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Casavant, Opus 1365, 1930
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Sillery est un des 35 quartiers de la ville de Québec, et un des sept qui sont situés dans l'arrondissement Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge.
De 1856 à 2001, Sillery était une municipalité. Elle fut connue sous le nom de Saint-Colomb de Sillery de 1856 à 1947 et sous le nom de Sillery par la suite.
Le quartier ainsi que l'ancienne ville sont nommés en l'honneur de Noël Brûlart de Sillery (1577-1640), chevalier de Malte, diplomate, et commandeur de Troyes. Il rencontre, en 1626, saint Vincent de Paul (1581-1660) qui le convainc de devenir prêtre. Il est ordonné en mars 1634, mais ne vient jamais en Nouvelle-France. Intéressé par les « Relations des Jésuites en Nouvelle-France », il consacre la somme de 12 000 livres pour l'implantation d'une mission jésuite à l'emplacement de l'actuelle maison des Jésuites de Sillery. Il consacre une somme de 20 000 livres pour constituer une rente perpétuelle à la mission.
Historique
Le 3 juin 1637, la Compagnie des Cent-Associés concède une seigneurie à François Derré de Gand (?-1641) qui la nomme Sillery. La seigneurie est définitivement cédée aux Jésuites le 9 février 1640, et les premiers colons s'y installent en 1648.
Le 13 mars 1651, la seigneurie est reconcédée aux « néophytes sauvages » dirigés par les Jésuites. En 1652, le père Jean De Quen (v1603-1659) prend possession du territoire de la seigneurie en tant que tuteur. En 1680, les Jésuites établissent la première réserve amérindienne établie au Canada: 600 Abénakis y sont regroupés, mais vers 1688 ceux-ci quittent progressivement la seigneurie et vont s’établir sur les bords de la rivière Saint-François (Odanak), près du lac Saint-Pierre.
Le 3 octobre 1699, la seigneurie est reconcédée aux Jésuites par le gouverneur (1698-1703) Louis-Hector de Callières (1648-1703) et l’intendant (1686-1702) Jean Bochart de Champigny (après 1645-1720). En 1773, la seigneurie est saisie par la Couronne comme tous les biens des Jésuites au Canada. En 1800, au décès du père Jean-Joseph Casot (1728-1800), le dernier Jésuite au Canada, la seigneurie devient propriété du Gouvernement.
Comme le secteur de Sillery fait partie de la paroisse de Sainte-Foy, son territoire est automatiquement inclus dans la municipalité de paroisse qui est constituée le 1er juillet 1845 pour être abolie le 1er septembre 1847 et reconstituée le 1er juillet 1855. L'érection canonique de la paroisse de Sillery, le 2 octobre 1855 par Mgr Pierre-Flavien Turgeon (1787-1867), archevêque (1850-1867) de Québec, à partir du territoire de la paroisse de Sainte-Foy met en marche le processus de la constitution de la municipalité de Saint-Colomb-de-Sillery laquelle est officiellement constituée le 8 février 1856.
Le 10 mai 1947, la municipalité de paroisse devient « cité ». Le 31 mai 1980, la cité devient « ville » et prend le nom de Sillery. Après l'adoption, en 2000, par le gouvernement provincial de la réforme de l’organisation territoriale municipale, le territoire de la ville est fusionné à celui de la nouvelle ville de Québec qui entre en vigueur le 1er janvier 2002.
La paroisse
Quand les Français reviennent à Québec en 1632, après le traité de Saint-Germain-en-Laye, le Père Paul LeJeune (1591-1664) devient supérieur des missions de Nouvelle-France. Le Père LeJeune publie des articles sur les travaux évangéliques accomplis dans la colonie lesquels attirent l'attention de Noël Brûlart de Sillery qui désire apporter sa contribution à l'évangélisation dans le Nouveau-Monde. Il envoie des ouvriers pour la construction des bâtiments et le défrichement des terres. La mission Saint-Joseph de Sillery est fondée.
