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Casavant, Opus 212, 1903 / Opus 2426, 1957
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Saint-Jean-sur-Richelieu est une ville située dans la municipalité régionale de comté du Haut-Richelieu en Montérége, dont elle est le chef-lieu. Elle est située à 43,4 km (27 milles) au sud-est de Montréal et à 131,6 km (56,4 milles) à l'ouest de Sherbrooke. Son territoire actuel est issu des anciennes seigneuries de Longueuil, de Chambly et de Bleury. Au cours des ans, plusieurs appellations se sont succédé: Saint-Jean-l'Évangéliste-de-Dorchester, Saint-Jean-Iberville, Saint-Jean-de-Québec, et Saint-Jean-sur-Richelieu.
Historique
Les forts
Un premier fort en bois, le Fort Saint-Louis, est construit au pied du rapide de Chambly, à partir du 25 août 1665, sous le commandement du capitaine Jacques de Chambly (?-1687). Arrivé au bout de sa vie utile, ce fort est remplacé par un autre fort en bois en 1690 par le capitaine Raymond Blaise des Bergères de Rigauville (1655-1711). Ce deuxième fort est détruit accidentellement par un incendie en novembre 1702. Un troisième fort en bois est alors construit. En 1709, pour améliorer son efficacité face à l'artillerie anglaise, le gouverneur (1703-1725) Philippe de Rigaud de Vaudreuil (1650-1725), ordonne de remplacer la palissade de bois par une muraille de pierre. La construction es faite entre 1709 et 1711. Le 4 septembre 1760, devant une attaque des Anglais qui tiennent en otage la population civile, le commandant Paul-Louis Dazemard de Lusignan (1691-1764) ordonne d'abandonner le fort. Les Anglais l'occuperont jusqu'en 1815, soit jusqu'à la fin de la guerre anglo-américaine de 1812. Finalement, faute d'entretien, le fort est abandonné dans les années 1850.
Pendant ce temps, un autre fort en bois, le fort Saint-Jean, ainsi nommé en l'honneur de Jean-Frédéric Phélypeaux, comte de Maurepas (1643-1711) alors ministre de la Marine française, est construit en 1666 sur la rive gauche de la rivière Richelieu à l'initiative d'Alexandre de Prouville de Tracy (v1596-1670) par les soldats du régiment de Carignan-Salières. Abandonné en 1670, il est reconstruit, en 1748, en pierre par le gouverneur (1747-1749) Roland-Michel Barrin de La Galisionnière (1693-1756). Le 29 août 1760, dû à un manque d'effectifs, le commandant, Jean-Georges Dejean de Roquemaure (1706-1779), reçoit l'ordre du général François-Charles de Bourlamaque (1716-1764) d'abandonner et de détruire le fort, et de se replier, avec son personnel, à La Prairie. Le fort est reconstruit par les Anglais en 1775 puis incendié en 1776 par les Américains dans leurs replis. Reconstruit à nous par les Anglais, il est utilisé lors de deuxième invasion américaine (1812-1814) et aussi durant la rébellion des patriotes (1837-1838). Après avoir servi de base d'entraînement des Forces canadiennes durant les deux guerres mondiales, il est aujourd'hui sur l'autorité du Collège militaire royal de Saint-Jean.
Les sseigneuries
Le 1er avril 1647, le gouverneur (1636-1648) Charles Jacques du Huault de Montmagny (1601-1657) concède une seigneurie à Jacques de La Ferté (1580-1651), abbé (1624-1651) de l'abbaye de La Madeleine de Paris, qui la nomme seigneurie de La Prairie-de-la-Madeleine qui la cède ensuite aux Jésuites. Son territoire couvre l'actuel territoire des municipalités de La Prairie, Saint-Philippe, Saint-Constant et de L'Acadie. Le 24 septembre 1657, le gouverneur (1651-1657) Jean de Lauzon (1584-1666) concède une seigneurie de 50 arpents de front sur 100 de profondeur sur la Rive-Sud du Saint-Laurent et face à celle de l'île-de-Montréal, à Charles Le Moyne (1626-1685) qui la nomme Longueuil en l'honneur du village où est née sa mère, Judith Du Chesne (v1593-1658).
Le 29 octobre 1672, l'intendant (1665-1672) Jean Talon (1626-1674) concède un territoire de 6 lieues de front sur la rivière Richelieu par 1 lieue de profondeur à Jacques de Chambly ?-1687) qui le nomme seigneurie de Chambly. Ce territoire englobe les municipalités actuelles de Carignan, Chambly, Richelieu, Notre-Dame-de-Bon-Secours et une partie de Saint-Basile-le-Grand et de Saint-Luc.
En mars 1668, Charles Le Moyne est anobli et obtient le titre de sieur de Longueuil. Le 9 janvier 1684, il cède la seigneurie à son fils, Charles II Le Moyne (1656-1729) qui obtient, le 26 janvier 1700, l'élévation de la seigneurie en baronnie.
Le 8 juillet 1710, le gouvernement ajoute, à la baronnie, un territoire de trois lieues de front de terres non concédées. En 1773, la baronnie atteint une superficie de 100 000 arpents. À la suite du décès de son père en 1729, Charles III Le Moyne (1687-1755) reprend le titre. À son décès en 1755, son fils, Charles-Jacques Le Moyne (1687-1755) devient le troisième baron. Néanmoins, il est tué la même année. Heureusement, peu de temps après, sa femme accouche de leur unique enfant Marie-Charles Le Moyne (1756-1841). Le 7 mai 1781, la baronne Marie-Charles épouse le capitaine britannique David Alexander Grant (v1753-v1806). Leur fils, Charles William Grant (1762-1848), devient au décès de sa mère en 1841, le premier baron d'origine autant britannique que française à porter le titre. Au décès de ce dernier 1n 1848, son fils, Charles James Irwin Grant (1815-1879), est le 6e baron au moment où le régime seigneurial est aboli le 18 décembre 1854.
