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Casavant, Opus 630/2544, 1915/1959
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Le quartier Notre-Dame-de-Grâce (NDG prononcé en anglais) est nommé en l'honneur de la dévotion à Marie, mère de la Grâce. Cette dévotion a vu le jour dès le XIIIe siècle avec la fondation de l'Ordre de la Merci par saint Pierre Nolasque et saint Raymond de Peñafort. Le nom fait aussi référence au sanctuaire Notre-Dame-de-Grâces de Cotignac dans le Var (France) où auraient eu lieu des apparitions mariales en 1519.
Historique
Vers la fin du XVIIe siècle, le nord du Vieux-Montréal n’est qu’une immense forêt qui s’étale au pied du mont Royal, et est entourée de marécages et de ruisseaux. Cependant, les premiers Européens à s'y établir, Jean Descarries (ou Descaris) dit le Houx et Jean Leduc, originaires d’Igé en Perche (France), reçoivent, le 18 novembre 1650, 30 arpents de terre chacun. Dans les années 1660, les familles Décarie, Hurtubise et Milot de la nouvelle colonie de Ville-Marie deviennent propriétaires fonciers dans la zone connue sous le nom « Coteau Saint-Pierre ».
Au début du XIXe siècle, pour accomplir leurs devoirs religieux, les paroissiens établis dans le secteur nord, que ce soit sur la côte Saint-Luc, sur la Côte-des-Neiges et sur la côte Saint-Antoine, trouvent que l’église Notre-Dame est très éloignée. Ces secteurs ruraux reçoivent alors des chapelles qui sont des dessertes de la paroisse Notre-Dame. Quand, en 1847, les résidents du coteau Saint-Pierre, qui souffrent aussi de ce même éloignement, soumettent leur requête aux autorités religieuses, ils ont plus de succès. En effet, ils obtiennent des Sulpiciens que leur desserte soit d'abord une chapelle puis, en 1849, une belle et vaste église tout en demeurant une desserte de la paroisse Notre-Dame. Elle sera la première église construite dans la partie rurale de la paroisse Notre-Dame, hors des limites de la cité de Montréal. Elle s’appellerait Notre-Dame-de-toutes-Grâces et sera intimement liée à la formation d’un village d’agriculteurs qui deviendra, dans la première moitié du XXe siècle, le quartier de Notre-Dame-de-Grâce. Les persuasifs pionniers de la paroisse sont issus, pour la plupart, de descendants des compagnons de Maisonneuve, dont les noms ponctuent l’histoire et la géographie du Québec et de Montréal en particulier. Leurs terres étaient reconnues pour leur grande valeur agricole.
Le village de Notre-Dame-de-Grâce est créé le 28 décembre 1876 et se développe rapidement grâce à son ambiance rurale. Le village est incorporé en municipalité le 9 mars 1906 et annexé à la ville de Montréal comme « quartier de Notre-Dame-de-Grâce » le 4 juin 1910.
L'église
Le 31 octobre 1849, les Sulpiciens achètent d'Eustache Prud'homme, pour la somme de 1 500 louis ou 6 000 $, le terrain pour la construction de l’église. La construction, exécutée par le charpentier Joseph Marr, débute en 1851 pour l’église ainsi que pour un presbytère, en pierre, qui sera relié à l'église, en 1901, par un chemin couvert lequel disparaîtra en 1927. La pierre angulaire est bénite le 6 juillet 1851 par Mgr Jean-Charles Prince (1804-1860), évêque coadjuteur (1844-1852) de Montréal. Elle est inaugurée le 18 septembre 1853 par Mgr Louis-Amadeus Rappe (1801-1877), évêque (1847-1870) sulpicien de Cleveland (Ohio). Une première cloche est bénite et installée le 15 juillet 1855 à laquelle s'ajoutent trois cloches supplémentaires en 1859.
