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Joseph Casavant 1856 Casavant, Opus 3, 1882 / Opus 1258, 1928, 1956
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Mont-Saint-Hilaire est une municipalité dans la municipalité de comté de La-Vallée-du-Richelieu dans la région administrative de la Montérégie. Elle renferme le mont Saint-Hilaire, haut de 411 mètres (1 348 pieds), qui couvre une superficie de 16 km carrés (6 milles carrés). Elle est située à 30 km (19 milles) à l'est de Montréal sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, et fait face à la ville de Beloeil dont elle est séparée par la rivière Richelieu.
Historique
La seigneurie de Rouville, dont Mont-Saint-Hilaire fait partie, est concédée le 18 janvier 1694 par le gouverneur (1672-1682 et 1689-1698) Louis de Buade de Frontenac (1622-1698) et l'intendant (1686-1702) Jean Bochart de Champigny (1643-1720) au sieur Jean-Baptiste Hertel de Rouville (1668-1722). Cinq générations de Hertel se succèdent, à titre de seigneurs de Rouville, jusqu’au 16 avril 1844 alors que Jean-Baptiste-René Hertel (1789-1858), pressé par des difficultés financières, vend le domaine à Thomas Edmund Campbell (1809-1872) qui le conserve jusqu'à l'abolition du régime seigneurial, le 18 décembre 1854. Campbell y construit, entre 1853 et 1860, un ensemble néo-gothique d’inspiration Tudor en y intégrant le précédent manoir seigneurial, aménagé dès 1832 aux abords de la rivière Richelieu. Le site demeure la propriété de la famille Campbell jusqu’en 1955, après quoi plusieurs propriétaires se succèdent. Le manoir est classé monument historique le 25 mai 1977 par le ministère de la Culture et des Communications du Québec. Il est transformé en hôtel en 1986.
En 1913, Andrew Hamilton Gault (1882-1958) achète le mont Saint-Hilaire de la succession Campbell. Il le lègue, en 1958 à l'Université McGill, de Montréal.
Une municipalité de paroisse est constituée le 1er juillet 1845 sous le nom de Saint-Hilaire-de-Rouville pour être abolie le 1er septembre 1847 et être à nouveau constituée le 1er juillet 1855. Une municipalité de village est constituée le 10 juillet 1912 en détachement de celle de la paroisse. En 1950, la municipalité de Mont-Saint-Hilaire est constituée par détachement de celle de la paroisse. La municipalité du village prend le nom de Saint-Hilaire-sur-Richelieu en 1963. Le 12 mars 1966, les deux municipalités se regroupent sous le nom de Ville de Mont-Saint-Hilaire.
L'église
Le premier village prend forme en 1745 tandis que le défrichage commence en 1751. Les habitants doivent alors franchir la rivière Richelieu pour aller faire leurs dévotions à l'église Saint-Mathieu de Beloeil. Comme la chose n'est pas facile à certaines périodes de l'année et, à la demande du quatrième seigneur de Rouville, Jean-Baptiste-Melchior Hertel de Rouville (1748-1817), Mgr Jean-François Hubert (1739-1797), évêque (1788-1797) de Québec, autorise, le 16 novembre 1795, l'établissement d'une mission et la construction d'une chapelle dédiée à saint Hilaire de Poitiers à qui Mgr Hubert voue une grande dévotion.
En 1797, les trois premières concessions de la seigneurie de Rouville sont constituées en mission séparée de Beloeil et, en 1798, un presbytère-chapelle en pierre est construit sur l'emplacement du presbytère actuel sur un terrain donné par le seigneur. L'édifice de 15 mètres (50 pieds) de long par 11 mètres (36 pieds) de large comprend une salle commune et le presbytère au rez-de-chaussée et une chapelle de 34 bancs payants à l'étage. L'abbé Jean-Baptiste Bédard (1772-1832), curé (1797-1804) de Saint-Jean-Baptiste-de-Rouville, est nommé desservant tout en continuant son ministère à Saint-Jean-Baptiste. Huit autres prêtres remplirent cette fonction en attendant l'arrivée du premier curé résident, l'abbé Jacques Odelin (1789-1841), le 9 octobre 1831. Cette chapelle, inaugurée en 1798, servira à la célébration du culte pendant plus de 40 ans.
