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Compagnie des Orgues Canadiennes, 1915
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L'Isle-Verte est une municipalité située à 25 km (15 milles) à l'est de Rivière-du-Loup entre Cacouna et Trois-Pistoles sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent dans la municipalité régionale de comté de Rivière-du-Loup au Bas-Saint-Laurent. Il ne faut pas la confondre avec l'Île-Verte qui elle est une île située à 5 km (3 milles) au large de l'Isle-Verte.
Historique
Le nom de « l'Île-Verte » a été pour la première fois référencé par Jacques Cartier dans ses récits datés du 2 septembre 1535. Ensuite, il fait l'objet d'une mention de la part de Samuel de Champlain dès 1621 et est mentionné dans les Relations des Jésuites de 1663. La carte de Jacques-Nicolas Bellin, publiée en 1774, la situe comme étant en face de la seigneurie.
Le 15 avril 1653, le gouverneur Jean de Lauzon concède à son fils Louis, sieur de La Citière, le territoire de la seigneurie de l'Île-Verte qui est formée de l'Île-Verte proprement dite plus un territoire de trois lieues par 3 lieues sur les rivages nommé l'Isle-Verte.
La seigneurie voit se succéder différents seigneurs : Louis Couillard de Lespinay 19 janvier 1663, Augustin Rouer de la Cardonnière et Louis Rouer d'Artigny 27 avril 1684 et qui en devient le propriétaire unique le 24 avril 1688 suite à la nomination de son frère aîné comme seigneur de Rimouski, et Pierre de Niort de la Noraye le 1er mai 1701 qui l'utilisent comme territoire de chasse. Le 14 février 1711, Jean-Baptiste Côté (1670-1736) échange ses deux terres de Saint-Pierre, à l'Île d'Orléans, pour acquérir la seigneurie. Celui-ci décide de s'établir dans la seigneurie et de la développer. Il s'installe sur la terre ferme et habite un premier manoir construit par le seigneur d'Artigny entre 1684 et 1688. C'est à partir de cette date que le territoire se peuple.
Lorsque le seigneur Côté meurt le 22 mars 1736, la moitié de la seigneurie revient à son épouse, Françoise Charlotte Choret, et l'autre moitié à son fils aîné, Jean-Baptiste II. La seigneuresse décide, le 11 juin 1738, de céder sa part à ses autres enfants. Lorsque Jean-Baptiste II meurt le 31 janvier 1756, sa part revient à son fils aîné, Jean-Baptiste III. Celui-ci construit un nouveau manoir en 1773. Sous son administration, Peter Fraser achète une partie de la seigneurie le 23 août 1796 puis, le 24 février 1813, toute sa partie non concédée. Il en est de même pour Régis Caron qui, de 1805 à 1818, achète plusieurs terres et qui, en 1820, vend le tout à Louis Gauvreau, de Québec. Lorsque le seigneur Jean-Baptiste III décède le 6 décembre 1808, la moitié de la seigneurie revient à son fils aîné, Jean-Baptiste IV, et l'autre moitié à son épouse, Marie-Scholastique Levasseur qui, le 6 mars 1809 la cède à ses fils Zacharie et Gabriel.
La maladie oblige le seigneur Jean-Baptiste IV, le 9 mars 1809, à confier l'administration de la seigneurie à son fils, Barthélemy, puis à la donation totale de ses biens à celui-ci le 22 février 1813. Le 31 juillet 1819, le seigneur Barthélemy cède, par bail emphytéotique de 29 ans, la seigneurie à Louis Bertrand. Le 20 novembre 1846, le seigneur Barthélemy cède la seigneurie à son fils aîné, Jean-Baptiste V. Louis Bertrand achète la seigneurie le 23 octobre 1849 pour la céder à son fils, Charles-Frédéric-Adolphe, le 2 juillet 1850. Enfin, le 18 décembre 1854 marque la fin du régime seigneurial. Le seigneur Barthélemy décède le 20 mai 1854 et Jean-Baptiste V, le 9 mai 1920.
