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La Maison symphonique est l'une des six salles de spectacles composant le complexe de la Place des Arts. Situé au centre-ville de Montréal, il est le plus vaste complexe culturel et artistique au Canada.
Historique
À l'origine, Place des arts est le nom d'une université ouvrière mise sur pied en 1947 par le syndicaliste Henri Gagnon (1913-1989) et une équipe composée d'artistes cherchant à intégrer des valeurs sociales et la philosophie à leur travail. En plus des activités de création artistique, la crise du logement social amène les ateliers à servir de refuge en soirée aux personnes qui n'ont pas accès à un abri salubre. À la suite d'une longue campagne d'intimidation menée par la police auprès des artistes qui sont fichés et suivis pour activités subversives et communisme, la Ville de Montréal place les ateliers de Place des arts sous verrous.
En 1955, les citoyens se réunissent pour jeter les bases d'un organisme portant le nom de Centre Sir-George-Étienne-Cartier qui donnera éventuellement naissance à la Place des Arts. Le but visé était de doter Montréal d'infrastructures culturelles modernes et de niveau international.
Les plans des architectes montréalais Affleck, Desbarats, Dimakopoulos, Lebensold, Michaud et Sise sont dévoilés en 1959. Les travaux débutent le 11 février 1961. La Grande Salle est inaugurée le 21 septembre 1963 par un concert de l'Orchestre symphonique de Montréal dirigé conjointement par Wilfrid Pelletier et Zubin Mehta. Cette grande salle sera rebaptisée salle Wilfrid-Pelletier le 13 juin 1966.
En 1964, la corporation du Centre Sir-George-Étienne-Cartier est dissoute et remplacée par la Régie de la Place des arts qui, à la suite de la réforme de la fiscalité municipale en 1982, devient la Société de la Place des arts de Montréal.
En 1992, la « Cinquième salle » est inaugurée et le Musée d'art contemporain de Montréal aménage sur la partie ouest de l'esplanade de la Place des Arts.
Le 28 mai 2009, le premier ministre du Québec, Jean Charest, annonce la construction d'une nouvelle salle pour loger, entre autres, l'Orchestre symphonique de Montréal, et qui sera connue sous le nom de l'Adresse symphonique. Sa construction est achevée en septembre 2011, juste à temps pour l'ouverture de saison de l'Orchestre symphonique de Montréal.
La Maison symphonique
En 2005, le gouvernement du Québec embauche les spécialistes de la firme Artec, dirigés par Tateo Nakajima, comme acousticiens et scénographes pour l'élaboration du projet. Le 27 juin 2006, le premier ministre, Jean Charest, et la ministre de la Culture et des Communications, Line Beauchamp, annoncent la construction de la salle de concert.
À la suite d'un processus de sélection, le gouvernement du Québec signe, en avril 2009, une entente de partenariat jusqu'en 2038 avec Groupe immobilier Ovation, filiale de SNC-Lavalin, pour la conception, la construction, le financement, l’exploitation et l’entretien de la future salle, le Gouvernement demeurant propriétaire de la salle. L'architecture est réalisée par un consortium constitué de Diamond and Schmitt Architects et Aedifica architectes, dirigé par Jack Diamond.
Les travaux de démolition de l'ancien stationnement souterrain, situé sur le site de la future salle, débutent le 28 mai 2009 et la construction de la salle commence à l'automne 2009 dont les travaux de structure s'achèvent à l'été 2010. L'édifice, réalisé au coût de 259 millions $, porte la signature de l'acousticien Russell Johnson (1923-2007).
La salle est inaugurée le 7 septembre 2011 par l'Orchestre symphonique de Montréal sous la gouverne de son directeur musical, Kent Nagano.
