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Guilbault-Thérien, Opus 48, 2001
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Cap-Rouge est un des 35 quartiers de la ville de Québec, et un des sept qui sont situés dans l'arrondissement de Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge. Son nom est dû la présence de roches rougeâtres de type schiste sur les falaises situées à l'embouchure de la rivière du Cap Rouge.
Historique
La première tentative de création d'un établissement européen sur le sol du Québec a lieu sur le territoire actuel de Cap-Rouge. Jacques Cartier (1491-1557) s'installe sur le promontoire situé près de l'embouchure de la rivière du Cap Rouge et nomme cet établissement Charlesbourg-Royal en rappel de Charles d'Orléans (1522-1545). Il construit deux forts pour protéger ses vaisseaux et y passe l'hiver 1541-1542 puis repart en France au printemps face à l'hostilité des Amérindiens et la maladie du scorbut qui emporte la majorité des colons.
À la requête du roi de France, François Ier, Jean-François de La Rocque, Sieur de Roberval (c 1500-1560), dirige une expédition regroupant au moins 400 personnes sur huit bateaux. Il rejoint le poste à l'été 1542 et le renomme France-Roy du nom de François Ier (1494-1547). Il passe un hiver misérable et retourne en France en 1543. Cet échec marque la fin des tentatives de colonisation française pendant près d'un siècle.
Le 15 janvier 1635, une première seigneurie est concédée à Jean Juchereau de Maure (1592-1672) et à son frère, Noël Juchereau des Chatelets (1593-1648) sur le territoire de Cap-Rouge, mais elle est révoquée l'année suivante par le gouverneur Samuel de Champlain afin de garder une banlieue de Québec non concédée. Cependant, en 1637, le père Paul Le Jeune (1592-1664), missionnaire jésuite, note dans les Relations des Jésuites la présence de quelques familles dans la vallée. C'est d'ailleurs la première fois que le toponyme est attesté. Le 18 septembre 1647, la seigneurie de Maure (Demaure ou DeMaur), située à l'ouest de Cap-Rouge, est concédée par le gouverneur Charles Jacques Huault de Montmagny à Jean Juchereau de Maure et à son frère, Noël Juchereau des Chatelets pour remplacer celle de 1635. Le 8 février 1652, la seigneurie de Gaudarville (nommée en l'honneur de Marie Gaudart, mère du concessionnaire) située à l'est de Cap-Rouge, est concédée à Louis de Lauson de La Citière (1630-1659). À partir de ce moment, des censitaires s'établissent sur les terres de Cap-Rouge. Le territoire actuel du Vieux-Cap-Rouge se situe dans l’emprise de cet ancien domaine seigneurial. Le village qui se forme vers 1700 est desservi par les paroisses de l'Ancienne-Lorette (1678) au nord, de Saint-Augustin (1691) à l'ouest et de Sainte-Foy (1698) à l'est.
En 1759, des retranchements sont aménagés près du fleuve, du côté ouest de l’anse de Cap-Rouge. Ces ouvrages sont mis en place pour empêcher le débarquement des troupes britanniques. La poursuite des combats en 1760 entraîne des mouvements des troupes britanniques et françaises près de la rivière.
La fin du régime seigneurial en 1854 amène le morcellement du territoire et entraîne la formation d’un bourg. La municipalité est constituée le 11 mars 1872 et obtient le statut de ville le 28 mai 1983. Elle fait partie de la ville de Québec depuis le 1er janvier 2002.
Jusqu’au XIXe siècle, Cap-Rouge est principalement un territoire agricole. À cette époque, un village se développe grâce à l’implantation du commerce du bois et de certaines industries. Une population majoritairement francophone côtoie quelques familles anglophones qui dirigent les industries naissantes. Au milieu du siècle, cette population réclame son autonomie et ses propres institutions.
L'église
Le 18 janvier 1856, un groupe de résidents adresse une requête au coadjuteur de l'archidiocèse de Québec, Mgr Charles-François Baillargeon, pour obtenir la création d'une paroisse et la construction d'une église. Celui-ci refuse, justifiant sa décision par une population trop faible et le fait de diviser les paroisses de L’Ancienne-Lorette, de Notre-Dame-de-Foy (Sainte-Foy) et de Saint-Augustin.