Pendant ce temps, le 1er avril) 1733, le gouverneur (1726-1747) Charles de Boische, marquis de Beauharnois (1671-1749) et l'intendant (1729-1748) Gilles Hocquart (1694-1783) concède une seigneurie (3 lieues de front sur la rivière Richelieu sur 3 lieues de profondeur) aux frères Charles de Sabrevois (1699-1774) et Clément de Sabrevois de Bleury (1702-1781) qui la nomme seigneurie de Bleury. Le territoire est retourné au domaine royal le 10 mai 1741 faute d'avoir été développé par les seigneurs. Les deux frères réussiront à obtenir une reconcession de la seigneurie le 30 octobre 1850 par le gouverneur (1749-1752) Pierre Jacques de Taffanel, marquis de La Jonquière (1685-1752) et l'intendant (1748-1760) François Bigot (1703-1778). Après la guerre de la conquête en 1763, Charles retour en France tandis que le 2 août 1764, Clément vend la seigneurie à Gabriel Christie (1722-1799) et Moses Hazen (1733-1803). Ceux-ci se la partagent comme suit: Christie, la partie nord et Hazen, la partie sud. À la suite de déboires financiers dont est sujet Hazen, Christie rachète sa part en 1790. Napier Christie-Burton (1758-1835), fils de Charles, prend la relève en 1799, et institue les premiers efforts sérieux et durables de colonisation. Lorsque celui-ci décède, le 2 janvier 1835, sans laisser d'héritier direct, la seigneurie passe aux mains de son fils illégitime, William Plenderleath Christie (1780-1845). Au décès de ce dernier, la seigneurie passe aux mains de son épouse, Amelia Martha Bowman (1805-1898).
Les premiers colons arrivent dans la région entre 1753 et 1772. Plusieurs d'entre eux sont des Acadiens exilés. Les premiers colons anglais, des loyalistes, arrivent en 1792. En 1804, le seigneur William Grant, époux de la baronne de Longueuil, nomme l'endroit « Dorchester » en l'honneur du gouverneur (1768-1778 et 1785-1795) Guy Carleton, lord Dorchester (1724-1808).
Une municipalité de paroisse est érigée le 1er juillet 1845 pour être abolie le 1er juillet 1847 et reconstituée le 1er juillet 1855. Une municipalité de village se détache de celle-ci le 20 juillet 1856. La municipalité de village obtient le statut de ville le 24 juillet 1880 et celui de cité le 22 décembre 1916. La municipalité de paroisse et la ville fusionnent le 25 avril 1970.
Le 24 janvier 2001, un décret gouvernemental ordonne le regroupement des municipalités de Saint-Jean-sur-Richelieu, Iberville, Saint-Luc, Saint-Athanase et L'Acadie et assigne le nom de Saint-Jean-Iberville à la nouvelle entité municipale. Le 16 mai suivant, le conseil de cette nouvelle ville lui redonne le nom de Saint-Jean-sur-Richelieu.
L'église
La région est établie en paroisse en 1767 par Mgr Jean-Olivier Briand (1715-1794), évêque (1766-1784) de Québec, sous le vocable de saint Jean l'évangéliste. Elle est desservie par des missionnaires jusqu'en 1828.
La première église à être construite dans la région est celle de l'Acadie, le 2 septembre 1792, sous le vocable de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie. Elle est suivie le 1er juillet 1801, par celle de Saint-Luc-de-Longueuil, en 1822, par celle de Saint-Athanase-de-Bleury et, en 1823, par celle de Saint-Cyprien-de-Napierville.
En mars 1826, un mouvement s’organise avec à sa tête Gabriel Marchand (1780-1852), père du futur premier ministre du Québec (1897-1900), Félix-Gabriel Marchand (1832-1900), afin de créer une paroisse pour les catholiques de Saint-Jean. Une première requête est expédiée le 26 juin 1826 à Mgr Bernard-Claude Panet (1753-1833), archevêque (1825-1833) de Québec. Comme le territoire de la nouvelle paroisse sera pris de celui de Saint-Luc, certains résidents s'y opposent et expédient une contre-requête à Mgr Panet. Une deuxième requête, datée du 28 septembre 1826, est alors adressée à Mgr Panet par la baronne de Longueuil en appui au projet. Celui-ci est approuvé le 15 novembre 1826 en même temps que Mgr Jean-Jacques Lartigue (1777-1840), évêque auxiliaire (1821-1836) pour la région de Montréal, confirme le choix de l'emplacement pour l'église.
Marie-Charles Le Moyne, baronne de Longueuil, fait don de six lots qui comprennent six arpents de terre en superficie pour ériger une église. Ce don, en contrepartie d'une rente seigneuriale, est fait en partie le 3 novembre 1826 et est finalisé le 4 mars 1828. Avec l’aide de ses frères Louis (1789-1865) et François (1787-1860) ainsi que celle d’autres notables locaux (autant catholiques que protestants) Gabriel Marchand multiplie les efforts pour obtenir la construction de la première église. Comme l'argent des collectes est insuffisant pour couvrir les dépenses, il avance, avec ses frères, les sommes nécessaires, quitte à se faire rembourser plus tard. Il est donc considéré comme étant le fondateur de la paroisse.