L'église
Depuis les tout débuts, des missionnaires parcourent le territoire pour propager l’Évangile, fournir des services cultuels aux quelques fidèles dispersés dans la colonie et instruire les populations autochtones. La première mission de l’Isle-Verte est créée en 1713 et les registres s'ouvrent en 1715. Le seigneur Jean-Baptiste Côté fait don d'un terrain de trois arpents devant servir à la l'érection d'une église. La mission est placée sous la protection de saint Jean-Baptiste dont la fête patronale est célébrée le 24 juin. Ce nom est donné en l'honneur de l'un des premiers missionnaires qui visitèrent la mission de 1713 à 1782, le jésuite Jean-Baptiste de La Brosse, et aussi en l'honneur de Jean-Baptiste Côté qui fut le premier seigneur résidant à l'Isle-Verte. Le fait que Mgr de Saint-Vallier, évêque de Québec de 1688 à 1727, portait le prénom de Jean-Baptiste, n'est peut-être pas entièrement étranger au choix du patron de la paroisse.
Desservie par voie de mission de 1713 à 1782, elle a des missionnaires résidents de 1783 à 1827 qui sous la charge du curé de Kamouraska, et ce, jusqu’à l'arrivée du premier curé résident, l'abbé Pierre Béland. Les registres officiels s'ouvrent le 28 juillet 1766.
Une première chapelle est construite, vraisemblablement entre 1723 et 1738 près du manoir seigneurial. En 1772, une requête, envoyée par le missionnaire Joseph-Amable Trutaut à Mgr Jean-Olivier Briand, évêque de Québec, demande la permission de construire une seconde chapelle à L’Isle-Verte. La permission est accordée et une chapelle de bois comptant 15 bancs pouvant accueillir les quelque 59 habitants est construite. La construction d’un presbytère accompagne l’édification de cette nouvelle chapelle.
Le 8 août 1778, le seigneur Jean-Baptiste Côté III confirme le don initial du terrain à la Fabrique et, le 14 février 1788, il en augmente la superficie. En 1783, l'abbé Jean-Adrien Leclaire devient le premier prêtre résidant, mettant ainsi fin à la présence de missionnaires de passage. L'abbé Leclair, avec l’accord des villageois, fait part à Mgr Louis-Philippe Mariauchau d'Esgly, évêque de Québec, dès 1785 de son intention de faire construire une nouvelle église qui ferait 16,8 mètres (56 pieds) de long par 8,4 mètres (28 pieds de large et qui desservirait l'Isle-Verte et une partie de Cacouna. En 1790, l'abbé Leclaire est remplacé par l'abbé Joseph Paquet et par l'abbé Charles Genest en 1794.
Devant les réjouissances populaires entourant la fête de Saint-Jean-Baptiste, le 24 juin, le prêtre résident, le père Jean-Baptiste de La Brosse, s'inquiète sur les répercussions de ces fêtes populaires sur la piété. En août 1780, il expédie une requête à Mgr Briand lui demandant de reporter la fête patronale au 29 août soit le jour de la commémoration de la Décollation de Saint-Jean-Baptiste. La requête est acceptée le 4 septembre 1780.
Le projet ne se concrétise qu’en 1798, sous l'épiscopat de Mgr Pierre Denaut, avec la construction d’une église de 21 mètres (70 pieds) de longueur et de 8,4 mètres (28 pieds) de largeur. Les modifications apportées au plan initial résulteraient des nombreuses années de controverses et de croissance démographique. Elle est bénie, le 8 août 1798, lors d'une visite de Mgr Denaut alors que l'église est encore en construction. Ce bâtiment de bois et de crépi compte 68 bancs. En 1800, alors que la construction de l’église vient de s'achever, l'abbé Genest adresse, au nom de la population, une nouvelle requête afin d’obtenir la permission pour construire un presbytère qui remplacerait le presbytère de l’époque, jugé petit et vétuste. La construction de cette nouvelle maison curiale débute en 1803 sous la direction de l'abbé Michel Bezeau arrivé en 1802.
