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La basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec a été dévastée par un incendie le 22 décembre 1922. Le lendemain, devant les ruines encore fumantes, les autorités religieuses décident de reconstruire le monument « d'après les anciens plans, sur les mêmes bases et sur les mêmes murs ».
Même si, en principe, le monument que l'on observe aujourd'hui est relativement récent - il a été reconstruit entre 1922 et 1930 - il conserve une forme architecturale qui résulte de plusieurs campagnes de construction. Notre-Dame de Québec est une figure plusieurs fois réécrite; il faut donc en restituer les états successifs pour en comprendre toutes les significations. Ces restitutions sont d'autant plus importantes qu'en tant que première église du diocèse, Notre-Dame de Québec a joué un rôle de modèle auprès des églises et chapelles du diocèse, à chacune des époques de son histoire.
Des modestes débuts: la chapelle Notre-Dame-de-la-Recouvrance
Les origines de Notre-Dame de Québec remontent à l'époque de la fondation de la ville. En 1629, après la prise de Québec par les frères Kirke, Samuel de Champlain multiplie les démarches en France pour récupérer le territoire perdu. Il aurait alors fait le voeu de construire une église à Québec si le Canada était rendu à la France. De retour au Canada en 1633, Champlain remplit sa promesse et entreprend la construction d'une église dédiée à Notre-Dame-de-la-Recouvrance. Il s'agit alors de la deuxième chapelle de quelque importance qui ait été érigée à Québec, la première étant celle établie par les Récollets à la basse-ville dès leur arrivée en 1615.
La chapelle Notre-Dame-de-la-Recouvrance occupe le site de la cathédrale actuelle. En 1636, le gouverneur Charles Huault de Montmagny fait ériger, en annexe, la chapelle de Champlain, pour honorer la mémoire du fondateur de Québec. Ces deux constructions et le premier couvent des Jésuites, édifice attenant, disparaissent lorsqu'un incendie les rase le 15 juin 1640.
Notre-Dame-de-la-Paix: la première église en pierre de Québec
En 1647 s'ouvre le chantier d'une nouvelle église, Notre-Dame-de-la-Paix. Les travaux s'échelonnent sur plusieurs années jusqu'à ce qu'en 1650 le père Poncet puisse célébrer la première messe dans un édifice encore inachevé. L'église de pierre adopte un plan en forme de croix latine et mesure 24 mètres (78,7 pieds) sur 12 (39,4 pieds); elle est terminée par une abside en hémicycle, orientée vers l'est. L'élévation de l'édifice comporte un seul étage doté de murs épais percés de fenêtres et coiffé d'une toiture en pignon. Un clocher surmonte la croisée.
C'est cette petite église, dont les murs sont encore inscrits dans le plan du monument agrandi à plusieurs reprises depuis, qui devient l'église paroissiale de Québec, en 1664, alors que le territoire de la ville est érigé en paroisse par Mgr. François Montmorency de Laval, vicaire apostolique arrivé en 1659 en Nouvelle-France.
La cathédrale de Mgr de Laval
L'église paroissiale de Québec, désormais connue sous le vocable de Notre-Dame-de-l'Immaculée-Conception, est choisie comme cathédrale lorsque Mgr de Laval devient le premier évêque du diocèse de Québec, en 1674. Aussitôt, le prélat entreprend des démarches en vue de reconstruire son église pour qu'elle soit digne de sa nouvelle fonction épiscopale. Il obtient des fonds du roi Louis XIV en 1683 et retient les services de l'architecte Claude Baillif pour établir un grandiose projet.
L'évêque entend doter Québec d'une vaste église, avec nef dotée d'une claire-voie, des bas-côtés, et qui s'affirme dans le paysage par une haute façade encadrée de deux tours surmontées de clochers à tambours. Le projet de Baillif propose d'introduire une église assez semblable à celle de la paroisse saints Paul et Louis, à Paris, dominée par une façade avec trois ordres superposés. En ce sens, il introduit à Québec un type d'architecture religieuse, mis de l'avant entre autres par l'architecte Salomon de Brosse, et qui préconise un classicisme national réfractaire aux modèles italiens et qui intègre le savoir-faire des bâtisseurs d'églises médiévales.
Faute de moyens, l'évêque doit cependant se contenter d'une église beaucoup plus modeste. En effet, dès sa mise en chantier, en 1684, l'ampleur du projet est considérablement réduite: le pignon de façade est abaissé pour correspondre à une nef plus basse et sans bas-côtés. L'évêque décide de consacrer ses ressources à la seule façade de la nouvelle église, partie du bâtiment qui consacre « l'effet cathédrale ». Pendant quelques années donc, la place du marché est dominée par un massif occidental placé quelque 18 mètres (60 pieds) en avant de l'ancienne église de pierre de la paroisse. C'est seulement en 1697 que cette façade sera rejointe par une nef qui prolonge jusqu'à celle-ci la structure de 1647.
1742-1759: la cathédrale de Chaussegros de Léry
En 1742, l'intendant Hocquart ordonne une inspection de l'église-cathédrale de Québec d'où d'importantes réparations s'imposent. L'année suivante, il entreprend « d'ériger la bâtisse d'une nouvelle église sur le même emplacement que la première, suivant les plans et devis de M. Chaussegros de Léry, ingénieur en chef de cette colonie ». En 1744, Gaspard Chaussegros de Léry (1862-1756) présente deux plans pour la reconstruction. Le premier, très simple, concerne le gros-oeuvre du bâtiment, le deuxième - le plan « riche » - comporte une ornementation à faire lorsque la fabrique aura les moyens.
Le premier plan propose la reconstruction de l'édifice par-dessus l'église de 1647, modifiée à partir de 1684. L'ingénieur suggère un allongement du choeur, l'érection de deux bas-côtés et l'exhaussement de la nef, pour permettre un éclairage direct par une claire-voie. Sur le deuxième plan apparaît la façade prévue par de Léry; celle-ci reprend le modèle des oeuvres classiques du milieu du XVIIe siècle: deux ordres superposés, l'étage du haut - plus étroit - étant relié à celui du bas par de larges consoles. Ce second plan propose aussi une ornementation de plâtre appliquée sur l'élévation intérieure qui comprend de grandes arcades en plein cintre, des tribunes à arc en anse de panier et des fenêtres hautes. Pour l'essentiel, ce décor unifie et enrichit l'étagement, par l'application d'une série de pilastres et d'un entablement.
Le chantier de reconstruction s'ouvre en 1744 et se termine, pour la phase du gros-oeuvre en 1748. Malheureusement, la deuxième phase de construction ne sera jamais amorcée. Les dernières années du régime français sont logées à l'enseigne de l'incertitude et lorsque les Anglais arrivent en rade de Québec, c'est une cathédrale dont seul le gros-oeuvre est achevé, qui s'offre comme cible à leurs canons. C'est donc meurtrie par les boulets, et incendiée comme la plupart des édifices de la partie est de la haute-ville, que Richard Short présente la cathédrale Notre-Dame sur deux des gravures qu'il fait de la ville conquise.
Une reconstruction s'impose
Au lendemain de la Conquête, la reconstruction de la cathédrale devient un problème d'ordre politique. Le sort de la cathédrale est en effet lié à la reconnaissance, par le gouvernement britannique, de Mgr. Jean-Olivier Briand comme chef de l'Église catholique. En 1766, les marguilliers soumettent un plan de rétablissement dessiné par Jean Baillairgé (1726-1805), menuisier-charpentier qui devient, en quelque sorte, architecte à cette occasion.
Le projet de Baillairgé prévoit l'utilisation des murs existants. En fait, il rase la tête des murs de la nef et couvre celle-ci, abaissée, et les bas-côtés, d'une seule toiture. Fenêtres hautes et tribunes disparaissent ainsi, éliminant toute la luminosité caractéristique de l'édifice antérieur. Les habitants de la ville refusent le projet de Baillairgé et optent pour un rétablissement de l'église selon les plans de Chaussegros de Léry. Le chantier de reconstruction s'ouvre en 1766 et, lorsqu'il est complété en 1771, l'édifice ressemble à la cathédrale d'avant la Conquête. Entre les mains de Jean Baillairgé, le clocher subit aussi une réduction par rapport à ce qu'il était. Reconstruit en entier après l'incendie de 1922, ce clocher sud de la cathédrale conserve la forme que lui avait donnée Jean Baillairgé vers 1770; c'est d'ailleurs son plan, conservé dans les archives de la paroisse, qui a guidé les architectes de la reconstruction.