La nouvelle salle peut accueillir jusqu’à 2 100 spectateurs assis, dont 200 sièges disponibles pour des spectateurs dans la section du chœur, lorsque celle-ci n'est pas utilisée. La scène peut accommoder jusqu’à 120 musiciens et un chœur de 200 voix. L’auditorium est de type « boîte à chaussures ». Elle se distingue, entre autres, par sa géométrie relativement étroite, haute et longue, ainsi que par la présence de sièges sur plusieurs niveaux de balcons et entourant la scène.
Toutes les surfaces de l'auditorium sont recouvertes de bois de hêtre de l'Outaouais qui est utilisé à la fois pour ses propriétés acoustiques et visuelles. La conception de l'orgue fait partie intégrante de l'auditorium : l’agencement des tuyaux constitue le point de rencontre entre architecture et musique. La conception visuelle de l'orgue est élaborée par Didier Grassin de Casavant Frères en collaboration avec les firmes Diamond-Schmitt et Ædifica, architectes de l'édifice.
L'orgue
Le grand orgue Pierre-Béique, nommé ainsi en hommage au fondateur et directeur général de l’Orchestre symphonique de Montréal de 1939 à 1970, est le fruit d’un long processus. Fin 2006, un comité est constitué pour définir les besoins artistiques et les particularités techniques. En septembre 2009, Casavant Frères obtient le contrat de construction. Peu de temps après, Olivier Latry, organiste de Notre-Dame de Paris, est nommé conseiller artistique et représentant de Kent Nagano et de l’Orchestre symphonique de Montréal.
L’instrument est fabriqué dans les ateliers Casavant de Saint-Hyacinthe avant d’être installé dans la Maison symphonique de Montréal à partir de décembre 2012. Une fois l'installation achevée, à l’été 2013, débute la phase d’harmonisation. Ce travail, réalisé par deux techniciens, dure quatre mois et s’achève en janvier 2014. Olivier Latry avalise alors les travaux.
L'inauguration a lieu le 28 mai 2014, par l'organiste Olivier Latry et l'Orchestre symphonique de Montréal, lors d'un concert gala lequel sera donné en supplémentaires les 29 mai, 1er juin et 9 juin. Des événements gratuits sous forme de « portes ouvertes » sont animés par les artisans de Casavant Frères et comprennent des récitals donnés par Jean-Willy Kunz, organiste en résidence de l'Orchestre symphonique de Montréal, Christian Lane, Régis Rousseau, Hans-Ola Ericsson, Mireille Lagacé et Philippe Bélanger.
L'instrument
Le grand orgue est un instrument d’esthétique française de 83 jeux répartis sur quatre claviers et pédalier, pour un total de 6 489 tuyaux. Sa composition est établie par Casavant Frères en collaboration avec Olivier Latry.
On trouve dans les quatre claviers ou divisions manuelles les rôles traditionnels des Grand-Orgue, Positif et Récit. Le quatrième clavier contrôle une division double, le Grand-Chœur, une sorte d’extension expressive du Grand-Orgue. Cette division comporte, pour neuf jeux, une octave grave additionnelle procurant des jeux expressifs à la Pédale. D’autres jeux sont harmonisés sur pression d’air plus élevée, pour des timbres particuliers comme celui du Diapason avec entaille de timbre, ou encore celui du Cor français. D'autres caractéristiques incluent des fondamentales substantielles pour supporter l’orchestre, l’harmonisation ascendante et la grande clarté des timbres. Trois divisions sont placées en boîte expressive pour donner à l’orgue la souplesse et la flexibilité qui caractérisent les ensembles instrumentaux ou vocaux. Le terme « division expressive » indique que les tuyaux de ladite division sont enfermés dans une chambre à double paroi munie de volets que l’organiste peut actionner de la console pour diminuer ou augmenter le volume sonore, sans avoir recours à des changements de registration. Les paramètres de construction des tuyaux sont établis avec le plus grand soin, du choix des alliages aux choix des anches et aux compositions des mixtures, tenant compte du rôle musical de chaque division, et de son emplacement. Les tuyaux sont en alliage d’étain et de plomb, en 70 % étain pour l’ensemble des principaux, des flûtes harmoniques et des anches des claviers non expressifs. Les tuyaux de bois sont en frêne. Enfin, toutes les possibilités orchestrales ne limitent pas le répertoire soliste de l’orgue. En effet, les jeux de mutation, cornets, anches solistes, etc. qui apportent tant de couleurs et de sonorités caractéristiques de l’orgue sont largement représentés dans toutes les divisions.