Avec l'accroissement de la population et après plusieurs requêtes, dont la première date de 1818, pour l'obtention de la permission de construire une église, Mgr Joseph-Octave Plessis (1763-1825), archevêque (1806-1825) de Québec, permet l'érection de l'église actuelle en 1825 et stipule qu'elle devra mesurer 30 mètres (98 pieds) de longueur sur 15 mètres (50 pieds) de largeur. La réalisation du projet est toutefois retardée par un groupe de paroissiens qui désire qu'elle soit de plus grandes dimensions. Entre-temps, la demande d'érection canonique faite le 1er mars 1825 est accordée par Mgr Bernard-Claude Panet (1753-1833), archevêque (1825-1833) de Québec, le 24 février 1827.
Après cinq ans de discussions et faisant fi des opposants, la construction de l'église débute au printemps 1830 selon les plans de l'entrepreneur-sculpteur et architecte Augustin Leblanc (1799-1882), de Saint-Grégoire de Bécancour. Il s'engage à réaliser tous les travaux de charpenterie et de menuiserie ainsi que deux clochers à double lanterne, une chaire, un banc d'œuvre, la balustrade et les bancs. Les travaux de maçonnerie sont confiés à Joseph Doyon, maître maçon de Montréal. Celui-ci devra ériger une façade à deux tours similaires à celle qu'il a réalisée deux ans auparavant pour l'église de Saint-Jean-sur-Richelieu ainsi qu'une voûte et une corniche de plâtre.
Comme les opposants au projet refusent de payer leur quote-part, les syndics éprouvent rapidement des problèmes financiers qui les rendent incapables de payer les entrepreneurs et de leur fournir, de façon régulière, les matériaux et corvées nécessaires. Les travaux progressent par intermittence, ce qui entraîne la détérioration des matériaux et l'affaiblissement de la structure. Au printemps 1832, les murs et le comble sont en si piètre état qu'ils menacent de s'écrouler, et les entrepreneurs refusent de tout recommencer.
Les travaux sont arrêtés et ce n'est qu'en 1834 que les parties en arrivent à une entente. Les entrepreneurs acceptent de refaire tout ce qui doit l'être, mais non sans obtenir quelques modifications aux plans originaux. Ainsi, Joseph Doyon obtient de faire un portail pour supporter un clocher seulement et conformément au plan du portail de l'église de Saint-Sulpice (comté de L'Assomption) qu'il avait lui-même érigé trois ans auparavant. De plus, il est déchargé de l'obligation de faire la voûte et la corniche. Quant à Augustin Leblanc, il ne construira qu'un seul clocher à deux lanternes comme celui de Saint-Sulpice et posera des piliers dans la nef qui serviront plus tard à faire des colonnes pour soutenir la voûte et pour y faire des arcades.
Les travaux ne reprennent qu'en 1836 et bien que les murs intérieurs sont laissés entièrement blancs et que la voûte n'est pas construite, l'église est ouverte au culte pour la célébration de Noël 1837. Pendant ce temps, le 13 mai 1836, la paroisse passe du diocèse de Québec à celui de Montréal nouvellement érigé.
Le 7 décembre 1841, Mgr Ignace Bourget (1799-1885), évêque (1840-1876) de Montréal, confie la paroisse aux premiers Pères Oblats de Marie-Immaculée qu'il vient de recruter auprès de leur fondateur Mgr Eugène de Mazenod (1782-1861), évêque (1837-1861) de Marseille (France). L'autel sur lequel ils célébrèrent leur première messe est conservé dans la sacristie. Saint-Hilaire est le berceau canadien des Pères Oblats.
L'aspect de l'église est presque identique à celui de 1837, à l'exception du clocher d'inspiration néo-gothique qui a remplacé le précédent en 1874.
L'architecture
Sur le plan architectural, cette église est, à la base, de style néo-gothique. Cependant, certains éléments du mobilier sont clairement de style rococo-baroque. Comme plusieurs églises du Québec, elle marie plusieurs influences stylistiques. L'édifice de pierre présente un plan composé d'une nef rectangulaire à trois vaisseaux et d'un chœur plus étroit à chevet plat. La sacristie en pierre se greffe au chevet dans le prolongement du chœur.