Le décor intérieur
Les étapes de l'évolution du décor intérieur, avant la fin du XVIIIe siècle, sont moins connues. L'architecture intérieure, proposée par Chaussegros de Léry, est assez dépouillée, du moins dans son premier état. C'est plutôt après la Conquête que débute la mise en place du décor intérieur que détruit le feu de 1922 et que les architectes de la reconstruction reproduiront en bonne partie après l'incendie.
Au mois d'avril 1786, les marguilliers décident de faire entreprendre l'ornementation intérieure de la cathédrale. Seuls Jean Baillairgé et son fils, François (1759-1830), répondent à l'appel d'offres pour réaliser un projet aussi ambitieux. L'année suivante, les plans de Baillairgé sont acceptés pour l'ornementation du choeur; le travail doit être réalisé en cinq ans au coût de 25 000 livres, somme considérable pour l'époque.
Le décor proposé comprend d'abord le retable du choeur, formé de boiseries et dont le plan a été établi par Jean Baillairgé. Devant cet ouvrage, François Baillairgé place des socles pour recevoir des statues, elles-mêmes surmontées d'un baldaquin dont les branches s'appuient sur des cariatides ailées dressées en forme de consoles.
Encouragés par le succès de l'entreprise, les marguilliers confient d'autres commandes à François Baillairgé. En 1797, il livre le maître-autel de la cathédrale, pièce innovatrice composée comme une oeuvre d'architecture. En 1799, il livre un banc d'oeuvre (banc des marguilliers) d'un type nouveau. Ces deux pièces de mobilier vont établir une nouvelle norme et devenir la référence des architectes et sculpteurs de la région de Québec jusque vers 1850-1860.
En 1819, François Baillairgé propose un plan pour l'installation d'une fausse voûte cintrée en plâtre. La réalisation de la voûte de la nef est aussitôt mise en chantier suivie de celle des bas-côtés, en 1822. En 1823, il propose de compléter le décor de la nef, autour des arcades et des tribunes. Les voûtes sont à peine complétées que François Baillairgé laisse la place à son fils, Thomas (1791-1859), qui livre, en 1824, les plans des retables des chapelles Saint-Famille et Sainte-Anne, qui ferment les bas-côtés de part et d'autre du choeur.
Dès lors admis comme architecte de la cathédrale, Thomas Baillairgé dépose, en 1829, un grandiose projet de reconstruction de la façade. Ce n'est qu'en 1843 que les marguilliers approuvent un plan modifié qui ajoute à la façade un avant-corps avec deux bas-côtés et deux imposantes tours surmontées de clochers. Or, le soubassement de la tour nord ne supportant pas le poids d'une nouvelle structure, les ouvriers interrompent le chantier dans un contexte économique d'ailleurs très difficile. Les travaux ne seront pas repris lorsque Thomas Baillairgé décède en 1859, laissant son grand'oeuvre inachevé. La façade de Thomas Baillairgé constitue néanmoins la façade d'église néoclassique le plus élaborée que le Québec ait connue. L'architecte s'est soucié de créer une structure monumentale, parfaitement géométrisée et qui reflète les dispositions, en plan et en étagement, des espaces intérieurs. L'architecte rompt ainsi avec la tradition des façades-écrans et avec l'habitude des façades dépouillées.
En 1857, Charles Baillairgé (1826-1906), petit cousin de Thomas, est invité à livrer les plans de la clôture qui est destinée à refermer le parvis de la cathédrale. Son intervention marque aussi un changement d'importance: alors que jusque là la cathédrale s'avançait librement vers la place du marché, la perception du monument est désormais inscrite dans un espace clos.
Les chantiers d'embellissement
Suivent plusieurs chantiers d'importance. Le premier est celui qui s'ouvre en 1887. La cathédrale, consacrée basilique en 1874 à l'occasion du deuxième centenaire de l'érection du diocèse de Québec, est alors dotée d'une chapelle dédiée du Sacré-Coeur. Elle est proposée et esquissée par Eugène-Étienne Taché dès 1872, mais c'est l'architecte François-Xavier Berlinguet qui en dresse les plans et en surveille les travaux en 1888.
En 1890, l'architecte Georges-Émile Tanguay (1858-1923) est responsable pour poser un revêtement de pierre de taille sur le long pan sud de la basilique, pour donner un caractère plus achevé au monument, du côté exposé à la vue du public. L'architecte poursuit cette campagne de travaux par une réfection totale des finis extérieurs et par la pose d'un système de chauffage. En 1897, alors que sont restaurées les sacristies nord et sud, la décision est prise d'ajouter une chapelle des mariages au bout de la sacristie nord: la chapelle Saint-Louis. Celle-ci est aménagée et décorée en 1916.
Des travaux importants sont amorcés à la cathédrale en 1922 alors qu'il est décidé de compléter et d'enrichie le décor intérieur des Baillairgé. Les architectes Georges-Émile Tanguay et Raoul Chênevert proposent un plan d'ensemble qui est aussitôt mis en oeuvre. Ces travaux sont à peine terminés que, le 22 décembre 1922, la cathédrale de Québec est dévastée par un incendie. Le lendemain, il ne reste de l'édifice rénové, que des ruines fumantes.
La reconstruction
La décision de reconstruire la basilique-cathédrale sur les mêmes plans repose sur la réputation du monument, à l'époque déjà connue comme étant l'église de Mgr de Laval. Cette décision va mettre en branle un processus de recherche et de documentation. Les abbés P.-V. Charland et Jean-Thomas Nadeau vont éplucher les archives et produire, en 1923 et 1924, plusieurs articles sur des épisodes de l'histoire du monument.
Ce sont les architectes Tanguay et Chênevert qui obtiennent le mandat de reconstruction. Après le décès de Georges-Émile Tanguay peu après l'incendie, en 1923, l'architecte Raoul Chênevert retient les services de l'architecte parisien Maxime Roisin (1871-1960) qui était déjà engagé dans la reconstruction de la basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré, également rasée par le feu en 1922.
Les architectes restituent le monument disparu à l'aide de photographies et de plans originaux livrés par les chantiers antérieurs. Ils profitent de la reconstruction pour mettre à l'abri du feu le nouvel édifice, en utilisant partout des matériaux incombustibles. Ainsi, une charpente métallique donne forme au clocher de Jean Caillairgé, autrefois charpenté en bois, et le béton compose les fondations, les planchers et la voûte.
Si, dans l'ensemble, le visiteur note très peu de changements entre les photographies anciennes et le décor intérieur reconstruit entre 1923 et 1930, il n'en demeure pas moins que les architectes ont cru bon parachever l'édifice, par rapport à un état antérieur jugé incomplet ou insatisfaisant.
La nouvelle cathédrale
Terminés peu avant la crise des années 1930, les travaux rendent aux paroissiens leur église et au diocèse, sa cathédrale. Le XXe siècle a vu quelques autres chantiers se dérouler dans les murs de la cathédrale. En 1951, une crypte, qui réunit les tombeaux de tous les évêques de Québec, a été établie d'après les plans de l'architecte André Gilbert et inaugurée en 1960.
En 1984, la visite du pape a été l'occasion d'importants travaux de restauration à la cathédrale, classée « monument historique » depuis 1966. En 1991-1992, l'architecte Émile Gilbert dresse les plans d'une nouvelle chapelle funéraire qui accueille depuis les restes de Mgr de Laval.
Les orgues
L'orgue de tribune
On est certain qu'en 1657, il y avait un orgue dans cette église, probablement le premier de l'est de l'Amérique du Nord. En 1663, Mgr de Laval, premier évêque de Québec rapporte, de France, un deuxième instrument. Un troisième orgue (nous ne savons pas ce que sont devenus les deux premiers) « de sept jeux y compris la Voix humaine » sera installé, en 1723, dans cette église par l'ébéniste-sculpteur Paul Jourdain. En 1744, Mgr de Pontbriand rebâtit la cathédrale et commande au facteur parisien Robert Richard « un orgue neuf et bien conditionné en toutes ses parties à un clavier qui monte jusqu'au mi d'en haut et sur le ton de l'opéra, les registres séparés par moitié placés devant et à la main et composés de ceux qui suivent, à savoir un jeu de Bourdon, un jeu de Flûte, un jeu de Quinte ou de Nazart, un jeu de Doublette, un jeu de Fourniture, un jeu de Cimbale, un jeu de Cromorne placé devant pour pouvoir l'accorder plus facilement. En outre un tremblant doux, un tremblant fort, une trompette, deux claviers (dont un à la main et l'autre pour jouer avec le pied nommé Pédal ou tirace), jeux coupés, ainsi qu'une Tierce ».