Disposition
La position de l’orgue dans la salle offre une situation idéale pour la projection tonale. La disposition de l’instrument est guidée par la composition des jeux et la géométrie du lieu pour que l’architecture sonore puisse être rendue de la façon la plus convaincante qui soit.
Le Positif expressif est disposé de part et d’autre de la console mécanique. Il sera utile pour l’accompagnement des choeurs. Sa définition harmonique le rendra apte à bien servir un répertoire qui exigera finesse et articulation. Au-dessus de la console, sur un même niveau, se trouvent le Grand-Orgue à l’avant, le Grand-Choeur à l’arrière, et les jeux de Pédale répartis de chaque côté. Cet ensemble sera privilégié pour les dialogues avec grand orchestre. Enfin, au niveau le plus élevé se trouvent la division Récit, et les jeux haute pression du Grand-Choeur. Le buffet spectaculaire est un ensemble visuel qui est le point focal de la salle. Les tuyaux sont disposés de façon très dynamique, et créent un mouvement ascendant de gauche à droite. Des blocs de Trompettes-en-chamade, dont un est mobile et peut être rentré à l’intérieur de l’orgue, complètent l’ensemble dans la partie basse sur la droite. Tous les tuyaux verticaux sont suspendus et donnent l’illusion de flotter devant l’orgue. La réalisation de la façade a comporté plusieurs défis de taille, considérant que plusieurs grands tuyaux de 32’ avoisinent un poids de près de 450 kg (1000 lb) chacun, avec en plus leur structure métallique de plusieurs centaines de livres. La boiserie derrière les tuyaux de façade a été créée en continuité avec celle de la salle, utilisant le hêtre des forêts de l'Outaouais dans des planches de dimensions et textures différentes. Trois sections ou boucliers créent des effets de profondeur dans cette boiserie dont la courbe convexe est contraire à celle concave des tuyaux de façade. Il faut noter le grand espace dévolu à la console mécanique, espace qui lui confère une autorité sans équivoque, digne de la puissance visuelle de l’instrument.
Composantes
L’orgue est à traction mécanique et est doté d’une seconde action électropneumatique entièrement indépendante de la mécanique. L’action électropneumatique, développée par les frères Casavant à la fin du XIXe siècle, permet d’assister l’action mécanique pour la traction des notes. L’assistance électrique est alors actionnée par des capteurs à effet Hall. Ces capteurs peuvent être programmés différemment pour l’ouverture et la fermeture des soupapes. Ainsi, il est possible d’asservir le système électropneumatique à la mécanique, assurant une entrée prompte, une répétition nerveuse, et surtout un relâché synchronisé à la mécanique.
Une seconde console mobile localisée sur scène permet de jouer l’orgue par son action électropneumatique. Trois points de connexion sont disponibles pour localiser la console à l’avant de la scène ou parmi les instruments de l’orchestre. Les longueurs et les courses des claviers sont calculées précisément pour obtenir les meilleures relations possible pour un contrôle précis et sensible des soupapes, et pour une action légère permettant à l’organiste toute la latitude pour l’expression musicale. Simultanément, le calcul des longueurs et des largeurs des soupapes, ainsi que des largeurs des gravures des sommiers, est établi pour assurer une alimentation en vent adéquate (sans baisse de pression même si tous les jeux sont tirés), sans toutefois compromettre le mouvement pour les répétitions et traits rapides. Des barrages dans chaque gravure de tous les sommiers seront installés pour que les fonds n’affectent pas l’émission sonore des anches.
