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Aubertin 2001
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Cette église s'élève sur les fondations d'un monument du VIe siècle. Les premiers écrits concernant cette église remontent à l'an 893. En 1082, l'église est agrandie. Au XIIe siècle, les religieux de Saint-Mesmin la reçurent en possession de Baudouin, abbé de Bourgueil; elle servit de prieuré pendant plusieurs siècles. Elle a été détruite lors du siège d'Orléans en 1428 et fut détruite a nouveau par les Huguenots en 1567. Une violente tempête renversa son clocher en 1739. Lors de la Révolution, en 1798, l'église devint le Temple de l'Agriculture.
La pose de la première pierre de l'édifice actuel eut lieu le 12 octobre 1888, exactement 400 ans après que la victoire des Anglais à Portereau. Elle fut terminée en 1891 et consacrée en mai 1901. Elle fut victime des bombardements américains en 1944 et a été restaurée.
Chaque année, à la fin de l'été, marque la fête de saint Fiacre, patron des jardiniers. Cette fête, qui est l'occasion d'une déferlante de fleurs dans le quartier, existe depuis 1806. À l'origine, les bénéfices de ces fêtes étaient versés en secours à des jardiniers éprouvés par la maladie ou les calamités naturelles, comme la grêle ou le gel. Cette célébration fut suspendue pendant les deux grandes guerres mondiales.
L'orgue
L'église posséda au XIXe siècle un orgue acheté en 1841 à John Abbey. Il était doté de neuf jeux, dans une église qui n'en finissait pas de tomber en ruine à cause des nombreuses crues de la Loire. En 1891-1892, qu'Alfred Lorot restaure et augmente les jeux de l'orgue installé dans la nouvelle église. Il répara même, pour la somme de 2 506 francs, un orgue de choeur qui, malheureusement, a disparu.
Un rapport de 1939 précise que l'orgue était un Lorot et qu'il avait été remis en état en 1937 par Charles Beaurain, élève de Cavaillé-Coll. L'orgue comportait deux claviers et un pédalier avec 16 jeux : six au Récit, neuf au Grand-Orgue, et un au pédalier.
Lors du bombardement de juin 1944, l'orgue fut abattu en même temps que le clocher. Le rapport de sinistre du 10 mai 1951 stipule que le sommier, le moteur, la console supportant les claviers et les transmissions sont inutilisables : les tuyaux sont bosselés, dessoudés et au nombre incomplet. Sa restauration avait été envisagée par M.-J. Tisserand, mais l'expertise dit qu'il serait plus sage de donner une valeur marchande aux quelques pièces récupérables pour la reconstruction de l'instrument. L'estimation se monte, à l'époque, à 6 000 francs. C'est finalement un nouveau projet qui fut confié à Léonce de Saint-Martin, organiste de Notre-Dame de Paris et expert auprès du Ministère de la restructuration et de l'urbanisme. Ce projet aboutit à un marché passé avec la manufacture d'Orgues Michel, Merklin & Kuhn, de Lyon, qui était en concurrence avec Beuchet-Debierre, de Nantes, et les Établissements Roethinger, de Strasbourg. Ce marché s'élevait à 3 200 000 francs de l'époque. L'instrument prévu comprenait 12 jeux réels, répartis sur deux claviers et pédalier, l'adoption de transmission électropneumatiques permettant de faire figurer à la console 19 jeux grâce à des emprunts et des dédoublements. La réception de l'instrument, harmonisé par Jean Perroux, eut lieu le 3 mars 1954.
En 1974, l'orgue connaît des pannes fréquentes dues à la fragilité des systèmes électropneumatiques adoptés lors de la construction. On fait appel à Jean-Pierre Swiderski pour y remédier. On profiterait de ces travaux indispensables pour modifier la composition en l'orientant vers une esthétique plus « classique », sur les conseils de l'organiste François-Henri Houbart. Les travaux furent exécutés de janvier à mai 1974 et François-Henri Houbart inaugura l'orgue le 6 juin 1974.