Ce bel instrument disparaîtra dans l'incendie de la cathédrale lors de la prise de Québec par les Anglais en 1759. Il faudra attendre 1803 avant qu'un cinquième orgue, du facteur anglais Thomas Elliot, ne réjouisse le coeur des paroissiens de Notre-Dame. En 1864, Louis Mitchell porte l'orgue Elliot de 14 à 34 jeux. En 1903 (Opus 211), Casavant Frères ajoute 15 jeux et une console à trois claviers. Cet instrument disparaîtra dans l'incendie de la basilique en 1922. Après la reconstruction de la basilique en 1927, Casavant Frères installe l'instrument électro-pneumatique de 69 jeux répartis entre quatre claviers et pédalier qui s'y trouve actuellement. La composition de l'orgue est établie par Charles Chapais de la maison Casavant en consultation avec le titulaire d'alors, Henri Gagnon. Elle reflète l'esthétique nord-américaine qui sévissait à l'époque. L'instrument est inauguré le 8 novembre 1927 lors d'un récital donné par Henri Gagnon et Charles-Marie Courboin.
Au décès d'Henri Gagnon, le 17 mai 1961, Claude Lagacé devient le titulaire de l'instrument. Il constate certaines faiblesses, notamment au niveau de l'harmonisation et de l'équilibre de l'instrument. Il convainc les autorités de la cathédrale de la nécessité de procéder à un relevage. Après un appel d'offres, les travaux sont confiés, en 1974, au facteur Bernard Cavelier. Français d'origine et formé en facture d'orgues en France, en Allemagne et aux États-Unis, Bernard Cavelier est président de la firme Cavelier Organ Builders, de Buffalo.
À première vue, selon le facteur, l'instrument souffre d'un manque d'alimentation en vent et, de plus, a besoin d'un bon nettoyage, ce qui n'a jamais été fait, semble-t-il, depuis son installation. Les travaux débutent en juin 1974 par le démontage complet de la tuyauterie et un nettoyage systématique de l'intérieur du buffet. On procède ensuite au recuirage des réservoirs et à la réparation des porte-vent. Les pneumatiques des sommiers, les ressorts et les cuirs sont changés. Dans la console, les contacts sont nettoyés et redressés; les pneumatiques sont changés et le pédalier est réparé.
La partie le plus importante des travaux consiste dans la réharmonisation de tous les tuyaux, afin d'équilibrer l'instrument et lui enlever cette lourdeur qui lui est caractéristique. Les principaux et les mixtures sont rendus plus clairs et plus brillants et sont rééquilibrés sur les différents claviers. Les bouches des tuyaux sont refaites et les dents sont enlevées, les pieds sont agrandis de même que les trous des sommiers afin de permettre au vent d'entrer plus librement, ce qui a diminué la pression d'environ un pouce. Les anches sont réharmonisées à la Cavaillé-Coll, les tailles s'y prêtant. La boîte expressive du Positif disparaît. Plusieurs jeux sont modifiés et transformés. Les principaux ajouts sont un Cymbale III rangs au Positif et une Fourniture IV rangs à la Pédale.
L'instrument est inauguré lors d'un concert donné par André Marchal le 19 novembre 1974 dans le cadre des fêtes soulignant le tricentenaire du diocèse de Québec.
Des travaux de restauration et de reconstruction sont confiés à la maison Guilbault-Thérien en 1983. Ils s'étaleront sur deux ans, interrompus par suite de rénovations apportées à la basilique pour la visite du pape en 1984. La reconstruction a été totale : recuirage complet, remise à neuf de la console et de la mécanique. Tous les tuyaux jugés utilisables ont été transformés ou réharmonisés. Seize jeux neufs ont été ajoutés portant le total des jeux réels à 70. Mais, plus important, la composition a été profondément remaniée par Guilbault-Thérien pour se prêter à l'interprétation d'un répertoire beaucoup plus vaste.
Depuis ces deux interventions, l'instrument est réputé pour sonner avec trop de force et d'intensité dans le vaisseau de la basilique-cathédrale. Par ailleurs, en plus du manque de jeux gambés, le caractère de l'ensemble des principaux, des flûtes et des jeux de trompette est trop similaire en termes de timbre pour créer la riche palette sonore qu'un grand orgue de cette envergure aurait dû normalement posséder. En 2022, la firme Casavant Frères est appelée à repenser entièrement la composition de l'instrument. Reconstituer l'orgue symphonique de 1927 est illusoire, car ce qu'il reste de la tuyauterie de cette époque a été irrémédiablement retravaillé, modifié ou remplacé lors des deux interventions précédentes.
D'un commun accord avec l'organiste titulaire, Marc D'Anjou, la facteur entreprend une reconstruction dans l'esthétique néo-symphonique, et ce, afin de retrouver l'essence de l'orgue de 1927, tout en conservant les qualités inhérentes de l'instrument actuel. Cette apoproche est rapidement apparue évidente, car elle porte le meilleur potentiel de réussite dans le cadre de cet ambitieux projet. Des objectifs de réalisation sont alors établis pour chacune des divisions de l'instrument. Dans un souci de conservation, le plan proposé fait principalement usage de la tuyauterie existante, ainsi que de jeux conservés en réserve chez le facteur. Des jeux neufs sont proposés uniquement dans le cas où ni la tuyauterie existante ni la tuyauterie en réserve ne permettrait paa de répondre aux objectifs établis.
La décision est prise de conserver la console d'origine plutôt que de la remplacer par une neuve. Les quatre claviers et le pédalier sont restaurés et l'apparence visuelle de la console est remaniée afin d'imiter celle de 1927. Au cours de dces travaux, la console s'enrichit d'un système numérique de transmission et de combinaison (512 niveaux de mémoire), avec séquenceur, d'un système d'enregistrement et de lecture, de prises MIDI et d'un transpositeur. Les panneaux de ces contrôles sont placés dans un tiroir coulissant. Il comprend aussi un piston au pédalier permettant de tourner les pages d'une tablette électronique via la technologie sans fil Bluetooth. Pour compléter le tout, via un écran tactile, l'orgue de tribune contrôle les jeux et les accouplements de l'orgue de chœur et, de manière inverse, l'orgue de chœur accède aux jeux de l'orgue de tribune. Cette technologie est une première au Canada.
L'orgue restauré a été inauguré par l'organiste titulaire, Marc D'Anjou, lors d'un concert donné le 3 juillet 2022.
Le buffet
Le dessin du buffet a été confié à James Kennedy, architecte de Montréal et construit dans les ateliers de Casavant Frères. Comme toute l'architecture de la Basilique du reste, le buffet est de l'époque de la Renaissance Française, il s'inscrit dans un rectangle de 32 pieds de côté et de divise en cinq entrecolonnements qui reposent sur une base unique où l'ornementation a été omise.
La partie centrale du buffet et les deux parties latérales extrêmes sont bâties en retrait sur les deux autres massifs. L'arcade centrale s'élève au-dessus de tout le reste de l'ensemble et de subdivise en deux parties: l'une, en base, est une niche rectangulaire, encadrée par un linteau supporté para deux consoles qui reposent sur la base; elle est fermée par un treillis ajouré orné de colonnettes. Les deux consoles supportent deux statues: l'une que l'on pourrait appeler « L'Inspiration », l'autre « L'Improvisation », symbolisant les deux facultés maîtresses de l'organiste. L'autre se compose de pilastres en forme de pieds-droits supportant une architrave et une arcade brisée au sommet; ces pilastres, à l'endroit du chapiteau sont ornés d'un faisceau de feuilles de laurier. L'entrecolonnement est rempli par des tuyaux de montre disposés en arc de cercle à grand rayon. L'archivolte de l'arcade est richement orné de sculpture. Au-dessus des tuyaux, et remplissant le tympan de l'arcade, apparaît l'écusson de Mgr de Laval, premier évêque de Québec. Cet écusson est surmonté de la couronne baronale et du chapeau romain avec houppes, et orné de volutes, etc. On y lit la devise « Dieu Ayde Au Premier Baron Chrétien ».
Les deux parties en saillies se composent d'un entablement reposant sur des pilastres cannelés, rappelant ceux de la Basilique, avec entrecolonnement garni de tuyaux de montre. Cet entablement est orné de modillons et de denticules. La frise de la corniche est garnie d'un ornement sculpté ayant comme centre de figure une coquille qui est un rappel des armes de Mgr de Laval, comme tout l'est celle des chapiteaux. Au lieu d'un fronton, cet entablement est couronné par les armes du Cardinal Taschereau, du côté de l'Épitre, et par celles du Cardinal Bégin, du côté de l'Évangile. Ces deux écus sont surmontés de la croix et du chapeau romain avec houppes.