Le 9 septembre 1831, Mgr Panet juge que la paroisse est suffisamment organisée et publie le décret d'érection canonique sous l'appellation de Saint-Jean-l'Évangéliste-de-Dorchester. Le 20 mars 1866, le curé (1844-1866), l'abbé Charles La Rocque (1809-1875), est nommé évêque (1866-1975) de Saint-Hyacinthe.
Devant l'accroissement de la population sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent face à Montréal, la demande pour la création d'un diocèse se fait de plus en plus pressante. Le 9 juin 1933, le pape (1922-1939) Pie XI (1857-1939) crée le diocèse de Saint-Jean-de-Québec. Le 12 mai 1934, Mgr Anastase Forget (1885-1955), alors directeur du collège de L'Assomption, est nommé premier évêque (1934-1955). Lors de la prise de possession du siège épiscopal, le 28 juin 1934, l'église paroissiale devenait cathédrale et l'évêque en devenait automatiquement le curé. La reconnaissance de cet acte est officiellement enregistrée le 22 juillet suivant.
La croissance démographique du diocèse, surtout dans les années qui suivent la Deuxième Guerre mondiale, résulte en un déplacement des concentrations de la population. Ce phénomène préoccupe Mgr Gérard-Marie Coderre (1904-1993), deuxième évêque (1955-1978) du diocèse. En 1968, il décide d'installer les bureaux de l'évêché au centre de la ville de Longueuil, assigne le statut de cocathédrale à l'église Saint-Antoine-de-Padoue de Longuguil, et l'amène à remettre la responsabilité des biens de la cathédrale dans les mains d'un conseil de fabrique. Ce transfert se réalise le 14 décembre 1970. Malgré ce transfert, le siège officiel du diocèse demeure à Saint-Jean et l'église conserve son titre de cathédrale.
Le 27 février 1982, le diocèse Saint-Jean-de-Québec devenait le diocèse Saint-Jean-Longueuil.
L'édifice
La première église, construite selon le plan à la « Récollette », fait face à la rivière Richelieu. Les plans et devis sont approuvés le 7 août 1827 par Mgr Lartigue alors évêque auxiliaire de Québec pour la région de Montréal. L'édifice mesure 30,5 mètres (100 pieds) de longueur sur 18,3 mètres (60 pieds) de largeur. En août 1827, les entrepreneurs Benjamin Holmes fils et Joseph Doyon sont embauchés pour construire une église en pierre des champs. Les travaux de construction sont presque terminés lors de la bénédiction de l'édifice le 10 novembre 1828 et alors que l'abbé Rémi Gaulin (1787-1857), curé (1825-1828) de l'Assomption et futur évêque (1840-1843) de Kingston (ON), est nommé premier curé (1828-1831) en date du 13 octobre 1828 par Mgr Panet.
Parée de deux tours peu saillantes, coiffées de clochers de forme octogonale, la façade comme l'ensemble de l'édifice s'inscrit dans le mouvement de l'architecture classique traditionnelle. Le décor intérieur est entrepris dès 1833 par la construction des autels latéraux qui seront complétés en 1846. En 1834, Pierre-Salomon Benoît dit Marquette, sculpteur de Saint-Vincent-de-Paul (Laval), exécute la chaire et possiblement le maître-autel, consacré le 12 juillet 1845, conservé aujourd'hui à la sacristie. Il réalise aussi, en 1834, la construction d'une tribune arrière afin d'augmenter la capacité d'accueil de l'église et, en 1845-1846, une autre autour du chœur; le tout pour la somme de 5 000 livres. Pour compléter l'organisation matérielle de l'église, des cloches, achetées à New York, sont installées le 20 décembre 1853 dans le clocher nord par Félix Côté, menuisier-charpentier.
Au milieu du XIXe siècle, la population quadruple et l'église devient progressivement trop petite. Le 2 décembre 1856, le curé (1844-1866), l'abbé Charles La Rocque (1808-1875), informe Mgr Ignace Bourget (1799-1885), évêque (1840-1876) de Montréal, de la nécessité de réaliser un projet de réparations et d'agrandissement à l'église.
Lorsque le curé La Rocque informe les paroissiens de sa démarche, il s'en suit deux requêtes contradictoires adressées à Mgr Bouget. La première, datée du 22 août 1857, est en faveur du projet, tandis que la deuxième, datée du 28 septembre 1857, s'y oppose à cause de revenus jugés trop faibles. Mgr Bourget délègue Mgr Alexis-Frédéric Truteau (1808-1872), vicaire général (1847-1872) du diocèse de Montréal, pour s'enquérir sur place du bien-fondé des requêtes. Après avoir reçu le rapport, Mgr Bourget approuve le projet le 30 octobre 1857.
Au début de 1858, les membres de la Fabrique commandent des plans à l'architecte Victor Bourgeau (1809-1888), de Montréal. Au lieu d'un tout nouvel édifice, il propose de réutiliser l'église actuelle et de l'agrandir tout en inversant son orientation. Ainsi, la nef de l'ancienne église devient la sacristie et le chœur de l'ancienne église est rebâti dans l'angle opposé. La nouvelle église fera maintenant dos à la rivière Richelieu. Mgr Bourget approuve les plans le 26 septembre 1860. Les travaux de construction débutent le 19 août 1861. Les travaux de maçonnerie sont confiés à John McNeil, et ceux de charpenterie et menuiserie à Félix Côté.