Malgré les efforts des facteurs attachés à son entretien, l'instrument s'est peu à peu dégradé, notamment en raison de la vétusté du système de transmissions et de la piètre qualité des matériaux mis en oeuvre lors de la reconstruction d'après-guerre avec des crédits « dommages de guerre ». Il fut décidé, en 1988, de reconstruire un instrument dans sa totalité.
Avec l'avis et les conseils de François-Henri Houbart, le choix se porte sur un instrument d'esthétique baroque allemande qui allait devenir l'instrument le plus important de cette esthétique dans la région. La manufacture Aubertin, de Courtefontaine, dans le Jura, fut retenue pour cette reconstruction dont le contrat fut accordé le 6 janvier 1998. L'orgue Merklin-Kuhn fut utilisé pour la dernière fois le 30 janvier 2000. L'église n'étant pas classée, il y eut totale liberté pour exprimer la plus audacieuse allure à l'instrument. La tribune existante fut démolie en avril et mai 2000 afin de laisser place à une nouvelle tribune 2,2 mètres plus bas afin que les buffets, avec leurs silhouettes aux lignes dynamiques, puissent mieux être déployés.
L'orgue fut bénit par Mgr. Gérard Antoine Léopold Daucourt, évêque d'Orléans, le 17 juin 2001 et son inauguration eut lieu du 23 septembre au 4 octobre 2001.
Description de l'instrument
Chaque plan sonore est facile à identifier au premier coup d'oeil porté sur les buffets. Le Grand-Orgue est construit sur une Montre 8', elle-même soutenue par un jeu de 16' ouvert dès le second DO. La haute tourelle centrale est encadrée par les petits compartiments de 4' du Récit. Ce grand corps contient également la console, les transmissions et les soufflets. Les petits buffets séparés du Positif permettent de voir l'organiste et de place à côté de lui, bien en vue, d'autres musiciens. Deux solides tours de pédale encadrent l'ensemble. Les moulures galbées en plan et en élévation font appel à la technique du lamellé-collé, c'est-à-dire qu'elles sont constituées d'un grand nombre de couches de bois assez fines pour se courber sans se briser au moment du collage (27 couches pour les tours de pédale).
L'ensemble des claviers manuels est alimenté par trois soufflets cunéiformes en chêne (pression de 95mm) et pour la pédale, deux soufflets cunéiformes ont été installés dans les tours de pédale (pression 105mm). Les postages sont en plomb, les porte-vent en bois : chêne et châtaignier. Les sommiers sont en chêne.
L'ensemble de la tuyauterie est neuf à l'exception de quelques rangées anciennes revues et corrigées pour s'intégrer au reste. Les façades sont en étain bruni à 75%. Certains jeux, gambes, trompettes sont en étain, le reste en 35%. Les basses sont en bois. Tous les tuyaux en métal sont vernis. La tuyauterie est disposée d'une manière simple et accessible. Le Positif de dos diatonique est disposé en deux buffets en bordure de tribune et le Grand-Orgue est en V. Le Récit est logé au milieu de la tourelle centrale sur un petit sommier diatonique en mitre A. Les sommiers de pédale, placés dans les grandes tourelles, sont diatoniques en mitre.
Les tracés mécaniques des claviers manuels sont aussi directs que possible. Le premier clavier, le Positif, foule directement, via des pilotes, un abrégé en fer rond. Le second, le Grand-Orgue, est suspendu et tire les soupapes via un grand abrégé de fer; le troisième, le Récit, suit le chemin du Grand-Orgue et tire les soupapes via un abrégé de fer. La mécanique de la pédale se divise en deux juste après le pédalier en côté C et C# pour atteindre les sommiers de pédale de part et d'autre de ceux du Positif. Les accouplements sont à tiroir pour le Positif au Grand-Orgue et à fourchettes pour le Récit au Grand-Orgue. Il y a des tirasses et deux tremblants doux à vent perdu pour le Positif et pour le Récit.
