Description [Français / English] |
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Orgue de tribune / Gallery Organ Cavaillé-Coll, 1868-1871 / Mutin, 1901/ Pleyel-Cavaillé-Coll, 1934 / Beuchet-Debierre, 1965 / Glandaz, 1993
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Orgue de choeur / Chancel Organ Cavaillé-Coll, 1870
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L’église de la Trinité est relativement récente parmi les grandes églises de Paris puisqu’elle a été construite au milieu du 19e siècle et qu’elle a été terminée en 1867. Son extérieur est particulièrement impressionnant et la sur-élévation de sa façade par rapport au niveau de la place sise en face de l’église accroît son effet visuel. Toutefois, comme les autres édifices du Second Empire, son apparence est plutôt lourde malgré les ornements qui se retrouvent sur chaque surface disponible. Le clocher, l’un des plus haut de Paris, donne l’effet d’avoir été construit par la superposition d’éléments les uns sur les autres de sorte que chaque couche apparaît comme étant un changement d’idée après la construction de la couche qui lui est inférieure.
À l’intérieur, la décoration de pierre se continue comme les arches rondes qui découlent des ancêtres classiques de ce style. Le point central de l’intérieur est, sans contredit, le maître-autel qui est entouré de grandes verrières dans l’abside. La grande fresque au-dessus des verrières honore la Trinité dont le trône est entouré de saints et d’anges. Les couleurs et le style de peinture sont sensiblement les mêmes que l’on retrouvent dans plusieurs églises médiévales de France restaurées au cours du 19e siècle.
Le motif des saints et des anges est repris au-dessus du jubé de l’orgue. Cette fresque colorée s’ajoute aux éléments décoratifs que l’on retrouve aux surfaces plates des murs de même qu’à la voûte de la nef au complet. Quoiqu’au cours des années, les peintures se soient décolorées et assombries, l’intérieur de l’église a été nettoyé et restauré dans les années 1990 de telle sorte que maintenant, les vitraux et les fresques rajeunis procurent un éclat chaleureux à l’intérieur.
L'orgue
L’orgue a été construit pour l’église par Aristide Cavaillé-Coll et inauguré en 1869 seulement deux ans après que l’édifice a été terminé. Charles-Alexis Chauvet était l’organiste et le demeura jusqu’à sa mort en 1871. Année où, après les événements de la « Commune », pendant lesquels il y eut détérioration de l’orgue, Aristide Cavaillé-Coll le reconstruisit entièrement. Le nouveau titulaire est alors Alexandre Guilmant qui sera en poste jusqu’en 1901. La majorité des œuvres pour orgue de Guilmant ont été conçues alors qu’il était titulaire de cet instrument.
La façade du buffet, avec ses tuyaux de la Montre 16’ du Grand-Orgue répartis en trois tours et plusieurs plate-faces, n’a pratiquement pas changée depuis son installation. Un point intéressant concernant cet orgue, la façade a été conçue au 19e siècle spécifiquement pour cet instrument alors que la plupart des instruments de Cavaillé-Coll ont été construits et placés dans des buffets déjà existants. Les caractéristiques suivantes apparaissent lorsque l’on étudie la structure du buffet :
La première proposition que Cavaillé-Coll fit pour l’orgue de la Trinité était un orgue de 36 jeux répartis sur 3 claviers. Comme c’est souvent habitude, plusieurs modifications sont apportées au devis original et l’instrument, tel que construit aura 46 jeux répartis sur 3 claviers.
Très tôt dans l’histoire de cet instrument, peut-être lors de travaux exécutés par Cavaillé-Coll en 1872, la Doublette 2’ fut remplacée par une Quinte 2 2/3’ qui existe toujours aujourd’hui. Mis à part cette simple substitution, la composition sonore est restée inchangée alors que Guilmant en est le titulaire.
En 1901, le facteur Merklin exécute une première restauration et apporte des changements à la palette sonore de l’instrument. De 1902 à 1929, le titulaire de l’orgue de la Trinité est Charles Quef.
En 1930, Olivier Messiaen est nommé titulaire de l’instrument. En 1934-5, une seconde restauration est confié à la maison Pleyel-Cavaillé-Coll. À cette occasion, les travaux suivants sont exécutés :
L’orgue, qui compte maintenant 53 jeux, fut ré-inauguré le 28 mai 1935 à l’occasion d’un concert présenté par Marcel Dupré et son ancien étudiant, Olivier Messiaen.
