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Cavaillé-Coll, 1877 / Convers, 1926 / Quoirin, 2006
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À sa mort en 511, Clovis laisse trois fils : Clodomir, roi d'Orléans; Childebert, roi de Paris; et Clothaire, roi de Soissons. Le pouvoir revient à Clodomir. Lorsque celui-ci meurt en 524, ses trois fils sont confiés à leur grand-mère et veuve de Clovis, sainte Clotilde. Ils ont pour nom Théobald, Gonthier et Clodoald et sont âgés respectivement de dix, sept et cinq ans. Mais leurs oncles Childebert et Clothaire veulent le pouvoir. Ils demandent donc à Clotilde si elle préfère voir ses petits-fils tondus ou morts. À cette époque, les cheveux longs étaient le privilège des princes mérovingiens. La question revenait donc à choisir entre les laisser tuer ou les faire renoncer au trône de leur père. Clotilde refuse qu'ils renoncent à leurs droits. Théobald et Gonthier sont assassinés. Clodoald réussit à se cacher grâce à l'aide d'hommes dévoués. Plus tard, il coupera ses longs cheveux et se fera moine. Il se retire sur la colline qui s'appelait Noventium et y construisit une église. Il meurt en 560 et est enterré sur l'actuelle colline de Saint-Cloud; le lieu devient rapidement un lieu de pèlerinages et son nom fut donné à la ville. Le nom «Clodoald» a été abrégé en «Cloud», ce qui signifie, dans la langue française de cette époque, «illustre et redoutable».
L'église
L’église actuelle date du XIXe siècle et s’élève sur l’emplacement de trois anciens lieux de cultes. À la place de l’ancienne collégiale, détruite en 1778, la reine Marie-Antoinette, propriétaire du château fait construite, en 1788 par l'architecte Lemoine de Couzon un nouvel édifice religieux de style néo-classique dont les murs n’eurent guère le temps de s’élever en raison de la Révolution en 1791. Les travaux de construction sont repris en 1819 et achevés en 1820 selon un programme plus modeste. Devenue insuffisante, cette église est remplacé par l'édifice actuel dont la première pierre est posée en 1860 par Napoléon III. De style romano-gothique, les plans ont été élaborés par l'architecte Jean-François Delarue (1815-1892) et les travaux sont réalisés par l'entrepreneur Pierre-Isidore Benezech. Le financement du nouvel édifice est assuré en partie sur la cassette personnelle de l'empereur tandis que le reste des fonds provient d'une souscription des paroissiens. L'édifice possède un longueur intérieure de 46 mètres (151 pieds) et une largeur de 20 mètres (66 pieds). Elle a été inaugurée le 12 mai 1863 et consacrée en 1878. Le lieu de culte abrite les reliques de saint Clodoal, malgré la profanation de son tombeau lors de la Révolution.
La nef et le chœur possèdent des élévations à trois niveaux : des colonnes ornées de chapiteaux à feuilles au premier niveau, une arcature aveugle au deuxième et enfin des grandes baies vitrées au troisième. La plupart des vitraux sont l'œuvre des ateliers Fialex à Mazet, près du Mans, ou encore d'Antoine Lusson ou d'Eugène Oudinot. Ils datent tous du XIXe siècle.
Les cinq peintures du chœur, derrière l'autel, dues à Jules-Alexandre Duval-Le Camus (1814-1878), retracent des scènes de la vie de saint Clodoald. De plus, la chapelle des fonds baptismaux et de Saint-Clodoal contient un tableau, réalisé en 1831 par Charles Durupt (1804-1838), représente saint Clodoald se coupant ses cheveux en signe de renoncement à ses droits au trône pour se consacrer à la vie monastique.
La chaire, en chêne massif, est l'œuvre d'Ernest Guilbert. Elle a été présenté à l'Exposition Universelle de 1900 avant d'être installée dans l'église la même année.
L'église est inscrite, depuis le 16 février 1995, au registre des "Monuments historiques". L'édifice et son clocher ont fait l'objet, en 1999, d'une importante restauration.
L'orgue
L'orgue actuel est dérivé d’un petit instrument Cavaillé-Coll de série, commandé le 10 novembre 1876 par l’abbé Romand alors curé de la paroisse, au coût de 23 237 francs. L’instrument primitif, doté de 19 jeux (15 jeux réels aux claviers manuels et 4 emprunts à la pédale), possédait deux claviers manuels de 56 notes et un pédalier de 30 notes. Comme l'identification du destinataire original apposée sur les sommiers a été masquée pour afficher le nouveau destinataire, on peut présager qu'à l'origine cet instrument était destiné à un autre acheteur. Le contrat d'achat semble supporter cette théorie puisque des dérogations au modèle de série sont apportées au contenu de la division du Récit. L'installation fut terminée le 25 août 1877 et officiellement reçu le 21 octobre suivant.
L'instrument a été révisé par Cavaillé-Coll en 1899 en ce qui concerne les pédales de combinaison.
