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Orgue de tribune / Gallery Organ Cochu, 1736 / Jacquot-Jeanpierre, 1877, 1913 / Danion-Gonzalez, 1969
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Orgue de choeur / Chancel Organ Merklin, 1865
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Troyes, alors qu'elle était la capitale de la tribu des Tricasses, s'appela Augustobona. L'évangélisation de Troyes et de ses alentours auraient eu lieu au IIIe siècle par deux envoyés de l'évêque de Sens, saint Potentin et saint Sérotin. Le premier évêque en fut probablement saint Amadou, mort en 340. Important lieu de foires et de marchés, Troyes fut longtemps une cité florissante dont le déclin ne s'amorça qu'avec le mariage de Jeanne, dernière héritière des comtes de Troyes, avec Philippe le Bel, en 1284, ce qui eut pour résultat de rattacher la cité champenoise à la couronne de France.
Un premier édifice religieux avait sans doute été construit au Ve siècle par saint Ours. Trois siècles plus tard, la nef en fut rebâtie mais les Normands la ravagèrent vers 890. L'évêque Milon devait alors opérer les reconstructions nécessaires et agrandir le chœur. L'ensemble fut complètement détruit par le grand incendie du 23 juillet 1188 qui ravagea une grande partie de la ville. On se mit aussitôt à la tâche pour remettre l'édifice en état sous la direction de l'évêque Manassès de Pougy, du moins provisoirement. Sous l'épiscopat de Garnier de Traînel, vers 1200, commencèrent en effet les travaux d'édification de la nouvelle cathédrale gothique qui devait rivaliser avec les grandes cathédrales d'alors. Le maître d'oeuvre, resté inconnu, concepteur du plan et de l'espace, était un homme d'expérience. Il connaissait les secrets de la croisée d'ogive et était initié aux règles subtiles exigées par le nombre et la proportion.
Après la mort de Garnier de Traînel, survenue en 1205, le pape Innocent III désigne, comme nouvel évêque, le grand archidiacre Hervé, originaire de Saint-Benoît-sur-Vanne. À partir de 1208, il s'investit pleinement dans l'édification de la nouvelle cathédrale. Il fait jouer ses relations avec les hauts dignitaires ecclésiastiques, ce qui lui permet de recueillir des fonds pour le chantier. À sa mort, en 1223, le chœur, le déambulatoire et les chapelles rayonnantes étaient achevés. Malheureusement, le 9 novembre 1228, un ouragan détruisit entièrement la charpente et tout fut à recommencer.
Le nouveau maître d'oeuvre, appelé à reprendre le chantier par l'évêque Robert, est sans nul doute un adepte du nouveau style émergeant, le gothique rayonnant : il conçoit un projet audacieux, en harmonie avec l'existant, mais dans l'esprit de l'évolution de l'architecture contemporaine. C'est probablement le premier à utiliser un nouveau procédé consistant à remplacer, sous les fenêtres hautes, les habituelles tribunes issues de l'époque romane par un triforium ajouré de vitraux, donnant davantage de luminosité à l'édifice.
Les voûtes étaient élevées dès 1240 et, en 1308, le chœur était achevé. Dès lors, on s'aperçut d'un manque de stabilité dû à l'emploi de pierres trop fragiles pour les fondations et, le 13 août 1365, lors d'une tempête, le clocher, au-dessus de la croisée du transept, s'abattit endommageant charpentes et voûtes avoisinantes. Il fut remplacé par une flèche de pierre. De 1381 à 1388, on construit le jubé et, en 1390, la nef arrive jusqu'au triforium, à la quatrième travée. Le 9 juillet 1430, la cathédrale était consacrée mais elle demeurait encore inachevée.