Les habitants persévèrent et créent, le 4 décembre 1858, un comité pour construire une chapelle. Une pétition est adressée le 3 janvier 1859 à Mgr Charles-François Baillargeon qui envoie, le 17 janvier 1859, le vicaire général, Mgr Charles-Félix Cazeau (1807-1881), visiter le terrain pressenti. Le rapport est favorable, et le 27 janvier 1859, cinq syndics sont nommés pour s'occuper du financement. Le 29 janvier 1859, le seigneur de Gaudarville, Antoine Juchereau Duschesnay cède les terrains nécessaires à la construction de la chapelle et du presbytère. La chapelle est dédiée Saint-Félix en hommage au vicaire général. Le 18 avril suivant, le contrat pour la construction de la chapelle, d'une valeur de 385 livres, est signé avec l'entrepreneur Antoine Pampalon, de Lévis. Il y réalise les murs, le plancher et le toit. La chapelle est inaugurée et bénite le 13 octobre 1859. Le service du culte est assuré par l'abbé Honoré Lecours, de l'archevêché de Québec. Le 15 novembre, l'abbé Pierre-Olivier Drolet (1830-1901) est nommé chapelain, mais les curés de Sainte-Foy, Saint-Augustin et l'Ancienne-Lorette gardent leur autorité pour les mariages, baptêmes et sépultures.
Un prêtre-chapelain, c'est déjà bien, mais ce n'est pas suffisant pour les paroissiens. Ils demandent, le 9 février 1862 à ce qu'une paroisse soit officiellement érigée. C'est le 5 mars 1862 que la paroisse Saint-Félix est érigée canoniquement, et que l'abbé Drolet devient officiellement, le 25 août suivant, le premier curé. De plus, leur chapelle devient une église paroissiale. La formule architecturale choisie pour réaliser le lieu de culte en est une des plus typiques des églises rurales québécoises; il s’agit d’un bâtiment de style néoclassique construit selon un plan récollet.
En mai 1864, la Fabrique décide de parachever l'intérieur de l'église. Après avoir obtenu la permission de l'archevêché, le 11 juillet 1864, elle mandate l'architecte Joseph-Ferdinand Peachy (1830-1903) de tracer les plans de l'intérieur de l'édifice et du clocher. La firme Breton & Frères, maîtres menuisiers, accepte le contrat des travaux pour la somme de 680 livres. Conformément au plan, un seul clocher est prévu au-dessus du portail. Les travaux intérieurs sont achevés le 1er juin 1865 alors que le clocher est terminé le 1er novembre 1865.
Le Sieur Joseph Bell Forsyth fait don, le 26 août 1864, d'une cloche de 600 livres.
L'abbé Pierre-Édouard Baudet arrive en tant que curé en 1883 et il entreprend quelques travaux de réfection. Ainsi, il commande à l'architecte David Ouellet (1844-1915) un autel et deux autels latéraux au coût de 600 $ puis à l'artiste Adolphe Rho (1839-1905), deux tableaux pour orner le choeur de l'église au coût de 600 $. Le Chemin de croix est réalisé, le 10 février 1892, par l'architecte David Ouellet au coût de 20 $ et en 1896, la Fabrique achète un tableau du Christ en gloire qui surmonte le maître-autel.
Des photographies anciennes, dont une réalisée vers 1889, montrent un gigantesque trompe-l’œil peint, en 1884, sur l’ensemble des parois intérieures de l’église. Le peintre Adolphe Rho y avait représenté des motifs floraux et des images de dévotion à la Sainte Famille (autel de la Vierge) et à Notre-Dame-du-Rosaire (autel de Saint-Joseph). Ces images de dévotion figuraient en tant que retables des autels latéraux.
Ain de souligner le 50e anniversaire de la paroisse, le 14 novembre 1909, l'intérieur de l'église est rénové au coût de 1 000 $ par la maison Gauthier & Frères de Québec. C'est à cette occasion que des repeints en blanc recouvrent ce décor d’origine.
