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Mitchell 1872 / Casavant, Opus 1045, 1924
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Historique
Le 10 mars 1626, le vice-roi (1625-1627) de la Nouvelle-France, Henri de Lévis, duc de Ventadour (1596-1680), accorde aux Jésuites une seigneurie, sise sur la rive droite de la rivière Saint-Charles que l'on nomme Bourg-Royal.
En 1665, l'intendant Jean Talon (1626-1694), obéissant aux prescriptions royales, amorce de nouvelles tentatives de colonisation en décidant de former trois bourgs aux abords de Québec. Il jette son dévolu sur des terres faisant partie de la seigneurie des Jésuites en invoquant la raison d'État. En 1672, il devient propriétaire d'une baronnie composée de ces bourgs; cette baronnie est érigée en comté d'Orsainville, par faveur royale, en 1675. Le modèle de découpage concentrique, délimité par des traits-carrés, a pour objectif de regrouper les habitants autour d’un noyau communautaire. Ce découpage est unique en Amérique du Nord. Le premier de ces villages est constitué par un carré de 25 arpents carrés, au centre duquel un carré de cinq arpents (le trait-carré) est réservé pour l'église, le presbytère et le cimetière. Les maisons des colons sont situées sur le pourtour du trait-carré, et leurs terres de forme trapézoïdale s'étendent en étoile vers l'extérieur. Un second village, limité par manque d'espace à un « demi-cercle », est établi juste au sud à la Petite-Auvergne, et le troisième est établi en 1667 à Bourg-Royal, plus au nord-est. Cette disposition particulière est encore visible du haut des airs et est la marque distinctive de Charlesbourg.
À la mort de Talon, en 1694, les Jésuites veulent reprendre possession de ces terres et obtiennent finalement gain de cause en 1698.
L'église
Vers 1632, les Jésuites construisent une chapelle près de la rivière Saint-Charles. Selon l'historien, le chanoine David Gosselin (1846-1926), il y eut une autre chapelle, très modeste, construite dans la seigneurie des Jésuites vers 1660, placée sous le vocable Notre-Dame-des-Anges. Située au lieu appelé Bourg-la-Reine, elle était affectée à la desserte des Hurons. Aucun détail n'est connu quant à la date précise de sa construction ni celle de sa désaffection. On peut supposer que cette chapelle a existé jusqu'aux environs de 1670, date probable d'érection de la seconde chapelle qui est en fait la première chapelle paroissiale de l'endroit. Elle est située sur l'emplacement de l'église actuelle, sur un terrain de cinq arpents que les Jésuites avaient fait défricher au centre du trait-carré de Charlesbourg. Elle est construite en « bois rond » ou en pièces équarries et placées perpendiculairement, lambrissée et couverte de paille. Sans sacristie, elle possède un clocher renfermant un bourdon.
La chapelle est dédiée à Saint-Charles comme en fait foi la permission d'exposer les reliques de saint Charles datée du 20 octobre 1674. Les Jésuites en sont les premiers missionnaires et le premier desservant connu est le père Guillaume Mathieu (1636-après 1684). La paroisse de Bourg-Royal, la 18e du diocèse de Québec, est érigée officiellement le 20 octobre 1678 par Mgr François de Montmorency Laval (1623-1708), premier évêque (1674-1688) de Québec. Agrandie en 1676, maintenue debout, depuis 1683, de peine et de misère à force de divers travaux annuels, et recouverte de paille pour la dernière fois en 1693, elle est en fonction jusqu'en 1697, année de son remplacement par une église en pierre. Le terrain est cédé le 24 juin 1686 par les Jésuites à la Fabrique de Bourg-Royal.