Le premier grand remaniement intervient en 1926 avec l'ajout d'une division expressive de Positif de 10 jeux par le facteur Auguste Convers (1884-1976). Toutefois, cette transformation ne fut pas une réussite durable.
En 1956, une nouvelle console électrique est installée. Malgré cette modification, l'orgue demeure peu sûr et son utilisation doit être abandonné. Il restera muet pendant plusieurs années.
En octobre 1972, l’Association des Amis du Grand Orgue, soucieuse de porter remède à cet état de chose, entreprit, grâce à des dons et des subventions de la mairie de Saint-Cloud, une restauration limitée, exécutée par le facteur Adrien Maciet, en 1973. Faute de moyens financiers, l'orgue reste dans un état usé.
En décembre 1995, un important projet a été mis sur pied, à l’initiative de l’Association, en vue de la restauration et l’agrandissement de l’orgue. Le choix du facteur Pascal Quoirin s'effectue à la fin de 2001 et la reconstruction, décidée en 2003, comporte la restauration des jeux Cavaillé-Coll dans leur esthétique d'origine et la reconstitution des autres jeux soit par réutilisation du matériel existant soit par complément avec des jeux neufs. Inventaire fait, la presque totalité du matériel sonore est disponible de même que les deux sommiers doubles, le buffet et la façade de l’orgue. Les travaux de restauration se déroulent de 2003 à 2005 de même que ceux de la construction d'une nouvelle console détachée. La Trompette en chamade est installée à l'intérieur du buffet comme on les traitait au temps de Cavaillé-Coll et ce, dans le but de préserver l'intégrité de la façade originale.
Le nouvel orgue est livré à l'église en janvier 2006 où le montage et l'harmonisation s'effectue de mars à décembre. Les travaux de rénovation de l'orgue ont coûté 594 403 euros alors que ceux des travaux annexes ont coûté 121 567 euros pour un total de 715 970 euros. L'orgue a été inauguré le 9 décembre 2006 par un concert présenté par Pascale Mélis, organiste titulaire.
Parmi les organistes les plus connus qui ont tenu cette tribune, mentionnons Charles Gounod (1877-1892), Henri Busser (1892-1906), Joseph Noyon (1921-1924) et Gaston Litaize (1934-1946).
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Upon his death in 511, Clovis leaves three sons: Clodomir, king of Orléans; Childebert, king of Paris; and Clothaire, king of Soissons. Power falls to Clodomir. When this one dies in 524, his three sons are entrusted to their grandmother and widow of Clovis, St. Clotilda. They are Théobald, Gonthier and Clodoald and are ten, seven and five years old respectively. But their uncles Childebert and Clothaire want power. They ask Clotilda if she prefers seeing her grandchildren cropped or dead. At that time, long hair was the privilege of Merovingian princes. The question was therefore for her to choose between letting them killed or for them to renounce their father's throne. Clotilda refuses to see them renounce their rights. Théobald and Gonthier were murdered. Clodoald was safe in hiding thanks to devoted men. Later, he will crop his long hair and became a monk. He withdraws to a hill then called Noventium where he builds a church. He died in 560 and was buried on the actual St. Cloud hill; the site fast became a place of pilgrimages and his name is given to the city. The name "Clodoald" was shortened in "Cloud", what means, in the French language of that time, "famous and awsome".
The church
The actual church dates from the 19th century and is built on the site of three ancient places of worship. To replace the old collegiate church, destroyed in 1778, Queen Marie-Antoinette, owner of the castle, asks architect Lemoine de Couzon, in 1788, to design a new neo-classical style religious building whose walls were barelu erected when construction was interrupted in 1791 due to the Revolution. of which had the time hardly to rise owing to the Revolution. Construction resumes in 1819 and is more modestly completed in 1820. Too small, this church is replaced by the actual building whose first stone was laid down down in 1860 by Napoléon III. In romanesque-gothic style, the plans were designed by architect Jean-François Delarue (1815-1892) and the construction is entrusted to contractor Pierre-Isidore Benezech. The financing of the new building is partly assured by the emperor's personal purse while the rest of the funds comes from a subscription among the parishioners. The building is 151 feet (46 metres) long and 66 feet (20 metres) wide. It was inaugurated on May 12th, 1863 and was consecrated in 1878. The place of worship houses the relics of St Clodoal, in spite of the profanation of the tomb during the Revolution.
The nave and the chancel have a three-level elevation: at the first level, columns decorated with capitals with leaves, at the second level, a blind arcature and finally, large windows at the third level. Mose of the stained glass windows are the work of the Fialex workshops in Mazet, near Mans, or Antoine Lusson or Eugène Oudinot. They were all executed in the 18th century.
