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Cavaillé-Coll, 1841, 1857 / Mutin, 1901 / Danion-Gonzalez, 1988
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À quelques kilomètres de Paris, se trouve une basilique dédiée à Saint-Denis, originale à plus d’un titre puisque son rôle de nécropole royale est unique en France et que la construction de cette ancienne abbatiale occupe une place particulière dans l’histoire du patrimoine mondial en tant que premier édifice construit selon les règles de l’art gothique. Enfin, elle contient le premier orgue conçu par Aristide Cavaillé-Coll.
Saint Denis, premier évêque de Paris, aurait vécu du IIIe siècle, avant d’être persécuté par l’empereur Dèce et de mourir décapité. Il a fait l’objet d’un culte dès le IVe siècle et une première église (20,6 m sur 9,5 m / 68 pi sur 31 pi) aurait été édifiée vers 475.
En 630, l’église initiale, ayant été choisie comme lieu de sépulture royale par Dagobert Ier et sa famille, est remplacée par une nouvelle église à laquelle est annexée un monastère. Saint-Denis devient donc le premier sanctuaire carolingien. La construction de l’église carolingienne est initiée par l’abbé Fulrad et s’achève en 775 grâce à l’aide de Charlemagne. L’édifice, qui mesure 63 m (206 pi) sur 22,6 m (74 pi), est alors composé d’une nef à trois vaisseaux et de neuf travées et s’achève par une abside surélevée, en raison de la présence d’une crypte : ceci annonce le schéma actuel. En 832, l’Abbatiale est agrandie à l’est, par l’Abbé Hilduin, par l’ajout de la chapelle dédiée à la Vierge et à la Trinité. Cette chapelle se trouve dans la partie centrale de la crypte actuelle. Elle sert de chapelle des Bourbons.
De 1120 à 1151, l’abbatiale est dirigée par l’Abbé Suger, conseiller du roi (Louis VI d’abord, puis Louis VII). En 1135, il décide de transformer l’abbatiale tout en conservant l’église carolingienne. La construction débute par le narthex. Il opte pour une façade harmonique, rappelant ainsi celle des abbatiales bénédictines normandes, qui était apparue pendant la période romane. Pour la première fois, la façade comporte une rose au-dessus du portail central. La façade occidentale est consacrée le 9 juin 1140.
La première pierre du chevet est posée le 14 juillet 1140. Utilisant un concept encore plus innovateur, le chevet existant est agrandi afin de donner plus de place aux reliques de Saint Denis. Une nouvelle crypte est conçue pour englober les cryptes carolingiennes. Dans sa partie haute comme dans la crypte, le chœur est entouré d’un déambulatoire ouvrant sur des chapelles rayonnantes juxtaposées. Dans toute l’œuvre, une grande place est donnée aux vitraux et à la lumière et c’est pourquoi l’architecte fait appel, dans la partie haute, à une technique naissance, la voûte d’ogives, dont il fait un usage sans précédent par sa qualité et son inventivité. Le chevet est consacré le 11 juin 1144.
À la mort de Suger, le 13 janvier 1151, les travaux de reconstruction de la nef sont interrompus. En effet, entre la nouvelle façade et le nouveau chevet subsiste la nef carolingienne. En 1231, l’Abbé Eudes Clément (abbé de 1228 à 1245) décide de reprendre les travaux. Il fait appel à l’architecte Pierre de Montreuil qui travaillait en même temps à la construction de Notre-Dame de Paris. L’harmonisation entre le chœur du XIIe siècle et les nouveaux éléments exige de transformer le chœur. Afin de répondre aux besoins de la nécropole royale, on choisit aussi de faire un transept très large lequel sera terminé vers 1260. Les successeurs de l’Abbé Clément furent Guillaume de Massouris (de 1245 à 1254), Henri Mallet (de 1254 à 1258) et enfin Mathieu de Vendôme (1258-1286). Vers 1270, l’église est terminée, elle sera consacrée en 1281.