Les transmissions pour le tirage de jeux sont réalisées en fer carré pour les rouleaux, les sabres sont également en fer. Les liens reliant les règles de Pédale et de Positif sont extérieurs au buffet et passent sous les planchers.
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This church is erected on the foundations of a 6th-century monument. The first writings concerning this church go back up to year 893. In 1082, the church is enlarged. In the 12th century, the church was given to St. Mesmin monks by Baudouin, abbot of Bourgueil; for several centuries, it was used as a priory. It was destroyed during the siege of Orléans in 1428 and again destroyed by the Huguenots in 1567. Its bell tower was knocked down during a violent storm in 1739. During the Revolution, in 1798, the church became the Temple of Agriculture.
The first stone of the actual building was laid on October 12th, 1888, exactly 400 years after the English took over Portereau. It was completed in 1891 and dedicated in May 1901. It was damaged by American bombings in 1944 and restored.
Every year, at the end of summer, the feast of St. Fiacre, the patron saint of gardeners, is celebrated. This holiday, which is the opportunity of a tidal wave of flowers in the district, exists since 1806. Originally, benefits of these celebration were given in assistance to ill gardeners or struck by natural calamities such as hail or frost. These celebrations were suspended during both World Wars.
The Organ
In the 19th century, the church had an organ bought in 1841 from John Abbey. It was a 9-stop instrument, in a church which going to ruin because of numerous floods from the Loire River. In 1891-1892, Alfred Lorot restored and added stops when the organ was installed in the new church. He even repaired even, for 2,506 francs, the chancel organ which, unfortunately, has disappeared.
In a report prepared in 1939, it is written that the organ was a Lorot and that it had been repaired in 1937 by Charles Beaurain, a pupil of Cavaillé-Coll. The organ included two manuals and a pedakboard with 16 stops: six in the Récit, nine in the Grand-Orgue, and one in the Pedal.
During the June 1944 bombing, the organ was knocked down along with the bell tower. The May 10th, 1951 disaster report notes that the wiindchests, the motor, the console supporting the manuals and the transmissions are unusable: pipes are dented, unsoldered and incomplete. Its restoration had been considered by M.-J. Tisserand, but expertise said that it would be wiser to allocate a market value to some reusable pieces for reconstruction of the instrument. Costs are estimated at 6,000 francs. Finally, a new project was entrusted to Léonce de Saint-Martin, organist of Notre-Dame in Paris and expert to the Ministry of Restructuring and Urban planning. This project led to a contract with the organbuilding firm Michel, Merklin and Kuhn, of Lyons, which was in competition with Beuchet-Debierre, of Nantes, and Roethinger, from Strasbourg. This contract was estimated at 3,200,000 francs. The planned instrument will have 12 real stops over two manuals and pedal, the use of electro-pneumatic transmissions will allow to show 19 stops at the console thanks to borrowings. The reception of the instrument, voiced by Jean Perroux, took place on March 3rd, 1954.
In 1974, the organ frequently breaks down due to the fragility of electro-pneumatic systems used during its construction. Jean-Pierre Swiderski is then called upon to streighten up the situation. at the same time, modifications are made to the tonal structure of the instrument towards a more "classical" aesthetics, upon advice from organist François-Henri Houbart. Works were carried out from January till May 1974 and François-Henri Houbart inaugurated the organ on June 6th, 1974.
In spite of efforts by organbuilders responsible for its maintenance, the instrument degraded little by little, notably owing to the delapidated state of the transmission system and the mediocre quality of materials used during post-war reconstruction with "war damage" credits. In 1988, it was decided to completely rebuild an instrument.