Vers 1497, la nef est voûtée. En 1501, la pose des verrières hautes y est terminée. Elles ont été offertes par de riches familles de la ville. Le Chapitre, après bien des hésitations, choisit finalement Martin Chambiges pour construire la façade occidentale. Succédé par son fils, Pierre, et son gendre, Jean de Damas, ils réalisent un chef d'œuvre de l'art flamboyant. Les travaux ont débuté le 3 mai 1507 et se poursuivront jusqu'en 1546 avec l'achèvement du premier étage de la façade et de la grande rose, de 10 mètres (33 pieds) de diamètre, du portail central reconstruite après s'être effondrée en 1537. Elle sera décorée par le verrier Jean Sourdain.
En 1554, la tour du nord (Saint-Pierre) s'élève jusqu'à la corniche située au dessus de l'horloge. Elle sera définitivement terminée en 1634, s'élève à 67 mètres (220 pieds). La tour du sud (Saint-Paul), quant à elle, en reste au niveau du 1er étage de la façade. Elle ne sera jamais achevée, faute de ressources. L'ère du gothique étant révolue, le nouveau maître d'oeuvre, Gabriel Favreau, adopte alors le style classique pour la tour Saint-Pierre dont l'édification s'achève par la construction des deux tourelles du sommet au lieu des quatre initialement prévues. En 1700, la foudre incendie les combles et le clocher central, haut de 108 mètres (354 pieds), qui ne fut jamais reconstruit.
Au cours des XVIIIe et XIXe siècles, de nombreux travaux, pas toujours très heureux, furent entrepris. Ceux-ci ont retiré à l'ensemble de la cathédrale, notamment dans le chœur, une grande partie de son précieux modelé primitif. Le gothique étant carrément considéré comme un style barbare, le Chapitre décide de mettre la cathédrale au goût du jour. Les travaux sont dirigés par Eugène Millet. On installe des grilles autour du sanctuaire. On badigeonne copieusement à la chaux tout l'intérieur de l'édifice. On pose un nouveau pavage dans le choeur avec des dalles de marbre de couleur, dont on recouvre aussi la base des piliers. On réalise un nouvel autel en marbre d'Italie et l'on donne dans le décor gréco-romain, en particulier pour les chapelles rayonnantes de l'abside.
Durant la Révolution, de nombreuses statues et les scènes sculptées des tympans du grand portail furent mutilées. Le jubé est démoli en 1793 en même temps que l'orgue attenant. Durant la même période, l'abbaye de Clairvaux et son mobilier sont vendus comme « bien national ». Le Chapitre en profite pour acheter les stalles qui seront installées dans le choeur de la cathédrale en 1802.
Puis, vers 1840, c'est le style néo-gothique qui est à la mode. Exit le décor gréco-romain des chapelles rayonnantes, qui retrouvent leur style d'origine. L'embellissement intérieur se poursuit. Mais bientôt, de graves problèmes apparaissent dans le gros oeuvre de l'édifice: en 1841, il fallut reconstruire la façade méridionale. De plus, des travaux de remise en état dureront jusqu'en 1866, comprenant la réfection des voûtes et la restauration de l'abside qui du être démontée, pièce par pièce, pour en consolider les bases par la réfection des fondations du pourtour, reprise des contreforts et arcs-boutants.
En 1862, la cathédrale a été classée par les « Monuments Historiques ».
Long de 114 mètres (374 pieds), large de 50 mètres (164 pieds) et haut de 29,5 mètres (97 pieds) sous voûte, l'intérieur de l'édifice comprend une nef de sept travées (55 mètres/180 pieds de long) flanquée de doubles collatéraux et, au-delà du transept, un chœur (50 mètres de long par 40 mètres de large / 164 pieds de long par 131 pieds de large) formé de quatre travées droites et d'un hémicycle à cinq pans qui est entouré d'un double déambulatoire bordé de cinq chapelles rayonnantes en forte saillie. La coupole s'élève à 62,3 mètres (204 pieds). La façade occidentale mesure 45 mètres (147 pieds) de large par 31 mètres (102 pieds) de hauteur. Soulignons qu'au fil des siècles, pour toutes les campagnes de construction, on a exclusivement suivi le plan originel, de l'abside au portail occidental. Ce plan, gardé fidèlement dans les archives du Chapitre durant les siècles de construction, manifeste l'art ogival dans l'absolue pureté de sa conception et la plénitude de ses moyens.