La guerre de Cent ans puis les guerres de religions entraînent un déclin progressif de Saint-Denis. En 1633, la congrégation de Saint-Maur reprend l’abbaye en main ce qui entraîne la reconstruction des bâtiments monastiques au cours du XVIIIe siècle.
À la Révolution, en 1791, le plomb des dalles de la toiture est fondu laissant la basilique livrée aux intempéries. En 1793, les tombeaux royaux sont profanés et les restes humains sont placés dans une fosse commune. En 1794 et 1795, certains vitraux du XIIIe siècle disparaissent. En 1799, les vitraux du déambulatoire sont démontés et déposés au Musée des Monuments Français.
De 1805 à 1813, Napoléon ordonne de procéder aux premières restaurations. En 1816, Louis XVIII ordonne la reconstitution de la nécropole royale et le retour des vitraux. Une grande phase de restauration commence en 1833 et se prolongeront jusqu’en 1846. Les travaux sont confiés à l’architecte François Debret. Après que la tour nord eut été victime de la foudre, des lézardes sont apparues. Mal restaurée, la flèche s’effondre sous son propre poids à l’extrême fin de l’année 1845 et elle dut être démontée.
Une cabale s’ensuit contre l’architecte qui cède sa place à Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc. Le projet d’achèvement de la façade occidentale, tel que conçu en 1860, ne sera jamais mené à terme. Néanmoins, la basilique est définitivement consolidée.
Le bâtiment mesure 108 m (354 pi) de long avec une hauteur de 29 m (95 pi). La largeur du transept est de 39 m (128 pi). Depuis 1966, avec la formation du diocèse de Saint-Denis, la basilique a aussi le statut de cathédrale.
Véritable musée de sculpture funéraire, le chœur de Saint-Denis abrite les tombeaux, maintenant vides, de la monarchie française, depuis les gisants médiévaux jusqu’aux spectaculaires tombeaux de la Renaissance.
L’orgue
Connaissant les qualités intellectuelles de la communauté religieuse de Saint-Denis, on peut être sûr qu'un orgue y fut construit à la même époque qu'à Notre-Dame de Paris. La première trace d'un instrument est certifiée, grâce aux archives, dès 1506. Cet orgue était déjà placé en tribune. En 1604, il fut remplacé par un nouvel instrument construit par Jean Carlier de Laon; l'expertise en fut faite par Jehan Titelouze et par l'organiste de la Sainte-Chapelle, Fleurant Bienvenu. Des travaux sur cet orgue furent effectués à la fin du XVIIè siècle. Est-ce sous l'influence de Nicolas de Grigny, qui fut titulaire pendant quelques années à la fin du XVIIè siècle, qu'on édifie, entre 1690 et 1700, un troisième orgue destiné à surpasser en splendeur ceux qui l'avaient précédé?
Sculpté par Bordelot et présentant entre autres un roi David et une sainte Cécile, le buffet aurait pu être dessiné par Robert de Cotte, architecte de la chapelle de Versailles et chargé de reconstruire, vers la même époque, le bâtiment de l'abbaye de Saint-Denis. Cet instrument était très vaste puisque le Positif comprenait cinq tourelles. Il aurait compté cinquante jeux répartis sur quatre claviers et pédalier.
Préservé au début de la Révolution, alors que les religieux étaient chassés, les tombeaux profanés et l'église vidée de tout ornement, l'orgue fut démonté pour être conservé au futur conservatoire des Arts et Métiers. Malheureusement, l'ensemble disparut et ne fut jamais retrouvé.
En 1806, en même temps que Napoléon décidait de restaurer l'église et on envisagea de reconstruire un orgue. En 1836, l'architecte en chef de la basilique, François Debret dessina le buffet actuel qui, malgré ses dimensions, s'inspire de miniatures médiévales. La structure du buffet est construite par le maître-menuisier André Bouxin et sculptée par Blois et Bruns. Les plans sont pour un buffet, en chêne, aux dimensions importantes avec une grosse tourelle centrale très élevée, accompagnée de deux tourelles carrées surmontées de clochetons et dont les galeries et les pignons portent des statues d'anges musiciens.