Le 12 mai 1828, Mgr Bernard-Claude Panet, évêque de Québec, érige canoniquement la paroisse sous le vocable de la Décollation de Saint-Jean-Baptiste. Le prêtre résident, l'abbé Pierre Béland devient officiellement premier curé.
La construction de l’église actuelle résulte de la croissance démographique caractérisant le Bas-Saint-Laurent à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle. Par conséquent, les paroissiens désirent rapidement se doter d’une église en pierre de plus grande taille pouvant accueillir cette population en croissance constante. Ils obtiennent, en 1833, l’autorisation de Mgr Bernard-Claude Panet, évêque de Québec. Si les pourparlers et les démarches se prolongèrent pendant plus de 20 ans, les travaux proprement dits durèrent neuf ans, soit de 1846 à 1855 avec des arrêts intermittents. La principale difficulté est venue du fait que la population n'acceptait ni l'emplacement ni les dimensions que l'archevêque de Québec entendait donner à la nouvelle église. Celui-ci souhaitait une église relativement petite construire dans le voisinage de la chapelle. La population ne voulait rien entendre d'un tel projet.
Sans attendre l'approbation finale, un édifice dont les dimensions outrepassent celles autorisées est mis en chantier : 42 mètres (140 pieds) au lieu de 36 mètres (120 pieds) de long et 10,5 mètres (35 pieds) au lieu de 9 mètres (30 pieds) de haut; la largeur reste la même à 18,6 mètres (62 pieds). Apprenant ce fait en 1848, Mgr Signay laisse planer la menace d'arrêter les travaux, voire de faire démolir ce qui a déjà été fait. Finalement, au début de l'année 1849, il donne l'autorisation de reprendre les travaux et accepte les nouvelles dimensions.
Le décor intérieur est conçu par Louis-Thomas Berlinguet (1789-1863) et son fils François-Xavier. La cloche de la chapelle, bénite le 26 septembre 1827 et un don d'Angéline Saindon, épouse de Louis Bertrand, est transférée dans le nouveau clocher. L’église est bénie le 3 octobre 1855.
Le presbytère datant de 1803 est également remplacé en 1857, compte tenu de sa vétusté. Finalement, sous les conseils du chanoine Joseph-Alphonse Verreault, une nouvelle maison curiale est érigée en 1923 et ce presbytère est toujours en fonction aujourd’hui.
En 1882, Mgr Louis-Jacques Langis devient curé. Il déplore le fait que l'église ne possède pas de haut clocher ni de sacristie. Il fait appel à l'architecte David Ouellet (1844-1915) pour en dresser les plans. Le 3 août 1884, le Conseil de Fabrique autorise la mise en chantier du double projet qui est achevé en 1890. Les travaux sont réalisés par l'entrepreneur Cyrias Ouellet. L'église hérite donc d'un clocher haut de 46,5 mètres (155 pieds) et d'une chapelle-sacristie dont l'autel est conçu par David Ouellet.
Alors que le nouveau clocher s'enrichit d'un carillon de trois cloches, béni le 27 octobre 1898 par Mgr André-Albert Blais, évêque de Rimouski, l'ancienne cloche cède sa place et se retrouve dans le clocheton à l'extrémité est de l'église.