Les débuts de l'église sont tumultueux et rappellent le conflit ayant longtemps opposé les Sulpiciens, seigneurs de l'île de Montréal, à Mgr Ignace Bourget (1799-1885), évêque (1840-1876) de Montréal. À l'époque, les Sulpiciens souhaitent garder leur autorité sur l'ensemble du territoire de Montréal, alors que Mgr Bourget défend farouchement l'autonomie des municipalités rurales et soutient la création de nouvelles paroisses pour desservir ces zones éloignées de l'église Notre-Dame de Montréal, seule autorisée à organiser les célébrations officielles comme les baptêmes et les mariages. C'est ainsi que l'église Notre-Dame-de-Grâce n'est qu'une desserte de la paroisse Notre-Dame placée sous l'autorité des Sulpiciens.
En 1865, Mgr Bourget obtient de Rome l'autorisation de créer de nouvelles paroisses dans la ville de Montréal. C'est ainsi que, le 3 mai 1867, il érige canoniquement la paroisse sous le vocable de Notre-Dame-de-Grâce détachant ainsi celle-ci de la paroisse mère de Notre-Dame tout en confiant la direction de la nouvelle paroisse au clergé séculier. L'abbé Napoléon Maréchal (1834-1905) est nommé curé (1867-1900) de la paroisse. Certains paroissiens regrettent le départ des Sulpiciens et, le 21 juin 1880, ils signent une pétition demandant leur retour. Cette requête demeure sans effet et le clergé séculier continue à administrer la paroisse jusqu'au 29 septembre 1901 date à laquelle Mgr Paul Bruchési (1855-1939), archevêque (1897-1939) de Montréal, procède à l'installation des Pères Dominicains, chargés désormais de desservir la paroisse. Ils le seront jusqu'en 1999. La paroisse redevient sous juridiction séculière.
Le monastère, adjacent à l'église est construit par l'entrepreneur Paquette et Dufresne entre 1921 et 1923 selon les plans de l'architecte Joseph-Albert Larue (1891-1985). Il est bénit le 14 octobre 1923. Il a été utilisé par les Pères Dominicains jusqu'à leur retrait du service paroissial. L'édifice est alors réaménagé en condominiums.
Au cours des années, la paroisse Notre-Dame-de-Grâce, qui couvre un vaste territoire, dessert une population en pleine expansion. Pas moins de neuf paroisses sont érigées suite à des démembrements de la paroisse soit : Saint-Henri (1868), Saint-Pierre-aux-Liens (1897), Notre-Dame-des-Neiges (1901), Saint-Léon (1901), Sainte-Clotilde (1909), St. Augustine (1917), Saint-Antonin (1929), Saint-Raymond (1938) et Sainte-Catherine-de-Sienne (1950).
Depuis 2002, elle sert également de lieu de culte pour la communauté paroissiale anglophone de St. Augustine of Canterbury.
L'édifice
Les plans de l'église et la direction des travaux sont confiés à l'architecte John Ostell (1813-1892). Elle est de style rocaille ou jésuite baroque du XVIIIe siècle. Ce style, fréquemment utilisé dans les pays d’Amérique Latine, est beaucoup plus rare dans le paysage urbain montréalais. Ce choix de style est étonnant, car John Ostell était reconnu pour être plutôt friand du style gothique. Elle mesure 53,3 mètres (175 pieds) de longueur sur 19,5 mètres (64 pieds) de largeur. L'architecture est robuste et sobre; la façade, qui comporte deux étages avec des piliers d’ordre toscan au premier et des piliers d’ordre ionique au deuxième, ressemble à celle de la première église Notre-Dame de Montréal dont les Sulpiciens ont voulu consacrer le souvenir.
La façade est revêtue de pierres grises. Percée d'un oculus et surmontée d'un fronton triangulaire, elle comporte également une niche abritant une statue remarquable de la Vierge, oeuvre d'Émile Brunet (1893-1977), installée à l’occasion du centenaire de la paroisse en 1953. Au-dessus des deux portes latérales sont disposés des vitraux de Guido Nincheri (1885-1973).