Curieusement, on attend ce moment pour désigner un facteur d'orgues. Adolphe Thiers invite l'Institut à former une commission chargée de choisir entre les divers projets proposés par Erard, John Abbey, Dallery et Callinet. Peu de jours avant la clôture du concours, le jeune Aristide Cavaillé-Coll (il a alors vingt-quatre ans) débarquait à Paris de son Midi natal. La légende rapporte que, connaissant l'urgence des délais, il se rendit directement à Saint-Denis et que, deux jours plus tard, il présenta les plans et le projet d'un orgue qui furent immédiatement choisis de préférence aux projets des autres concurrents. Selon le contrat, l’orgue devait être complété dans un délai de 30 mois.
Quelle que soit la part de vérité de cette histoire, Cavaillé-Coll est chargé de cette construction qu'il va partager avec son père, Dominique, et son frère, Vincent, venus en renfort. La famille Cavaillé-Coll installe un atelier à Paris mais s'établit surtout dans la base des tours de Saint-Denis où se construit l'essentiel de l'orgue.
Trois années s'écoulent depuis la commande et l’instrument n’est pas en état de jeu car le montage des parties mécaniques et transmission des notes vers les sommiers aux nombreuses soupapes ne donne pas satisfaction. C’est à cette période que Charles Spackmann Barker vient au secours avec son invention non encore brevetée. L’incident climatique qui affecta la tour nord arrive juste à propos et comme la priorité devient la préservation-reconstruction de la flèche, cette difficulté et arrange tout le monde! On profite de ce long trouble pour résoudre les complexités de l’orgue et de l’ornementation du buffet. Cavaillé-Coll profitera de ce temps pour démarcher vers les chantiers extérieurs à la capitale (Lorient, Pontivy, Dinan) ou à Paris pour les églises Notre Dame-de-Lorette et Saint- Roch ainsi que de participer à l’Exposition Universelle de 1839.
L'inauguration officielle eut lieu le 21 septembre 1841. Ce fut le point de départ de la célébrité d'Aristide Cavaillé-Coll. Le levier pneumatique Barker était appliqué pour la première fois. Au lieu des cinq claviers prévus initialement, trois seulement furent réalisés. De même, les jeux d'anches en chamade, envisagés dans le projet de Cavaillé-Coll ont été abandonnés.
En 1857, Cavaillé-Coll modifie légèrement la composition et la soufflerie est dotée de pompes à pied.
En 1901, des travaux de restauration de l'orgue sont confiés à Charles Mutin qui augmente légèrement le nombre de jeux pour le porter à soixante-neuf.
Une restauration est effectuée, entre 1983 et 1987, par les Établissements Danion/Dargassies (pour la mécanique) et par les Établissements Boisseau/Cattiaux (harmonie et accord). Les jeux ajoutés par Mutin sont supprimés. On conserve le pédalier au Do.
Cavaillé-Coll a construit un instrument exceptionnel. De dimensions gigantesques, avec un nombre impressionnant de jeux de mixtures et de jeux d'anches, cet instrument s'impose comme le plus bel orgue classique français, dans la tradition de ceux construits par les Thierry, les Clicquot, les Lefèbre, les Isnard; mais à cet art encore marqué du baroque, il apporte une nouvelle esthétique annonçant les grands instruments de type symphonique. En outre, pour réaliser cette synthèse, il utilise tout le savoir-faire de la facture nouvelle dont il dresse les bases à cette occasion. Pour tous ceux qui ont entendu cet orgue fantastique, Saint-Denis est l'un des plus beaux sinon le plus bel orgue de France.