Un bel escalier en bois est aménagé et permet d’occasionnelles visites en plus de faciliter l’accès pour l’entretien et l’accord. Trois souffleries de capacité impressionnante sont installées dans une pièce insonorisée et située à l’extérieur de l’enceinte acoustique de la Maison symphonique. L’alimentation en vent est réalisée par de généreux réservoirs. Avec le concours des grands régulateurs (antisecousses), le vent est souple et l’émission sonore des différents mélanges de jeux chante comme il est souhaité, sans être affecté de « houppements ». Les porte-vent sont en bois et le système de vent est silencieux.
Enfin, les consoles sont équipées de systèmes de contrôle électronique à la fine pointe de la technologie. En effet, il est possible de programmer certaines fonctions sur une tablette iPad, pour ensuite les communiquer aux consoles par un système sans fil (WI-FI).
La réalisation de ce grand instrument a nécessité de plus de 40 000 heures de travail et la collaboration de plusieurs intervenants. Cet instrument est le plus grand mécanique et le plus achevé des réalisations de la maison Casavant Frères. Il a été réalisé avec la collaboration d’Olivier Latry, de Louise Laplante (OSM), de Matthew Lella (Diamond-Schmitt), de Michel Languedoc (Ædifica), et de toute l’équipe de Casavant Frères. L'achat de cet orgue a été possible grâce à un don de 5 millions $ de la part de madame Jacqueline Desmarais.
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The Maison symphonique (Symphonic House) is one of the six auditoriums composing the Place des Arts complex. Located in the Montreal's downtown, it is Canada's largest cultural and artistic complex.
History
Originally, Place des arts was the name of a working-class university set up in 1947 by union activist Henri Gagnon (1913-1989) and a group of artists who were trying to insert social values and philosophy into their work. Besides artistic creation activities, the social housing crisis leads workshops to act, at night, as shelter for persons with no healthy shelter. Following a long intimidation campaign led by the police, artists were identified and followed for subversive activities and communism. Finally, the City of Montreal closed the Place des arts workshops.
In 1955, the citizens met to lay the foundations of an organization named Sir-George-Étienne-Cartier Centre which will lead to the creation of Place des Arts. The main objective was to endow Montreal with modern cultural facilities at the international level.
Plans prepared by Montreal architects Affleck, Desbarats, Dimakopoulos, Lebensold, Michaud and Sise were unveiled in 1959. Works started on February 11th, 1961. The Main Hall was inaugurated on September 21st, 1963, by the Montreal Symphony Orchestra under the joint direction of Wilfrid Pelletier and Zubin Mehta. The Main Hall was renamed Wilfrid-Pelletier Hall on June 13th, 1966.
In 1964, the Sir-George-Étienne-Cartier Centre Corporation was dissolved and replaced with the Régie de la Place of arts which, after the 1982 local taxation reform, will become the Montreal Place des Arts Society.
In 1992, the « Fifth Hall » was inaugurated and the Montreal Contemporary Art Museum was set up on the western part of the esplanade.
On May 28th, 2009, Quebec prime minister, Jean Charest, announced the construction of a new hall to house, among others, the Montreal Symphony Orchestra, and which will be known as the Symphonic Address. Its construction was completed in September 2011, just in time for the season opening of the Montreal Symphony Orchestra.
The Symphonic House
In 2005, the Quebec Government hired the Artec Company, headed by Tateo Nakajima, as acousticians and theater designers to design the project. On June 27th, 2006, the prime minister, Jean Charest, and the minister of Culture and Communications, Line Beauchamp, announced the construction of the concert hall.