Brûlart de Sillery continue ses généreuses aumônes en faveur de la mission Saint-Joseph. Par contrat daté de 1639, il consacre un capital de 20 000 livres à la fondation d'une rente perpétuelle au bénéfice de la bourgade, à condition que les Pères y célèbrent une messe quotidienne en l'honneur de la Sainte-Vierge. Lorsque Brûlart de Sillery meurt à Paris en 1640, les Jésuites perdent le revenu de la fondation, car le testament de Sillery avait institué les pauvres de Paris en tant que ses légataires universels. Le projet de construction d'une église doit être abandonné si d'autres bienfaiteurs ne se manifestent pas.
Michel de Marillac (1560-1632), ancien Garde des Sceaux sous Louis XIII (1601-1643), veut faire bâtir une chapelle en Nouvelle-France, en l'honneur de son patron, saint Michel. Les Pères demandent à ses héritiers que le don s'applique à la mission de Sillery. Leur requête est agréée et la construction d'une église commence à Sillery en 1644. L'église doit mesurer 14 mètres (46 pieds) de longueur sur 7,3 mètres (24 pieds) de largeur, mais cet édifice, en pierre, ne peut s'élever bien rapidement. La bénédiction de la nouvelle église aura lieu le 8 mai 1647.
Le 13 juin 1657, le feu se déclare à la résidence des Pères pour se propager à l'église. Faute de moyens, les Pères Jésuites ne songent à réparer le désastre que deux ans plus tard. La mission est temporairement abandonnée en attendant la reconstruction. Les travaux se terminent à la fin 1660.
Après le départ des Amérindiens, la mission de Sillery devient un lieu désert. Les Pères Jésuites n'abandonnent leur poste missionnaire qu'en 1698 et le territoire de la mission tombe sous la juridiction de la nouvelle paroisse Notre-Dame de Sainte-Foy.
L'église
Les catholiques de Sillery sont éloignés des églises. Ceux de la partie est relèvent de Notre-Dame de Québec et les autres se rendent à l'église de Sainte-Foy. En 1847, les premières démarches sont entreprises auprès de Mgr Joseph Signay (1778-1850), archevêque (1833-1850) de Québec, pour obtenir que la messe soit célébrée à Sillery les dimanches et les jours de fête. Après avoir arrêté son choix sur un terrain central, l'archevêque de Québec achète terrain et maison, pour 600 livres, et transforme cette dernière en chapelle. Comme les Irlandais sont en majorité, le choix de saint Richard s'impose comme patron de la nouvelle chapelle et l'abbé Pierre-Henri Harkin (1810-1873) est nommé desservant en 1847.
Au retour d'un séjour de deux ans à Toronto en tant que vicaire à la cathédrale, l'abbé Harkin revient en 1850 et constate que la chapelle est trop exiguë et qu'il faudrait bâtir un local plus vaste, une véritable église. À la suite d'une requête adressée à Mgr Pierre-Flavien Turgeon (1787-1867), le nouvel archevêque (1850-1867) de Québec, le vicaire général vient visiter les lieux et reconnaît la nécessité de construire une église. La permission de construire est accordée le 16 décembre 1850. L'autorisation est pour la construction d'une église, en pierre, de 36,6 mètres (120 pieds) de longueur sur 18,3 mètres (60 pieds) de largeur et 9,1 mètres (30 pieds) de hauteur, à 12,2 mètres (40 pieds) de la chapelle Saint-Richard. La construction d'une sacristie de 12,2 mètres (40 pieds) sur 9,1 mètres (30 pieds), est aussi autorisée, au nord-ouest de la future église.