Dès 1688, il est question de construire une nouvelle église en pierre. Une requête, initiée par le desservant (1684-1690), l'abbé Nicolas du Bos (1659-1699), est expédiée à Mgr Jean-Baptiste de la Croix de Chevrières de Saint-Vallier (1653-1727), évêque (1688-1727) de Québec, pour obtenir l'autorisation nécessaire. L'évêque, qui devait ériger Charlesbourg en paroisse cinq ans plus tard, consent volontiers à ce projet, mais les événements militaires de l'époque (siège de Québec en 1690 par l'amiral William Phipps) retardent le début des travaux jusqu'en 1695.
La construction débute en 1695 et les travaux essentiels du gros œuvre se terminent en 1702 par la mise en place d'un clocher érigé par Jacques Bédard. En 1696, le premier curé (1690-1700) de la paroisse, l'abbé Alexandre Doucet (1657-1701), reçoit un don de 1 000 £ de la part de Mgr de Saint-Vallier. La première messe est célébrée au cours de l'été 1697. L'édifice, dont les plans sont dressés par le maçon Jean-Baptiste Maillou dit Desmoulins (1658-1753), mesure 24,4 mètres (80 pieds) de longueur sur 9,1 mètres (30 pieds) de largeur. Il est en forme de croix latine avec deux chapelles latérales et une sacristie. Les murs sont en crépi et blanchis à la chaux dans la nef; la voûte, érigée en 1710, est peinte avec des nœuds apparents. La façade principale, très simple, possède une porte et un œil-de-bœuf. Le sanctuaire est petit, mais richement boisé en noyer, sculpté et peinturé. Le retable du maître-autel, réalisé, entre 1741 et 1746, par Charles Vézina (1685-1755) et retouché, entre 1755 et 1768, par Charles Gravel, remplace celui produit, entre 1706 et 1720, par Louis Jacques (1665-1735). Le maître-autel lui-même est flanqué de deux colonnes cannelées avec guirlandes de fleurs sculptées qui soutiennent un riche entablement avec têtes d'anges, pots de fleurs, etc. Au-dessus du tabernacle, on retrouve un tableau de « saint Charles distribuant la communion aux pestiférés de Milan » acquis par la fabrique en 1700 pour la somme de 380 £, et placé dans un cadre sculpté par Charles Vézina. Ce tableau est une copie anonyme réalisée d'après celui du peintre français Pierre Mignard (1628-1715) conservé au Musée de Narbonne (France). Au-dessus des portes conduisant à la sacristie, les deux statues de saint Pierre et saint Paul réalisées, entre 1742 et 1744, par Pierre-Noël Levasseur (1690-1770) et acquises par la paroisse pour la somme de 165 £ et d'une somme de 600 £ pour les faire dorer. Une chaire et un banc d'œuvre complètent l'ameublement liturgique. Cette première église existera jusqu'en 1835.
En 1699, les Hurons viennent se fixer à la Jeune-Lorette. Un siècle plus tard, en septembre 1794, une partie du territoire de la paroisse est détachée pour former celle de Saint-Ambroise.
Dès le début du XIXe siècle, l'idée de reconstruction de l'église est lancée. Depuis longtemps trop exiguë, elle avait été agrandie de 4,6 à 6,1 mètres (15 à 20 pieds). De plus, le clocher sur pignon de l'édifice avait été fracassé à quelques reprises. On demande la permission d'ériger un campanile, mais celle-ci est refusée.
En 1824, le curé (1823-1837), l'abbé Antoine Bédard (1771-1837), présente une requête à Mgr Joseph-Octave Plessis (1763-1825), archevêque (1806-1825) de Québec, à l'effet de construire une nouvelle église. À ce moment, une divergence d'opinions entre le curé et l'archevêque fait retarder le projet, les deux parties ne sont pas d'accord sur le site où sera érigé du nouvel édifice. On attendit la mort de l'archevêque, qui survint le 4 décembre 1825, pour présenter à nouveau le projet aux autorités ecclésiastiques. Le curé Bédard fait préparer les plans du terrain de la nouvelle église et obtient l'accord du nouvel archevêque (1825-1833), Mgr Bernard-Claude Panet (1753-1833). Le 19 juin 1826, l'abbé Jérôme Demers (1774-1853), supérieur du séminaire, vicaire général et féru d'architecture, reçoit une délégation au sujet de l'érection de l'église. On lui demande de fixer la place et les dimensions principales du nouvel édifice.