Ce vaisseau, un des plus ajourés de tout le Moyen-Âge, est éclairé par de large fenêtres et par un volumineux triforium à claire-voie. Le chœur et le déambulatoire ont conservé leurs très belles verrières du XIIIe siècle, cependant que les fenêtres hautes de la nef présentent un ensemble exceptionnel de verrières du XVe et du début du XVIe siècle, témoignage capital de l'art du vitrail troyen qui, à la fin du Moyen-Âge, connût son apogée. Les 1500 m2 (16 146 pi.ca.) de verrières d'époque, datant du XIIIe au XIXe siècle, font de la cathédrale un fantastique livre d'images pour l'étude de l'évolution de l'art du vitrail au fil des siècles.
Les orgues
L'orgue de tribune
Les archives de la cathédrale font état que, dès 1365, il y avait un orgue logé dans la première arcade au nord du choeur, accessible par le jubé. Cet instrument disparaît avec le jubé en 1792. Un autre instrument, plus petit et installé sur le même jubé vers 1438 sera vendu le 9 mai 1601 à la fabrique de l'église de Tonnerre.
Le grand orgue actuel est, à l'origine, commandé au facteur Jacques Cochu, de Châlons-en-Champagne, par l'Abbaye ciscercienne Notre-Dame de Clairvaux. Cet instrument, un grand 16 pieds, le plus grand jamais fabriqué par ce facteur, est construit, entre 1731 et 1736. Il est considéré, lors de son inauguration, comme l'un des plus remarquables de son temps. En 1788, François-Henri Clicquot procède à un relevage de l'instrument et ajoute un Bourdon 32' manuel et une grande batterie d'anches.
À la Révolution, en 1792, l'abbaye de Clairvaux et son mobilier sont devenus « bien national » et mis en vente; les lieux sont transformés en prison. Les marguilliers de la cathédrale de Troyes sont l'acquisition de l'orgue, car la cathédrale ne possède alors qu'un orgue de chœur. L'orgue est démonté en 1794 par René Cochu, petit-fils du constructeur, puis entreposé sous la tour Saint-Paul où il demeure démonté durant les troubles révolutionnaires ainsi qu'au début de l'Empire en raison de pauvreté du conseil de fabrique.
Après la signature du Concordat et la réouverture des églises au culte, en 1806, l'architecte J.B. Vaudé procède à la construction controversée d'une tribune en pierre accolée au grand portail ouest pour accueillir l'orgue monumental, car cette tribune masque les décorations intérieures du mur et la rosace. En 1808, René Cochu effectue le remontage de l'instrument et quelques augmentations ainsi qu'une soufflerie révolutionnaire. Nicolas Séjan en fait la réception.
L'instrument traverse la période romantique sans encombre. Lorsque Aristide Cavaillé-Coll visite l'orgue en 1844, il note qu'il « est encore aujourd'hui un des plus beaux instruments que nous possédions en France ».
En 1877 et de nouveau en 1913, le facteur Jacquot-Jeanpierre modernise l'instrument : récit expressif, machines Barker, doubles layes, changement de ton et de tempérament, nouvelle soufflerie. Toutefois, les principaux sommiers, la mécanique et 85% de la tuyauterie ancienne sont conservés. En 1918, le facteur Bossier supprime le ravalement de pédale.
La renommée de l'orgue est telle qu'il sera joué par les plus grands concertistes français : Eugène Gigout en 1903, Charles Quef en 1913, Marcel Dupré en 1936 et 1943, André Marchal en 1956, Marie-Claire Alain en 1963, et Edouard Souberbielle en 1964. Il suscite aussi l'intérêt des historiens Félix Raugel et Albert Babeau qui se pencheront sur son passé prestigieux entre 1923 et 1963.