La disposition interne adoptée par le facteur est liée au dessin de l'architecte. La tribune est très exiguë et permet juste l'accès à la console. Il n'y a pas de Positif de dos mais, de part et d'autre de la fenêtre de la console s'étendent les sommiers du Positif encadrés par les tuyaux de la Pédale. Au niveau supérieur, s'ouvrant à la fois vers le bas et vers le haut, ce qui autorise des coups d'oeil impressionnants, une passerelle, au centre de l'orgue, dessert les deux parties des claviers du Grand-Orgue et de Bombarde (tous deux étant joués au deuxième clavier). Enfin, un passage acrobatique le long du revers de la façade permet d'atteindre les tuyaux du Récit, contenus dans la boîte expressive. Parvenu à ce niveau, on aperçoit en dessous les tuyauteries des claviers précédents, cependant que jaillissent les extrémités des éléments des jeux de Pédale, dont certains ont plus de dix mètres de long. Enfin, et le fait est assez exceptionnel pour être noté, la boiserie est si grande qu'elle enferme tout l'instrument, y compris les tuyaux de la Pédale. Le buffet est entièrement clos et surmonté d'un toit de bois praticable d'où la vue sur les voûtes et sur la nef est spectaculaire.
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St. Denis Basilica is located a few kilometres from Paris. For many reasons, it is a unique building: first, it is the only royal necropolis in France and this ancient abbey holds a special place in world heritage history because it is the first building built according to the Gothic style. It is also the home of the first organ ever designed by Aristide Cavaillé-Coll.
St. Denis, first bishop of Paris, lived in the 3rd century before being persecuted by Emperor Dece and was beheaded. By the 4th century, he was worshipped and a first church (20,6 m by 9,5 m / 68 ft by 31 ft) was built by year 745.
By year 630, the first church, having been chosen as a royal burying place by Dagobert Ist and his family, was replaced by a new church to which a monastery was attached. St. Denis became the first Carolingian church. The building was started by Abbot Fulrad and was completed by year 775 with Emperor Charlemagne’s help. The building (63 m by 22,6 m / 206 ft by 74 ft) is formed by a nine-bay nave ending with a raised apse due to the presence of a crypt: this layout foretells the actual design. In 832, the church is enlarged to the east, by Abbot Hilduin, by the addition of the Virgin and Trinity chapel. This chapel is now located in the central section of the actual crypt.
From 1120 to 1151, the abbey is headed by Abbot Suger, a King’s counsel (first to Louis VI and then to Louis VII). In 1135, he decided to transform the abbey church while preserving the Carolingian church. The building process started with the narthex. He chooses an harmonic façade, a reminder of Norman Benedictine abbeys, that appeared during the Roman period. For the first time, the façade had a rose window above the main portal. The western façade was consecrated on June 9th, 1140.
The foundation stone of the apse was laid on July 14th, 1140. The existing apse is enlarged, using a more innovative design, to make room for St. Denis’ relics. A new crypt is designed to include the Carolingian crypts. In the upper part of the crypt, the chancel is surrounded by an ambulatory giving way to juxtaposed radiant chapels. Because the design called for large stained-glass windows, the architect had to introduce, in the upper part of the walls, a new technique called “ribbed vault” that he will use at an unprecedented rate and with such quality and innovation. The apse will be consecrated on June 11th, 1144.
When Suger died on January 13th, 1151, the nave reconstruction works stopped. Between the new façade and the new apse, there was the Carolingian nave. In 1231, Abbot Eudes Clément (abbot from 1228 to 1245) decided to restart the project. He called upon architect Pierre de Montreuil who was already working on Notre-Dame Cathedral in Paris. The 12th-century chancel had to be modified to match the new elements. In order to meet the needs of the royal necropolis, it was decided to build a very large transept that would be completed in 1260. The successors to Abbot Clément were Guillaume de Massouris (from 1245 to 1254), Henri Mallet (from 1254 to 1258) and finally Mathieu de Vendôme (from 1258 to 1286). By 1270, the church was completed and it was consecrated in 1281.
The One-Hundred Years’ War and the religion wars led to the gradual decline of the abbey. In 1622, the St. Maur congregation took over the abbey and monastic buildings were rebuilt during the 18th century.
During the Revolution, in 1791, the lead from the flagstones of the roof was melted down leaving the basilica exposed to the elements. In 1793, royal tombs were violated and all human remains were buried in a common grave. In 1794 and 1795, 13th-century stained-glass windows disappeared. In 1799, stained-glass windows from the ambulatory were removed and stored in the French Monument Museum.