En 1959, des restaurations sont apportées à l'intérieur de l'église, à la sacristie et au presbytère par les entrepreneurs Émile Frenette et Gaudiose Petitclerc, de Cap-Rouge. Le plancher de l'église est refait en terrazzo, les bancs remplacés,le système de chauffage modernisé tandis que les murs et dorures sont rafraîchis. Pour souligner le centenaire de la paroisse, un carillon de trois cloches, fondu en France par la maison Paccard, est installé en 1959 au coût de 8 500 $. De nouvelles restaurations sont apportées à l'église dans les années 1970 sous la direction de l'architecte Jean Déry et exécutées par les entreprises Gagnon & Frère et Léo Petitclerc.
En 1978, le long pan du mur ouest qui menaçait de s'écrouler est consolidé.
L'édifice
L'église, édifiée en pierre de taille provenant de la région de Cap-Rouge, mesure 18 mètres (70 pieds) de long sur 11 mètres (36 pieds) de large. Elle accueille quelque 250 personnes.
Le choeur mesure à lui seul 9 mètres (30 pieds) de large sur 7 mètres (24 pieds) de profondeur; la sacristie adjacente à l'église se prolonge au nord. Celle-ci permettait autrefois d'y célébrer les offices de semaine. Le clocher, unique, haut de 33 mètres (110 pieds) supporte un carillon de trois cloches pesant au total plus de 1 363 kg (3 000 livres). Le toit recouvert anciennement de tôle à la canadienne dispose aujourd'hui d'un revêtement en bardeaux d'asphalte.
En entrant dans l'église, le regard se pose sur les tableaux du choeur et des bas-côtés, sur les retables des autels principal et latéraux de même que sur la chaire, les colonnes, les chapiteaux et les arcs de la voûte qui reposent sur un entablement sculpté.
Un tableau représentant l'Annonciation surmonte l'autel latéral dédié à la Vierge tandis qu'un tableau montant Jésus auprès de Joseph surmontant l'autel dédié à celui-ci. Trois magnifiques tableaux encadrent le maître-autel; celui de gauche illustre Jésus au Jardin des Oliviers; celui de droite, Marie-Madeleine au pied de la Croix et enfin celui du centre représente le Christ ressuscité avec en arrière-plan le Saint-Laurent et la petite église de Saint-Félix de Cap-Rouge. Au-dessus de ces trois oeuvres, trône Dieu le Père. Entre le Père et le Fils, un coeur d'or aux rayons de gloire incarne l'Esprit-Saint. Les attributs symboliques des quatre évangélistes encadrent les côtés du choeur.
En 2012, des travaux de restauration des toiles permettent d’attribuer à Adophe Rho la paternité des trois oeuvres les plus importantes du choeur de l’église. Ozias Leduc (1864-1955), qui a étudié sous la supervision de Rho, serait l’auteur de la peinture de Dieu le Père. Les deux peintures des anges ainsi que celle de saint Joseph dans son atelier avec Jésus portent la marque du style et de la technique de Leduc. Quant aux autres peintures, elles seraient dues aux fils de Rho ou d’autres artistes inconnus.
Le maître-autel ainsi que les autels latéraux sont l'oeuvre du sculpteur et architecte David Ouellet qui les exécuta en 1884-1885. Les deux statuettes dorées de saint Pierre et saint Paul, situées à l'étage du couronnement du maître-autel, ont été produites à l'atelier Rigali et Fils, de Québec, en 1893.
L'orgue
Un harmonium est installé vers l'année 1896. Il est remplacé en 1944, par un orgue électronique Minshall acheté de la firme Charles William Lindsay & Co., de Montréal, au coût de 895 $.
En 1971, un orgue Casavant de sept jeux, opus 1295, construit en 1928 pour l'église Saint-Fidèle de Québec est installé dans l’église, et ce, après avoir subi deux autres déplacements.
En mars 2000, la Fabrique décide de faire construire un orgue neuf pour remplacer celui actuellement en usage. Ce nouvel orgue, construit selon les traditions françaises du XVIIIe siècle, sera le premier de cette tradition à être construit au Québec depuis 1759. Il utilisera les matériaux les plus nobles : le bois, le cuir, l’étain et le plomb tel que convenu en Nouvelle-France en 1753 pour la construction de l’orgue de la cathédrale de Québec par Robert Richard, maître facteur d’orgues à Paris. Évidemment, un tel orgue connaît aussi l’évolution jusqu’à nos jours afin de remplir d’office tous les besoins liturgiques d’une paroisse majeure.