La préparation des plans est confiée à l’architecte Goodlate Richardson Browne (1813-1855), de Québec, qui en fait le premier lieu de culte de style gothique de la région de Québec. Les travaux de construction sont confiés à l'entrepreneur Michael Mernagh (1811-1858), également de Québec. L'entrepreneur s'engage à construire l'église pour la somme de 3 147 louis. Il commence les travaux à l'automne de 1852 et la pierre angulaire est posée par Mgr Pierre-Flavien Turgeon le 12 juin 1853. Le nom de Saint-Richard est remplacé par celui de Saint-Colomb, un moine irlandais. L'église est ouverte au culte le 5 novembre 1854 même si les travaux à l'intérieur ne sont pas tout à fait terminés. En 1853, Joseph-Ferdinand Peachy (1830-1903) reprend les travaux d'aménagement intérieur laissés par Browne et les complète en 1866. Façonnée en grès verdâtre de Cap-Rouge, cette église est érigée afin de répondre aux besoins des catholiques canadiens-français et irlandais du secteur.
Même avec son église, Sillery n'est encore qu'une mission. Une requête est présentée à Mgr Pierre-Flavien Turgeon en juillet 1855 pour obtenir le statut de paroisse. Celle-ci est érigée le 2 octobre 1855 sous l'autorité de Mgr Charles-François Baillargeon (1798-1870), administrateur (1855-1867) du diocèse de Québec. L'abbé Harkin est nommé comme premier curé (1855-1873).
À Noël 1858, lors de la messe de minuit, Marie-Louise-Joséphine Caron-Taschereau (1839-1915) chante le « Minuit, chrétiens » d'Adolphe Adam (1803-1856). C'est la première fois qu'on chante, dans la région de Québec, ce cantique récemment apporté de France par Ernest Gagnon (1834-1915), l'organiste de la basilique Notre-Dame de Québec.
Deux cloches, fabriquées à Troy, NY aux États-Unis, sont bénies, par Mgr Elzéar-Alexandre Taschereau (1820-1898), archevêque (1871-1898) de Québec, le 19 février 1871. Elles remplacent l'unique et petite cloche que la fabrique possédait depuis l'époque de la mission Saint-Richard. En septembre 1881, l'entrepreneur Abraham Audet, de Lévis, construit le clocher de l'église d'après les plans de l'architecte Joseph-Ferdinand Peachy.
En 1887, les poêles à bois utilisés pour chauffer l'église, en hiver, sont remplacés par des fournaises à eau chaude. Le contrat est accordé aux entrepreneurs Ryan et Fitzhenry, de Québec.
En 1895, un an après sa nomination en tant que curé (1894-1934) de la paroisse, l'abbé Alexandre-Eustache Maguire (1854-1934) décide d'entreprendre des travaux de restauration à l'intérieur de l'église. Les travaux terminés, le 17 novembre 1895, Mgr Louis-Nazaire Bégin (1840-1925), coadjuteur (1891-1898) de l'archevêque de Québec et administrateur du diocèse, préside une cérémonie spéciale.
Le 6 octobre 1901, Mgr Louis-Nazaire Bégin, archevêque (1898-1925) de Québec, bénit trois nouvelles cloches qui remplaceront celles de 1871. Elles ont été fabriquées par la fonderie Paccard, de Savoie, en France.
En 1940, un monument, en souvenir des Saints-Martyrs-Canadiens, est érigé en face de l'église. En 1944, la paroisse Saint-Charles-Garnier se détache de la paroisse. En 1945, des modifications importantes sont apportées et le mobilier est transformé : les vieux autels de bois sont remplacés par des autels en granit poli de Chicoutimi, la chaire est enlevée et une nouvelle table de communion en fer forgé est installée au lieu de la balustrade de bois sculpté.
Depuis 1969, le patronage de l'église est passé de Saint-Colomb à Saint-Michel, commémorant ainsi la première chapelle construite à Sillery, qui siégeait face à la maison des Jésuites.
Inspirée du style architectural néogothique, l’église se distingue par son décor architectural qui, avec ses boiseries et son mobilier liturgique de style gothique, souligne les arcs de la voûte en accentuant les nervures prenant appui sur les chapiteaux et les culots. Il possède des clefs de voûte à la croisée des ogives. L’intérieur est en bois recouvert de plâtre et la dernière couche a été appliquée de manière à imiter la pierre de taille. Les piliers en orme sont recouverts de bois peint assemblé pour contrefaire les piliers fasciculés. Le plafond en bois est également recouvert de plâtre et peint pour imiter une voûte de pierre.