De 1964 à 1969, l'instrument n'échappe pas à la vague néo-classique. Il est reconstruit par la firme Danion-Gonzalez: nouvelle console, électrification du tirage de jeux, rétablissement du quatrième clavier supprimé par la maison Jacquot-Jeanpierre, adjojnction de nouveaux jeux. De plus, des apports de Clicquot et René Cochu, notamment l'exceptionnelle batterie d'anches du grand-orgue, sont supprimés. Gaston Litaize préside l'inauguration tenue le 15 mai 1969. Suivront de nombreux récitals donnés par Jean-Jacques Grunenwald, Marcel Dupré, André Fleury, Jeanne Demessieux, Rolande Falcinelli, Maurice Duruflé et Marie-Madeleine Chavalier-Duruflé, Odile Pierre, et Pierre Cochereau. Marcel Dupré donne, le 9 octobre 1970, l'avant-dernier récital de sa longue carrière.
En raison de son histoire et de sa beauté, l'orgue est classé « Monument historique » le 19 mars 1963 pour la partie instrumentale et le 6 décembre 1974 pour le mobilier comme l'un des plus prestigieux de France.
En 2004, la console est entièrement reconstruite par Augustin Prudhomme (ébénisterie), Marc Hedelein (facteur d'orgues) et la Société Kimber-Allen (composantes électriques).
Michael Matthes, Bruno Tassel
L'orgue de choeur
L'orgue de chœur a été construit par le facteur Joseph Merklin en 1865. Il comprend 13 jeux répartis sur deux claviers et pédalier. Il a été restauré en 1987 par le facteur Laurent Plet.
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The city of Troyes, when it was the capital city of the Tricasse tribe, was called Augustobona. Evangelization in the Troyes region began in the 3rd century by two missionnaries sent by the Bishop of Sens, St. Potentin and St. Serotin. The first bishop was probably St. Amadou who died in 340. An important city known for its fairs and markets, Troyes was, for a long time, a thriving city whose waning happened when Jeanne, the last heir of the counts of Troyes, married Philippe le Bel, in 1284. The consequence of this marriage was to bring the city under the French Crown.
A first church was probably built in the 5th century by St. Ours. Three centuries later, the nave was rebuilt but was again destroyed by the Normans in 890. Bishop Milon dedicated himself to rebuild the church and enlarge the chancel. The building was completely destroyed by fire on July 23, 1188, a fire that devastated a large section of the city. At least temporarily, reconstruction went under way upon Bishop Mannasses de Pougy's direction. By 1200, under Garnier de Traînel's episcopate, the construction of a new Gothic cathedral began; a building that would rival all existing large cathedrals. An unknown master builder, a plan and space designer, was an experienced artist. He knew the secrets of diagonal ribs and was broken to the subtile rules required by the numbers and dimensions.
After Garnier de Traînel's death in 1205, Pope Innocent III apppointed, as new bishop, Archdeacon Hervé from St. Benoît-sur-Vanne. From 1208, he threw himself heart and soul into the construction of the new cathedral. He made use of his relations with high ecclesiastical authorities to collect the necessary funds for the project. When he died, in 1223, the chancel, the ambulatory and the radiant chapels were completed. Unfortunately, on November 9, 1228, a hurricane completely destroyed the structure and everything was to be started all over again.
The new master builder, commissionned to resume the project by Bishop Robert, was, without doubt, a fan of the new emerging style, Flamboyant Gothic: he designed an audacious project, in harmony with the existing building, but in the evolutionnist contemporary architecture's spirit. He was probably the first one to use a new process in order to replace, under the high windows, the usual galeries derived from the Romanesque period, with an open triforium and stained glass that would provide more light into the building.