Conçu par Guy Thérien, qui a assuré la supervision des travaux jusqu’à son décès survenu en mai 2001, cet instrument a été harmonisé selon la méthode « à la française à vent contrôlé » par Dominique Alain Guilbault assisté de Jean-Félix Bellavance alors que le buffet a été réalisé sous la direction de Jocelyn Carignan, chef ébéniste. De plus, suivant les conseils et plans de Alain Blouin, des travaux ont été effectués pour renforcer le jubé afin de pouvoir accueillir le nouvel instrument.
L’instrument a été inauguré les 19, 20 et 21 octobre 2001 par une série de récitals donnés par les organistes Pierre Bouchard, Kenneth Gilbert, Sylvain Doyon et Louis Larouche (trompette), et Danny Bélisle.
En 2017, une importante restauration ainsi qu'une réharmonisation complète de l'instrument sont effectuées par la maison Ateliers Bellavance, de Saint-Hugues.
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Cap-Rouge (Red Cape) is one of 35 districts of Québec City, and one of seven located in the St. Foy-Sillery-Cap-Rouge arrondissement. Its designation is due to the presence of ruddy schist rocks on cliffs located at the Cap Rouge River mouth.
History
The first attempt to create a European establishment in Québec took place on the actual Cap-Rouge territory. Jacques Cartier (1491-1557) settled on the promontory located near the Cap Rouge River mouth and named the place Charlesbourg-Royal to recall of Charles d'Orléans (1522-1545). He built two forts to protect his vessels and spent the 1541-1542 winter before sailing back to France in the spring mainly due to the First Nations hostility and the scurvy which killed the majority of his followers.
At the request of the king of France, François I, Jean-François de La Rocque, Sieur de Roberval (c 1500-1560), led an expedition regrouping at least 400 persons on eight vessels. He joined the post the summer 1542 and renamed it France-Roy to the name of François I (1494-1547). He had a miserable winter and he sailed back to France in 1543. This failure signified the end of French colonization attempts for almost a century.
On January 15th, 1635, a first seigniory was granted to Jean Juchereau de Maure (1592-1672) and to his brother, Noël Juchereau des Chatelets (1593-1648) on the Cap-Rouge territory, but it was revoked the following year by Governor Samuel de Champlain who wished the granted suburbs of Québec City not to be granted. However, in 1637, Fr Paul Le Jeune (1592-1664), a Jesuit missionary, wrote in the Jesuits Relations about the presence of some families in the valley. It was the first time the toponym was certified. On September 18th, 1647, the Maure (Demaure or DeMaur) seigniory, located west of Cap-Rouge, was granted by Governor Charles Jacques Huault de Montmagny to Jean Juchereau de Maure and to his brother, Noël Juchereau des Chatelets to replace the 1635 one. On February 8th, 1652, the Gaudarville (to honor Marie Gaudart, mother of the concessionaire) seigniory, located east of Cap-Rouge, was granted to Louis de Lauson de La Citière (1630-1659). From this moment, tenants settled on Cap-Rouge lands. The actual territory of the Old Cap-Rouge was within this ancient seigniory. By 1700, the emerging village was served by the parishes of Ancienne-Lorette (1678) in the north, St. Augustin (1691) on the west and St. Foy (1698) in the east.
In 1759, entrenchments were built near the St. Lawrence River, on the west side Cap-Rouge cove. These works were set up to prevent the disembarkation by the British troops. The 1760 battle led to movements by the British and the French troops near the river.
The end of the seigniorial regime in 1854 brought the division of the territory and led to the creation of a village. The municipality was erected on March 11th, 1872, and was granted the city status on May 28th, 1983. It is now part of the Québec City since January 1st, 2002.