De très belles peintures européennes, sauvées lors de la Révolution française par l’abbé Philippe-Jean-Louis Desjardins (1753-1833), y sont exposées. Cet ecclésiastique et ancien vicaire général du diocèse d'Orléans (France) fuit la Révolution française et émigre d'abord en Angleterre en 1792 puis au Québec en 1794 où il devient aumônier des Augustines de l'Hôtel-Dieu de Québec. Il retourne en France en 1802 où il réussit à acquérir, entre 1817 et 1820, plus de 200 tableaux d'un banquier parisien ruiné qui avait lui-même acheté ces œuvres comme « biens nationaux » et qui provenaient des églises de Paris pillées durant la Révolution. Ces toiles parviennent au Québec par l'entremise de son frère l'abbé Louis-Joseph Desjardins (1766-1848) alors aumônier des Ursulines à Québec et sont offertes aux différentes églises du Québec. Le vocable de « Fonds Desjardins » est utilisé pour désigner l’ensemble des tableaux qu’il a réussi à protéger. Les toiles de cette église ont été achetées par le curé Maguire en 1898. La décoration comprend aussi des tableaux d’Antoine Plamondon (1804-1895), d’Eugène Hamel (1845-1932) et du Frère Luc (Claude François, 1614-1685). Six des 13 toiles exposées sont classées « biens culturels » par le ministère de la Culture et des Communications du Québec le 8 octobre 1976.
L’église recèle également de très belles sculptures. Parmi celles-ci, l’ange à la lyre et l’ange à la harpe, attribuées à Louis Jobin (1845-1928), sont classées « biens culturels » depuis le 8 octobre 1976. Polychromes à l’origine, elles ont malheureusement été décapées.
L'église est sise à l'intérieur d'un « site patrimonial » reconnu par le Gouvernement du Québec le 5 février 1964.
L'orgue
Arrivé à Sillery en 1874, le Dr Evans Rochette (1849-1928) n'exerce pas seulement la médecine, il est excellent chantre et habile musicien, il dirige la chorale et remplit les fonctions d'organiste. Il est le premier organiste à Sillery, car le premier orgue n'est installé qu'en 1885 alors que la tribune arrière est agrandie pour le recevoir. Cet instrument, arrivé de Montréal par bateau, est d'abord transporté à l'école puis installé dans l'église par le facteur Ernest Desmarais (1860-1892). L'inauguration a lieu le 25 septembre 1885 par Edward Arthur Bishop (?-?), organiste (1874-1924) de la cathédrale anglicane Holy Trinity, et Georges Hébert (1858-1931), organiste (1878-1917) de l'église Saint-Jean-Baptiste.
En 1930, pour célébrer le 75e anniversaire de fondation de la paroisse, la fabrique commande un nouvel instrument à la maison Casavant et fait à nouveau agrandir la tribune arrière pour le recevoir. Cet instrument est inauguré à l'automne 1930 par Joseph-Arthur Bernier (1877-1944), organiste (1917-1944) de l'église Saint-Jean-Baptiste de Québec.
Des travaux de restauration sont exécutés en 1993 et 1996 par la maison Casavant.
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Sillery is one of the 35 neighborhoods of Québec City, and one of the seven located in the Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge borough.
From 1856 to 2001, Sillery was a municipality. It was known as Saint-Colomb de Sillery from 1856 to 1947 and as Sillery thereafter.
The district as well as the old town are named to honor Noël Brûlart de Sillery (1577-1640), a knight of Malta, a diplomat, and the commander of Troyes. In 1626, he met Saint Vincent de Paul (1581-1660) who convinced him to become a priest. He was ordained in March 1634, but he never came to New France. Interested in the “Relations of the Jesuits in New France”, he devoted the sum of 12,000 pounds to the establishment of a Jesuit mission on the site of the actual Jesuits house in Sillery. He also devoted a sum of 20,000 pounds to constitute a perpetual annuity for the mission.