By 1240, the vaulting was executed and, in 1308, the chancel was completed. From then on, a lack of stability was uncovered due to the use of fragile stones in the foundations. On August 13, 1365, during a storm, the spire, built upon the transept crossing, collapsed damaging neighbouring structure and vaulting. It was replaced by a stone spire. From 1381 to 1388, a pulpitum was built and, in 1390, the nave was completed up to the fourth bay and up to the triforium. On July 9, 1430, the cathedral was consecrated even if it was still unfinished.
By 1497, the nave's vault is completed. In 1501, stained glass was installed in the high windows. They were given by the city's rich families. The Chapter, after many hesitations, finally commissionned Martin Chambiges to build the western facade. Succeeded by his son, Pierre, and his son-in-law, Jean de Damas, they executed a masterpiece in the Flamboyant Gothic style. Works began on May 3, 1507 and will go on until 1546 with the completion of the facade's first tier and the large 33 feet (10-meter) in diameter rose window rebuilt after its collapse in 1537. It will be decorated by stained glass artist Jean Sourdain.
In 1554, the northern tower (St. Pierre) was completed up to the cornice located above the clock. It will completely finished in 1634 and is 220 feet (67 m) high. The southern tower (St. Paul) is completed up to the facade's first tier. It will never be completed, due to lack of funds. The Gothic period being over, the new master builder, Gabriel Favreau, uses the Classical style for the St. Pierre tower that will be crowned by two turrets instead of the four originally planned. In 1700, lightning set fire in the attic and the central 354 feet (108-m) high spire that will never be rebuilt.
During the 18th and 19th centuries, many modifications, not always well-chosen, were executed. One of the main modification was the removal, in the chancel, of the original setting. As Gothic style was being considered as a barbarian style, the Chapter decides to update the cathedral and works are commissionned to Eugène Millet. Railings are installed around the sanctuary. Interior walls are whitewashed. Colored marble slabs are installed as flooring in the chancel and over the base of the pillars. A new Italian marble high altar is executed and Greco-Roman decoration is installed in the radiant chapels.
During the Revolution, many statues and sculpted scenes on the main entrance's portal are mutilated. The pulpitum is demolished in 1793 along with the adjoining organ. During the same pediod, the Clairvaux Abbey along with its furnishings are being sold as "national assets". The Chapter buys the stalls that will be installed in the chancel of the cathedral in 1802.
Then, around 1840, neo-Gothic style is fashionable. The Greco-Roman decor in the radiant chapels is removed and the original decor is uncovered. At the same time, the interior decoration continues. Soon, major problems are uncovered in the structure of the building: in 1841, the southern facade has to be rebuilt. Other rebuilding works will last until 1866. They include repairs to the vaultings and the restoration of the apse that had to be taken to pieces in order to strenghten its foundations.
In 1862, the building is classified as an "Historic Monument".
The cathedral is 374 feet (114 m) long by 164 feet (50 m) wide and 97 feet (29.5 m) high under the vault. The interior is comprised of a seven-bay nave (180 feet / 55 m long) flanked by double side aisles and, beyond the transept, a four-bay chancel (164 feet long by 131 feet wide / 50 m long by 40 m wide) and a five-side semicircular apse surrounded by a double ambulatory lined with five strong projected radiating chapels. The copola is 204 feet (62.3 m) high. The western facade is 147 feet (45 m) wide by 102 feet (31 m) high. As centuries went by, all construction campaigns have respected the original plan, from the apse to the western portal. This master plan, faithfully protected by the Chapter during the construction periods, shows the ogival or Gothic style's absolute purity both in design and in the fullness of its means.
This building, one of Middle Ages' most opened, is lighted by large windows and a massive triforium with clerestory. The chancel and the ambulatory still have their magnificent stained glass windows dating from the 13th century while the nave's high windows present an exceptional series of stained glass dating from the 15th century and early in the 16th century, an important witness of Troyes' stained glass craftmanship at the end of Middles Ages period. The 16,146 sq.ft. (1500 sq.m.) of stained glass are an extraordinary illustrated story book for the study of stained glass art throughout the centuries.