De chaque côté de ces deux parties en saillie, le buffet se complète par deux entrecolonnements plus étroits que les trois autres, garnis de tuyaux de montre, mais où les ornements ont été omis afin de ne pas disperser trop l'attention. En arrière-plan des motifs en saillie, et en haut il y a un second entablement supporté lui aussi sur pilastres et qui est le développement logique de l'arcade centrale.
Le buffet est orné de sculptures un peu partout: sur le piédestal des statues, sur le linteau du massif central, autour des deux consoles verticales, en-dessous de l'arcade du haut, sans mentionner les chapiteaux et les ornements qui continuent de chaque côté ceux de l'archivolte centrale: lys, rosettes, feuilles de laurier, volutes, fruits, etc. Les sculptures sont l'oeuvre de Elzéar Soucy, l'un des meilleurs sculpteurs canadiens.
Tout le buffet est émaillé couleur vieil ivoire. Les tuyaux de montre, qui sont fait avec lèvres rondes soulevées, font finis naturel. Les trois écussons et leurs accessoires sont traités avec les couleurs héraldiques. L'ensemble forme un tout d'une beauté sobre, élégante et discrète.
L'orgue du sanctuaire
L'orgue de chœur, construit en 1924, est le premier des trois orgues installés dans la basilique après l'incendie de 1922. Il est installé dans les deux première ouvertures du triforium, du côté de l'Épitre, où il est invisible depuis la nef. Sans buffet, il possède sa propre console. À l'origine, la console à deux claviers en terrasse était installée du côté de l'Évangile, également dans le triforium, où elle trouvait sa place parmi un arrangement de bancs disposés comme dans un amphithéâtre. À l'époque, l'instrument accompagnait la maîtrise du chapitre (le chœur des garçons) qui chantait la messe quotidienne de huit heures du matin.
L'instrument était semblable aux autres instruments de cette époque, comportant un grand nombre de jeux de fond. Il possédait de subtiles différences d'avec les pratiques habituelles de Casavant : la présence de jeux de mutations simples au Récit et l'emplacement de la Trompette 8' dans cette section plutôt qu'au Grand-Orgue. La rumeur veut que le compositeur et organiste français Joseph Bonnet soit à l'origine de la position de la Trompette 8' sur la liste des jeux proposés. Il est probable que le musicien ait été consulté sur les caractéristiques de l'orgue par Henri Gagnon, organiste de la basilique de 1915 à 1961 et dont Bonnet avait été le professeur lors de ses études en France de 1907 à 1910.
Fonctionnel jusque dans les années 1950, l'orgue de chœur est mis de côté pendant plusieurs années probablement à cause du renouveau liturgique de Vatican II et du déplacement de la maîtrise du chapitre du triforium vers la tribune arrière de la cathédrale.
Peu de temps après la nomination de Marc D'Anjou au poste d'organiste titulaire en 1993 et après avoir subi un nettoyage et un accord, l'orgue retrouve sa raison d'être puisqu'il qu'il avait toujours été jouable depuis l'orgue de tribune. Un peu plus tard, la console est partiellement démontée et déménagée au niveau du sanctuaire où elle prend place du côté de l'Épître. De son nouvel emplacement, l'orgue de chœur reprend du service et est fréquemment utilisé.
À la suite d'un processus ocmplet d'évaluation et grâce à une généreuse subvention de la part du Conseil du patrimoine religieux du Québec, en mars 2014, un contrat est accordé à Orgues Létourneau, de Saint-Hyacinthe, pour la restauration de l'instrument.
Les travaux comprennent la restauration des sommiers électropneumatiques, du système de vent, du moteur de la boîte expressive, du Trémolo du Récit ainsi qu'un nettoyage et la réparations, au besoin, de toute la tuyauterie existante. Une Trompette 8' et une Fourniture III rangs sont ajoutés au Grand-Orgue. Cette trompette, prolongée dans le grave pour servie en 16' à la Pédale, a été modelée sur des exemples fournis par Casavant dans les années 1920 ainsi que sur celle déjà existante au Récit. Les tailles et les reprises de la fourniture sont basées sur des jeux de mixtures d'autres orgues Casavant de la même époque. Le pédalier d'origine qui ne comprenait que 30 notes est rebâti puisse passe à 32 notes selon les normes de l'AGO. Pour réaliser cette opération, le châssis de la console a été élargi et les deux jeux de Pédale ont été augmentés de deux tuyaux chacun.
La console agrandie est posée sur une nouvelle plateforme qui lui permet son déplacement dans le chœur. De plus, cette console est préparée pour commander l'orgue de tribune grâce à un combinateur offrant 300 niveaux de mémoire. Chaque clavier de l'orgue de tribune pourra être accouplé à l'un ou l'autre des claviers de l'orgue du sanctuaire. Toutefois, les registrations de l'orgue de tribune devront avoir été préprogrammées sur sa propre console au moyen des combinaisons générales.
L'orgue restauré a été utilisé pour la première fois en février 2015. Il a été bénit le 5 avril par le cardinal Gérald Cyprien Lacroix, archevêque de Québec, puis un court récital a été présenté par l'organiste titulaire, Marc D'Anjou.
La chapelle Saint-Louis
En 1897, le conseil de fabrique de la paroisse Notre-Dame décide de construire une chapelle à l'arrière de la sacristie. Dès l'origine, elle est dédiée à saint Louis, patron secondaire du diocèse de Québec et roi de France de 1226 à 1270. La décoration de la chapelle est confiée aux architectes Tanguay-Chenevert.
Après l'incendie de 1922, cette chapelle est reconstruite selon le style Beaux-Arts qui régnait à l'époque. Différentes œuvres méritent notre attention : deux médaillons sculptés représentant saint Pierre et saint Paul entourent un tableau du Christ en croix peint par un artiste anonyme ainsi que trois vitraux fabriqués par la firme allemande Meyer relatant la vie de saint Louis. Les fonts baptismaux se retrouvent dans cette chapelle, ainsi qu'un petit orgue Casavant, placé au-dessus de l'autel, utilisé à l'occasion des nombreux mariages qui y sont célébrés.
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The Basilica-cathedral Notre Dame, in Quebec City, was destroyed by fire on December 22, 1922. The next day, while ruins were still smouldering, ecclesiastical authorities decided to rebuilt the cathedral « according to old plans, on the same foundations and using the same walls ».
In principle, the building we notice today is relatively recent - it was rebuilt between 1922 and 1930 - it preserves an architectural shape resulting from many construction drives. The cathedral is a figure that was many times rewritten; each drive must be reconstructed in order to understand all its meanings. These reconstructions are important because as Notre Dame is the first church of the diocese, it served as a model for other churches and chapels of the diocese.
Modest beginnings: Notre-Dame-de-la-Recouvrance chapel
The origins of Notre Dame, in Quebec City, goes back to the time the city was founded. In 1629, after Quebec City was taken by the Kirke brothers, Samuel de Champlain multiplied the contacts in France to recover the lost territory. He vowed to build a church in Quebec City if Canada was restituted to France. Back in Canada in 1633, Champlain fulfilled his promise and set about to build a church dedicated to Notre-Dame-de-la-Recouvrance. It was the second chapel built in Quebec City, the first one being the one built by the Recollets, upon their arrival in 1615, in the lower section of the town.
The Notre-Dame-de-la-Recouvrance chapel was located on the site of the actual cathedral. In 1636, Governor Charles Huault de Montmagny had a chapel appended to the church, the Champlain chapel, to honour the memory of the founder of Quebec City. Those two buildings and the adjoining building, the first Jesuits' monastery, disappeared when a fire destroyed them on June 15, 1640.
Notre-Dame-de-la-Paix: the first stone church in Quebec
The construction of the new Notre-Dame-de-la-Paix church began in 1647. Works are spreaded out over many years until 1650 when Father Poncet celebrated the first mass in an uncompleted building. The latine cross shaped stone church is 78.7 feet (24 m) long by 39.4 feet (12 m) wide; it ends with a semi-circular apse, facing east. The elevation of the building consists of a single storey with thick walls pierced with windows and topped by a gable roof. A bell-tower topped the transept crossing.
This small church, whose walls are still in the actual building enlarged many times, became the parish church of Quebec City, in 1644, while the city is organized in a parish by Bishop François Montmorency de Laval, vicar apostolic arrived in 1659 in New France.
Bishop de Laval's cathedral
The parish church of Quebec City, from now on dedicated to Notre-Dame-de-lImmaculée-Conception, is chosen, in 1674, to become cathedral when Bishop de Laval is appointed the first bishop of the diocese of Quebec. Immediately, the bishop began planning the reconstruction of the church so that it matches his new episcopal function. He received funds from King Louis XIV in 1683 and commissionned architect Claude Baillif to prepare a grandiose project.