En 1927, lors de rénovations majeures, un imposant campanile est ajouté ainsi qu’une chapelle dédiée à Saint-Victor (maintenant chapelle Saint-Dominique), un baptistère, une bibliothèque et d’autres salles. Ces additions sur la droite de l’édifice, exécutées par l'entrepreneur Ulric Boileau selon les plans préparés par l'architecte Joseph-Omer Marchand (1872-1936), augmentent encore l’impression de stabilité. Le 25 septembre 1927, Mgr Emmanuel Deschamps (1874-1940), évêque auxiliaire (1925-1940) de Montréal, procède à la bénédiction d'un carillon de cinq cloches, fabriquées par la maison Wauthy, de Donai (France), qui sont placées dans le campanile. Le cadran à sonnerie électrique de celui-ci provient de la maison Brillé, de Paris (France).
En 1949-1950, une chapelle, dédiée à saint Vincent Ferrier, est aménagée dans la crypte selon les plans de l'architecte Ludger Lemieux (1872-1953) et réalisée par la maison J. F. Brazeau. Or, de 1855 à 1910, plus de 300 personnes ont été inhumées dans le sous-sol de l’église incluant le premier maire élu (1833-1836) de Montréal, Jacques Viger (1787-1858), le 15 décembre 1858. On profite de l'occasion pour recueillir tous les ossements et les déposer dans une fosse commune au-dessus de laquelle un petit monument commémoratif a été érigé dans le transept du sanctuaire. L'inscription apparaissant sur ce monument est reproduite sur la plaque située à droite dans le chœur. Un grand tableau où sont inscrits tous les noms des personnes inhumées dans ce cimetière est placé dans la chapelle Saint-Dominique.
Une sacristie est construite en 1963 selon les plans de l'architecte Gaétan Le Borgne (1917-2004). Les travaux sont exécutés par l'entrepreneur J. F. Brazeau. Depuis 2008, grâce au Conseil du patrimoine religieux du Québec et de généreux donateurs, l’église a pu être restaurée afin de conserver sa pérennité et sa présence au sein d’une communauté toujours en effervescence.
L'intérieur
L'intérieur présente un plan en croix latine avec un choeur en saillie se terminant par une abside en hémicycle. Il s'agence en une nef à trois vaisseaux et arbore un plafond plat percé d'un lanterneau.
Même si peu de renseignements sur la décoration intérieure d’origine sont disponibles, elle était, selon un chroniqueur de l’époque, de bon goût. En 1915, l'intérieur est restauré selon les plans de l'architecte Charles Bernier (1864-1930) et les travaux sont exécutés par la firme Gagné et Brazeau. De celle-ci, il ne reste que quelques sculptures attribuées à Lauréat Vallière (1888-1973) et l’orgue.
De juin à décembre 1925, l'intérieur est à nouveau restauré. Le projet de rénovation intérieure alors retenu est celui du maître verrier Guido Nincheri. Il propose 15 vitraux (pour les 15 mystères du rosaire), plus deux vitraux représentant des anges placés de chaque côté de l’orgue. Nincheri exécute aussi trois des vitraux représentant les mystères du rosaire qui se trouvent dans l’abside, soit : l’Annonciation, le Couronnement, l’Assomption de la Vierge Marie. C’est l’artiste français Guillaume-Ernest Pellus (1878-1945) qui réalise les douze vitraux situés autour de la nef, ainsi que deux autres situés dans la chapelle Saint-Dominique. Ceux-ci sont de facture plus conservatrice et conforme à l’imagerie religieuse du début du XXe siècle. L'architecte Joseph-Albert Larue (1891-1985) fournit les plans pour de nouvelles stalles et pour l'entablement des autels. Ces travaux sont réalisés par la maison Philibert Lemay.
La dernière transformation, qui date de 1963 et est confiée à Jean-Charles Charuest (1925-2015), voit disparaître les fresques peintes par Guido Nincheri. À cette période, la sobriété dans l'ornementation des lieux de culte catholique est en vogue et se fait hélas au détriment du patrimoine.