Le plan retenu est celui avec l'abbé Demers et son jeune protégé, l'architecte Thomas Baillairgé (1791-1859), est déjà familier : un édifice de 36,6 mètres (120 pieds) de longueur sur 17,7 mètres (58 pieds) de largeur avec une nef à voûte en arc surbaissé, et fermée par un chœur plus étroit à chevet plat. Devant l'insistance des paroissiens à obtenir l'autorisation de construire une église très large, l'abbé Demers consent à condition qu'ils ajoutent à leur plan deux chapelles latérales. Il s'agit donc d'un plan récollet auquel on ajoute des chapelles. Quant au chevet plat, il résulte de la présence d'une sacristie à deux étages à l'arrière du sanctuaire; l'étage supérieur étant occupé, à l'origine, par la chapelle des congréganistes.
L'architecture de la façade se distingue de celle du reste de l'édifice. Elle est composée de deux imposantes tours clochers, d’un fronton percé d’un oculus et d’une fenêtre palladienne. Alors que l'édifice se ressent beaucoup de la tradition, la façade innove sur trois points. Très large, cette façade se développe par-dessus les deux tours latérales. La base des tours contribue ainsi à la division verticale de l'ensemble en trois sections. Un large fronton réunit ces divisions et chapeaute le tout. Dans son ensemble, la façade est contenue dans un carré parfait, et son module en est le quart. Elle est conçue comme celle de la cathédrale anglicane Holy Trinity à Québec, une oeuvre réalisée en 1804 par deux architectes militaires britanniques : William Robe (1765-1820) et William Hall (1767-1854).
La construction de l’église est financée par la paroisse, mais les paroissiens doivent fournir les matériaux comme le bois et la pierre. On embauche un maçon pour édifier les murs, un charpentier pour monter la charpente, un menuisier pour fabriquer les portes, les fenêtres, le plancher, etc. Un premier contrat est accordé en 1827 pour la maçonnerie du gros œuvre aux maçons André Bergevin dit Langevin et Pierre Bélanger tandis qu'un second est accordé le 20 février 1828 aux maîtres-charpentiers Antoine et Régis Lapointe pour la mise en place de la charpente de nouvelle église alors que la menuiserie générale de l'édifice est confiée à Noël Dorion. Lorsque l'église est construite, des corvées de pierre sont organisées et seule la pierre de taille est fournie par l'entrepreneur. Le résultat : une façade dont seuls les angles et le cadre des ouvertures sont en pierre de taille, les murs étant maçonnés plus grossièrement. Un crépi est appliqué sur ces parties et l'édifice est blanchi, ce qui contribue à faire ressortir la pierre à refends aux limites des surfaces. Selon le plan de la façade, la porte principale devait être encadrée d'un portail sculpté. Celui-ci n'est pas réalisé et la disposition des ouvertures est réorganisée pour combler cette lacune. La façade est dotée de deux statues placées dans des niches : saint Augustin et saint Pierre. Ce sont deux œuvres anonymes du XIXe siècle.
L'église est consacrée le 25 mai 1830 par l'évêque coadjuteur (1827-1833) de Québec, Mgr Joseph Signay (1778-1850) et la première messe a lieu le 29 juin suivant. Les travaux de la voûte sont entrepris dès 1833. Un premier projet, daté du 23 mai 1833 et soumis par Louis-Thomas Berlinguet (1790-1863), est refusé. Peu après, le 19 novembre 1833, les marguilliers acceptent le plan préparé par Thomas Baillairgé qui est, depuis 1830, architecte pour le diocèse de Québec et ami personnel du vicaire général Demers. Étant fort occupé ailleurs, Thomas Baillairgé confie à son apprenti depuis 1820, André Paquet dit Lavallée (1799-1860), le soin d'exécuter la voûte selon ses plans. Les travaux sont achevés en 1836.