Following a selection process, the Quebec Government signed, in April 2009, a partnership agreement valid until 2038 with the Ovation Real Estate Group, a subsidiary of SNC-Lavalin, for the design, construction, financing, management and maintenance of the future hall, the Government remaining owner of the hall. Architecture was executed by a consortium composed of Diamond and Schmitt Architects and Aedifica architects, headed by Jack Diamond.
The demolition of the former underground parking, located on the site of the future hall, started on May 28th, 2009, and the hall construction began in the autumn 2009. Structural works were completed in summer 2010. The building, erected at the cost of $259 million, carries the signature of acoustician Russell Johnson (1923-2007).
The hall was inaugurated on September 7th, 2011, by the Montreal Symphony Orchestra and its musical director, Kent Nagano.
The new hall can accommodate up to 2,100 persons, among whom 200 available seats are available in the choral section when not used. The stage can accommodate up to 120 musicians and a 200-voice choir. The "shoebox" auditorium is typical for its relative narrowness, its high and long geometry, as well as by the presence of seats on several balcony levels and surrounding the stage.
All auditorium surfaces are covered with Outaouais beech wood which was chosen for both its acoustical and visual properties. The organ design was an integral part of the auditorium: the layout of pipes constitutes the meeting point between architecture and music. The organ visual design is the work of Didier Grassin of Casavant in collaboration with personnel from Diamond-Schmitt and Ædifica, building architects.
The Organ
The Pierre-Béique organ, a memorial to the founder and managing director of the Montreal Symphony Orchestra from 1939 till 1970, is the result of a long process. At the end of 2006, a committee was set up to determine the artistic needs and the technical features. In September 2009, Casavant Frères was chosen to build the instrument followed by the appointment of Olivier Latry, organist at Notre-Dame of Paris, as artistic adviser and representative of Kent Nagano and the Montreal Symphony Orchestra.
The instrument was built in the Casavant's St. Hyacinthe workshops before being installed in the Montreal Symphonic House in December 2012. Once the installation was completed, in summer 2013, the voicing process started. This work, executed by two technicians, lasted four months and ended in January 2014. Then, Olivier Latry approved the project.
The inauguration took place on May 28th, 2014, by organist Olivier Latry and the Montreal Symphony Orchestra, during a concert gala which will be repeated on May 29th, June 1st and June 9th. Free "open door" presentations were given by Casavant representatives during which recitals were given by Jean-Willy Kunz, Montreal Symphony Orchestra organist in residence, Christian Lane, Régis Rousseau, Hans-Ola Ericsson, Mireille Lagacé and Philippe Bélanger.
The Instrument
The organ is a French aesthetic instrument with 83 stops over four manuals and pedal, for a total of 6,489 pipes. Its composition was established by Casavant Frères in collaboration with Olivier Latry.
There are among the four keyboards or manual divisions the traditional Grand-Orgue, Positif and Récit divisions. The fourth manual controls a double division, the Grand-Choeur, a kind of enclosed extension of the Grand-Orgue. This division includes, for nine stops, an additional bass octave bringing enclosed stops to the Pedal. Other stops are voiced on higher pressure, for particular sounds such as the Diapason with tuning slot, or the Cor français. Other characteristics include substantial fundamentals to support the orchestra, the ascending voicing and the high sound clarity. Three divisions are inserted in swell boxes to add versatility and flexibility which characterize instrumental or vocal groups. The "enclosed division" term means that the pipes are set up in a double wall box provided with shutters which are operated by the organist at the console to diminish or augment the sound volume without registration change. The pipe construction parameters are established with the highest care, from the choice of alloys to the choices of reeds and the mixture compositions, taking into account the musical role of every division, and its location. Pipes are made of tin and lead alloy, 70 % tin for all principals, harmonic flutes and reeds for non-enclosed manuals. Wooden pipes are made of ash. Finally, all orchestral possibilities do not restrict the organ solo repertoire. In fact, the mutation stops, cornets, solo reeds, etc. which bring so much color and characteristic organ sound are largely represented in all divisions.