Au plan de l'organisation de la façade, cet édifice est conçu comme un bâtiment classique, c'est-à-dire qu'il est surmonté d'un fronton. Mais il s'agit d'une façade-écran : à l'arrière, on retrouve une église à deux versants. Ce type de façade, comme en Angleterre à l'époque médiévale, ne montre pas de correspondance stricte avec la structure de l'intérieur de l'édifice, en opposition avec les principes mêmes du gothique français. La forme des fenêtres et des portes, qui sont en arc brisé ou en ogive, des éléments propres au gothique, est une caractéristique un peu spéciale de cette architecture.
La chaire et son abat-voix ont été sculptés par Augustin Leblanc entre 1831 et 1837. Elle s'inspire de celle qu'Urbain Brien dit Desrochers (1781-1860) a réalisée en 1812 pour l'église Saint-Grégoire de Bécancour.
Il ne fait aucun doute qu'on prévoyait initialement un décor intérieur de type de ceux issus de l'école de Quévillon. À la demande des paroissiens et influencée par celui réalisé à l'église Notre-Dame de Montréal qui venait d'être construite, c'est plutôt un décor de style néo-gothique qui sera adopté afin de répondre au nouveau goût du jour. Ainsi, des éléments néo-gothiques sont intégrés dans un corps d'architecture classique. Une première étape est entreprise en 1842. Le menuisier Antoine Provost (1796-1880), de Beloeil, exécute la fausse voûte et les colonnes de la nef. Le chœur, qui jusque-là était carré, change de physionomie : à une travée droite succède un faux chevet à cinq pans derrière lequel on aménage une petite chapelle surmontée d'une tribune.
Plusieurs travaux sont réalisés dans l'église sous la cure (1854-1856) de l'abbé Octave Monet (1821-1884). Le seigneur de Rouville, Thomas-Edmund Campbell, offre au curé de défrayer le coût de l'ameublement du chœur et lui offre les services de son architecte, Frederick Lawford (1821-1866). Celui-ci conçoit les plans des autels, des stalles, de même que de certains éléments du mobilier du chœur qui sont réalisés, en 1854, par les menuisiers Félix Martin (1804-1886) et Joachim Authier (1813-1896). Il va aussi concevoir les plans des voûtes qui seront réalisés par des entrepreneurs locaux tels Félix Côté, un menuisier, et non un sculpteur comme certains l'ont affirmé. En 1853, le menuisier Toussaint Guillot (1829-?) ajoute une tribune arrière. En 1856, les marguilliers embauchent les menuisiers Félix Martin et Joachim Authier pour parachever l'intérieur de l'église.
En 1878-1879, le maître autel est réalisé et l'ajout de meneaux de bois aux baies de la nef donne une apparence gothique. L'église est alors dotée de bancs et de fenêtres à lancettes actuels. De plus, Provost et Martin enlèvent le banc d'œuvre réalisé en même temps que la chaire par Augustin Leblanc dans les années 1830.
L'attrait principal de cette église réside dans le décor peint par Ozias Leduc (1864-1955), travail entrepris dès 1894 à la demande de l'abbé Joseph-Magloire Laflamme (1848-1926) qui fut en quelque sorte son mécène. C'est sa première œuvre majeure en tant qu'artiste solo, alors qu'auparavant il travaillait auprès de maîtres tels Luigi Capello (1843-1902) et Adolphe Rho (1839-1905). Durant les deux premières années du contrat, Ozias Leduc (aidé d'une équipe de vingt artisans) procède à la préparation des murs afin de recevoir les quinze toiles qu'il destine à l'église. On a donc peint, à l'aide de pochoirs, des motifs végétaux sur un fond de similimosaïque, ainsi que des encadrements pour les tableaux. Cette partie du contrat terminée, Ozias Leduc part pour l'Europe en 1896. Durant son voyage, il séjourne principalement à Paris, où il peut parfaire son éducation artistique durant six mois, et ce n'est qu'à son retour, de 1896 à 1900, que les quinze tableaux qui ornent l'église sont peints et marouflés sur les murs. Les tableaux de la nef ont pour thème les sept sacrements. Ailleurs, dans l'église, on retrouve des toiles dont les sujets sont tirés du Nouveau Testament, les quatre évangélistes, et un tableau représentant saint Hilaire. Sur le plan technique, entre autres, il fut influencé par Pierre Puvis de Chavannes (1824-1898), un peintre muraliste de l'époque, influence qui se retrouve dans le choix de couleurs peu contrastées, souvent dans les tons d'ocre et de beige dans les tableaux. Les tableaux ont été restaurés une première fois, sous la direction de l'artiste, de 1928 à 1931 puis en 1997.