En 1906, le Conseil de Fabrique embauche le chanoine Georges Bouillon (1841-1932) pour formuler des propositions pour la modification du décor intérieur de l'église. Celui-ci est refait entre 1914 et 1917 d'après les plans issus des esquisses du chanoine Bouillon par l'architecte Thomas Raymond (1853-1923). Les travaux sont réalisés par Joseph Dagneau. Parmi les artisans qui y travaillent, il y a le peintre Pietro Gagliardi (1809-1890) qui réalise la grande toile suspendue au-dessus du maître-autel et représentant la décollation de saint Jean-Baptiste et le sculpteur Alyre Prévost (v 1880-1937). Les lampes à l'huile cèdent la place à l'éclairage électrique. Le nouveau maître-autel commandé est jugé moins réussi et le précédent, probablement conçu par Louis-Thomas Berlinguet entre 1857 et 1862, retrouve sa place dans le choeur. L'inauguration de l'église ainsi redécorée a lieu lors de la messe de minuit en 1917. Il s'agit de l'un des intérieurs d'influence néogothique les plus achevés parmi ceux réalisés à la même période au Québec.
En 1910, des travaux sur les fondations de l'église sont effectués par l'entrepreneur Joseph Dagneau sous la supervision des architectes David Ouellet et Pierre Lévesque (1880-1955).
L'édifice
L’église constitue l’un des exemples les plus anciens d’utilisation des formes néogothiques dans la région du Bas-Saint-Laurent. Issue d’une volonté villageoise et financée par de grandes familles de notables, dont les Bertrand, les plans initiaux sont attribués à Charles Baillairgé (1826-1906), mais l’église est achevée sous la supervision de François-Xavier Berlinguet (1830-1916). La tour-clocher est ensuite réalisée entre 1884 et 1890 selon les plans de David Ouellet (1844-1915).
L'édifice est de forme rectangulaire avec choeur en saillie et abside à pans coupés. Les murs extérieurs sont recouverts de pierre. Les murs intérieurs et la voûte, en arc brisé, sont en bois. La nef est à trois vaisseaux, avec une tribune arrière et deux tribunes dans le choeur.
Le style néogothique préconise un retour à l’architecture médiévale. Il est utilisé par l’Église catholique québécoise pour la construction de ses lieux de culte à partir du milieu du XIXe siècle. Cet édifice se rattache au néogothique notamment par ses ouvertures à arc brisé, sa flèche élancée ainsi que les pinacles ornant le clocher et les angles de la façade. Implanté sur un terrain dégagé, le lieu de culte est visible tant de la route que depuis le fleuve Saint-Laurent et agit ainsi comme véritable point de repère.
Après avoir émis un avis d'intention de classement, le 21 novembre 2013, le ministère de la Culture et des Communications du Québec a procédé au classement officiel de l'église au registre des monuments patrimoniaux le 17 novembre 2015.
Quant au presbytère, il témoigne de formes répandues dans l’architecture résidentielle du premier quart du XXe siècle, notamment par le plan presque carré du corps principal, l’élévation de deux étages et le toit en pavillon. La maison curiale rappelle aussi la persistance de l’utilisation du vocabulaire classique par ses frontons triangulaires et cintrés, ses colonnes, ses piliers et ses pilastres corniers. Conçu par l’architecte Pierre Lévesque (1880-1955), le bâtiment se démarque des résidences environnantes par ses dimensions et la richesse de son ornementation.
L'orgue
L'orgue est acheté en 1915 pour la somme de 5 000 $. Il est encore en usage et conserve son état d'origine.
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Isle-Verte is a municipality located in 15 miles (25 km) east of Rivière-du-Loup between Cacouna and Trois-Pistoles on the south bank of the St. Lawrence River in the Rivière-du-Loup County regional municipality in the Lower St. Lawrence region. There should not be any confusion with Île-Verte (Green Island) which it is an island located in 3 miles (5 km) off Isle-Verte.
History
Île-Verte (Green Island) was referenced for the first time by Jacques Cartier in his travel memoirs dated September 2nd, 1535. Then, it was mentioned in 1621 by Samuel de Champlain and in the Relations des Jésuites (Jesuits Relations) in 1663. A map by Jacques-Nicolas Bellin, published in 1774, locates it as being in front of the seigniory.
On April 15th, 1653, Governor Jean de Lauzon granted to his son Louis, sieur de La Citière, the territory of the Île-Verte seigniory composed of the Île-Verte and of a 3-mile by 3-mile territory named Isle-Verte on the shores.