Des retards occasionnés par des modifications au plan initial et d'autres problèmes amènent la décision de ne procéder qu'au plus urgent : la construction extérieure sera terminée, mais on blanchira les murs intérieurs à la chaux. Tout le reste sera fait plus tard et au fur et à mesure des possibilités financières de la paroisse. L'église est ouverte en 1866. Le nouvel édifice, dont le chevet est construit à l'intérieur des murs de l'ancienne église devenue sacristie, adopte le plan en croix latine. Les longs-pans et la façade sont faits de pierre de taille chanfreinée, ce qui constitue le seul décor stylistique de l'ensemble, hormis les créneaux qui couronnent la façade et le clocher d'inspiration romane. L'ensemble s'inspire de l'architecture néo-classique anglaise.
La décoration intérieure est réalisée entre 1863 et 1892 alors que l'abbé Fortunat Aubry (1830-1898) est curé (1866-1893). La chaire (1863) est l'œuvre de L. Ouimette. Les travaux de parachèvement de la sacristie, confiés à Félix Côté, sont achevés le 6 septembre 1868. La décoration artistique, réalisée en 1888 au coût de 7 600 $, est l'œuvre de François-Edmond Meloche (1855-1914), disciple de Napoléon Bourassa (1827-1916) qui a signé le tableau patronymique situé au-dessus du maître-autel dans le couronnement du retable. L'installation de l'éclairage électrique est réalisée en 1891-1892.
En 1923, à l'instigation du curé (1922-1934), l'abbé Joseph-Edmond Coursol (1863-1942), des travaux majeurs sont effectués. La firme Bernier et Despatie reconstruit la façade dans le style Beaux-Arts ainsi que le clocher central. Elle procède aussi à la réfection des bancs et des planchers. Pour compléter ces travaux, un carillon de cinq cloches est acheté en 1924 de la fonderie Charles Wauty de Douai (France).
En 1942, le vieux plancher de bois est remplacé par un plancher en tuiles. En 1951, une crypte est aménagée afin d'y recevoir les dépouilles mortelles des évêques du diocèse. L'intérieur de la cathédrale est repeint en 1953-1954.
Le presbytère
Le premier presbytère, construit en 1830, sert à la fois d'habitation curiale et de salle publique. Le second presbytère, érigé en 1881 à côté de la sacristie, s'inspire des villas françaises de style Second Empire. Ce bâtiment fait office d'évêché de 1934 à 1969, année de la relocalisation à Longueuil de la chancellerie et de la résidence épiscopale. Par la suite, une section de cet édifice a logé les Centres des services sociaux Richelieu, tandis que des religieuses de la Congrégation de Notre-Dame résidaient dans l'autre partie de 1970 à 1993. Aujourd'hui l'édifice est devenu le Centre Mgr-Forget, une résidence pour personnes âgées autonomes.
En 1956-1957, l'entrepreneur Jean-Paul Trahan construit, selon les plans de l'architecte Félix Racicot, un nouveau presbytère jouxtant la cathédrale. En 1988, le presbytère retrouve sa fonction d'évêché par l'installation de l'évêque auxiliaire.
L'orgue
La paroisse acquiert, au coût de 350 livres, son premier orgue le 28 février 1845 de la paroisse Sainte-Thérèse de Blainville. Cet instrument, placé dans l'ancienne église, avait été fabriqué par Joseph Casavant. L'installation est acceptée le 3 juillet 1845. Cet orgue, après avoir été laissé dans l'ancienne église devenue sacristie, est vendu à la paroisse Saint-Sébastien en 1869, au coût de 600 louis excluant les frais de démontage et remontage, avant d'être détruit durant la première moitié du XXe siècle. En 1865, après l'agrandissement de l'église, la Fabrique décide de faire installer un nouvel orgue de 20 jeux à Joseph Casavant. Peu de détails nous sont connus à propos de ces deux instruments, qui étaient de taille relativement petite.
En 1903, en raison d'un trop grand nombre de réparations nécessaires, la décision est prise de faire installer un nouvel orgue (le troisième) au coût de 9 000$. Selon les documents d'archives conservés par la maison Casavant, cet orgue de 2 173 tuyaux possédait 38 jeux répartis sur trois claviers et le pédalier. La composition de cet instrument était de caractère symphonique, avec une nette prédominance de jeux de fond de 8 pieds. La présence de jeux d'anches à tous les claviers est une autre caractéristique importante de cet orgue. En observant d'anciennes photographies, on peut constater que la console était de type français, avec les boutons de registres en étages de chaque côté des claviers. C'est à cette console que se déroule la majeure partie de la carrière d'Étienne Guillet (1887-1955), premier titulaire officiel. Il occupa ce poste durant 48 ans, soit jusqu'à son décès survenu le 14 mars 1955.
En 1934, le diocèse de Saint-Jean-de-Québec est créé. Il est depuis devenu le diocèse de Saint-Jean/Longueuil. L'église paroissiale devenait alors la cathédrale. C'est sous la responsabilité de la Corporation épiscopale qu'a été construit le quatrième orgue (l'instrument actuel), en 1957 par Casavant Frères. En fait, il s'agit d'une reconstruction puisque cet orgue conserve une partie importante du matériel sonore de l'instrument de 1903. Cependant, plusieurs améliorations en font un orgue beaucoup plus complet et polyvalent. Les principaux travaux effectués à cette occasion sont :
Les organistes Conrad Letendre et Raymond Daveluy ont été consultés lors de cette reconstruction, et qu'ils ont grandement contribué, par leurs avis judicieux, à la réalisation de ce magnifique instrument. Dans le contexte historique musical des années 1950, l'ajout de mutations (Nazard, Tierce, Larigot) marque les débuts d'un retour aux sonorités classiques chez la firme Casavant.