Ozias Leduc conçoit le chemin de croix en 14 petits tableaux d'après des gravures d'Aloïs Petrak (1811-1888) reproduisant des œuvres du peintre Joseph Ritter von Führich (1800-1876). Entrepris en 1897, il est inauguré en 1900 et a été retouché en 1929. Il a aussi conçu les dessins des vitraux qui ne seront exécutés qu'en 1928-1929 par la maison Guillaume-Ernest Pellus (1878-1945), de Montréal. Il a aussi conçu les luminaires qui, dans un esprit art déco, sont faits de fer forgé.
L'église est classée « monument historique » depuis le 24 novembre 1965 alors que les tableaux sont reconnus « biens culturels » depuis le 5 août 1976.
L'orgue
L'orgue est un instrument très intéressant. En septembre 1882, le curé (1881-1889), l'abbé Théodule Boivin (1843-1909), qui avait été professeur et directeur des élèves (1867-1880) du Séminaire de Saint-Hyacinthe avant d'être nommé à Saint-Hilaire, et sachant que l'orgue du Séminaire, fabriqué en 1856 par Joseph Casavant, se trouve aux ateliers Casavant Frères en échange d'un orgue neuf et où il est en voie de reconstruction en tant qu'opus 3, convainc le conseil de fabrique de s'en porter acquéreur dont le coût ne doit pas dépasser 600 $.
Le 29 septembre 1882, le curé signe une entente par laquelle Samuel et Claver Casavant s'engagent à installer cet orgue dans l'église de Saint-Hilaire, le tout devant être terminé le 25 décembre et être à la satisfaction de l'organiste, Paul Decelles. La réparation du buffet n'est pas comprise dans l'entente; Félix Martin complétera l'enjolivement en 1884 au coût de 341 $.
De traction mécanique, l'orgue comporte 16 jeux répartis sur deux claviers et pédalier et posséde, à l'intérieur, cinq jeux neufs, les autres provenant du vieil orgue du Séminaire et attribué à Joseph Casavant. L'alimentation en air provient d'un énorme soufflet de fonte actionné manuellement.
En 1920, la soufflerie est électrifiée avec l'ajout d'un moteur électrique installé au sous-sol de l'église, et ce, au coût de 510 $. En 1928, l'instrument fait l'objet d'une reconstruction au coût de 7 900 $. La traction mécanique originale est remplacée par une traction tubulaire. En même temps, le buffet est divisé en deux parties afin de dégager la grande fenêtre de la tribune. En 1956, la traction devient électropneumatique au coût de 1 630 $. De plus, les goûts ayant changés, le buffet, divisé en 1926, est à nouveau réuni.
En 1976, une réfection et un nettoyage sont effectués au coût de 5 460 $. En 1989, la vieille soufflerie est remplacée par une soufflerie moderne placée dans le buffet de l'orgue. Em 2003, un relevage complet est effectué par les Ateliers Guilbault, Bellavance, Carignan, de Saint-Hyacinthe.
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Mont St. Hilaire is a municipality in the La-Vallée-du-Richelieu County regional municipality in the Montérégie administrative region. Its territory includes Mount St. Hilaire, 1,348 feet (411 meters) high, which covers a 6 sq miles (16 sq km) area. The municipality is located 19 miles (30 km) east of Montréal on the south shore of the St. Lawrence River, and faces up the city of Beloeil from which it is separated by the Richelieu River.