The bishop wants to provide Quebec City with a large church, with a nave equipped with clerestory and aisles, that would have a high façade flanked by two towers topped by steeples. Baillif's project proposes a building similar to the one in St. Paul and Louis church, in Paris, dominated by a façade with three superimposed orders. This way, he introduces in Quebec, a religious architecture style, set forth by architect Salomon de Brosse, advocating a national classicism that rejects Italian models and integrates the medieval church builders' know-how.
Due to lack of funds, the bishop must content himself with a more modest church. In fact, as the contruction started, in 1684, the project was substantially reduced: the façade gable is lowered to meet a lower nave and without aisles. The bishop decides to devote all his ressources to the façade of the new church, the building section that sanctions the "cathedral look". For many years, the market place is dominated by the western façade located about 60 feet (18 m) in front of the old stone parish church. It is only in 1697 that the façade will be joined up by a nave that will extend the 1647 structure.
1742-1759: Chaussegros de Léry's cathedral
In 1742, Intendant Hocquart orders an inspection of the cathedral where major repairs must be carried out. The following year, he undertook to « build a new church on the same location based on plans prepared by Mr. Chaussegros de Léry, chief engineer of the colony ». In 1744, Gaspard Chaussegros de Léry (1862-1756) submitted two plans for the reconstruction. The first one, very simple, deals with the structure of the building, the other one - the "rich" one, deals with the interior decoration to be carried out when the parish will have the necessary funds.
The first plan suggests the reconstruction of the building on top of the 1647 church, partly modified since 1684. The engineer proposes the chancel's extension, the building of side ailes and the raising up of the nave in order to have illuminate the building through a clerestory. The second plan describes the façade planned by de Léry; as a model, he uses classic building from the mid 17th century: two superimposed orders, the top section - narrower - is connected to the bottom one by large consoles. This second plan suggests a plaster decoration laid on the bottom elevation made up of large archways, galleries and high windows, and also the introduction of a series of pilasters and an entablature.
The reconstruction projet, which began in 1744, was completed, for the main structure, in 1748. Unfortunately, the second part of the project will never be carried out. The last years of the French Regime went on under a cloud of uncertainty and when the English arrived in Quebec, the structure of the cathedral was the target for the cannons. On two paintings made by Richard Short of Quebec City after the Conquest, Notre Dame cathedral is depicted as wounded and burnt down as were almost all the buildings located in the east section of the upper city.
The necessary reconstruction
The day after the Conquest, the reconstruction of the cathedral became a political problem. The fate of the cathedral is linked to the recognition, by the British government, of Bishop Jean-Olivier Briand as head of the Catholic church. In 1766, churchwardens sumbitted a reconstruction plan prepared by Jean Baillairgé (1726-1805), a master carpenter who became architect for the occasion.
Baillairgé's project proposed the use of existing walls. In fact, he would top the upper part of the nave's walls and install a single roof to cover both the lowered nave and the side aisles. High windows and galleries are gone and with them all luminosity, a feature of the previous building. Parishioners refused the Baillairgé's project and voted for a reconstruction to be based on Chaussegros de Léry's plans. The reconstruction began in 1766 and, when completed in 1771, the cathedral was like the one standing before the Conquest. Jean Baillairgé's plan also reduced the bell tower from was it was earlier. Completely rebuilt after the 1922 fire, the south bell tower still have the same shape as the one given by Jean Baillairgé in 1770; in fact, his plan, preserved in the parish's archives, was used by the architects during the reconstruction.
The interior decoration
We do not know very much about the evolution phases of the interior decoration, before the end of the 18th century. The interior architecture, suggested by Chaussegros de Léry, is quite bare, at least in the first stage. The interior decoration was mostly executed after the Conquest. It was completely destroyed in the 1922 fire and reconstruction architects will reconstruct the major part of it.
In April 1786, churchwardens decide to undertake the interior decoration of the cathedral. Only Jean Baillairgé and his son, François (1759-1830), answer to the tender for executing the ambitious project. The following year, Baillairgé's plans are approved for the decoration of the chancel: the work had to be carried out over five years at the cost of 25,000 pounds, a considerable amount for the time.
The proposed decoration includes the chancel reredos, made of pannellings and whose plans were established by Jean Baillairgé. In front of this work, François Baillairgé installed bases to receive statues, themselves surmounted by a baldechino whose branches are suppoeted by wiinged caryatids erected as consoles.
Stimulated by the success of the first project, churchwardens commissionned other works from François Barillaigé. In 1797, he executed the high altar, an innovatice piece constructed as an architectural work. In 1799, he executed the churchwardens' pew, in a new style. These two furnishings will set a new standard and will become a reference for architects and sculptors in the Quebec region until 1850-1860.
In 1819, François Baillairgé proposes to install a false semi-circular vault made of plaster. Immediately the execution of the nave's vault is executed, and is followed, in 1822 by the aisles' vaults. In 1823, he proposes to complete the nave's decoration around the archways and the galleries. The vaults are just completed when François Baillairgé is succeeded by his son, Thomas (1791-1859), who executed the plans for the reredos in the St. Famille and St. Anne chapels that close the aisles on either sides of the chancel.
Appointed as the cathedral's architect, Thomas Baillairgé submits, in 1829, a grandiose plan to rebuild the façade. Churchwardens will, in 1843, approve a revised version of the plan. It calls for the addition of a structure over the façade and two impressive bell towers topped by spires. Unfortunately, as the foundations of the north tower cannot support the weight of a new structure, works are suspended in a very difficult economic context. Works are not resumed when Thomas Baillairgé dies in 1859 leaving his masterpiece unfinished. Thomas Baillairgé's façade is nevertheless the most elaborated neo-classic church façade Quebec has ever known. The architect was preoccupied with the idea of création a monumental structure, perfectly geometrized, who reflects the layout, in plan and in elevation, the interior. The atchitect breaks with the tradition of screen façades and with the custom of bare façades.
In 1857, Charles Baillairgé (1826-1906), Thomas's second cousin, is commissionned to submit plans for a fence that would close the front of the cathedral. His intervention sets a major change: while up to now the cathedral's front was freely opened on the market place, the monument is now included into a closed space.
Embellishment projets
Many embellishment project now take place. The first one takes place in 1887. A chapel, dedicated to the Sacred Heart of Jesus, is annexed to the cathedral, ranked, since 1874, as a balisica to mark the second centennary of the diocese of Quebec. A sketch was submitted, in 1872, by Eugène-Étienne Taché but the plans were prepared and the works supervised by architect François-Xavier Berlinguet, in 1888.
In 1890, architect Georges-Émile Tanguay (1858-1923) is reponsible for the paleolith revetment of the south wall of the cathedral, side exposed to public view, in order to give the building a better finish. The architect continues this work drive by a complete renocation of the exterior finish and by the addition of an heating system. In 1897, while both north and south vestries are renovated, it is decided to add a mariage chapel next to the north vestry: St. Louis Chapel. It will be furnished and decorated in 1916.
Major works were started in 1922 when it wwas decided to complete and enrich the interiod decoration initiated by the Baillairgés. Plans, prepared by architects Georges-Émile Tanguay and Raoul Chénevert, are immediately approved and works started. These works are barely completed when, on December 22, 1922, the cathedral is devastated by fire. The following day, only smouldering ruins are left from the renovated building.
The reconstruction
The decision to rebuild the cathedral on the same plans rest on the building's reputation, being Bishop de Laval's church. This decision will set in motion a large research and documentation process. Rev. P.-V. Charland and Jean-Thomas Nadeau will go over archives and publish, in 1923 and 1924, many articles relating to the building's history.
Architects Tanguay and Chénevert will be commissionned to rebuild the cathedral. Following Georges-Émile Tanguay's death, soon after the fire, in 1923, architect Raoul Chênevert will call upon the services of Parisian architect Maxime Roisin (1871-1960) already working on the reconstruction of St. Anne-de-Beaupré basilica, also destroyed by fire in 1922.
The architects reconstructed the building using photos and original plans from previous construction drives. They used the reconstruction to fireproof the new building using non-combustible materials. A metal structure now shapes Jean Baillairgé's bell tower which was formerly structured in wood, while concrete is used for foundations, floors and vault.
If, on the whole, the visitor notes very few modifications between old photos and the reconstructed interior decoration, exécuted between 1923 and 1930, the architects decided to complete the building, regarding a former condition juged either incomplete or unsatisfactory.