Lorsque ce premier chantier tire à sa fin, André Paquet revient à la charge avec une proposition pour ériger les retables de l'église selon les dessins établis par Thomas Baillairgé. Faute de moyens, le projet est remis. En 1841, le même projet est accepté et élargi à l'ensemble du décor intérieur. André Paquet réalise donc les trois retables, la chaire et le banc d'œuvre ainsi que le mobilier du sanctuaire. Essentiellement ornemaniste, Paquet élimine la sculpture figurative, mais conserve les deux statues réalisées en rondes-bosses en 1742-1744 par Pierre-Noël Levasseur pour le retable de l'église précédente.
Vers 1850, l'ensemble des travaux de décoration intérieure est terminé et les autels en place sont des constructions temporaires. En 1854, le sculpteur Thomas-Louis Berlinguet réalise le maître-autel, et ce, en reprenant, dans ses grandes lignes, la composition de celui de la cathédrale Notre-Dame, de Québec, oeuvre de François Baillairgé (1759-1830). Quant aux autels latéraux, réalisés aussi en 1854, ils sont attribués à André Paquet en raison de leurs similitudes avec des pièces créées pour l'église de sa paroisse natale de Saint-Charles de Bellechasse.
La nouvelle sacristie, d'inspiration Second Empire, est l'œuvre de l'architecte David Ouellet (1844-1915), de Québec. Les devis de maçonnerie et de menuiserie sont dressés au cours de l'année 1887. La construction mesure 12,2 mètres (40 pieds) de largeur sur 18,3 mètres (60 pieds) de longueur. Elle jouxte du côté nord la construction à deux étages située derrière le chœur de l'église et construite en même temps que celle-ci en 1833. La finition intérieure de cette nouvelle sacristie est réalisée en 1888.
Outre le tableau de saint Charles au-dessus du maître-autel et qui provient de l'ancienne église, les tableaux des chapelles (Immaculée-Conception et le Christ apparaissant à sainte Marguerite-Marie) sont des œuvres réalisées par des religieuses du Bon-Pasteur de Québec, et acquises dans les années 1870. L'église possède aussi deux tableaux réalisés en 1821 par Joseph Légaré (1795-1855): un premier représentant saint Jérôme et l'autre un « Ecco Homo ». Elle possède aussi un tableau représentant « la vision de saint Antoine de Padoue » lequel est attribué à une religieuse du Bon-Pasteur et datant du début du XIXe siècle, et une « Éducation de la Vierge » de Jean-Baptiste Côté (1832-1907). Des vitraux, un chemin de croix en plâtre signé Ethelbert Bouchon et une lampe de sanctuaire attribuée à François Ranvoyzé (1739-1819) et datée de 1780 ornent aussi l’église.
Au cours du XIXe siècle, l’église subit plusieurs modifications. En 1874, des tribunes arrière sont construites d’après les plans de l’architecte Joseph-Ferdinand Peachy (1830-1903). Déjà en 1872, une tribune dans le transept sud avait été construite; on fera de même en 1886 dans le transept nord.
Le XXe siècle n’est pas en reste et l’église fait l’objet de travaux majeurs, d’abord dans les années 1923-1925, sous la direction des architectes Joseph-Siméon Bergeron (1878-1955) et Charles-Auguste Lemay (1877-1958) : suppression des tribunes latérales, déplacement de l’orgue et, surtout, percement du retable du chœur en trois endroits pour faire place à l’orgue et à la chorale, à la suggestion de l'abbé Jean-Thomas Nadeau (1883-1934). Pour ce faire, le tableau représentant le saint patron et les deux statues anciennes du sculpteur Pierre-Noël Levasseur sont retirés du retable. De plus, en 1936, la façade reçoit un parement de ciment imitant un appareil de granit polychrome.