With opinion and advice from François-Henri Houbart, it was planned to build a German baroque instrument which was going to become the most important instrument of its kind in the region. The Aubertin firm, of Courtefontaine, in the Jura region, was retained for this reconstruction and the contract was signed on January 6th, 1998. The Merklin-Kuhn organ was used for the last time on January 30th, 2000. Because the church is not a classified building, there was complete freedom in the design of the instrument. The existing gallery was demolished in April and May 200 and a new one was erected 2.2 meters lower so that the organcases, with their dynamic silhouettes, could fully extended.
The organ was blessed by Bishop Gérard Antoine Léopold Daucourt, of Orléans, on June 17th, 2001 and its inauguration took place from September 23rd till October 4th, 2001.
Description of the instrument
Each tonal division is easy to identify at the first glance on the organcases. The Grand-Orgue is built upon on an 8' Montre, itself supported by an open 16' stop starting at tenor C. The high central turret is flanked by small 4' compartments from the Récit. This large body also contains the console, the transmissions and the bellows. The Positif divided small organcases allow to see the organist and next to him and within sight, other musicians. Two solid Pedal towers frame the whole instrument. Shaped mouldings call upon the lamellated-glued technology where a large number of fine wood coats are put together and bent down without breaking when glued (27 coats for the Pedal towers).
Wind for the manuals is fed by three oak wedge-bellows (95mm pressure) and for the Pedal, two wedge-bellows are installed in the Pedal towers (105mm pressure). Conveyances are made of lead, the wind ducts of wood: oak and chestnut. Windchests are made of oak.
Pipework is new except for some old ranks revised and corrected to integrate the new instrument. Facades are 75% burnt out tin. Certain stops, gambes, trumpets are made of tin, the rest is 35%. The lower notes are wooden. All metal pipes are varnished. Pipework is laid out in a simple and accessible way. The diatonic back Positif is laid out in two organcases close to the gallery railings and the Grand-Orgue is in the V layout. The Récit is located in the middle of the central turret on a small diatonic windchest in symmetrical flat. The Pedal windchests, located in the large turrets, are diatonic and in symmetrical flat.
The mechanical action of the manuals is as direct as possible. The first manual, the Positif, directly threads, via stickers, on an iron rollerboard. The second one, the Grand-Orgue, is suspended and draws the valves via a large iron rollerboard; the third one, the Récit, follows the Grand-Orgue route and draws the valves via an iron rollerboard. The mechanical action of the Pedal is divided into two just after the pedalboard in C and C# sides to reach the Pedal windchests on either side of the Positif. Couplers are shove for the Positif/Grand-Orgue and use slotted levers for the Récit/Grand-Orgue. There are Pedal couplers and two mild lost wind tremblant for the PositiF and for the Récit.
The stop action uses iron square for rollers, rocker arms are also made of iron. Links between the Pedal and the Positif are located outside in the organcase and go under the floors.
II. Grand-Orgue |
I. Positif |
|||
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Quintinal | 16' | Principal | 8' | |
Montre | 8' | Bourdon | 8' | |
Flûte à cheminée | 8' | Dulciane | 8' | |
Gambe | 8' | Octave | 4' | |
Prestant | 4' | Flûte | 4' | |
Flûte | 4' | Nazard | 3' | |
Quinte | 3' | Doublette | 2' | |
Doublette | 2' | Flûte | 2' | |
Mixture | VI | 1Sifflet | 1' | |
1Basson | 16' | Sesquialtera | II | |
Trompette | 8' | Mixture | VI | |
1Fagott | 16' | |||
Tremblant |
IV. Récit |
Pédale |
|||
---|---|---|---|---|
Flûte traversière | 8' | Principal | 16' | |
Bourdon | 8' | Quinte | 12' | |
Flûte | 4' | Octave | 8' | |
1Nazard | 3' | Bourdon | 8' | |
Traversine | 1 3/5' | Prestant | 4' | |
Quinte | 1 1/3' | Flûte | 2' | |
Voix humaine | 8' | Mixture | IV | |
Tremblant | Buzène | 16' | ||
Trompette | 8' | |||
1Cornet | 4' |
1 | En attente / Not installed |