The new cathedral
Completed just before the 1930 economic crisis, parishioners have access to their church and the diocese, to its cathedral. Some works have been carried out during the 20th century inside the cathedral. In 1951, a crypt, where lay the bodies of the former bishops of Quebec, was built from plans prepared by André Gilbert, and inaugurated in 1960.
In 1984, the Pope's visit was the occasion to carry out major restoration works in the cathedral, classified as "historical landmark" since 1966. In 1991-1992, architect Émile Gilbert prepared plans for a new funeral chapel to house Bishop de Laval's tomb.
The Organs
The Gallery Organ
The We are sure that in 1657, there was an organ in that church, probably the first one in eastern North America. In 1663, Mgr. de Laval, first bishop of Quebec brings back, from France, a second instrument. A third one (we don't know what happened to the first two) «a seven-stop including a Vox humanae» is installed, in 1723, in that church by the cabinet-maker-sculptor Paul Jourdain. In 1744, Mgr. de Pontbriand rebuilts the Cathedral and orders from Robert Richard, a French organ builder, «a new and well-conditioned instrument in all its parts with the manual going up to E'' and on opera tune, the hand-made draw-stops being split in the middle, placed in front including a Bourdon, a Flute, a Quinte, a Nazart, a Doublette, a Fourniture, a Cymbal and a Cromorne which is to placed in front in order to facilitate the tuning. In addition to a soft tremulant, a strong tremulant, a Trumpet, 2 manuals (one being played with the hands and the other with the feet named Pedal), divided stops, and a Tierce.»
This nice instrument and the Cathedral will disappear in a fire during the Quebec fall to the English in 1759. We must wait until 1803 before a fifth instrument, built by the English organ builder Thomas Elliot, rejoiced the hearts of the parishioners of Notre Dame. In 1864, Louis Mitchell upgraded the Elliot instrument from 14 to 34 stops. In 1903 (opus 211), Casavant added 15 stops and a three-manual console. This instrument will disappear in the 1922 fire. After the rebuilding of the Cathedral in 1927, Casavant installs an electro-pneumatic 69-stop instrument divided among four manuals and a pedal which is still there. The stoplist was drawn up by Charles Chapais from Casavant in collaboration with the organist, Henri Gagnon. It reflects the North American aesthetic style in vogue at that time. The instrument was inaugurated in a concert given by Henri Gagnon and Charles-Marie Courboin on November 8th, 1927.
When Henri Gagnon died, on May 17th, 1961, Claude Lagacé became main organist. He observed certain weaknesses mainly in the instrument's voicing and the balance between its divisions. He persuaded the cathedral authorities of the necessity to undertake a renovation. After a call for tender, works were entrusted to organbuilder Bernard Cavelier, in 1974. A French-born organbuilder trained in France, in Germany and in the United States, Bernard Cavelier was president of Cavelier Organ Builders, of Buffalo.
At first glance, according to the organbuilder, the instrument sufferered from a lack of wind and, besides, it needed a good overall cleaning, which was never carried out, it seemed, since its installation. Works started in June 1974 with the entire dismantling of the pipework and a general cleaning of the interior od the organcase. Reservoirs were releathered and wind trunks were repaired. Windchests pneumatics, springs and leathers were changed. At the console, contacts were cleaned and straightened, pneumatic action elements were changed and the pedalboard was repaired.
The most important part of the works was the revoicing of all the pipework to balance the instrument and to take away its characteristic heaviness. The principals and mixtures were brightened up and rebalanced between the divisions. The pipe mouths were rebuilt and nicks were removed, feet were widened as well as the holes in the windchests to allow the wind to enter more freely whoich recued the wind pressure by an inch. Reeds were revoiced in the Cavaillé-Coll style, scales allowing it. The swell box of the Positif division was removed. Several stops were modified and transformed. The main additions were the Cymbale III ranks in the Positif and the Fourniture IV ranks in the Pedal.
The instrument was inaugurated in a concert given by André Marchal on November 19th, 1974 as part of celebrations commemorating Quebec diocese tercentenary.
Restauration and reconstruction works were awarded to Guilbault-Thérien in 1983. These would last two years, suspended during the renovations to the Cathedral for the papal visit in 1984. The reconstruction works included the complete releathering, an updating of the console and the mechanics. All the usable pipeworks were transformed or reharmonized. Sixteen new stops were added bringing the total to 70. But, most important, the stoplist was deeply altered by Guilbault-Thérien in order to allow the interpretation of a more larger repertoire.
Since these two interventions, the instrument has been reputed to be too loud and intense in the nave vessel. Furthermore, the lack of diapason stops, the character of all principals, flutes and trumpet stops too similar prevent the creation of a rich tonal palette normally found in such a large organ. In 2022, the Casavant Frères firm was called to completely rethink the composition of the instrument. Reconstructing the 1927 symphonic organ was illusory, because what remained of the pipework from that time had been irretrievably reworked, modified or replaced in the two previous interventions.
By mutual agreement with the main organist, Marc D'Anjou, the organbuilder undertook a reconstruction in the neo-symphonic aesthetic, and this, to bring back most of the 1927 instrument, while retaining the inherent qualities of the actual instrument. This apoproach quickly became obvious, as it showed the greatest potential for success within the framework of this ambitious project. Objectives were then established for each of the instrument's divisions. For the sake of conservation, the proposed plan mainly used the existing pipework, as well as from stops found in the builder's inventory. New stops were proposed only in the case that neither the existing pipework nor the inventory pipework allowed to meet the established objectives.
The decision was made to keep the original console rather than replacing it with a new one. The four manuals and the pedalboard were restored and the console's visual appearance was redesigned to imitate that of 1927. While doing so, the console received a digital transmission and combination system (512 levels of memory), a sequencer, a recording and playback system, MIDI elements and a transposer. The panels for these controls are placed in a sliding drawer. It also includes a foot pedal piston able to turn pages of an electronic tablet using Bluetooth wireless technology. To complete the work, using a touch screen, the gallery organ controls the stops and couplers of the chancel organ and, conversely, the chancel organ accesses the stops of the gallery organ. This technology is a first in Canada.
The restored organ was inaugurated by the main organist, Marc D'Anjou, in a concert performed on July 3, 2022.
The Organ Case
The organ case was designed by Montreal architect James Kennedy and manufactured in the workshops of Casavant Frères. In harmony with the overall design of the Basilica, the organ case is of French Renaissance style and offers a 32-foot facade divided in five sections resting on a single base on which there is no ornement.
The central and the two extreme lateral sections are built in recess of the two other sections. The central archway stands higher than the rest of the case and is subdivided into two parts. The lower part is a rectangular alcove, framed by a lintel supported by two brackets resting on the base; it is closed by a pierced trellis and decorated with colonnettes. Statues are placed on both brackets: the first one is called « Inspiration », and the second one, « Improvisation », being the two main abilities of an organist. The upper part is made up of pilasters as piers supporting an architrave and an archway broken at the top; these pilasters, at the capital level are decorated by a bundle of laurel leaves. Between the columns, montre pipes are set out in a large-radius circle. The top of the archway is richly decorated with sculptures. Above the pipeworks, the coat of arms of Mgr. de Laval, first bishop of Quebec, fills the tympanum of the archway. This coat of arms, with the motto « Dieu Ayde Au Premier Baron Chrétien » (God helps the first christian baron), is topped by the baronal coronet and the roman hat, and decorated with helixes, etc.
The two projecting sections are made up of an entablature laid on fluted pilasters, similar to those found elsewhere in the Basilica, and between them, pipes from the montre are shown. This entablature is decorated with modillons and denticulations. The frieze of the cornice is decorated with a sculpted ornament containing a shell like the one used for Mgr. de Laval's coat of arms, and the other capitals. Instead of a pediment, this entablature is crowned by Cardinal Taschereau's coat of arms, on the Epistle side, and those of Cardinal Bégin, on the Gospel side. Those two crowns are topped by the cross and the roman hat.
On both sides of those two projecting sections, the organ case ends with two narrower sections than the other three, decorated with pipeworks from the montre, but where ornaments have been omitted in order not to divide one's attention. In the background of the projecting sections, and higher, there is a second entablature also laid on pilasters and being a logical projection of the main arcade.
Various sculptures are scattered all over the organ case: on the pedestal of the statues, on the lintel of the central section, around the two vertical consoles, under the upper arcade, not to mention the capitals and the ornaments extending on both sides of the central archivolte: lis, rosettes, laurel leaves, helixes, fruits, etc. The sculptures were made by Elzéar Soucy, one of the best Canadian sculptors.
The organ case is enameled in an old ivory color. Pipeworks from the montre, which have raised round mouths, have a natural finish. The three coats of arms and their details are finished with heraldic colors. The various elements constitute a beautiful entity that is sober, elegant and discrete.