History
The Rouville seigniory, which includes Mont St. Hilaire, was granted on January 18, 1694, by Governor (1672-1682 and 1689-1698) Louis de Buade de Frontenac (1622-1698) and Treasurer (1686-1702) Jean Bochart de Champigny (1643-1720) to Jean-Baptiste Hertel de Rouville (1668-1722). Five generations of Hertels succeeded one another, as landlords of Rouville, until April 16, 1844, when Jean-Baptiste-René Hertel (1789-1858), pressed by financial difficulties, sold the domain to Thomas Edmund Campbell (1809-1872) who kept it up to the abolition of the seigniorial regime on December 18, 1854. Campbell built, between 1853 and 1860, a neo-Gothic Tudor-style residence which included the manor built in 1832 near the Richelieu River. The site remained in the ownership of the Campbell family until 1955, afterwards several owners succeeded one another. The manor was classified as a historical monument on May 25, 1977, by the Québec Ministry of Culture and Communications. It was transformed into a hotel in 1986.
In 1913, Andrew Hamilton Gault (1882-1958) purchased Mount St. Hilaire from the Campbell succession. He bequeathed it, in 1958, to McGill University, of Montréal.
A parish municipality was established on July 1, 1845, under the name of St. Hilaire-de-Rouville to be abolished on September 1, 1847, and reestablished on July 1, 1855. A village municipality was established on July 10, 1912, with territory taken from the parish municipality. In 1950, the Mont-Saint-Hilaire municipality was established with territory taken from the parish municipality. The village municipality was renamed St. Hilaire-sur-Richelieu in 1963. On March 12, 1966, both municipalities merged as the City of Mont-Saint-Hilaire.
The Church
A first village was established in 1745, and land clearance began in 1751. Early settlers had to cross the Richelieu River to perform their devotions at St. Mathieu Church in Beloeil. As it was not easy in certain periods of the year, and at the request of the fourth landlord of Rouville, Jean-Baptiste-Melchior Hertel of Rouville (1748-1817), Jean-François Hubert (1739-1797), bishop (1788-1797) of Québec, authorized, on November 16, 1795, the establishment of a mission and the construction of a chapel dedicated to St. Hilaire of Poitiers to whom Bishop Hubert vowed a great devotion.
In 1797, the first three Rouville seigniory concessions were erected as an independent mission from Beloeil and, in 1798, a presbytery chapel was built on the actual presbytery site on a piece of land donated by the landlord. A 50-foot (15-meter) long by 36-foot (11-meter) wide stone building housed, on the first floor, a large assembly hall and the presbytery and, on the upper floor, a 34-pew chapel. Fr Jean-Baptiste Bédard (1772-1832), the parish priest (1797-1804) in St. Jean-Baptiste-de-Rouville, was appointed as serving pastor while continuing his ministry in St. Jean-Baptiste. Eight other priests succeeded him until the arrival of the first resident parish priest, Fr Jacques Odelin (1789-1841), on October 9, 1831. The chapel, inaugurated in 1798, was used for worship during the following 40 years.
With the increase in population and after several requests, the first one sent in 1818, to get permission to build a church, Joseph-Octave Plessis (1763-1825), archbishop (1806-1825) of Québec, authorized its construction in 1825, but required that the church be 98 feet (30 meters) long by 50 feet (15 meters) wide. The construction was nevertheless postponed by a group of parishioners who wanted a larger church. Meanwhile, the request for the parish's canonical erection sent on March 1, 1825, was approved by Bernard-Claude Panet (1753-1833), archbishop (1825-1833) of Québec, on February 24, 1827.
After five years of debates and ignoring the opponents, the church construction project started in the spring of 1830 according to plans prepared by contractor-sculptor and architect Augustin Leblanc (1799-1882), of St. Grégoire of Bécancour. He was to carry out all carpentry and structural work as well as required to build two double-lantern steeples, a pulpit, the churchwardens' pew, the communion rail and the pews. The stone and masonry work was entrusted to Joseph Doyon, a master mason from Montréal. He was to build a facade with two bell towers just like the ones he built two years ago for the church in St. Jean-sur-Richelieu as well as a plaster vault and cornice.