Over the first years, the seigneury belonged to several different landlords who used the area mainly as a hunting territory: Louis Couillard de Lespinay on January 19th, 1663, Augustin Rouer de la Cardonnière and Louis Rouer d' Artigny on April 27th, 1684, who became the sole owner on April 24th, 1688, when his elder brother became landlord of the Rimouski seigneury, and Pierre de Niort de la Noraye on May 1st, 1701. On February 14th, 1711, Jean-Baptiste Côté (1670-1736) traded his two farmlands in St. Pierre, on Orléans Island, in exchange for the seigniory. He decided to settle in the seigneury and to develop it. He chose to settle on the shore section of the seigneury and to live in the first manor built by landlord d'Artigny between 1684 and 1688. It is from this date that settlers began to arrive.
When landlord Côté died on March 22nd, 1736, half of the seigneury went to his spouse, Françoise Charlotte Choret, and the other half to his elder son, Jean-Baptiste II. His wife decided, on June 11th, 1738, to transfer her part to her other children. When Jean-Baptiste II died on January 31st, 1756, his part went to his elder son, Jean-Baptiste III who will build a new manor in 1773. Under his administration, Peter Fraser purchased part of seigniory on August 23rd, 1796, then, on February 24th, 1813, all the land that was not already granted. The same thing happened with Régis Caron who, from 1805 till 1818, bought several lands that will be sold in 1820, to Louis Gauvreau, of Québec City. When the landlord Jean-Baptiste III died on December 6th, 1808, half the seigniory went to his elder son, Jean-Baptiste IV, and the other half to his spouse, Marie-Scholastique Levasseur who, on March 6th, 1809, transfered it to her sons, Zacharie and Gabriel.
Illness forced landlord Jean-Baptiste IV, on March 9th, 1809, to entrust the administration of the seigniory to his son, Barthélémy, and, on February 22nd, 1813, to transfer the ownership of the seigneury to him. On July 31st, 1819, landlord Barthélémy leased the seigneury under of 29-year-long emphyteutic lease to Louis Bertrand. On November 20th, 1846, landlord Barthélémy transferred the seigniory to his elder son, Jean-Baptiste V. Louis Bertrand bought the seigniory on October 23rd, 1849, to give it up to his son, Charles-Frédéric-Adolphe, on July 2nd, 1850. Finally, on December 18th, 1854, the seigneurial regime was abolished. Landlord Barthélémy died on May 20th, 1854, and Jean-Baptiste V, on May 9th, 1920.
The Church
From the very beginning, missionaries went through the territory providing religious services to the few faithful dispersed in the seigniory and teaching to the aboriginal populations. The first mission in Isle-Verte was established in 1713 and registers were set up in 1715. Landlord Jean-Baptiste Côté donated a three-arpent ground to be used for the construction of a church. The mission was dedicated to St. John the Baptist whose feast day is celebrated on June 24th. This designation was given as a memorial to one of the first missionaries who visited the mission from 1713 till 1782, Jesuit Jean-Baptiste de La Brosse, and of Jean-Baptiste Côté who was the first landlord to reside in Isle-Verte. The fact that Bishop de Saint-Vallier's forename, bishop of Québec City from 1688 till 1727, was Jean-Baptiste, was not perhaps entirely impervious to this decision.
Designated as a mission from 1713 till 1782, it was served by resident missionaries from 1783 and 1827 who were under the supervision the parish priest in Kamouraska, up to the arrival of the first resident parish priest, Fr Pierre Béland. Official registers were opened on July 28th, 1766.
A first chapel was built, probably between 1723 and 1738 near the landlord manor. In 1772, a request, sent by missionary Fr Joseph-Amable Trutaut to Bishop Jean-Olivier Briand, of Québec City, asked for permission to build a second chapel in Isle-Verte. The permission was granted and a 15-pew wooden chapel was built. The construction of a presbytery followed the construction of this new chapel.