History
On June 3, 1637, the Compagnie des Cents-Associés (Company of Hundred Associates) granted a seigniory to François Derré de Gand (?-1641) who named it Sillery. The seigniory was definitively ceded to the Jesuits on February 9, 1640, and the first settlers arrived in 1648.
On March 13, 1651, the seigniory was reconceded to the “Amerindian neophytes” led by the Jesuits. In 1652, Fr Jean De Quen (c1603-1659) took possession of the territory of the seigniory as the trustee. In 1680, the Jesuits established the first Amerindian reserve established in Canada: 600 Abenakis were grouped there, but around 1688 they gradually left the seigniory to settle on the banks of the St. François River (Odanak), near the St. Pierre Lake.
On October 3, 1699, the seigniory was reconceded to the Jesuits by Governor (1698-1703) Louis-Hector de Callières (1648-1703) and Treasurer (1686-1702) Jean Bochart de Champigny (after 1645-1720). In 1773, the seigniory was seized by the Crown like all Jesuit properties in Canada. In 1800, upon the death of Fr Jean-Joseph Casot (1728-1800), the last Jesuit in Canada, the seigniory became property of the Government.
As the Sillery territory was part of the St. Foy parish , it was automatically included in the parish municipality established on July 1, 1845, to be abolished on September 1, 1847, and reestablished on July 1, 1855. The canonical erection of the Sillery parish, on October 2, 1855, by Pierre-Flavien Turgeon (1787-1867), archbishop (1850-1867) of Québec, taking its territory from St. Foy parish. This set the process in motion of the establishment of the Saint-Colomb-de-Sillery parish municipality which was officially established on February 8, 1856.
On May 10, 1947, the parish municipality became a “town”. On May 31, 1980, the town became a “city” and took the name of Sillery. After the adoption, in 2000, by the provincial government of a bylaw revising the municipal territorial organization, the city territory was merged into the new Québec City territory. This merger became effective on January 1, 2002.
The Parish
When the French returned to Québec City in 1632, after the Saint-Germain-en-Laye treaty, Fr Paul LeJeune (1591-1664) became superior of the missions in New France. Fr LeJeune published articles on their evangelical work carried out in the colony. After reading these articles, Noël Brûlart de Sillery wanted to contribute to the evangelization work in the New World. He sent workers to construct buildings and clear land. The St. Joseph mission in Sillery was founded.
Brûlart de Sillery sent additional generous gifts to the St. Joseph mission. By contract dated 1639, he set aside a 10,000-pound capital into a foundation for a perpetual annuity to be paid to the mission on the condition that a daily mass would be celebrated to the honor of the Blessed Virgin. When Brûlart de Sillery died in Paris in 1640, the Jesuits lost the income from the foundation, because Sillery's testament had established the poor of Paris as his universal legatees. The church building project was to be abandoned if new donors were not found.
Michel de Marillac (1560-1632), former Keeper of the Seals under Louis XIII (1601-1643), wanted a chapel, dedicated to his patron saint, to be built in New France. The Jesuits asked his heirs to apply the gift to the Sillery mission. Their request was approved and construction of a church began in Sillery in 1644. The 46-foot (14-meter) long by 24-foot (7.3-meter) wide stone church building could not be built very rapidly. It was inaugurated on May 8, 1647.
On June 13, 1657, a fire broke out at the Fathers' residence and spread to the church. Due to lack of means, the Jesuits postponed the repairs until two years later. The mission was temporarily abandoned pending reconstruction. The work was completed at the end of 1660.
After the Amerindians had left the Sillery mission, the place became a deserted area. The Jesuit Fathers remained in the mission until 1698 when the mission territory fell under the jurisdiction of the new Notre-Dame parish in St. Foy.