As the opponents refused to pay their share, the syndics soon faced financial problems as they were unable to pay the contractors and to provide them, on a regular basis, with materials and the necessary voluntary work. As a result, work progressed in a discontinuous manner which led to the deterioration of the materials and the weakening of the structure. In the spring of 1832, the walls and the roof trusses were in such a bad condition that they threatened to collapse, and the contractors refused to rebuild them.
Work was suspended and it was only in 1834 that the parties reached an agreement. Contractors agreed to rebuild everything that needed to be rebuilt but not without getting modifications to the original agreement. So, Joseph Doyon was given permission to build a portal to support only one steeple which will be similar to the one he built three years ago for St. Sulpice Church (Assomption County). Besides, he was no longer required to build the vault and the cornice. As for Augustin Leblanc, he will build a single two-lantern steeple like the one in St. Sulpice and install pillars in the nave which will later be converted into columns to support the vault and to erect archways.
Work resumed in 1836, and although the interior walls were left entirely blank and the vault not erected, the church was opened to worship for Christmas 1837. Meanwhile, on May 13, 1836, the parish was transferred from the Québec diocese to the newly created Montréal diocese.
On December 7, 1841, Ignace Bourget (1799-1885), bishop (1840-1876) of Montréal, entrusted the parish to the first Missionary Oblates of Mary Immaculate whom he just recruited from their founder Eugène de Mazenod (1782-1861), bishop (1837-1861) of Marseilles (France). The altar on which they celebrated their first mass is now preserved in the sacristy. St. Hilaire parish is truly the Canadian cradle for the Oblates Fathers.
The church exterior is almost identical to what it was in 1837, except for the neo-Gothic steeple which replaced, in 1874, the previous one.
Architecture
Architecturally speaking, this church is truly a neo-Gothic style building. However, certain furnishing elements are clearly in the rococo-baroque style. As for several Québec churches, it mixes several stylistic influences. The stony building introduces a plan composed of a three-vessel rectangular nave and of a narrower chancel with a flat apse. The stone sacristy is located behind the apse as an extension of the chancel.
When looking at the facade, the building is designed as a classical building topped with a pediment. However, it is a screen facade: in its back, there is a two-sided church. This type of facade, as in medieval England, does not show a strict correspondence with the interior structure, as opposed to the French Gothic principles. This architecture is quite special since it incorporates typical Gothic elements such as the pointed arch or lancet-shaped windows and doors.
The pulpit and its sound board were sculpted by Augustin Leblanc between 1831 and 1837. It is based on the one Urbain Brien dit Desrochers (1781-1860) executed in 1812 for St. Grégoire Church in Bécancour.
Evidently, a Quévillon style interior decor was initially planned. At parishioners' request and influenced by the interior decor executed in the newly built Notre-Dame Church in Montréal, plans were modified and a neo-Gothic decor was created to meet the taste of the day. Neo-Gothic elements were integrated in a classic architecture body. A first step occurred in 1842 when carpenter Antoine Provost (1796-1880), of Beloeil, executed the false vault, and the nave and chancel columns. The existing square chancel was modified. The straight bay became a false five-sided apse behind which a small chapel with a gallery was installed.
Several works were executed in the church under parish priest (1854-1856) Fr Octave Monet (1821-1884). The Rouville landlord, Thomas-Edmund Campbell, offered the parish priest to pay for the chancel furnishings and to lend him the services of his architect, Frederick Lawford (1821-1866) who will design the altars, the stalls, as well as other chancel furnishing elements. These elements were executed, in 1854, by carpenters Félix Martin (1804-1886) and Joachim Authier (1813-1896). The architect also designed the vaulting which was executed by local craftsmen such as Félix Côté, a carpenter and not a sculptor as some people thought. In 1853, carpenter Toussaint Guillot (1829-?) built the back gallery. In 1856, the churchwardens hired carpenters Félix Martin and Joachim Authier to complete the church interior.
In 1878-1879, the main altar was executed and wooden mullions were added in the nave bays. These two items increased the Gothic look. The church also received the actual pews and lancet windows. Furthermore, Provost and Martin removed the churchwardens' pew executed at the same time as the pulpit by Augustin Leblanc in the 1830s.