On August 8th, 1778, landlord Jean-Baptiste Côté II, confirmed the initial four-acre piece of land donation to the church organization and, on February 14th, 1788, he enlarged the donated land. In 1783, Fr Jean-Adrien Leclaire became the first resident priest, ending the traveling missionaries' presence. Fr Leclaire, with the agreement from the villagers, asked, in 1786, Bishop Louis-Philippe Mariauchau d'Esgly, of Québec City, for the permission to build a new church that will be 56 feet (16.8 meters) long by 28 feet (8.4 meters) wide and serving both Isle-Verte and part of Cacouna. In 1790, Fr Leclaire was replaced by Fr Joseph Paquet and by Fr Charles Genest in 1794.
Considering the festivities held on St. Jean-Baptiste's Day, June 24th, the resident priest, Fr Jean-Baptiste de La Brosse, got worried on the impacts of these festivities on the parishioners' devotion. In August 1780, he sent a request to Bishop Briand asking him to move the patron saint day to August 29th, the day commemorating the Beheading of St. John the Baptist. The request was accepted on September 4th, 1780.
The church construction project was authorized only in 1798, by Bishop Pierre Denaut who specified that the construction must be 70 feet (21 meters) long by 28 feet (8.4 meters) wide. The modifications to the original plan were the results of several years of discussion and the population increase. It was blessed, on August 8th, 1798, during a visit of Bishop Denaut while the construction was still going on. This wooden building housed 68 pews. In 1800, while the construction of the church was still not completed, the resident priest, Fr Charles Genest, sent, in the name of the population, a new request for permission to build a presbytery which would replace the old one, considered too small and dilapidated. The construction started in 1803 during the mandate of Fr Michel Bezeau.
On May 12th, 1828, Bishop Bernard-Claude Panet, of Québec City, canonically established the parish and dedicated it to the Beheading of St. John the Baptist. Resident priest, Fr Pierre Béland officially became the first parish priest.
The construction of the actual church was the result of the population increase in the Lower St. Lawrence region at the end of the 18th century and at the beginning of the 19th century. The parishioners wanted a larger stone church capable of accommodating this constant population growth. They received the approval of Bishop Bernard-Claude Panet, of Québec City, in 1833. If discussions and steps lasted more than 20 years, construction works lasted nine years, from 1846 till 1855 with intermittent stoppages. The main difficulty was that the population rejected the selected site and the dimensions of the new church imposed by the archbishop of Québec City. The bishop wished for a relatively small church to be built close to the existing chapel. The population refused to approve the project.
Without waiting for the final approval, the construction of a building exceeding the allowed dimensions was initiated: 140 feet (42 meters) instead of 120 feet (36 meters) long and 35 feet (10.5 meters) instead of 30 feet (9 meters) high; the width remained the same at 62 feet (18.6 meters). Made aware this situation, in 1848, Bishop Signay threatened to stop the works and even to demolish what was already built. Finally, early in 1849, he approved of resuming the works and he accepted the new dimensions.
The interior decor was designed by Louis-Thomas Berlinguet (1789-1863) and his son François-Xavier. The chapel bell, blessed on September 26th, 1827, and a donation from Angéline Saindon, Louis Bertrand's wife, was transferred into the new bell tower. The church was blessed October 3rd, 1855.
Considering its dilapidated condition, the 1803 presbytery was replaced in 1857. Finally, under Canon Joseph-Alphonse Verreault, a new presbytery was built in 1923 and is still in use.
In 1882, Msgr Louis-Jacques Langis was appointed as a parish priest. He deplored the fact that the church had neither a high bell tower nor a sacristy. He called upon architect David Ouellet (1844-1915) to prepare the plans. On August 3rd, 1884, the churchwardens approved the plans the works were completed in 1890. They were entrusted to contractor Cyrias Ouellet. The church has a new 135 feet (46.5-metre) high bell tower and a chapel sacristy with a main altar designed by David Ouellet.