Layout
The location of the organ in the hall gives an ideal situation for tonal projection. Stop composition and hall geometry guided the instrument layout for the sound to be conveyed best way.
The enclosed Positif division is located on either side of the mechanical console. It will be useful for choral accompaniment. Its harmonic definition will make it capable of supporting a repertory requiring delicacy and articulation. Above the console, on the same level, are the Grand-Orgue in the front, the Grand-Choeur in the back, and the Pedal stops divided on each side. This group will be used for dialogues with a large orchestra. Finally, at the top most level are the Récit division and the Grand-Choeur high-pressure stops. The spectacular organcase is a visual group which is the focal point of the hall. Pipes are laid out in a very dynamic manner, and create a rising movement from left to right. Trompettes-en-chamade blocks, among which one is mobile and can be retracted inside the organcase, complete the lower section on the right side. All vertical pipes are hanging and give a floating allusion in front of the organ. The facade included several challenges considering the fact that several large 32' pipes weigh about 1,000 lb (450 kg) each not including their several hundred pounds metallic structure. The woodwork behind the facade pipes was created in continuity with the one in the hall, using Outaouais beech in boards of various dimensions and different textures. Three convex curved sections or bucklers create depth in the woodwork as an opposition to the concave sections used for the facade pipes. Large space has been reserved for the mechanical console, a space which confers authority without doubt to the visual power of the instrument.
Components
The organ primarily uses a mechanical action but has a second electro-pneumatic independent action. The electro-pneumatic action, developed by the Casavant brothers at the end of the 19th century, allows assistance to the mechanical action for the key action. Electrical assistance is then operated by sensors with Hall effect. These sensors can be differently programmed for the opening and the closing of the valves. Therefore, it is possible to enslave the electro-pneumatic system to the mechanical action, assuring prompt entrance, nervous repetitions, and mainly a synchronized release to the mechanical action.
A second mobile console located on stage allows playing the organ with its electro-pneumatic action. Three connection points are available to locate the console either at the front of the stage or among the instruments of the orchestra. Length and keydips of manuals are precisely calculated to obtain the best relations for a precise and sensitive control of valves, and for a light key action allowing the organist full latitude for musical expression. At the same time, the length and width of valves, as well as the width of the windchest channels are established to secure an appropriate wind supply (without falls of pressure even if all stops are drawn), without compromising movement for the repetitions and rapid sequences. Bars in every windchest channel are installed to prevent fundamentals from affecting the reeds.
A wooden staircase is set up and allows occasional access besides providing easy access for maintenance and voicing. Three high-capacity blowers are installed in a soundproofed room located outside the concert hall's acoustical surroundings. The wind supply is provided by large reservoirs. With large regulators (winkers), the wind is flexible and sound from different mixing of stops sings as wished, without being affected by "wind sag". Wind trunks are made of wood and the wind system is silent.
Finally, the consoles are equipped with high-tech electronic control systems. It is possible to program functions on an iPad and to transfer them to the consoles via a wireless system (WI-FI).
The construction of such a large instrument required more than 40,000 hours of work and the collaboration of several contributors. This instrument is the largest mechanical and the most polished instrument ever built by Casavant Frères. It was built with the collaboration of Olivier Latry, Louise Laplante (OSM), Matthew Lella (Diamond-Schmitt), Michel Languedoc (Ædifica), and with all Casavant Frères team. The purchase of this organ was possible thanks to a $5 million donation made by Mrs. Jacqueline Desmarais.