De 1962 à 1967, la maison Beuchet-Debierre exécute une troisième restauration, sous la direction de Joseph Beuchet père, harmonisation par Michel Mertz, entretien par Jean Perroux et Eugène Picaud (dont le fils, Jacques Picaud, a continué le travail jusqu’à sa mort en 1981). Les travaux incluent :
En 1984, Olivier Messiaen demande à ce que certains jeux de fonds possèdent une plus grande présence sonore en augmentant l’intensité progressivement en moment vers les aigus. Certaines anches seront aussi augmentées d’intensité et de force. Quelques dents sont diminuées afin que l’ensemble soit moins « gambé » et que l’attaque des notes soit particulièrement nette et que l’harmonisation donne à chaque jeu une luminosité bien spécifique. Les derniers tuyaux aigus du Piccolo sont changés par des tuyaux de taille plus importante.
Au cours du relevage effectué en 1992/3, Olivier Messiaen souhaite que la Cymbale du Grand-Orgue soit diminuée. À sa demande, le quatrième rang est bouché sur toute l’étendue du clavier sauf les cinq dernières notes et le troisième rang est aussi bouché sur grande étendue du clavier (ut1 – sol3). De plus, les travaux incluent :
L’orgue de la Trinité reste un orgue Cavaillé-Coll dans toute sa grandeur et sa splendeur. Les jeux d’origine sont bien sût conservés. Cet orgue a la particularité que chaque timbre possède sa propre personnalité, ils peuvent être considérés comme des timbres solistes; c’est en tout cas ce que disait bien souvent Olivier Messiaen et cela se vérifie dans chacune de ses œuvres pour orgue où les mélanges sonores sont très particuliers et ne sonnent vraiment que sur son orgue.
Voici ce qu’en pense Olivier Messiaen qui en fut le titulaire de 1930 à 1992:
Tel qu'il est actuellement, le grand orgue de la Trinité est un chef-d'œuvre. On a conservé, bien entendu, les jeux originaux du grand facteur Aristide Cavaillé-Coll et j'ai beaucoup insisté personnellement pour que le timbre admirable de ces jeux fut respecté. Mais les nombreux ajouts faits au cours de chaque restauration ont considérablement enrichi l'instrument en mixtures (pleins jeux, nasards, tierces) et en batteries d'anches très complètes. De plus, l'électrification et les combinaisons générales ont permis une attaque plus rapide et des changements de couleurs plus fréquents et plus variés. Cependant, les plus beaux timbres restent ceux de Cavaillé-Coll: les montres, les flûtes, les anches très puissantes, l'extraordinaire Basson 16 et le merveilleux Quintaton 16 du Positif: tout cela a été conçu et exécuté par Cavaillé-Coll.
On a souvent rapproché les grandes orgues de l'église de la Trinité de celles de la basilique Sainte-Clothilde (dont les titulaires furent César Franck, Charles Tournemire et Jean Langlais). Il est certain que ces deux instruments sont frères et d'ailleurs Aristide Cavaillé-Coll les a construits à peu près à la même époque. Mais leurs qualités diffèrent, l'acoustique des deux églises n'est pas la même.
Il existe dans le monde beaucoup d'instruments plus grands que l'orgue de la Trinité. Il faut citer, au hasard: le grand orgue de la basilique de l'Immaculée-Conception à Washington, USA, le grand orgue de la cathédrale St. John-the-Divine à New York, USA, les très grands instruments français: Saint-Ouen de Rouen, Notre-Dame de Paris, le Sacré-Cœur de Montmartre et le grand orgue de Saint-Sulpice. Tous ces instruments sont magnifiques, grandioses. L'orgue de la Trinité les égale en puissance, en majesté, et les surpasse peut-être pour le mystère et la poésie.
Et le fameux Quintaton 16 du Positif de la Trinité est sans doute unique au monde: "Jamais je n'ai entendu nulle part ailleurs un timbre de cette qualité". D'autre part, on peut tout jouer à la Trinité: il ne s'agit pas seulement d'un orgue romantique sur lequel ne serait possible que des toccatas fracassantes ou des suavités à la César Franck - l'instrument étant doté de nombreuses mixtures, il convient parfaitement à Cabezon, Frescobaldi, Nicolas de Grigny - la beauté de ses cornets (et spécialement le Cornet du Positif qui est le cornet solo de l'instrument) se prête admirablement aux chorals ornés de Jean-Sébastien Bach - et le fait que chaque jeu est extraordinairement «typé» sert à merveille la musique moderne, de Marcel Dupré et Charles Tournemire aux contemporains les plus avancés.