>P>Depuis ces deux interventions, l'instrument est réputé pour sonner avec trop de force et d'intensité dans le vaisseau de la basilique-cathédrale. Par ailleurs, en plus du manque de jeux gambés, le caractère de l'ensemble des principaux, des flûtes et des jeux de trompette est trop similaire en termes de timbre pour créer la riche palette sonore qu'un grand orgue de cette envergure aurait dû normalement posséder. En 2022, la firme Casavant Frères est appelée à repenser entièrement la composition de l'instrument. Reconstituer l'orgue symphonique de 1927 est illusoire, car ce qu'il reste de la tuyauterie de cette époque a été irrémédiablement retravaillé, modifié ou remplacé lors dix deux interventions précédentes.D'un commun accord avec l'organiste titulaire, Marc D'Anjouy, la facteur entreprend une reconstruction dans l'esthétique néo-symphonique, et ce, afin de retrouver l'essence de l'orgue de 1927, tout en conservant les qualités inhérentes de l'instrument actuel. Cette apoproche est rapidement apparue évidente, car elle porte le meilleur potentiel de ressustié dans le cadre de cette ambitieux projet. Des objectifs de réalisation sont alors établis pour chacune des divisions de l'instrument. Dans un souci de conservation, le plan proposé fait principalement usage de la tuyauterie existante, ainsi que de jeux conservés en inventaire chez le facteur. Des jeux neufs sont proposés uniquement dans le cas où ni la tuyauterie existante ni la tuyauterie en inventaire ne permettrait paa de répondre aux objectifs établis.
La décision est prise de conserver la console d'origine plutôt que de la remplacer par une neuve. Les quatre claviers et le pédalier sopnt restaurés et l'apparence visieulle de la console est remaniée afin d'imiter celle de 1927. Au cours de dces travaux, le console s'enrichit d'un système numérique de transmission et de combinaison (512 niveaux de mémoire), avec séquenceur, d'un système d'enregistrement et de lecture, de prises MIDI et d'un transpositeur. Les panneaux de ces contrôles sont placés dans un tiroir coulissant. Il comprend aussi un piston au pédalier permettant de tourner les pages d'une tablette électronique via la technologie sans fil Bluetooth. Pour compléter le tout, via un écran tactile, l'orgue de tribune contrôle les jeux et les accouplements de l'orgue de chœur et, de manière inverse, l'orgue de chœur accède aux jeux de l'orgue de tribune. Cette technologie est une première au Canada.
L'orgue restauré a été inauguré par l'organiste titulaire, Marc D'Anjou, lors d'un concert donné le 3 juillet 2022.
The Chancel Organ
The chancel organ, built in 1924, is the first of the three organs installed in basilica after the fire of 1922. It is installed in the first two openings in the triforium, on the Epistle side, where it is invisible from the nave. Without organcase, it has its own console. Originally, the two-manual terrace console was located on the Gospel side, among benches used by the Boys Choir who sang the daily eight o'clock mass.
The instrument was similar to other instruments built at the time, including a large number of foundation stops. It had subtle difference from Casavant's usual practices: the presence of simple mutation stops in the Récit division and the presence of a Trompette 8' in this division rather than in the Grand-Orgue. History tells that French composer and organist Joseph Bonnet is responsible for the presence of the Trompette 8' in the stoplist. It is probable that the musician was consulted on the stoplist by Henri Gagnon, cathedral organist from 1915 till 1961, who studied with Bonnet in France from 1907 till 1910.
Functional well into the 1950s, the chancel organ was probably put aside for several years because of Vatican II liturgical modifications and of the relocation of the Boys Choir in the rear gallery.
=Shortly after Marc D'Anjou appointment as cathedral organist in 1993 and following a general cleaning and tuning, the organ was back in operation even if it was always possible to play it from the main organ console. Slightly later, the console was partly disassembled and moved in the sanctuary on the Epistle side. At this new location, the chancel organ is more often used.
Following a through evaluation process and thanks to a generous subvention from the Quebec Religious Heritage Council, a contract was awarded, in March 2014, in Orgues Létourneau, of St. Hyacinthe, for the restoration of the instrument.
Works included the restoration of the electro-pneumatic windchests, the wind supply system, the swell box motor, the Récit division Tremolo the cleaning and repairs, if necessary, of all existent pipework. A Trompette 8' and Fourniture III ranks were added in the Grand-Orgue division. This trumpet, extensioned in the bass to serve as 16' in the Pedal, was modelled on 1920s Casavant examples as well as on the one already present in the Récit division. Scales and repeats of the Fourniture are based on mixtures stops found in other Casavant organs from the same era. The original 30-note pedalboard is rebuilt and enlarged to 32 notes according to AGO standards. To do that, the console chassis was enlarged and both existing two Pedal stops received two new pipes each.
The enlarged console is installed on a new platform which allows its move within the sanctuary. Besides, this console is prepared to play the gallery organ thanks to a 300-level memory combinator. Every main organ division will be able to be coupled to either one of the chancel organ two manuals. Nevertheless, the main organ registrations will have to have been preprogrammed on its own console using the general combinations.
The restored organ was used for the first time in February 2015. It was blessed on April 5th by Gérald Cyprien Cardinal Lacroix, archbishop of Quebec. It was followed by short recital played by the cathedral organist, Marc D'Anjou.
St. Louis Chapel
In 1897, the church council decided to add a chapel to the back of the vestry. Since the very beginnings, the chapel is dedicated to St. Louis, secondary patron saint of the Quebec diocese and King of France from 1226 to 1270. The ornementation was commissioned to architects Tanguay-Chenevert.
Following the 1922 fire, the chapel was rebuilt in the Beaux-Arts style, the reigning fashion at that time. It contains two sculpted medallions showing St. Peter and St. Paul surrounding an anonymous painting of Christ on the Cross and three stainglass windows relating the life of St. Louis made by the German firm Meyer. The baptismal fonts are located in this chapel. There is also a small Casavant organ, located above the main altar, used for the many baptism and wedding ceremonies celebrated in the chapel.