From 1805 to 1813, upon Napoleon’s orders, the first restoration works are carried out. In 1816, King Louis XVIII orders the restoration of the royal necropolis and the return of the stained-glass windows. Large restoration works began in 1833 and would last until 1846 under the supervision of architect François Debret. After the north tower was struck by lightning, cracks became apparent but due to bad restoration works, the steeple collapsed, at the end of 1845, due to its weight and finally it had to be demolished.
Following this incident, a vendetta was launched against the architect who had to leave his functions and be replaced by Eugène-Emmanuel Violet-le-Duc. The project to finish the western façade, as designed in 1860, will never be completed. Nevertheless, the building was finally reinforced.
The basilica is 108 m (354 ft) long and 29 m (95 ft) high. The transept is 39 m (128 ft) wide. Since 1966, the basilica is also a cathedral, the sea of the new bishopric of St. Denis.
Real museum of funeral sculpture, the chancel of St. Denis houses the tombs, now empty, of the French monarchy, from Medieval recumbent figures to spectacular Renaissance graves.
The organ
Aware of the intellectual qualities of the religious congregation of St. Denis, we can be sure that there was an organ in this church at about the same time one was built for Notre-Dame in Paris. According to archives, the first mention of an organ dates from 1506. This organ was located in a gallery. In 1604, it was replaced by a new instrument built by Jean Carlier from Laon. The reception was assessed by Jehan Titelouze and by the organist at the St. Chapelle, Fleurant Bienvenu. Maintenance and restoration works were carried out on this organ at the end of the 17th century. Was it at Nicolas de Grigny’s request, who was the titular for a few years at the end of the 17th century, that a third organ was built between 1690 and 1700 and intended to surpass all the preceding ones?
Sculpted by Bordelot and showing statues of King David and St. Cecilia, the organ case is believed to have been designed by Robert de Cotte, architect of Versailles Chapel and responsible to rebuild the abbey of St. Denis. It was a very large instrument for its Positif organcase had five turrets. It was an instrument of 50 stops over 4 manuals and pedal.
Preserved when the Revolution started, while the monks were chased away, the tombs were violated and the church emptied of all its ornamentation, the organ was dismantled in order to be sent to the future Arts and Trades Conservatory. Unfortunately, the organ disappeared and was never found.
In 1806, when Napolean decided that St. Denis would return as the imperial burial place, the church was restored and the construction of a new organ was planned. In 1836, architect François Debret designed the actual organ case inspired by Medieval miniatures. The structure was built by woodworking master André Bouxin and sculpted by Blois and Bruns. The plans called for a large oak-organcase with a very tall central turret flanked with two square turrets topped by pinnacles with galleries and gables decorated with musician angels.
Curiously, the organ builder is chosen after all the plans of the organcase are completed. Adolphe Thiers calls upon the Institute to set up a commission responsible to choose among the various designs prepared by Erard, John Abbey, Dallery and Callinet. A few days before the end of the competition, young Aristide Cavaillé-Coll (aged 24 years old) arrived in Paris from his native southern France. The legend is that, due to short delays, he went directly to St. Denis and, within two days, he submitted a design that was immediately chosen over the ones submitted by his competitors. The organ had to be completed within 30 months.
Whether this legend is true or false, Cavaillé-Call is truly responsible for building this organ. He will be assisted by his father, Dominique, and his brother, Vincent, who came to his rescue to help him. The Cavaillé-Coll family established his workshops in Paris but mainly use the lower floors in the towers of St. Denis to build most of the instrument.
Three years after the instrument was commissioned, the instrument is still not ready because the assembly of mechanical parts and key action to the windchests are not working correctly. It is at that time that Charles Spackmann Barker came in with his not yet patented invention. The climatic incident that struck the north tower timely happened because while the priority was set to the preservation and reconstruction of the steeple, it gave time to everybody. The long delay was used to resolve the complexities of the organ and the ornamentation of the organcase. Cavaillé-Coll will also use the delay to canvass for sites outside the capiral (Lorient, Pontivy, Dinan) or in Paris for Notre-Dame-de-Lorette and St. Roch churches and to participate in the 1839 World Fair.