En plus de l'abbé Léon-Maurice Pépin (1917-2001), titulaire lors de la reconstruction, les organistes suivants se sont succédé à cette tribune: Réjean Poirier (1950-2010), Lucien Poirier, Michel Phaneuf et Gilles Trahan, jusqu'à la nomination en 1985 de Mario Coutu, titulaire actuel.
Paul Racine, historien de l'art, dans un article du journal diocésain paru en novembre 1997: « La cathédrale de Saint-Jean peut être fière de ses orgues. Fierté bien légitime, pourrions-nous ajouter. De caractère symphonique, cet instrument est particulièrement bien approprié au répertoire romantique et moderne, ce qui ne l'empêche pas de servir avec une parfaite dignité la musique des autres époques. Parfaitement proportionné à la taille du vaisseau de la cathédrale, avec ses 53 jeux et ses 3 718 tuyaux, cet orgue est puissant sans toutefois tomber dans l'agressivité, et sans jamais perdre son bel équilibre sonore. Certains travaux seraient toutefois nécessaires, dans un avenir prochain, afin de redonner à cet instrument tout son éclat d'antan. Nous ne pouvons que souhaiter qu'un élément patrimonial de cette valeur artistique ne soit pas abandonné à une lente agonie «.
L'orgue a été inauguré le 14 mai 1958.
Mario Coutu
Organiste titulaire
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St. Jean-sur-Richelieu is a town located in the Haut-Richelieu County regional municipality in the Montérégie region, of which it is the chief city. It is located 27 miles (43.4 km) southeast of Montréal and 56.4 miles (131.6 km) west of Sherbrooke. Its current territory comes from the former Longueuil, Chambly and Bleury seigniories. Over the years, several names have been used: St. Jean-l'Évangéliste-de-Dorchester, St. Jean-Iberville, St. Jean-de-Québec, and St. Jean-sur-Richelieu.< /P>
History
The Forts
A first wooden fort, Fort St. Louis, was built at the foot of the Chambly rapids, from August 25, 1665, under the command of Captain Jacques de Chambly (?-1687). At the end of its useful life, this fort was replaced by another wooden fort in 1690 by Captain Raymond Blaise des Bergères de Rigauville (1655-1711). This second fort was accidentally destroyed by fire in November 1702. A third wooden fort was then built. In 1709, to improve its effectiveness against the English artillery, Governor (1703-1725) Philippe de Rigaud de Vaudreuil (1650-1725), ordered that the wooden palisade be replaced by a stone wall. Construction was carried out between 1709 and 1711. On September 4, 1760, facing an attack by English soldiers who held the civilian population hostage, Commander Paul-Louis Dazemard de Lusignan (1691-1764) ordered the fort to be abandoned. English soldiers occupied it until 1815, that is until the end of the 1812 Anglo-American War. Finally, due to lack of maintenance, the fort was abandoned in the 1850s.
Meanwhile, another wooden fort, Fort St. Jean, so named to honor Jean-Frédéric Phélypeaux, Count of Maurepas (1643-1711) then Minister of the French Navy, was built in 1666 on the left bank of the Richelieu River on the initiative of Alexandre de Prouville de Tracy (c1596-1670) by the soldiers of the Carignan-Salières regiment. Abandoned in 1670, it was rebuilt in stone in 1748 by Governor (1747-1749) Roland-Michel Barrin de La Galisionnière (1693-1756). On August 29, 1760,due to a lack of manpower, the commanding officer, Jean-Georges Dejean de Roquemaure (1706-1779), was ordered by General François-Charles de Bourlamaque (1716-1764) to abandon and to destroy the fort and, with his personnel, to retrat to La Prairie. English tropps rebuilt the fort in 1775 but was burned down in 1776 by the Americans in their retreat. Rebuilt by the English, it was used during the second American invasion (1812-1814) and also during the Patriot Rebellion (1837-1838). After serving as a training base for the Canadian Forces during the two world wars, it is today on the autority of the St. Jean Royal Military College.
The Seigniories
On April 1, 1647, Governor (1636-1648) Charles Jacques du Huault de Montmagny (1601-1657) granted a seigniory to Jacques de La Ferté (1580-1651), abbot (1624-1651) of the La Madeleine Abbey in Paris, who named it La Prairie-de-la-Madeleine seigniory which was then transferred to the Jesuits. Its territory covered the actual territory of La Prairie, St. Philippe, St. Constant and L'Acadie municipalities. On September 24, 1657, Governor (1651-1657) Jean de Lauzon (1584-1666) granted a 50-arpent-wide by 100-arpent-deep seigniory facing Montréal on the south shore of the St. Lawrence River, to Charles Le Moyne (1626-1685) who named it Longueuil to commemorate the village where his mother, Judith Du Chesne (c1593-1658), was born.
On October 29, 1672, Treasurer (1665-1672) Jean Talon (1626-1674) granted a 6-league-wide on the Richelieu River by one-league-deep territory to Jacques de Chambly (?-1687) who named it Chambly seigniory. This territory included the actual Carignan, Chambly, Richelieu, Notre-Dame-de-Bon-Secours (Our Lady of Good Help) and part of St. Basile-le-Grand and St. Luc municipalities.
In March 1668, Charles Le Moyne was knighted and was given the title of Sieur de Longueuil. On January 9, 1684, he transferred the seigniory to his son, Charles II Le Moyne (1656-1729) who obtained, on January 26, 1700, that the seigniory be elevated to the rank of a barony.