The Organs
The Gallery Organ
The cathedral's archives mention that, from 1365, there was an organ installed in the first archway north of the chancel with access by the rood screen. This instrument is removed with the rood screen in 1792. Another instrument, smaller and installed on the same rood screen by 1438, is sold on May 9th, 1601 to a church in Tonnerre.
The actual organ is, originally, ordered to organbuilder Jacques Cochu, of Châlons-en-Champagne, by the Notre-Dame Cistercian Abbey of Clairvaux. This large 16-foot instrument, the largest ever built by this organbuilder, is built between 1731 and 1736. When inaugurated, it is considered as one of the most remarkable in its time. In 1788, François-Henri Clicquot undertakes a renovation and adds a manual 32' Bourdon and a large reed battery.
During the Revolution, in 1792, the Clairvaux Abbey along with its belongings become " national assets " and are put up for sale; the site is converted into a prison. The churchwardens of the cathedral of Troyes purchase the organ because, at that time, there was only a small chancel organ in the cathedral. The organ is disassembled in 1794 by René Cochu, the builder's grandson, and then stored under the St. Paul tower where it remains dismantled during the revolutionary disturbances as well as at the beginning of the Empire due to the lack of financial resources.
After the Concordat and the reopening of churches to worship, in 1806, architect J.B. Vaudé builds a much disputed stone gallery against the western wall to install the monumental organ; the gallery hides the wall's interior decoration and the rose window. In 1808, René Cochu reassembles the instrument and executes a few additions and an innovative wind system. The organ is received by Nicolas Séjan.
The instrument went through the Romantic period without trouble. When Aristide Cavaillé-Coll visits the organ in 1844, he notes that "even today, it is one of France's nicest instruments".
In 1877 and again in 1913, organbuilding firm Jacquot-Jeanpierre updates the instrument: enclosed swell, Barker machines, double pallet boxes, alterations to voicing and temperament, new wind system. However, the main windchests, the mechanical system, and 85% of the old pipework are preserved. In 1918, organbuilder Bossier removes the pedal extension.
The fame of the organ is such as it will be played by the best French concert artists: Eugene Gigout in 1903, Charles Quef in 1913, Marcel Dupré in 1936 and 1943, André Marchal in 1956, Marie-Claire Alain in 1963, and Édouard Souberbielle in 1964. Historians Félix Raugel and Albert Babeau will take an interest in the instrument and will go over its prestigious past between 1923 and 1963.
From 1964 to 1969, the instrument cannot espace from the neo-Classi wave. It is rebuilt by organbuilding firm Danion-Gonzalez: new console, electrification of the stop action, reinstallment of the fourth keyboard removed by Jacquot-Jeanpierre, addition of new stops. Besides, some of Clicquot's and René Cochu's contribution, mainly the reed battery of the Grand-Orgue division, are removed. Gaston Litaize plays the inaugural concert on May 15th, 1969. Many recitals will follow by Jean-Jacques Grunenwald, Marcel Dupré, André Fleury, Jeanne Demessieux, Rolande Falcinelli, Maurice Duruflé and Mary-Madeleine Chavalier-Duruflé, Odile Pierre, and Pierre Cochereau. Marcel Dupré plays, on October 9th, 1970, his next to last recital of his long career.
Owing to its history and of its magnificence, the organ's instrumental structure is classified as a "Historical Landmarks" on March 19th, 1963 and the organcase is classified on December 6th, 1974 as one of the most beautiful organcases in France.
In 2004, the console is completely rebuilt by Augustin Prudhomme (cabinetmaking), Marc Hedelin (organbuilder) and the Kimber-Allen (electrical elements).