L'orgue
Le premier orgue est sans doute inauguré dès 1853 ou peu après, puisque déjà en 1855, il a besoin de réparations. En 1898, la décision est prise d'acheter un nouvel orgue dont le coût de 2 500 $ est entièrement défrayé par des souscriptions volontaires des paroissiens. Installé en 1899, cet orgue, de facture ancienne et à soufflerie manuelle, devient vite désuet. Un soufflet électrique est installé par Casavant en 1911.
En 1915, un nouvel orgue est commandé à la firme Casavant, de Saint-Hyacinthe. Cet instrument, très moderne à l'époque, est reconditionné et perfectionné en 1959 sous les directives de Paul Doyon (1903-1986), qui en fut le titulaire de 1922 jusqu'à son décès.
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The Notre-Dame-de-Grâce (NDG) District honors the devotion to Mary, mother of grace. This devotion was initiated in the 13th century St. Pierre Nolasque and St. Raymond of Peñafort. The name also refers to the Notre-Dame-se-Grâces Shrine in Cotignac in Var (France) where would have taken place Marian visions in 1519.
History
By the end of the 17th century, the north of Old Montréal was only a huge forest which spread out at the foot of the Mount Royal, surrounded by wetlands and creeks. However, the first Europeans to settle in the area, Jean Descarries (or Descaris) dit Le Houx, and Jean Leduc, originating from Igé in Perche, (France), each received, on November 18th, 1650, 30 acres of land. In the 1660s, the Décarie, Hurtubise and Milot families became landowners in an area known as « St. Pierre Hill ».
Early in the 19th century, to fulfill their religious duties, the parishioners established in the north area, in St. Luc Hill, des Neiges Hill or St. Anthony Hill, found that Notre-Dame Church was located too far away. These areas accepted to receive chapels which were missions of Notre-Dame parish. When, in 1847, the St. Pierre Hill residents, who also suffered from the same remoteness, submitted their request to the religious authorities, they were more successful. In fact, the Sulpicians agreed that their mission be first served by a chapel and, in 1849, by a nice and large church which will remain as a mission of the Notre-Dame parish. It will be the first church built in the rural area of the Notre-Dame parish outside the limits of the city of Montréal. It will be dedicated to Notre-Dame-de-toutes-Grâces (Our Lady of All Graces) and will be intimately linked to the development of a village of farmers which will become, in the first half of the 20th century, the Notre-Dame-de-Grâce District. The convincing parish pioneers were mostly from descendants of Maisonneuve's companions and their names punctuate Québec and Montréal history and geography. Their homelands were renowned for their large agrarian value.
The Notre-Dame-de-Grâce village was established on December 28th, 1876, and developed rapidly thanks to its rural environment. The village was incorporated as a municipality on March 9th, 1906, and annexed by the City of Montréal as « Notre-Dame-de-Grâce District » on June 4th, 1910.
The Church
On October 31st, 1849, the Sulpicians purchased from Eustace Prud'homme, for the sum of 1,500 louis or $6,000, the land for the construction of the church. The construction, carried out by carpenter Joseph Marr, started in 1851 for the church as for a stone presbytery which will be linked up with the church by a covered way in 1901, and which will be dismantled in 1927. The cornerstone was blessed on July 6th, 1851, by Jean-Charles Prince (1804-1860), coadjutor bishop (1844-1852) of Montréal. It was inaugurated on September 18th, 1853, by Louis-Amadeus Rappe (1801-1877), Sulpician bishop (1847-1870) of Cleveland, OH. A first bell was blessed and installed on July 15th, 1855, to which three additional bells were added in 1859.
The early stages of the church were tumultuous and reflected the long conflict between the Sulpicians, landlords of the Island of Montréal, and Ignace Bourget (1799-1885), bishop (1840-1876) of Montréal. At the time, the Sulpicians wanted to keep their authority over the whole Montréal territory while Bishop Bourget fiercely defended the self-government of the rural municipalities and supported the establishment of new parishes to serve these distant areas from Notre-Dame Church of Montréal, the only authorized church to hold official celebrations such as christenings and marriages. That's why Notre-Dame-de-Grâce church was only a mission church to the Notre-Dame parish which was under the authority of the Sulpicians.