I. Grand-Orgue |
II. Positif |
|||
---|---|---|---|---|
Montre | 16' | Quintaton | 16' | |
Montre | 8' | Principal | 8' | |
Bourdon | 8' | Bourdon | 8' | |
Flûte harmonique | 8' | Flûte harmonique | 8' | |
Prestant | 4' | Prestant | 4' | |
Flûte | 4' | Flûte à cheminée | 4' | |
Quinte | 2 2/3' | Nazard | 2 2/3' | |
Doublette | 2' | Tierce | 1 3/5' | |
Cornet 8' | V | Larigot | 1 1/3' | |
Grand Plein-Jeu 2 2/3' | III-V | Plein-Jeu 1 1/3' | IV | |
Fourniture 1 1/3' | IV-V | Cymbale 2/3' | IV | |
Cymbale 1/2' | III | Basson | 16' | |
Bombarde | 16' | Trompette | 8' | |
Trompette | 8' | Cromorne | 8' | |
Chamades I | Clairon | 4' | ||
Chamades II | Trémolo | |||
Chamades I | ||||
Chamades II |
III. Récit
| IV. Grand-Choeur
| | |||
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Bourdon doux | 16' | Bourdon | 16' | ||
Diapason | 8' | 1Diapason | 8' | ||
Cor de nuit | 8' | Violon | 8' | ||
Voix éolienne | 8' | Voix céleste | 8' | ||
Flûte traversière | 8' | Bourdon | 8' | ||
Viole de gambe | 8' | Grand Nazard | 5 1/3' | ||
Voix céleste | 8' | 1Octave | 4' | ||
Octave | 4' | Violon | 4' | ||
Flûte octaviante | 4' | Flûte ouverte | 4' | ||
Nazard harmonique | 2 2/3' | Grande Tierce | 3 1/5' | ||
Octavin | 2' | Nazard | 2 2/3' | ||
Cornet 8' | V | Septième | 2 2/7' | ||
Fourniture 1' | III | Quarte de Nazard | 2' | ||
Cymbale 1/2' | III | Tierce | 1 3/5' | ||
Bombarde | 16' | Piccolo | 1' | ||
Trompette harmonique | 8' | Mixture 2' | III-V | ||
Hautbois | 8' | Clarinette | 8' | ||
Voix humaine | 8' | Trémolo | |||
Clairon harmonique | 4' | Trombone | 16' | ||
Trémolo | Trompette harmonique | 8' | |||
Chamades I | 1Cor français | 8' | |||
Chamades II | Clairon harmonique | 4' | |||
Cloches | |||||
Chamades I | |||||
Chamades II |
Chamades I
| Chamades II | |||
---|---|---|---|---|
Dessus de Bombarde | 16' | Dessus de Bombarde | 16' | |
3Basse de Trompette | 8' | 3Basse de Trompette | 8' | |
3Dessus de Trompette | 8' | 3Dessus de Trompette | 8' | |
2e Trompette | 8' | 2e Trompette | 8' | |
3e Trompette | 8' | 3e Trompette | 8' | |
Basse de Clairon | 4' | Basse de Clairon | 4' | |
Dessus de Clairon | 4' | Dessus de Clairon | 4' |
Pédale | |
---|---|
Montre | 32' |
2Soubasse | 32' |
Contrebasse | 16' |
Montre | 16' |
Montre (GO) | 16' |
Soubasse | 16' |
Bourdon | 16' |
2Grosse Quinte | 10 2/3' |
Octave | 8' |
2Violoncelle | 8' |
2Flûte | 8' |
Bourdon | 8' |
Grande Tierce | 6 2/5' |
2Quinte | 5 1/3' |
2Grande Septième | 4 4/7' |
Octave | 4' |
2Flûte | 4' |
Grande Tierce | 3 1/5' |
Contre-Bombarde | 32' |
Bombarde | 16' |
Basson | 16' |
2Clarinette | 16' |
Trompette | 8' |
Trompette en chamade | 8' |
Clairon | 4' |
Clairon en chamade | 4' |
1 | Jeu à haute pression en boîte expressive séparée / Stop on high pressure in a seperate enclosed box |
|
2 | Jeu expressif, en extension du Grand-Choeur / Enclosed stop, Grand-Choeur extension |
|
3 | Mobile / Mobile |