The five paintings in the chancel, behind the altar, executed by Jules-Alexandre Duval-Le Camus (1814-1878), portrait scenes from the life of St. Clodoald. Besides, the baptismal fonts and St. Clodoal chapel contains a painting, executed in 1831 by Charles Durupt (1804-1838), representing St. Clodoald cutting his hair as a sign of renunciation of his throne rights and to dedicate himself to monastic life.
The pulpit, in massive oak, is the work of Ernest Guilbert. It was showed at the 1900 World Fair before being installed in the church the same year.
The church is listed, since February 16th, 1995, to the Historical Monuments registry. The building and its bell tower were fully restored in 1999.
The Organ
The actual organ is derived from a small serial Cavaillé-Coll instrument, ordered on November 10th, 1876 by Rev Romand then parish priest, at the cost of 23,237 francs. The original 19-stop instrument, 15 real stops over the manuals and 4 borrowed stops in the pedal, had two 56-note manuals and a 30-note pedalboard. As the identification of the original addressee affixed on the windchests was concealed to indicate the new addressee, it is believed that the original instrument was intended for another purchaser. The purchase contract seems to support this theory since modifications to the serial model are made in the Récit division stoplist. The installation was completed on August 25th, 1877 and the instrument was officially accepted on October 21st next.
In 1899, the instrument was revised by Cavaillé-Coll mainly concerning combination pedals.
The first major modification occurs in 1926 with the addition of a 10-stop expressive Positif division by organbuilder Auguste Convers (1884-1976). Unfortunately, this modification was not a lasting success.
In 1956, a new electric console is installed. In spite of this modification, the organ remained not very reliable and had to be abandonned. The organ remained mute for several years.
In 1956, a new electrical console is installed. In spite of this modification, it was necessary to resolve to leave the use of the organ, not very sure, which remained dumb several years.
In October 1972, the Association of the Friends of the Organ, anxious to find a remedy to the situation, sets up, thanks to donations and subventions of St. Cloud City, a limited restoration, carried out by organbuilder Adrien Maciet, in 1973. Due to lack of funds, the organ stays in a worn-out state.
In December 1995, an important project was set up, on the initiative of the Association, with the aim of restoring and enlarging the organ. The choice of organbuilder Pascal Quoirin is made at the end of 2001 and the reconstruction, decided in 2003, includes the restoration of Cavaillé-Coll stops to their their original aesthetics and the reconstitution of other stops either by reusing existent pipework or by adding new stops. The inventory confirms that almost all the pipework is available just as the double windchests, the organcase and the facade. Restoration works take place from 2003 till 2005 as well as those of the building of a new detached console. The Trompette in chamade stop is installed inside the organse using Cavaillé-Coll's method and this way preserving the integrity of the original facade.
The new organ is delivered to the church in January 2006 where assemblage and voicing is executed from March till December. Organ renovation works cost 594,403 euros while additional works cost 121,567 euros for a total cost of 715,970 euros. The organ was inaugurated on December 9th, 2006 by a concert played by Pascale Mélis, titular organist.
Among the best known organists who held position, let us mention Charles Gounod (1877-1892), Henri Busser (1892-1906), Joseph Noyon (1921-1924) and Gaston Litaize (1934-1946).
I. Grand-Orgue |
III. Récit |
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1Bourdon | 16' | Bourdon | 16' | |
1Montre | 8' | Gambe | 8' | |
1Flûte harmonique | 8' | 1,4Flûte harmonique | 8' | |
Salicional | 8' | Voix céleste | 8' | |
1Bourdon | 8' | Prestant | 4' | |
1Prestant | 4' | 1Flûte octaviante | 4' | |
1,2Flûte douce | 4' | Nazard | 2 2/3' | |
Quinte | 2 2/3' | Octavin | 2' | |
Doublette | 2' | Plein Jeu | III | |
Cornet | V | 1Basson | 16' | |
Fourniture | IV | 1Hautbois | 8' | |
Cymbale | III | Voix humaine | 8' | |
Bombarde | 16' | Trompette | 8' | |
1,3Trompette | 8' | Clairon | 4' | |
Trompette en chamade | 8' | Tremblant | ||
1,3Clairon | 4' |
II. Positif |
Pédale |
|||
---|---|---|---|---|
Principal | 8' | Contrebasse | 16' | |
Flûte à cheminée | 8' | Bourdon | 16' | |
Prestant | 4' | Flûte | 8' | |
Flûte ouverte | 4' | Bourdon | 8' | |
Nazard | 2 2/3' | Violoncelle | 8' | |
Flûte | 2' | Principal | 4' | |
Tierce | 1 3/5' | Bombarde | 16' | |
Septime | 1 1/7' | Trompette | 8' | |
Fourniture | IV | |||
Trompette | 8' | |||
Clarinette | 8' | |||
Tremblant |
1 | Jeu original de Cavaillé-Coll / Original Cavaillé-Coll stop | |
2 | Était / Was Flûte octaviante | |
3 | Originalement au clavier du Récit / Originally in the Récit division | |
4 | Était / Was Flûte traversière |