It was officially inaugurated on September 21st, 1841. It was the starting point of Cavaillé-Coll’s famous reputation. The Barker pneumatic lever machine was used for the first time. Instead of the proposed five manuals, only three were built. The reed stops « en chamade » planned by Cavaillé-Coll were never installed.
In 1857, Cavaillé-Coll slightly modified the stop list and the wind system is equipped with foot-pumps.
In 1901, Charles Mutin carries out restoration works and the number of stops is increased to 69.
From 1983 to 1987, restoration works are carried out by Danion/Dargassies (mechanical part) and by Boisseau/Cattiaux (harmony and voicing). Stops added by Mutin are removed. The Ut-pedalboard is retained.
This large exceptional Cavaillé-Coll instrument, with its various mixtures and reed stops, is the best example of the French Classic organ built in the tradition of Thierry, Clicquot, Lefèbre and Isnard. But apart its still present baroque style, it calls for new aesthetics that are pointing to large symphonic instruments. To meet this synthesis, he created and used new organbuilding techniques. For all those who heard this organ, St. Denis is one of the best if not the best organ in France.
The interior layout used by the organ builder is linked to the architect’s design. The galley being very shallow, only the access to the console is possible and there no dorsal Positif organcase. The windchests of the Positif division are located, on the bottom floor, on either side of the console flanked by the windchests of the Pedal division. On the next floor, a catwalk, located in the middle of the organ case, gives access to the windchests of the Grand-Orgue and Bombarde divisions (both being played from the second manual). An acrobatic passage, longing the back of the façade, leads to the windchests of the Récit division, enclosed in an expression box. From this position, we can see underneath the pipework of preceding manuals and the top of the Pedal pipes, some of which are more than 10 m (33 ft) high. A noteworthy fact is that the organ case is so large that all the instrument fits inside, including the Pedal pipework. The organ case is completely closed and topped by a wooden roof from where we have a spectacular look on the vaults and the nave.
I. Positif |
II. Grand Orgue |
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Bourdon | 16' | Montre | 32' | |
Principal | 8' | Montre | 16' | |
Bourdon | 8' | Bourdon | 16' | |
Flûte harmonique | 8' | Montre | 8' | |
Prestant | 4' | Bourdon | 8' | |
Bourdon | 4' | Viole | 8' | |
Flûte octaviante | 4' | Flûte traversière | 8' | |
Nazard | 2 2/3' | Flûte à pavillon | 8' | |
Doublette | 2' | Prestant | 4' | |
Flageolet | 2' | Flûte octaviante | 4' | |
Tierce | 1 3/5' | Nazard | 2 2/3' | |
Piccolo | 1' | Doublette | 2' | |
Fourniture | IV | Grande Fourniture | III | |
Cymbale | IV | Fourniture | III | |
Trompette | 8' | Grande Cymbale | III | |
Cromorne | 8' | Cymbale | III | |
Hautbois | 8' | 1ère Trompette | 8' | |
Clairon | 4' | 2è Trompette | 8' | |
Cor anglais | 8' | |||
Clairon | 4' |
II. Bombarde |
III. Récit |
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Bourdon | 16' | Bourdon | 8' | |
Bourdon | 8' | Flûte harmonique | 8' | |
Flûte harmonique | 8' | Flûte octaviante | 4' | |
Flûte octaviante | 4' | Nazard | 2 2/3' | |
Nazard | 2 2/3' | Octavin | 2' | |
Doublette | 2' | Trompette | 8' | |
Cornet | V | Voix humaine | 8' | |
Bombarde | 16' | Clairon | 4' | |
1ère Trompette | 8' | |||
2è Trompette | 8' | |||
1er Clairon | 4' | |||
2è Clairon | 4' |
Pédale |
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Flûte | 32' |
Flûte | 16' |
Flûte | 8' |
Violoncelle | 8' |
Quinte | 5 1/3' |
Flûte | 4' |
Tierce | 3 1/5' |
Contre-bombarde | 32' |
Bombarde | 16' |
Trompette | 8' |
Basson | 8' |
Clairon | 4' |