On July 8, 1710, the government added to the barony a three-league-wide territory coming from existing non-granted land. In 1773, the barony covered an area of 100,000 acres. Following the father's death in 1729, Charles III Le Moyne (1687-1755) took over the property. Upon his death in 1755, his son, Charles-Jacques Le Moyne (1687-1755) became the third baron. Unfortunately, he was killed the same year. Soon after, his wife gave birth to their only child, Marie-Charles Le Moyne (1756-1841). On May 7, 1781, Baroness Marie-Charles married British Captain David Alexander Grant (c1753-c1806). Their son, Charles William Grant (1762-1848), became, when his mother died in 1841, the first baron of both British and French origins to bear the title. When he died in 1848, his son, Charles James Irwin Grant (1815-1879), was the 6th Baron when the seigniorial regime was abolished on December 18, 1854.
Meanwhile, on April 1, 1733, Governor (1726-1747) Charles de Boische, Marquis de Beauharnois (1671-1749) and Treasurer (1729-1748) Gilles Hocquart (1694-1783) granted a seigniory (3 leagues wide on the Richelieu River by 3 leagues deep) to brothers Charles de Sabrevois (1699-1774) and Clément de Sabrevois de Bleury (1702-1781) who named it Bleury seigniory. The territory was returned to the crown on May 10, 1741, because it had not been developed by the landlords. The two brothers succeeded in getting the seigniory back on October 30, 1850, by Governor (1749-1752) Pierre Jacques de Taffanel, marquis de La Jonquière (1685-1752) and Treasurer (1748-1760) François Bigot (1703 -1778). After the war of conquest in 1763, Charles returned to France while on August 2, 1764, Clément sold the seigniory to Gabriel Christie (1722-1799) and Moses Hazen (1733-1803). The two landlords divided it as follows: Christie took the northern section and Hazen, the southern one. Following Hazen's financial setbacks, Christie bought out his share in 1790. Napier Christie-Burton (1758-1835), Charles's son, took over in 1799, and undertook the first serious and lasting colonization efforts. When he died on January 2, 1835, without an heir, the seigniory went to his illegitimate son, William Plenderleath Christie (1780-1845) who, when he died, left the seigniory to his wife, Amelia Martha Bowman (1805-1898).
The first settlers arrived in the region between 1753 and 1772. Many of them were exiled Acadians. The first English settlers, Loyalists, arrived in 1792. In 1804, landlord Grant named the place « Dorchester » to honor Governor (1768-1778 and 1785-1795) Guy Carleton, Lord Dorchester (1724-1808).
A parish municipality was established on July 1, 1845, to be abolished on July 1, 1847, and reestablished on July 1, 1855. From this municipality, a village municipality was established on July 20, 1856. The village municipality was granted town status on July 24, 1880, and city status on December 22, 1916. The parish municipality and the city merged on April 25, 1970.
On January 24, 2001, a government decree ordered the merger of St. Jean-sur-Richelieu, Iberville, St. Luc, St. Athanase and L'Acadie municipalities and assigned St. Jean-Iberville as the name of the new municipality. The following May 16, the new city council adopted the St. Jean-sur-Richelieu name.
The Church
The region was established as a parish in 1767 by Jean-Olivier Briand (1715-1794), bishop (1766-1784) of Québec, and was dedicated to St. John the Evangelist. It was served by missionaries until 1828.
The first church to be built in the region was the one in L'Acadie, on September 2, 1792, and dedicated to St. Marguerite-de-Blairfindie. It was followed on July 1, 1801, by St. Luc-de-Longueuil, in 1822, by St. Athanase-de-Bleury and in 1823, by St. Cyprien-de-Napierville.
In March 1826, a movement was set up by Gabriel Marchand (1780-1852), father of the future Premier of Québec (1897-1900), Félix-Gabriel Marchand (1832-1900), aiming for the establishment of a Catholic parish in St. Jean. A first request was sent on June 26, 1826, to Bernard-Claude Panet (1753-1833), archbishop (1825-1833) of Québec. As the new parish territory would be taken from St. Luc parish, some residents opposed and sent a counter-request to Archbishop Panet. A second request, dated September 28, 1826, was sent to Archbishop Panet by the Baroness of Longueuil in support of the project which was approved on November 15, 1826, at the same time as Jean-Jacques Lartigue (1777-1840), auxiliary bishop (1821-1836) for the Montréal region, confirmed the location where the church will be built.
Marie-Charles Le Moyne, Baroness of Longueuil, donated six lots which included six acres of land for the construction of a church. This donation, in return for a seigniorial annuity, was registered in part on November 3, 1826, and was finalized on March 4, 1828. With the help of his brothers Louis (1789-1865) and François (1787-1860) as well as from other local notables (both Catholic and Protestant), Gabriel Marchand multiplied his efforts to obtain the construction of the first church. As the collected money was insufficient to cover the construction costs, he and his brothers, advanced money to be repaid later. He is therefore considered to be the founder of the parish.
On September 9, 1831, Archbishop Panet judged the parish to be sufficiently organized and published the canonical erection decree under the name of St. Jean-l'Évangéliste-de-Dorchester. On March 20, 1866, the parish priest (1844-1866), Fr Charles La Rocque (1809-1875), was appointed Bishop (1866-1875) of St. Hyacinthe.
Faced with the increase in population on the south shore of the St. Lawrence River facing Montréal, the demand for the establishment of a new diocese became more and more pressing. On June 9, 1933, Pope (1922-1939) Pius XI (1857-1939) created the St. Jean-de-Québec diocese. On May 12, 1934, Anastase Forget (1885-1955), then college director in L'Assomption, was appointed as the first bishop (1934-1955). When taking possession of the episcopal seat, on June 28, 1934, the parish church became a cathedral and the bishop automatically became its parish priest. The act was officially registered on the following July 22.