Quelques remarques supplémentaires: le Récit est pourvu d'une boîte expressive fermant beaucoup donc très efficace et faisant de ce clavier un clavier double: tous les jeux pouvant être fortissimo et pianissimo, avec toutes les nuances intermédiaires. Le Positif possède également une boîte expressive qui enclôt: la Clarinette, tout le Cornet décomposable (Cor de nuit, Flûte 4, Nasard 2 2/3, Flageolet 2, Tierce 1 3/5) et le Piccolo 1. Les flûtes sont rondes et moelleuses, les fonds sont très nobles, les petites mixtures sont piquantes et très caractérisées, les cornets «portent» beaucoup, les pleins jeux sont brillants, les anches sont éclatantes et très fortes. L'association Gambe-Voix céleste est ravissante dans le pianissimo. Le Hautbois du Récit est fin: on peut le jouer en accords, ce qui est rare. Le Basson 16 du Positif est très puissant, il possède un timbre profond extraordinaire dans l'extrême grave et peut évoquer à merveille la dragon Fafner ou la bête de l'Apocalypse. À l'opposé, le Nasard 2 2/3, l'Octavin 2, la Tierce 1 3/5 au Récit - le Piccolo 1 du Positif - la Flûte 4 du Grand Orgue - peuvent donner de superbes chants d'oiseaux et retrouver toute la virtuosité et la brillance de la fauvette à tête noire, de la grive musicienne, du rossignol.
Reste à parler du Quintaton 16 du Positif: c'est le timbre le plus original et le plus poétique de l'orgue. Marié au Nasard dans le registre aigu, il donne des soli d'une incomparable beauté; les arabesques mélodiques, les volutes les plus fantaisistement dessinées, prennent sur ce jeu un charme, une douceur, une force d'envoûtement uniques. Le tutti de l'orgue de la Trinité est extrêmement puissant, écrasant même, mais sans dureté: il est parfaitement approprié à l'acoustique du lieu.
Le mot «acoustique». Nous terminerons sur cette notion. Dans les églises, l'acoustique joue un rôle considérable. Lorsque la nef est trop grande, les colonnes trop nombreuses, les ornements en saillie, ce rôle peut être néfaste: les sons se chevauchent, les harmonies sont brouillées et une partie de la musique se perd dans la confusion. Si la nef est trop petite et les ornements inexistants, la sonorité maigrit, s'assèche et perd toute poésie.
À la Trinité, les proportions acoustiques sont bonnes: pas de sécheresse, pas de brouillage, mais une quantité suffisante d'«aura» et de rebondissement du son pour assurer la poésie harmonique en même temps que la précision des attaques. Si l'organiste sait doser ses registrations et ménager de temps à autre les silences nécessaires, toute musique «passe» et «sonne» dans le fracas le plus tonitruant comme les détails les plus mystérieux et les plus lointains.
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The Church of the Trinité (Holy Trinity) is relatively new among the great churches of Paris, having been built during the middle of the nineteenth century and carrying a completion date of 1867. The exterior of the building is rather impressive, and the slight elevation of the façade above the level of the plaza in front of the church improves its visual effect. Like many other Second Empire buildings, however, it is rather weighty in appearance, in spite of the ornate decorations that are found on almost every available surface. He tower, one of the tallest in Paris, gives the appearance of having been built up of different smaller ones stacked up together, so that each layer appears to be almost an afterthought added above the one below it.
Inside, the decorative stonework continues as do the rounded arches that derive from the classical ancestors of this style. The focal point of the interior is, of course, the main altar, which is framed by enormous stained glass windows in the apse. The grand frieze above the windows carries an inscription to the Trinity, surmounted by saints and angels surrounding the throne. Both the colors themselves and much of the style of the painting are found in many medieval French churches restored during the nineteenth century.
The motif of saints and angels that is above the altar is repeated above the organ gallery. The colourful painting adds decorative elements to the flat surfaces of walls as well as to the entire ceiling. Although it was for many years stained and darkened inside, the church was cleaned and restored in the 1990’s and now its windows and the colourful painting combine to provide a warm glow to the interior.
The Organ
The organ was built for the church by Aristide Cavaillé-Coll and inaugurated in 1869 only two years after the completion of the building. The organist was Charles-Alexis Chauvet and he will hold the position until his death in 1871. The same year, after the events of the « Commune » damaged the organ, Aristide Cavaillé-Coll completely rebuilt it. The appointed new titular is Alexandre Guilmant. He will continue to play the organ until 1901, and most of his published organ music was conceived while he was titular of this great instrument.
The façade of the case, with the pipes of the 16’ Montre of the Grand-Orgue displayed in three towers and several flats, has changed very little since its installation. An interesting element in this organ, the façade was designed in the 19th century for this specific instrument, whereas many of Cavaillé-Coll’s organs were built into existing cases. When looking at the case, the following characteristics are found:
The first proposal Cavaillé-Coll submitted for the Trinité organ was for a three-manual instrument of 36 speaking stops. As is often the case, some changes were made in the original proposal, and the instrument as finally built had 46 speaking stops.