Up to the 19th century, Cap-Rouge was mostly an agricultural territory. At that time, a village emerged thanks to the establishment of the lumber trade and some industries. A population predominantly French-speaking is next to some English-speaking families which aim rising industries. At mid-century, the population claimed its self-government and its own institutions
The Church
On January 18th, 1856, a group of residents sent a petition to the Québec City archdiocese coadjutor, Bishop Charles-François Baillargeon, to request the creation of a parish and the construction of a church. It was refused because of too small a population and because it meant dividing the Ancienne-Lorette, Notre-Dame-de-Foy (St. Foy) and St. Augustin parishes.
The residents persisted and established a committee, on December 4th, 1858, to build a chapel. A petition was addressed on January 3rd, 1859, to Archbishop Charles-François Baillargeon who sent, on January 17th, 1859, the General Vicar, Msgr Charles-Félix Cazeau (1807-1881), to visit the proposed location. The report was favorable and, on January 27th, 1859, five trustees were elected to manage the financing. On January 29th, 1859, the Gaudarville lord, Antoine Juchereau Duschesnay donated the required pieces of land necessary for the construction of the chapel and the presbytery. The chapel was dedicated to St. Felix to honor the General Vicar. On the next April 18th, the chapel construction contract, at the cost of 385 pounds, was signed with contractor Antoine Pampalon, of Lévis. He built the walls, the floor and the roof. The chapel was inaugurated and blessed on October 13th, 1859. Worship services were presided by Fr Honoré Lecours from the Québec City archdiocese. On November 15th, Fr Pierre-Olivier Drolet (1830-1901) was appointed chaplain, but the priests from St. Foy, St. Augustin and Ancienne-Lorette kept their authority for marriages, baptisms and burials.
A priest-chaplain, was already satisfactory, but it was not sufficient for the parishioners. They requested, on February 9th, 1862, that a parish be officially established. On March 5th, 1862, St. Felix parish was canonically erected, Fr Drolet officially became, on the following August 25th, the first parish priest. Besides, the chapel became a parish church. The selected architectural style for this worship place is one of the most typical of the rural Québec churches; it is a neoclassical style building constructed according to the Récollet floor plan.
In May 1864, the churchwardens decided to complete the interior of the church. With the permission from the archdiocese, on July 11th, 1864, architect Joseph-Ferdinand Peachy (1830-1903) received the mandate to design the plans for the interior of the building and the bell tower. Breton et Frères firm, master carpenters, accepted the contract amounting to 680 pounds. According to the plans, only one bell tower is designed to be erected above the portal. Interior works were completed on June 1st, 1865, while the bell tower was completed on November 1st, 1865.
On August 26th, 1864, Lord Joseph Bell Forsyth donated a 600-pound bell.
Fr Pierre-Edward Baudet is appointed as a parish priest in 1883 and he undertook some reconstruction works. He ordered from architect David Ouellet (1844-1915) an altar and two lateral altars at the cost of $600 then, from artist Adolphe Rho (1839-1905), two paintings for the chancel at the cost of $600. The Stations of the Cross were executed, on February 10th, 1892, by architect David Ouellet at the cost of $20 and, in 1896, the church purchased a Christ in majesty painting to be installed above the main altar.
Ancient photos, one of which dating from 1889, show a colossal trompe-l'oeil decor executed in 1884 on all the interior walls. Painter Adolphe Rho had used floral designs and paintings of devotion to the Holy Family (altar of the Virgin) and to Our Lady of the Rosary (St. Joseph altar). These paintings of devotion were used as reredos to the lateral altars.
To commemorate the parish's 50th anniversary, on November 14th, 1909, the interior of the church was renovated at the cost of $1,000 by the Gauthier & Frères firm, of Québec City. It was at that time that the white repainting erased the original decor.
In 1959, restoration works were carried out on the interior of the church, in the sacristy and in the presbytery by the Émile Frenette and Gaudiose Petitclerc firms, of Cap-Rouge. The floor of the church was rebuilt in terrazzo, the pews were replaced, the heating system was updated while the walls and the gilding were freshened up. To commemorate the parish's centenary, a three-bell carillon, smelted in France by the Paccard firm, was installed in 1959 at the cost of $8,500. New restorations were carried out in the church in the 1970s under the supervision of architect Jean Déry and carried out by the Gagnon et Frère and Léo Petitclerc firms.
In 1978, the long section of the west wall which threatened to collapse was strengthened.