Michael Matthes, Bruno Tassel
The Chancel Organ
The chancel organ was built by organbuilder Joseph Merklin in 1865. It is a 13-stop instrument over two manuals and pedal. It was restored in 1987 by organbuilder Laurent Plet.
I. Positif de dos |
II. Grand-Orgue |
|||
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1Montre | 8' | 1Montre | 16' | |
1Bourdon à cheminée | 8' | 1Bourdon à cheminée | 16' | |
1Flûte ouverte | 8' | 1Montre | 8' | |
1Prestant | 4' | 1Bourdon à cheminée | 8' | |
1Flûte | 4' | 1Flûte ouverte | 8' | |
1Nazard | 2 2/3' | 1Grosse Nazard | 5 1/3' | |
1Doublette | 2' | 1Prestant | 4' | |
3Quarte de nazard | 2' | 3Flûte ouverte | 4' | |
1Tierce | 1 3/5' | 1Grosse Tierce | 3 1/5' | |
3Septième | 1 1/7' | 1Nazard | 2 2/3' | |
5Piccolo | 1' | 1Doublette | 2' | |
1,4Cornet | V | 3Tierce | 1 3/5' | |
1Fourniture | IV | 1Grande Fourniture | II | |
1Cymbale | III | 1Fourniture | IV | |
1Trompette | 8' | 3Cymbale | IV | |
1Hautbois | 8' | 1,4Grand Cornet | V | |
1Cromorne | 8' | 1Bombarde | 16' | |
1Clairon | 4' | 1Trompette | 8' | |
5Tremolo | 1Clairon | 4' |
III. Récit |
IV. Solo |
|||
---|---|---|---|---|
5Bourdon | 16' | 5Flûte harmonique | 8' | |
2Principal | 8' | 3Bourdon à cheminée | 8' | |
1Bourdon à cheminée | 8' | 1,2Flûte ouverte | 4' | |
2Unda Maris | 8' | 3Nazard | 2 2/3' | |
2Viole | 4' | 3Flûte | 2' | |
3Doublette | 2' | 5Neuvième | 1 7/9' | |
1,4Cornet | V | 5Larigot | 1 1/3' | |
3Plein-Jeu | IV | 3Cymbale | III | |
5Bombarde | 16' | 5Bombarde | 16' | |
1Trompette | 8' | 1Cromorne | 8' | |
2Basson-Hautbois | 8' | 5Chamade | 8' | |
1Voix humaine | 8' | 5Chamade | 4' | |
3Clairon | 4' | 5Tremolo | ||
Tremolo |
Pédale |
|
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1Contre Soubasse | 32' |
3Soubasse | 16' |
1,2Flûte | 16' |
1Bourdon | 8' |
1Flûte | 8' |
3Grosse Tierce | 6 2/5' |
1Flûte | 4' |
3Fourniture | V |
5Contre-Bombarde | 32' |
1Bombarde | 16' |
5Basson | 16' |
1Trompette | 8' |
5Régale | 8' |
1Clairon | 4' |
5Chalumeau | 4' |
1 | Cochu ou/or Clicquot (XVIIIe siècle / 18th century) | |
2 | Jacquot-Jeanpierre (fin XIXe - début XXe siècle / end 19th - early 20th century) | |
3 | Danion-Gonzalez (1969) | |
4 | Étendue / Compass: c1-g3 | |
5 | En attente / Not installed |
I. Grand-Orgue |
II. Récit |
|||
---|---|---|---|---|
1Bourdon | 16' | Dulciana | 8' | |
Montre | 8' | Flûte harmonique | 8' | |
Bourdon | 8' | Voix céleste | 8' | |
Salicional | 8' | Bourdon harmonique | 8' | |
Prestant | 4' | Flageolet | 2' | |
1Trompette | 8' | Hautbois | 8' | |
Clairon | 4' |
Pédale |
|
---|---|
En tirasse fixe / Fixed pulldown |
1 | Divisé: basses et dessus / Divided: bass and treble |