II. Grand-Orgue |
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1927 |
1985 |
2022 |
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Bourdon (GC) | 32' | ||||||
Montre | 16' | Montre | 16' | 1Montre | 16' | ||
Bourdon (CC) | 16' | ||||||
Montre | 8' | Montre | 8' | Montre | 8' | ||
PrincipaL | 8' | Principal (ext) | 8' | ||||
Flûte harmonique | 8' | 3Flûte harmonique | 8' | ||||
Flûte double | 8' | Flûte double | 8' | 1Flûte double | 8' | ||
Bourdon | 8' | Bourdon (CC) | 8' | ||||
Salicional | 8' | 2Gambe | 8' | ||||
Prestant | 4' | Prestant | 4' | 1Prestant | 4' | ||
Flûte harmonique | 4' | Flûte | 4' | 3Flûte conique | 4' | ||
Principal | 4' | ||||||
Nazard | 2 2/3' | Quinte | 2 2/3' | 2Quinte | 2 2/3' | ||
Doublette | 2' | Doublette | 2' | 2Doublette | 2' | ||
2Tierce | 1 3/5' | ||||||
Cornet | III | Cornet | V | 1Cornet | V | ||
I |
Grande Fourniture | IV | 1,4Grande Fourniture 2 2/3' | II-III | |||
Mixture | IV | Mixture | V | 1,4Fourniture 1 1/3' | IV-V | ||
Cymbale | IV | ||||||
Bombarde | 16' | 1Bombarde | 16' | ||||
Trompette | 8' | Trompette | 8' | 1Trompette | 8' | ||
Clairon | 4' | Clairon | 4' | 1Clairon | 4' | ||
Tuba Magna (GC) | 16' | ||||||
Tuba Mirabilis (GC) | 8' | ||||||
Tuba Clairon (GC) | 4' |
I. Positif |
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(expressif / enclosed) |
1985 |
(expressif / enclosed) |
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Dulciane | 16' | ||||||
Principal | 8' | Principal | 8' | 1Principal | 8' | ||
Mélodie | 8' | ||||||
Cor de nuit | 8' | Bourdon | 8' | 1Cor de nuit | 8' | ||
Quintaton | 8' | ||||||
Gemshorn | 8' | 2Dulciane | 8' | ||||
2Unda maris | 8' | ||||||
Prestant | 4' | Prestant | 4' | 1Octave | 4' | ||
Flûte d'amour | 4' | Flûte | 4' | 1Flûte d'amour | 4' | ||
Quinte | 2 2/3' | Nazard | 2 2/3' | 1Nazard | 2 2/3' | ||
Flageolet | 2' | Octave | 2' | 1Doublette | 2' | ||
Tierce | 1 3/5' | Tierce | 1 3/5' | 1Tierce | 1 3/5' | ||
Larigot | 1 1/3' | ||||||
Plein Jeu | IV | 1,4Plein Jeu 1' | III-IV | ||||
Cymbale | III | ||||||
2Douçaine (ext) | 16' | ||||||
Trompette | 8' | 1Trompette | 8' | ||||
Clarinette | 8' | Cromorne | 8' | 1Cromorne | 8' | ||
Cor anglais | 8' | 3Cor anglais | 8' | ||||
Clairon | 4' | ||||||
Trémolo | Trémolo | Trémolo | |||||
Tuba Magna (GC) | 16' | ||||||
Tuba Mirabilis (GC) | 8' | ||||||
Tuba Clairon (GC) | 4' |
III. Récit |
|||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
1927 |
1985
| 2022 | |||||
Bourdon | 16' | Bourdon | 16' | 1Bourdon | 16' | ||
Principal | 8' | Principal | 8' | <2Principal | 8' | ||
Clarabelle | 8' | ||||||
Flûte harmonique | 8' | 5Flûte traversière | 8' | ||||
Bourdon | 8' | Bourdon | 8' | 2Flûte à cheminée | 8' | ||
Viole de gambe | 8' | Viole de gambe | 8' | 1Viole de gambe | 8' | ||
Voix céleste | 8' | Voix céleste | 8' | 1Voix céleste | 8' | ||
Eoline | 8' | ||||||
Principal | 4' | Principal | 4' | 1Principal | 4' | ||
Flûte octaviante | 4' | Flûte | 4' | 1Flûte octaviante | 4' | ||
Violon | 4' | ||||||
Nazard | 2 2/3' | 3Nazard harmonique | 2 2/3' | ||||
Piccolo | 2' | Piccolo | 2' | 3Octavin | 2' | ||
Tierce | 1 3/5' | ||||||
3Piccolo harmonique | 1' | ||||||
Sesquialtera | IV | Sesquialtera | II | ||||
Plein Jeu | IV | 3Plain Jeu harmonique 2' | II-V | ||||
Cymbale | III | ||||||
Bombarde | 16' | Bombarde | 16' | 1,6Trompette | 16' | ||
Cor | 8' | Trompette | 8' | 1,6Cor | 8' | ||
Hautbois | 8' | Hautbois | 8' | 1Hautbois | 8' | ||
Voix humaine | 8' | Voix humaine | 8' | 2Voix humaine | 8' | ||
Clairon | 4' | Clairon | 4' | 1,6Clairon | 4' | ||
Trémolo | Trémolo | Trémolo | |||||
Tuba Magna (GC) | 16' | ||||||
Tuba Mirabilis (GC) | 8' | ||||||
Tuba Clairon (GC) | 4' |
IV. Solo |
IV. Résonnance |
IV. Grand Choeur |
|||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
1927 |
1985 |
2022 |
|||||
Quintaton | 16' | QuintatonTD> | 16' | 1Bourdon | 16' | ||
Stentorphone | 8' | ||||||
Flûte ouverte | 8' | Flûte ouverte | 8' | 1Flûte majeure | 8' | ||
Bourdon | 8' | 1Bourdon | 8' | ||||
Grosse Gambe | 8' | ||||||
Gambe céleste | 8' | ||||||
Gros Nazard | 5 1/3' | 1Gros Nazard | 5 1/3' | ||||
Principal doux | 4' | 1Principal | 4' | ||||
Flûte harmonique | 8' | Flûte | 4' | 1Flûte | 4' | ||
Cornet | IV | ||||||
Tierce | 3 1/5' | 1Grosse Tierce | 3 1/5' | ||||
Nazard | 2 2/3' | 1Nazard | 2 2/3' | ||||
8Septième | 2 2/7' | ||||||
Flûte | 2' | 1Quarte de Nazard | 2' | ||||
Tierce | 1 3/5' | ||||||
Tuba Magna | 16' | Tuba Magna (ext) | 16' | ||||
Tuba Mirabilis | 8' | 3m7Tuba Mirabilis | 8' | ||||
Tuba Clairon | 4' | Tuba Clairon (ext) | 4' |
Pédale |
|||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
1927 |
1985 |
2022 |
|||||
Flûte | 32' | Flûte résultante | 32' | Flûte (ext) | 32' | ||
Soubasse (ext) | 32' | ||||||
Bourdon (GC) | 32' | ||||||
Flûte | 16' | Flûte | 16' | 1>1Flûte | 16' | ||
Principal | 16' | Montrew | 16' | 1Contrebasse | 16' | ||
Montre (GO) | 16' | ||||||
Bourdon | 16' | Bourdon | 16' | 1Soubasse | 16' | ||
Bourdon (GC) | 16' | ||||||
Violon | 16' | ||||||
Dulciane | 16' | ||||||
3Quinte (ext) | 10 2/3' | ||||||
Montre | 8' | 1Montre | 8' | ||||
Flûte | 8' | Flûte | 8' | 1Flûte | 8' | ||
Bourdon | 8' | Bourdon | 8' | 1Bourdon | 8' | ||
Bourdon doux (GC) | 8' | ||||||
Violoncelle | 8' | ||||||
Prestant | 4' | 1Basse chorale | 4' | ||||
Flûte | 4' | Flûte | 4' | 3Flûte (ext) | 4' | ||
Fourniture | IV | 1Fourniture 2 2/3' | IV | ||||
3Contre Bombarde (ext) | 32' | ||||||
Bombarde | 16' | Trombonne | 16' | 1Bombarde | 16' | ||
Trompette (REC) | 16' | ||||||
Douçaine (POS) | 16' | ||||||
Bombarde | 16' | ||||||
Tuba Magma (GC) | 16' | ||||||
Trompette | 8' | Trompette | 8' | 1Trompette | 8' | ||
Tube Mirabilis (GC) | 8' | ||||||
Batyton (REC) | 8' | ||||||
Cromorne (POS) | 8' | ||||||
Clairon | 4' | Clairon | 4' | Clairon (ext) | 4' | ||
Tube Clairon (GC) | 4' | ||||||
Basson (REC) | 4' | ||||||
Chalumeau (POS) | 4' |
1 | Jeu existant, réharmoniosé / Existinbg stop, revoiced | |
2 | Jeu provenant de l'inventaire du facteur / Stop from builder's inventory | |
3 | Jeu neuf / New stop | |
4 | Composition révisée / Modified structure | |
5 | Jeu original réintégré / Reintegrated original stop | |
6 | Réharmonisé à la pression originale (180mm) / Revoiced at original pressure (180mm) | |
7 | Harmonisé à une pression de 150mm / Voiced at 150mm pression | |
8 | Jeu de Tierce existant rediapassionné / Rescaled existing Tierce stop |
Grand-Orgue |
Récit |
|||
---|---|---|---|---|
Bourdon | 16' | Quintaton | 16' | |
Montre | 8' | Principal | 8' | |
Flûte harmonique | 8' | Mélodie | 8' | |
Bourdon | 8' | Viole de gambe | 8' | |
Salicional | 8' | Voix céleste (TC) | 8' | |
Prestant | 4' | Flûte douce | 4' | |
Quinte | 2 2/3' | Violon | 4' | |
Doublette | 2' | Nazard | 2 2/3' | |
5Fourniture 1 1/3' | III | Octavin | 2' | |
5Trompette | 8' | Tierce | 1 3/5' | |
Trompette | 8' | |||
Hautbois | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Tremolo |
Pédale |
||||
---|---|---|---|---|
Flûte (res) | 32' | |||
Flûte ouverte | 16' | |||
Bourdon | 16' | |||
2Flûte (ext) | 8' | |||
3Bourdon (ext) | 8' | |||
2Flûte (ext) | 4' | |||
4Bombarde (ext) | 16' | |||
Trompette (GO) | 8' |
2 | De /From Flûte ouverte 16 | |
3 | De /From Bourdon 16 | |
4 | De /From Trompette (GO) | |
5 | Nouveaux jeux 2015 /New stops 2015 |
Grand-Orgue |
Récit |
|||
---|---|---|---|---|
Montre | 8' | Salicional | 8' | |
Flûte à cheminée | 8' | 1Dulciane | 8' | |
2Prestant | 4' | Hautbois | 8' | |
Tremolo |
Pédale |
||||
---|---|---|---|---|
Bourdon | 16' |
1 | Harmonisée en Voix Céleste / Voiced as a Voix Céleste | |
2 | Originalement au Grand-Orgue / Originally in GO division |