The Church
Catholics in Sillery lived far from the churches. Those in the eastern section went to Notre-Dame parish in Québec City while the others attended the St. Foy church. In 1847, Joseph Signay (1778-1850), archbishop (1833-1850) of Québec, was petitioned to authorize the celebration of mass in Sillery on Sundays and holidays. After selecting a central location, the archbishop purchased a piece of land and a house, for 600 pounds. The house was converted into a chapel. As Irish Catholics were the majority, St. Richard was designated as the patron saint of the new chapel and Fr Pierre-Henri Harkin (1810-1873) was appointed as the first serving priest in 1847.
After a two-year stay in Toronto where he was vicar at the cathedral, Fr Harkin came back in 1850 to find that the chapel was too small and that a larger church must be built. Following a request sent to Pierre-Flavien Turgeon (1787-1867), the new archbishop (1850-1867) of Québec, the diocese's General Vicar visited the chapel and agreed that a larger church must be built. The building permission was granted on December 16, 1850. The authorization called for a 120-foot (36.6-meter) long by 60-foot (18.3-meter) wide and 30-foot (9.1-meter) high stone church to be built 40 feet (12.2 meters) away from St. Richard chapel. It also called for the construction of a 40-foot (12.2-meter) by 30-foot (9.1-meter) sacristy on the north-west side of the future church.
Building plans were prepared by architect Goodlate Richardson Browne (1813-1855), from Québec City, who will design the first Gothic-styled Catholic worship building in the Québec region. Construction work was entrusted to contractor Michael Mernagh (1811-1858), also from Québec. The contractor was committed to building the church for the amount of 3,147 louis. Work in the fall of 1852 and the cornerstone was laid by Pierre-Flavien Turgeon on June 12, 1853. St. Richard's patronage was changed for St. Colomb, an Irish monk. The church was opened for worship on November 5, 1854, even though the interior was not yet completed. In 1853, Joseph-Ferdinand Peachy (1830-1903) took over the interior design work left by Browne and completed it in 1866. Made of greenish sandstone from Cap-Rouge, this church was built to meet the needs of French Canadian and Irish Catholics of the area.
Even though Sillery now had a church, it was still considered as a mission. A request was presented to Pierre-Flavien Turgeon in July 1855 to obtain the parish status. It was officially granted on October 2, 1855, under the authority of Charles-François Baillargeon (1798-1870), administrator (1855-1867) of the diocese of Québec. Fr Harkin was appointed as the first parish priest (1855-1873).
At Christmas 1858, at midnight mass, Marie-Louise-Joséphine Caron-Taschereau (1839-1915) sang “Holy Night” by Adolphe Adam (1803-1856). It was a premiere, in the Québec region. This canticle had recently been imported from France by Ernest Gagnon (1834-1915), organist at the Québec Notre-Dame Basilica.
Two bells, cast in Troy, NY in the United States, were blessed by Elzéar-Alexandre Taschereau (1820-1898), archbishop (1871-1898) of Québec, on February 19, 1871. They replaced the single and small bell that the church ever owned since the St. Richard mission period. In September 1881, contractor Abraham Audet, from Lévis, built the bell tower based on plans prepared by Joseph-Ferdinand Peachy.
In 1887, wood stoves used to heat the church, during winter, were replaced by hot water furnaces. The contract was entrusted to the Ryan & Fitzhenry firm, from Québec City.
In 1895, a year after his appointment as the parish priest (1894-1934), Fr Alexandre-Eustache Maguire (1854-1934) decided to undertake restoration work inside the church. When the work was completed, Louis-Nazaire Bégin (1840-1925), coadjutor (1891-1898) of the Archbishop of Québec and administrator of the diocese, presided over a special ceremony on November 17, 1895.
On October 6, 1901, Louis-Nazaire Bégin, archbishop (1898-1925) of Québec, blessed three new bells which will replace those from 1871. They were cast by the Paccard foundry, in Savoie, in France.
In 1940, a monument, dedicated to Sts. Canadian Martyrs, was erected in front of the church. In 1944, the parish territory was subdivided to establish the St. Charles-Garnier parish. In 1945, major modifications were carried out and furnishings were replaced: the old wooden altars were replaced with altars made of polished granite from Chicoutimi, the pulpit was removed and a wrought-iron communion rail was installed to replace the sculpted wooden one.