In 1865, Bishop Bourget received from Rome the approval to establish new parishes in the city of Montréal. That's how, on May 3rd, 1867, he canonically established the parish and dedicated it to Notre-Dame-de-Grâce detaching it from the mother parish of Notre-Dame while entrusting its management to secular ministries. Fr Napoléon Maréchal (1834-1905) was appointed as the parish priest (1867-1900). Certain parishioners regretted the departure of the Sulpicians and, on June 21st, 1880, they petitioned to ask for their return. This request was set aside and the secular ministry continued managing the parish until September 29th, 1901, when Paul Bruchési (1855-1939), archbishop (1897-1939) of Montréal, entrusted the management to the Dominicans Fathers who served until 1999. The parish is now back to the secular ministry.
The monastery, adjacent to the church, was built by contractors Paquette and Dufresne between 1921 and 1923 according to plans prepared by architect Joseph-Albert Larue (1891-1985). It was blessed on October 14th, 1923. It was used by the Dominicans Fathers up to their withdrawal from parish service. The building is then redeveloped in condominiums.
Over the years, the Notre-Dame-de-Grâce parish, which covers a large territory, serves an ever-enlarging population. Not fewer than nine parishes were established from its original territory: St. Henri (1868), St. Pierre-aux-Liens (1897), Notre-Dame-des-Neiges (1901), St. Léon (1901), St. Clotilde (1909), St. Augustine (1917), St. Antonin (1929), St. Raymond (1938) and St. Catherine-de-Sienne (1950).
Since 2002, it also serves as a place of worship for the English-speaking community of St. Augustine of Canterbury parish.
The Building
The plans of the church and the work management were entrusted to architect John Ostell (1813-1892). It is in the rocaille style or 18th-century baroque Jesuit style. This style, often used in Latin America countries, is much unusual in the Montréal urban landscape. This choice of style is amazing, because John Ostell was rather known as being very fond of the gothic style. It measures 175 feet (53.3 meters) long by 64 feet (19.5 meters) wide. The architecture is robust and sober; the facade, which includes two floors with Tuscan pillars on the first one and of Ionic pillars on the second, remind the first Notre-Dame Church of Montréal, a memory the Sulpicians wanted to preserve.
The facade is covered with gray stones. Pierced by an oculus and topped by a triangular pediment, it also includes an alcove housing a remarkable statue of the Virgin, a work by Émile Brunet (1893-1977), installed on the occasion of the centenary of the parish in 1953. Above both lateral doors are stained glass windows by Guido Nincheri (1885-1973).
In 1927, in major renovations, an imposing bell tower was added as well as a chapel dedicated to St. Victor (now St. Dominique Chapel), a baptistry, a library and of other rooms. These addenda on the right side of the building, executed by contractor Ulric Boileau according to plans prepared by architect Joseph-Omer Marchand (1872-1936), increased the impression of stability. On September 25th, 1927, Emmanuel Deschamps (1874-1940), auxiliary bishop (1925-1940) of Montréal, blessed a five-bell carillon cast by the Wauthy firm, of Donai (France), which were installed in the bell tower. The face clock with electrical ringing comes from the Brillé firm, of Paris (France).
In 1949-1950, a chapel, dedicated to St. Vincent Ferrier, was set up in the crypt according to plans by architect Ludger Lemieux (1872-1953) and executed by the J.F. Brazeau firm. From 1855 till 1910, more than 300 persons were buried in the crypt of the church including the first elected mayor of Montréal (1833-1836), Jacques Viger (1787-1858), on December 15th, 1858. On this occasion, all remains were collected and deposited in a communal grave above which a small memorial monument was established in the transept crossing. Inscription appearing on this monument is reproduced on a plate located to the right in the chancel. A large board on which all the buried persons' names in this graveyard are listed is located in the St. Dominique Chapel.