The church's main feature is its interior decor painted by Ozias Leduc (1864-1955), a job undertaken in 1894 at the request of Fr Joseph-Magloire Laflamme (1848-1926) who was in a way his patron of the arts. It is his first major work as a solo artist. He used to work for masters such as Luigi Capello (1843-1902) and Adolphe Rho (1839-1905). In the first two years of the contract, Ozias Leduc (helped by a team of twenty craftsmen) prepared the walls to receive the fifteen paintings he intended for the church. They painted stenciled plant motifs on mosaic imitation background, as well as frames. When this part of the contract was completed, Ozias Leduc left for Europe in 1896. In his trip, he mostly stayed in Paris where, for six months, he improved his art education. Upon his return, from 1896 till 1900, he created the fifteen paintings that adorn the church and stuck them on the walls. The paintings in the nave depict the seven sacraments. Elsewhere, in the church, painting subjects are drawn of the New Testament, the four Evangelists, and one painting represents St. Hilaire. On the technical side, he was influenced, among others, by Pierre Puvis de Chavannes (1824-1898), a muralist. This influence is visible in the choice of non-contrasting colors, often in the ochre and beige shades. Paintings were restored a first time, upon the artist's supervision, from 1928 till 1931, and again in 1997.
Ozias Leduc designed the Way of the Cross in 14 small paintings according to engravings by Aloïs Petrak (1811-1888) reproducing works by painter Joseph Ritter von Führich (1800-1876). Undertaken in 1897, it was inaugurated in 1900, and was touched up in 1929. He also designed the stained glass windows which were executed in 1928-1929, by the Guillaume-Ernest Pellus firm, of Montréal. He also designed the art deco-styled lighting fixtures which are made of forged iron.
The church was classified as a "historic monument" on November 24, 1965, while the paintings were classified as "cultural assets" on August 5, 1976.
The Organ
The organ is a very interesting instrument. In September 1882, the parish priest (1881-1889), Fr Théodule Boivin (1843-1909), after being a teacher and the dean of students at St. Hyacinthe Seminary before being transferred to St. Hilaire, was aware that the seminary organ, built in 1856 by Joseph Casavant, had been traded to Casavant Frères for a new instrument and the old one was being rebuilt as their opus 3. He persuaded the churchwardens to purchase it at a cost not exceeding $600.
On September 29, 1882, the parish priest signed an agreement by which Samuel and Claver Casavant were to install the seminary organ in St. Hilaire Church to be completed on December 25th and to the satisfaction of the organist, Paul Decelles. The organcase repairs were not included in the agreement; Félix Martin will complete its adornment in 1884 at the cost of $341.
When first installed, it was a mechanical action instrument with 16 stops over two manuals and pedal. It included five new stops while the others were coming from the old seminary organ built by Joseph Casavant. The air supply came from a large manually operated cast-iron blower.
In 1920, the wind system was electrified at the cost of $510. with the installation of an electric motor in the church basement. A reconstruction was carried out in 1928 at the cost of $7,900. The original mechanical action was replaced with a tubular one. At the same time, the organcase was divided into two sections which were installed on either side of the large facade window. In 1956, the action was again modified for an electro-pneumatic one at the cost of $1,630. Furthermore, tastes having changed, the organcase, divided in 1926, was reassembled into a single one.
Renovation and cleaning work was carried out in 1976 at the cost of $5,460. In 1989, the old blower was replaced with a new one which was installed inside the organcase. In 2003, the instrument was completely restored by Ateliers Guilbault, Bellavance, Carignan, of St. Hyacinthe.
Grand-Orgue |
Récit |
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|---|---|---|---|---|
| Principal | 16' | Principal | 8' | |
| Montre | 8' | Bourdon | 8' | |
| Dulciane | 8' | Viole de gambe | 8' | |
| Bourdon | 8' | Voix céleste | 8' | |
| Flûte harmonique | 8' | Flûte octaviante | 4' | |
| Prestant | 4' | Piccolo | 2' | |
| Flûte d'amour | 4' | Cornet | III | |
| Doublette | 2' | Hautbois | 8' | |
| Trompette | 8' | Voix humaine | 8' | |
| Tremolo | ||||
Pédale |
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|---|---|
| Principal (GO) | 16' | Bourdon | 16' |
| Bourdon (ext) | 8' |
| Flûte (ext) | 8' |