The Building
The church, built of cut stone coming from the Cap-Rouge region, measures 70 feet (18 meters) long by 36 feet (11 meters) wide. It can accommodate about 250 persons.
The chancel is 30 feet (9 meters) wide by 24 feet (7 meters) deep; the adjacent sacristy extends to the north. In the past, it was used for weekday celebrations. The only bell tower, 110 feet (33 meters) high houses a three-bell carillon weighing more than 3,000 pounds (1,363 kg). The roof covered in former days with sheet metal laid with flat seams "à la canadienne", now has an asphalt singles surface.
When entering the church, the eyes settle on the paintings in the chancel and side aisles, on the main and lateral altars reredos as well as on the pulpit, the columns, the capitals and the vault arches which rest on a sculpted entablement.
A painting representing the Annunciation is hung above the lateral altar dedicated to the Virgin while a painting showing Jesus with Joseph is hung over the altar dedicated to this saint. Three splendid paintings frame the main altar; the one on the left illustrates Jesus in the Garden of Olives; the one on the right side, Mary Magdalena at the foot of the Cross and finally the one in the middle representing the Risen Christ with, in the background, the St. Lawrence River and a small representation of St. Felix Church. Above these three paintings, God the Father sits enthroned. Between the Father and the Son, a gold heart with glory rays represents the Holy Spirit. The four Evangelists symbols adorn the chancel's side walls.
In 2012, restoration works on the paintings allow to attribute the three most important paintings in the chancel to Adophe Rho. Ozias Leduc (1864-1955), which was trained under the supervision of Rho, would be the author of the painting of God the Father. The paintings of the angels as well as the one of St. Joseph in his workshop with Jesus carry Leduc's style and art. As for the other paintings, they would have been executed by Rho's sons or some other unknown artists.
The main altar as well as the lateral altars are the work of sculptor and architect David Ouellet who carried them out in 1884-1885. Both gold statuettes of St. Peter and St. Paul, located on the coronation level of the main altar, were produced in the Rigali et Fils workshop, of Québec City, in 1893.
The Organ
A reed organ was installed around 1896. It was replaced in 1944, by a Minshall electronic organ bought from the Charles William Lindsay and Co., of Montreal, at the cost of $895.
In 1971, a Casavant 7-stop organ, opus 1295, built in 1928 for the St. Fidèle church in Québec City was installed in the church and this, after two other moves.
In March 2000, the churchwardens decided to replace the existing instrument with a new one. This new organ, built according to 18th-century French organbuilding tradition, will be the first of its kind to be built in Québec since 1759. It will use the most noble materials: wood, leather, tin and lead as it was the case in New France in 1753 when the organ for the Québec Cathedral was built by Robert Richard, a master organbuilder from Paris. Of course, such an organ is built using modern techniques in order to meet today's liturgical needs of a large parish.
Designed by Guy Thérien, who supervised the construction of the organ until his death in May 2001, the instrument was voiced using the « controlled wind à la française » method by Dominique Alain Guilbault assisted by Jean-Félix Bellavance while the organ case was built under the supervision of Jocelyn Carignan, head carpenter. Alain Blouin prepared the plans and supervised the necessary strengthening works to the gallery structure to receive the new instrument.
The new organ was inaugurated by a series of recitals held on October 19th, 20th and 21st, 2001 and given by organists Pierre Bouchard, Kenneth Gilbert, Sylvain Doyon and Louis Larouche (trumpet), and Danny Bélisle.
In 2017, a major restoration and a complete revoicing were carried out by the Ateliers Bellavance firm, of St. Hugues.
Grand Clavier |
Petit Clavier |
|||
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Montre | 8' | Bourdon | 8' | |
Bourdon | 8' | Flûte | 4' | |
Prestant | 4' | Quarte | 2' | |
Flûte | 4' | Dessus de Cornet | III | |
Nazard | 2 2/3' | Cromorne | 8' | |
Doublette | 2' | |||
Tierce | 1 3/5' | |||
Fourniture | II | |||
Cymbale | III | |||
Trompette | 8' |
Pédale |
|
---|---|
Soubasse | 16' | Flûte | 8' |
Trompette (GC) | 8' |