A sacristy was built in 1963 according to plans by architect Gaétan Le Borgne (1917-2004). Works are carried out by the J.F. Brazeau firm. Since 2008, thanks to the Québec Council for religious heritage and generous donators, the church was restored to preserve its perenniality and its presence within a community always in effervescence.
The Interior
The interior presents a Latin cross floor with a protruding chancel ending in a semicircular apse. There is a three-vessel nave with a flat vault pierced by a lantern.
Even if few information is available concerning the original interior decor, it was, according to a chronicler of the time, of good taste. In 1915, the interior was restored according to plans by architect Charles Bernier (1864-1930) and works were carried out by the Gagné et Brazeau firm. Of this one, only some sculptures allocated to Lauréat Vallière (1888-1973) and the organ are left.
From June till December 1925, the interior was again restored. This time, it was entrusted to glass master Guido Nincheri. He proposed 15 stained glass windows (for the 15 mysteries of the rosary), plus two stained glass windows representing angels to be located on each side of the organ. Nincheri also executed three of the stained glass windows representing the mysteries of the rosary which are in the apse, they are the Annunciation, the Coronation, and the Assumption of the Virgin Mary. It is French artist Guillaume-Ernest Pellus (1878-1945) who executed the twelve stained glass windows located around the nave, as well as the two others located in St. Dominique Chapel. These are in a more conservative style and they represent the religious imagery from the beginning of the 20th century. Architect Joseph-Albert Larue (1891-1985) provided the plans for new stalls and for the entablature of the altars. These works were carried out by the Philibert Lemay firm.
The last transformation, which dates from 1963 and entrusted to Jean-Charles Charuest (1925-2015), saw the disappearance of frescoes painted by Guido Nincheri. In that period, austerity in the decorating of Catholic worship places was trendy and was often carried out at the expense of heritage.
The Organ
The first organ was most probably installed in 1853 or soon after because in 1855, repairs had to be approved. In 1898, it was decided to buy a new organ at the cost of $2,500. It was totally paid through freewill contributions from the parishioners. This instrument, installed in 1899 and built according to old organbuilding techniques and using a manually operated wind system, soon became out-of-date. An electric motor was installed in 1911 by Casavant.
In 1915, a new organ was purchased from Casavant, of St. Hyacinthe. The state-of-the-art instrument, in those days, was rebuilt in 1959 under the supervision of Paul Doyon (1903-1986), who was titular organist from 1922 until his death.
II. Grand-Orgue |
III. Récit |
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Montre | 16' | Bourdon | 16' | |
Montre I | 8' | Principal | 8' | |
Montre II | 8' | Clarabelle | 8' | |
Grosse gambe | 8' | Bourdon | 8' | |
Salicional | 8' | Viole de gambe | 8' | |
Flûte double | 8' | 2Voix céleste | 8' | |
Prestant | 4' | Violon | 4' | |
Flûte harmonique | 4' | Flûte traverse | 4' | |
Doublette | 2' | Octavin | 2' | |
Mixture 1 1/3' | III | 3Cornet | III | |
Trompette | 8' | Trompette | 8' | |
Clairon | 4' | Hautbois | 8' | |
Voix humaine | 8' | |||
Tremolo |
I. Positif |
Pédale |
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Principal | 8' | 1Flûte acoustique | 32' | |
Mélodie | 8' | Flûte ouverte | 16' | |
Dulciane | 8' | Violon | 16' | |
Flûte douce | 4' | Bourdon | 16' | |
Rohr nazard | 2 2/3' | Bourdon doux | 16' | |
Flageolet | 2' | Flûte (ext) | 8' | |
Clarinette | 8' | Violoncelle (ext) | 8' | |
Tremolo | Bourdon (ext) | 8' | ||
Bourdon (ext) | 4' | |||
Bombarde (ext) | 16' | |||
Trompette | 8' | |||
Clairon (ext) | 4' |
1 | résultante / resultant | |
2 | à partir du deuxième DO / from tenor C | |
3 | 2 2/3' + 1 3/5' + 1 1/3' |