Early in the history of the organ, perhaps as early as some work done on the organ by Cavaillé-Coll in 1872, the 2’ Doublette was replaced by a 2 2/3’ Quinte, which remains on the organ today. With that single alteration, the stoplist remained unchanged during most of Guilmant’s tenure as organist.
In 1901, organ buider Merklin executed restoration works and made some tonal changes. From 1902 to 1929, Charles Quef is the titular of this instrument.
In 1930, Olivier Messiaen is appointed titular organist. In 1934-5, a second restoration is carried out by organ building firm Pleyel-Cavaillé-Coll. The following modifications are made:
The now 53-stop organ was reinaugurated on May 28, 1935 with a recital by Marcel Dupré and his former student, Olivier Messiaen.
From 1962 to 1967, organ building firm Beuchet-Debierre carries out a third restoration, under the supervision of Joseph Beuchet senior, voicing by Michel Mertz, maintenance by Hean Perroux and Eugène Picaud (whose son, Jacques Picaud, continued with his work until his death in 1981). Restoration works included:
In 1984, Olivier Messiaen requested that certain foundation stops be given a greater sound presence by progressively increasing their intensity towards the high notes. Certain reeds stops will also be increased in intensity and power. A few nicks will be lessened so that the ensemble will be less "gambed" and the attack will be particularly neat and the voicing will give each stop a very specific brightness. The last high pipes of the Piccolo are changed to pipes of greater scale.
In the 1992-3 restoration works Olivier Messiaen wished that the Cymbale of the Grand-Orgue be dimished: the complete fourth rank has been blocked except the last five notes. The third rank has also been blocked from Ut1 to Sol3. Il also included:
The Trinité organ remains a Cavaillé-Coll instrument in all its importance and its magnificence. Original stops are preserved. This organ is particular because each stop has its own personnality, they can be considered as solo stops. This is what Olivier Messiaen often said and it can be verified in each of his organ works where the sound mixtures are very special and can be heard only on his organ.
Here what Olivier Messiaen (titular organist from 1930 till 1992) has to say about this instrument:
As it stands now, the St. Trinité instrument is a masterpiece. Original stops by Cavaillé-Coll have been preserved and I have personally insisted on the fact that these stops should retain their wonderful original voice. The various stops added during the restoration works consideraly enrich the instrument with mixtures (pleins jeux, nasards, tierces) and a complete battery of reeds. The electrification and the addition of general combinations resulted in faster response and more frequent and more varied changes of colours. Nevertheless, the most beautiful voices remain those of Cavaillé-Coll: the montres, the flutes, the very powerful reeds, the extraordinary Basson 16' and the wonderful Quintaton 16' on the Positif: they were all designed and built by Cavaillé-Coll.
We often compare the organ in St. Trinité with the one in St. Clothilde (César Franck, Charles Tournemire and Jean Langlais have been the titular organists). These two organs are sister instruments and were both built by Cavaillé-Coll during relatively the same period. But each one has its own qualities because acoustics are different in both churches.
In the world, there are many instruments that are larger than the one in St. Trinité. Among these, the organ in the Immaculate-Conception Basilica in Washington (USA), the organ in St. John-the-Divine Cathedral in New York (USA) and the large French instruments: St. Ouen in Rouen, Notre-Dame, Sacré-Coeur-de-Montmartre, and St. Sulpice in Paris. All these instruments are beautiful, imposing. The organ in St. Trinité equals them in power, in majesty and may surpass them in mystery and poetry.
The famous Quintaton 16' on the Positif is without any doubt unique in the world: "I have never heard, anywhere in the world, a sound of such quality". The complete organ repertoire can be played on this instrument: it is not only a Romantic instrument for playing shattering toccatas or César Franck's sweetnesses. The instrument has many mixtures that perfectly fit the music of Cabezon, Frescobaldi, de Grigny and the beauty of its cornets (and specially the Cornet on the Positif being the solo cornet of the instrument) admirably fits Johann Sebastian Bach's ornated chorals. The individual personnality of each stop is perfectly adaptable to modern literature, from Marcel Dupré and Charles Tournemire to contemporary composers.