The demographic growth within the diocese, mainly in the years following the Second World War, resulted in a displacement of the concentrations of the population. This phenomenon preoccupied Gérard-Marie Coderre (1904-1993), second bishop (1955-1978) of the diocese. In 1968, he decided to install the diocesan offices in the center of the city of Longueuil, assigned the status of co-cathedral to the St. Antoine-de-Padoue church in Longueuil, and handed over the responsibility over the St. Jean cathedral property into the hands of a churchwarden’s council. This transfer took place on December 14, 1970. Despite this transfer, the official seat of the diocese remained in St. Jean and the church retained its cathedral status.
On February 27, 1982, the St. Jean-de-Québec diocese became the St. Jean-Longueuil diocese.
The Building
The first church, built according to the “Récollet” plan, faced the Richelieu River. The design and the specifications were approved on August 7, 1827, by Bishop Lartigue, then Auxiliary Bishop of Québec for the Montréal region. The building was 100 feet (30.5 meters) long by 60 feet (18.3 meters) wide. In August 1827, contractors Benjamin Holmes Jr. and Joseph Doyon were hired to build a fieldstone church. The construction work was almost completed when the building was blessed on November 10, 1828, and when Fr Rémi Gaulin (1787-1857), future bishop (1840-1843) of Kingston (ON), was appointed as the first parish priest (1828-1831) by Archbishop Panet on October 13, 1828.
Adorned with two slightly protruding towers, topped with octagonal spires, the facade, like the whole building, was part of the traditional classical architecture movement. The interior decor was undertaken in 1833 with the construction of the side altars which were completed in 1846. In 1834, Pierre-Salomon Benoît dit Marquette, a sculptor from St. Vincent-de-Paul (Laval), executed the pulpit and possibly the main altar, dedicated July 12, 1845, now preserved in the sacristy. To increase the church capacity, he also built, in 1834, a gallery above the entrance, and in 1845-1846 anonther one around the chancel; for a total cost of 5,000 pounds. To complete the church's material organization, bells, purchased in New York, were installed on December 20, 1853, in the north bell tower by Félix Côté, a carpenter.
By mid-19th century, the population had quadrupled and the church gradually became too small. On December 2, 1856, the parish priest (1844-1866), Fr Charles La Rocque (1808-1875), informed Ignace Bourget (1799-1885), bishop (1840-1876) of Montréal, about the need to carry out church repairs and an enlargement project.
When Fr La Rocque informed the parishioners about his project, two contradictory requests were addressed to Bishop Bouget. The first one, dated August 22, 1857, was in favor of the project, while the second one, dated September 28, 1857, opposed it mainly because of parish revenues were deemed too low. Bishop Bourget delegated Msgr Alexis-Frédéric Truteau (1808-1872), general vicar (1847-1872) of the Montréal diocese, to inquire on site about the merits of the requests. After receiving the report, Bishop Bourget approved the project on October 30, 1857.
Early in 1858, the churchwardens commissioned plans from architect Victor Bourgeau (1809-1888), of Montréal. Instead of a completely new building, he proposed to reuse the actual church and enlarged it while reversing its orientation. Thus, the old church's nave became the sacristy and the old church's chancel was to be rebuilt in the opposite way. The new church will now have its back to the Richelieu River. Bishop Bourget approved the plans on September 26, 1860. Construction work began on August 19, 1861. The masonry work was entrusted to John McNeil, and the carpentry and structural work to Félix Côté.
Delays caused by modifications to the initial plans and other problems led to the decision to proceed only with the most urgent: the exterior construction will be completed, but the interior walls will be whitewashed. Everything else will be executed later and according to the parish's financial means. The church was opened in 1866. The new building, whose chevet was built inside the walls of the former church now used as the sacristy, adopted the Latin cross floor plan. The side walls and the facade are covered with chamfered cut stone, which is the building's only stylistic decoration, apart from the crenels in the facade and the Romanesque-inspired bell tower. The whole building is reminiscent of the English neoclassical architecture.
The interior decor was carried out between 1863 and 1892 while Fr Fortunat Aubry (1830-1898) was the parish priest (1866-1893). The pulpit (1863) is the work of L. Ouimette. The work to complete the sacristy, entrusted to Félix Côté, was completed on September 6, 1868. The artistic decoration, carried out in 1888, at a cost of $7,600, is the work of François-Edmond Meloche (1855-1914), a disciple of Napoléon Bourassa (1827-1916) who signed the patronymic painting located above the main altar in the crowning of the reredos. The installation of electric lighting was carried out in 1891-1892.
In 1923, at the instigation of the parish priest (1922-1934), Fr Joseph-Edmond Coursol (1863-1942), major renovations were carried out. The Bernier & Despatie firm rebuilt the facade in the Beaux-Arts style, the central bell tower, and renovated the pews and the floors. To complete this work, a five-bell carillon was purchased in 1924 from the Charles Wauty foundry of Douai (France).
In 1942, the old wooden floor was replaced by a tile floor. In 1951, a crypt was set up to receive the mortal remains of the bishops of the diocese. The interior of the cathedral was repainted in 1953-1954.
The Presbvytery
The first presbytery, built in 1830, was used as both as the parish priest's residence and a public hall. The second one, built in 1881 next to the sacristy, was reminiscent of Second Empire styled French villas. The building served as the diocesan offices from 1934 to 1969, the year the chancellery and the episcopal residence were relocated in Longueuil. One section of the building housed the Richelieu Social Services Centers, while nuns from the Notre-Dame Congregation lived in the other section from 1970 to 1993. Today, the building houses Bishop Forget Center, a residence for autonomous senior citizens.