While the new bell received a three-bell carillon blessed on October 27th, 1898, by Bishop André-Albert Blais, of Rimouski, the old bell lost its place and was transferred in the little steeple at the other end of the church.
In 1906, the Churchwardens Council called upon Canon George Bouillon (1841-1932) to submit a proposal to renew the church interior decor. Works were carried out by contractor Joseph Dagneau between 1914 and 1917 upon plans prepared by architect Thomas Raymond (1853-1923) based on Canon Bouillon's sketches. Among the artists who worked on it, there are painter Pietro Gagliardi (1809-1890) who executed the large painting over the main altar and depicting the Beheading of St. John the Baptist, and sculptor Alyre Prévost (ca 1880-1937). Oil lamps were replaced by electricity. The new ordered high altar was considered less successful and the preceding one, probably designed by Louis-Thomas Berlinguet between 1857 and 1862, returned to its place in the chancel. The unveiling of the redecorated church took place at the midnight mass on Christmas 1917. It is one of the most beautiful neo-Gothic interior decor among those produced in the same period in Québec.
In 1910, works on the church foundations of the were executed by contractor Joseph Dagneau under the supervision of architects David Ouellet and Pierre Lévesque (1880-1955).
The Building
The church is one of the oldest neo-Gothic examples in the Lower St. Lawrence region. Derived from the villagers' will and financed by notables' families, among which the Bertrands (the last landlord, Charles Bertrand (1824-1896), served from 1850 till the end of the seigniorial regime in 1854), the original plans were attributed to Charles Baillairgé (1826-1906), but the church was completed under the supervision of François-Xavier Berlinguet (1830-1916). The tower steeple was erected between 1884 and 1890 according to plans prepared by architect David Ouellet (1844-1915).
The building is rectangular with a protruding chancel and cant wall apse. Exterior walls are covered with stone. The interior walls and the pointed arch vault are made of wood. The interior has three naves, with a rear gallery and two galleries in the chancel.
The neo-Gothic style calls for a return to medieval architecture. It was used by the Catholic Church in Québec for the construction of its places of worship since the middle of the 19th century. This building is linked to the neo-Gothic style notably by its pointed arch openings, its high steeple as well as pinnacles adorning the bell tower and the angles of the facade. Established on a clear ground, the place of worship is visible both from the road and from the St. Lawrence River and acts as a landmark.
After issuing a classification notice for the church on November 21st, 2013, the Québec Ministry of Culture and Communications officially classified church as a patrimonial monument on November 17th, 2015.
The presbytery shows a typical style used in the residential architecture in the first quarter of the 20th century, notably by its almost square floor plan, its two-story elevation and its pavilion roof. The presbytery is also classical by its triangular and vaulted pediments, its columns, its pillars and its corner pilasters. Designed by architect Pierre Lévesque (1880-1955), the building distances itself from the surrounding residences by its dimensions and the wealth of its decorating.
The Organ
The organ was purchased in 1915 at the cost of $5,000. It is still in use and in its original condition.
II. Grand-Orgue |
III. Récit |
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Montre | 8' | Bourdon | 16' | |
Double Flûte | 8' | Bourdon | 8' | |
Gemshorn | 8' | Principal | 8' | |
Prestant | 4' | Viole de gambe | 8' | |
Flûte harmonique | 4' | Voix céleste | 8' | |
Doublette | 2' | Octave | 4' | |
Trompette | 8' | Flûte traversière | 4' | |
Piccolo | 2' | |||
Mixture | III | |||
Cor | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Hautbois | 8' | |||
Tremolo |
I. Positif |
Pédale |
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Mélodie | 8' | Bourdon (ext) | 16' | |
Dulciane | 8' | Flûte (ext) | 16' | |
Wäld Flute | 4' | Bourdon | 8' | |
Flageolet | 2' | Flûte | 8' | |
Clarinette | 8' |