A few additional notes: the very hermetic and efficient expression box of the Récit generates so to speak a double keyboard: all stops can be played fortissimo and pianissimo with all halfway nuances. The Positif has also an expression box that encloses the Clarinet, all the decomposed Cornet (Cor de nuit 8, Flûte 4, Nasard 2 2/3, Flageolet 2, Tierce 1 3/5) and Piccolo 1. The flues are full and smooth, the foundations are very noble, the small mixtures are striking and very distinctive, the cornets are present, the pleins jeux are sparkling, the reeds are brilliant and very loud. The combination Gambe-Voix céleste is delightful when played pianissimo. The Hautbois on the Récit is very delicate: it can be played in chords which is very rare. The Basson 16' on the Positif is very powerful, it has an extraordinary low voice in the extreme low notes and is reminiscent of Fafner the Dragon or the Beast from the Apocalypse. On the opposite, the Nasard 2 2/3, the Octavin 2, the Tierce 1 3/5 on the Récit - the Flute 4 on the Grand-Orgue - lend to beautiful birdsongs and picture the full virtuosity and the brilliance of the warbler, of the thrush, of the nightingale.
Now, about the Quintaton 16 on the Positif: it is the most original and most poetic voice of the instrument. Combined to the Nasard in the high notes, it produces very beautiful soli; played on this stop, melodic arabesques, fancy sketched scrolls develop unique charm, softness, and power of captivation. The tutti is extremely powerful, even overwhelming, but without hardness: it is perfectly matched with the church's acoustics.
The word "acoustics". We will talk about this concept. Acoustics plays a large role in churches. When the nave is too large, the pillars too numerous, and with projecting ornements, its role can be harmful: sound overlaps, harmonics are fuzzy and part of the music is lost in the confusion. When the nave is too small and ornementation is absent, the sound gets thinner, becomes dry and loses poetry.
At St. Trinité, acoustical proportions are good: no dryness, no interference but a sufficent quantity of "aura" and sound rebound allows harmonic poetry and precision of attacks. If the organist knows how to use the registration and spare, from time to time, useful silences, all the music goes across and speaks within the most thundering crash as are the most mysterious and distant details.
II. Grand-Orgue |
I. Positif |
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Bourdon | 16' | Quintaton | 16' | |
Montre | 16' | Principal | 8' | |
Montre | 8' | Salicional | 8' | |
Bourdon | 8' | Flûte harmonique | 8' | |
Gambe | 8' | Unda Maris | 8' | |
Flûte harmonique | 8' | 1Cor de nuit | 8' | |
Prestant | 4' | Prestant | 4' | |
Flûte octaviante | 4' | 1Flûte douce | 4' | |
Nasard | 2 2/3' | 1Nasard | 2 2/3' | |
Doublette | 2' | Doublette | 2' | |
Plein Jeu | IV | 1Flageolet | 2' | |
Cymbale | II-IV | 1Tierce | 1 3/5' | |
Cornet | V | 1Piccolo | 1' | |
Bombarde | 16' | Cornet | II-V | |
Trompette | 8' | Fourniture | IV | |
Clairon | 4' | Basson | 16' | |
Trompette | 8' | |||
1Clarinette | 8' | |||
Clairon | 4' |
III. Récit |
Pédale |
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Bourdon | 16' | Flûte | 32' | |
2Bourdon | 8' | Soubasse | 16' | |
Flûte traversière | 8' | Contrebasse | 16' | |
Gambe | 8' | Flûte | 8' | |
Voix céleste | 8' | Violoncelle | 8' | |
2Flûte octaviante | 4' | Bourdon | 8' | |
2Nasard | 2 2/3' | 2Plein Jeu | IV | |
2Octavin | 2' | Bombarde | 16' | |
2Tierce | 1 3/5' | Trompette | 8' | |
2Cymbale | III | Clairon | 4' | |
Basson-Hautbois | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Bombarde | 16' | |||
Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' | |||
Trémolo |
1 | Jeux sous expression / Enclosed stops |
2 | Jeux sur le nouveau sommier Beuchet-Debierre, 1965 / Stops on new Beuchet-Debierre windchest, 1965 |
I. Grand-Orgue |
II. Récit |
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Bourdon | 16' | Viole de gambe | 16' | |
Montre | 8' | Voix céleste | 8' | |
Salicional | 8' | 1Cor de nuit | 8' | |
Flûte harmonique | 8' | Flûte octaviante | 4' | |
Prestant | 4' | Basson | 16' | |
Plein Jeu | II-IV | Trompette | 8' | |
Trémolo |
Pédale |
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Soubasse (GO) | 16' |
2Basse (REC) | 8' |
Basson (REC) | 8' |
1 | Remplace la Voix Humaine 8', en 1879 par Cavaillé-Coll / Replaces the Voix Humaine 8', in 1879 by Cavaillé-Coll |
2 | À partir du / From Cor de nuit 8' |