Since 1969, the church's patron saint has passed from St. Colomb to St. Michel, thus commemorating the first chapel built in Sillery located near the Jesuits' residence.
Inspired by the neo-Gothic architectural style, the church is remarkable with its wood paneling and its Gothic-style liturgical furnishings, that underline the vault arches by accentuating the ribs resting on capitals and the nerves. There are keystones at the diagonal rib crossings. The interior is made of wood covered with plaster painted to imitate cut stone. Elm pillars are covered with painted wood to imitate fasciculate pillars. The wooden ceiling is also covered with plaster to imitate a stony vault.
Very beautiful European paintings that were saved at the French Revolution by Fr Philippe-Jean-Louis Desjardins (1753-1833), are on display in the church. This cleric and former General Vicar of the diocese of Orléans (France) fled the French Revolution and first emigrated to England in 1792 then to Québec in 1794 where he became the Augustinians' chaplain at the Hôtel-Dieu in Québec City. He returned to France in 1802 where, from 1817 to 1820, he acquired over 200 paintings from a broke Parisian banker who had purchased them as 'national assets' and were originated from Parisian churches ransacked during the Revolution. These paintings were sent to Québec through his brother Fr Louis-Joseph Desjardins (1766-1848), who was the Ursulines' chaplain. These paintings are known as the "Desjardins Collection". They were purchased by various churches throughout Québec. The paintings in this church were purchased by the parish priest, Fr Maguire, in 1898. The church also houses paintings by Antoine Plamondon (1804-1895), Eugène Hamel (1845-1932) and Brother Luc (Claude François, 1614-1685). Six of the 13 paintings on display were classified as “cultural assets” by the Québec Ministry of Culture and Communications on October 8, 1976.
The church also houses very beautiful sculptures. Among them, the angel with the lyre and the angel with the harp, both ascribed to Louis Jobin (1845-1928). They have been classified as “cultural property” since October 8, 1976. Originally polychrome, they have unfortunately been stripped.
The church is located within a “heritage site” classified by the Government of Québec on February 5, 1964.
The Organ
Settling in Sillery in 1874, Dr. Evans Rochette (1849-1928) not only practiced medicine, he was an excellent signer and a skilled musician, he was a choir director and served as organist. He was the first organist in Sillery, because the first organ was only installed in 1885 when the rear gallery was enlarged to receive the instrument. This instrument arrived from Montréal by boat. It was unloaded and stored in the school until it was installed in the church by organbuilder Ernest Desmarais (1860-1892). The instrument was inaugurated on September 25, 1885, by Edward Arthur Bishop (?-?), organist (1874-1924) of the Holy Trinity Anglican Cathedral, and Georges Hébert (1858-1931), organist (1878-1917) of Saint-Jean-Baptiste church.
In 1930, to celebrate the parish's 75th anniversary, the churchwardens commissioned Casavant to build a new instrument and approved the enlargement of the rear gallery to accommodate it. This instrument was inaugurated in the fall of 1930 by Joseph-Arthur Bernier (1877-1944), organist (1917-1944) of the Saint-Jean-Baptiste church in Québec.
Restoration work was carried out in 1993 and 1996 by Casavant.
Grand-Orgue |
Récit |
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Bourdon | 16' | Principal | 8' | |
Montre | 8' | Clarabelle | 8' | |
Bourdon | 8' | Viole de gambe | 8' | |
Dulciane | 8' | Voix céleste | 8' | |
Mélodie | 8' | Flûte octaviante | 4' | |
Prestant | 4' | Violon | 4' | |
Doublette | 2' | Hautbois | 8' | |
Mixture | III | Voix humaine | 8' | |
Trompette | 8' |
Pédale |
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Flûte ouverte (ext) | 16' | Bourdon (ext) | 16' |
Bourdon | 8' |
Flûte | 8' |