In 1956-1957, the Jean-Paul Trahan firm built, based on plans prepared by architect Félix Racicot, a new presbytery next to the cathedral. In 1988, the presbytery got back its former function as a bishop's residence when it housed the auxiliary bishop.
The Organ
The first organ was purchased, at the cost of 350 pounds, on February 28, 1845, from the St. Therese-de-Blanville parish. The instrument, installed in the first church, had been built by Joseph Casavant. The installation was received on July 3, 1845. This instrument, after having been left in the old church now a sacristy, was sold to the St. Sebastien parish in 1869, for 600 louis, excluding the dismantling and reinstallation costs, before being destroyed in the first half of the 20th century. In 1865, after the church was enlarged, the churchwardens decided to install a new 20-stop organ by Joseph Casavant. Few details are known concerning those two instruments which were relatively small.
In 1903, because there were too many repairs to be carried out on the instrument, it was decided to buy another new organ (the third one) at the cost of $9,000. According to Casavant archives, it was a 38-stop, 3-manual-and-pedal instrument and had 2,173 pipes. The stoplist was symphonic with a net prevalence of 8' foundation stops. There were reed stops in each division. Looking at old photos, we see a French-style console with terrace drawknobs on each side of the manuals. Étienne Guillet (1887-1955) was the first official organist. He held the position for 48 years, until his death on March 14, 1955.
In 1934, the St. Jean-de-Québec diocese, now St. Jean-Longueuil diocese, was established. The parish church became the cathedral. Under the responsibility of the Episcopal Corporation, a fourth instrument (the actual one) was built in 1957 by Casavant Frères. It is more a reconstruction since a large portion of the tonal material of the 1903 instrument is still present in the actual instrument. Modifications and additions were made to the instrument to make it more complete and more versatile. The main changes were:
Organists Conrad Letendre and Raymond Daveluy acted as consultants and, their recommendations largely contributed to the rebuilding of this magnificent instrument. The addition of mutations (Nazard, Tierce, Larigot), while being carried out during the 1950s, indicates the start of classical organ revival at Casavant.
Apart from Fr Léon-Maurice Pépin (1917-2001), organist at the time of the rebuilding, the succeeding organists were: Réjean Poirier (1950-2010), Lucien Poirier, Michel Phaneuf and Gilles Trahan, until the appointment of the actual organist, Mario Coutu, in 1985.
Paul Racine, art historian, wrote, in November 1997, in an article in the diocesan publication that « St. Jean Cathedral must be proud of its organ. A very legitimate pride, we might add. This instrument, of symphonic aesthetics, is particularly well suited for the romantic and modern literature while being a more than adequate instrument for literature from other periods. With its 53 stops and 3,718 pipes, the large instrument is very well proportioned to the size of the cathedral without being aggressive and never losing its beautiful sound balance. In a near future, restoration work will be required to bring it back to its original grandeur. The artistic value of such a patrimonial element must not be neglected and be left to a slow agony ».
The organ was inaugurated on May 14, 1958.
Mario Coutu
Main organist
Grand-Orgue |
Récit |
|||
|---|---|---|---|---|
| Montre | 8' | Bourdon | 16' | |
| Principal étroit | 8' | Bourdon | 8' | |
| Flûte double | 8' | Gambe | 8' | |
| Prestant | 4' | Céleste | 8' | |
| Flûte à cheminée | 4' | Violon | 4' | |
| Quinte | 2 2/3' | Flûte traversière | 4' | |
| Doublette | 2' | Nazard | 2 2/3' | |
| Founiture | IV | Piccolo | 2' | |
| Trompette française | 8' | Tierce | 1 3/5' | |
| Basson (REC) | 16' | Plein Jeu | III | |
| Trompette (REC) | 8' | Basson | 16' | |
| Clairon (REC) | 4' | Trompette | 8' | |
| Hautbois | 8' | |||
| Voix humaine | 8' | |||
| Clairon | 4' | |||
| Trémolo | ||||
Positif |
Solo |
|||
|---|---|---|---|---|
| Principal | 8' | Gambe | 8' | |
| Mélodie | 8' | Grosse flûte | 8' | |
| Dulciane | 8' | Céleste | 8' | |
| Quintaton | 8' | Flûte | 4' | |
| Principal | 4' | Tuba | 8' | |
| Flûte d'amour | 4' | Hautbois | 8' | |
| Quinte | 2 2/3' | Basson (REC) | 16' | |
| Doublette | 2' | Trompette (REC) | 8' | |
| Larigot | 1 1/3' | Clairon (REC) | 4' | |
| Sifflet | 1' | Trémolo | ||
| Cymbale | III | |||
| Clarinette | 8' | |||
| Trémolo | ||||
Pédale |
|
|---|---|
| 1Résultant | 32' | Violon | 16' |
| Flûte ouverte | 16' |
| Bourdon | 16' |
| 2Violoncelle | 8' |
| 3Flûte | 8' |
| 4Bourdon | 8' |
| 2Basse chorale | 4' |
| 3Flûte | 4' |
| Bombarde | 16' |
| 5Trompette | 8' |
| 5Clairon | 4' |
| 1 | De /From: Flûte ouverte 16 + Bourdon 16 | |
| 2 | Extension: Violon 16 | |
| 3 | Extension: Flûte ouverte 16 | |
| 4 | Extension: Bourdon 16 | |
| 5 | Extension: Bombarde 16 |