L'édifice est classé « monument historique » le 27 août 1959 par le ministère de la Culture et des Communications du Québec. Il s'en suit une campagne de restauration qui s'échelonne de 1960 à 1963 sous la direction de Gérard Morisset (1898-1970) et André Robitaille (1922-2009). Ces travaux rendent à l'édifice son cachet original, à peu de choses près : le crépi extérieur et le retable principal sont restitués, de même que les œuvres d’art, et l'orgue est déplacé sur la seconde tribune arrière. Grâce à ce classement, l’église n’a pas souffert des bouleversements suscités par Vatican II. Des travaux de réfection sont aussi effectués de janvier à juin 2008.
L'orgue
Un premier harmonium est acheté en 1858 et il est logé dans la tribune arrière de l'église alors que jusqu'à cette date, la chorale était logé dans le choeur. Un premier orgue est acheté en 1872 du facteur Louis Mitchell (1823?-1902), de Montréal, et est installé sur une tribune spécialement construite à cette fin dans le transept sud. En 1923, la décision est prise de démolir les tribunes du transept et de déménager l'orgue ainsi que la chorale derrière le maître-autel, au second étage de l'ancienne sacristie, l'orgue est alors modifié par la maison Casavant Frères.
Lorsque d'importants travaux de restauration sont entrepris en 1960, l'orgue est déplacé et installé cette fois sur la seconde tribune arrière.
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History
On March 10, 1626, the viceroy (1625-1627) of New France, Henri de Lévis, Duke of Ventadour (1596-1680), granted to the Jesuits a seigniory located on the right bank of St. Charles River designated as Bourg-Royal.
In 1665, intendant Jean Talon (1626-1694), in conformity with royal instructions, began new colonization attempts and decided to create three villages in the area around Québec City. It selected lands which were part of the Jesuit seigniory invoking state reason. In 1672, he became the owner of a barony made of these villages erected by royal favor, in 1675, as Orsainville County. The model of concentric division, delimited by square areas, has as objective to regroup the residents around a community core. This division is unique in North America. The first of these villages is constituted by a central square measuring 25 square acres within which a 5-square-acre area (known as square area) is reserved for the church, the presbytery and the graveyard. The houses of the settlers are located on the perimeter of this square area, and their trapezoidal lands stretch like stars towards the outside. A second village, restricted due to lack of space to a « semicircle », is set up in the south in the Petite-Auvergne area, and the third one is set up in 1667 in Bourg-Royal, in the northeast. This unique layout is still visible from the air and is Charlesbourg's distinctive landmark.
After the Talon's death, in 1694, the Jesuits wanted these lands restituted to them and finally won their case in 1698.
The Church
Around 1632, the Jesuits built a chapel near St. Charles River. According to historian Canon David Gosselin (1846-1926), there was another chapel, very simple, built in the Jesuit seigniory by 1660, and dedicated to Notre-Dame-des-Anges (Our Lady of Angels). Located in Bourg-La-Reine, it was used by the Hurons. No definite construction date nor its closing date are known. It can be assumed that this chapel was used up until around 1670, which is the probable erection date of the second chapel that was in fact the first parish chapel. It was located on the actual church site, within the five-acre area cleared by the Jesuits in the central square of Charlesbourg. It was built with logs or squared off wood pieces erected at right angles, panelled and covered with straw. Without a sacristy, it had a bell tower containing a bourdon bell.
The chapel was dedicated to St. Charles according to the permission granted to display St. Charles's relics and dated October 20, 1674. The Jesuits were the first missionaries and the first known parish priest was Fr Guillaume Mathieu (1636-after 1684). The Bourg-Royal parish, the 18th in the Québec diocese, was officially established on October 20, 1678, by François de Montmorency Laval (1623-1708), first bishop (1674-1688) of Québec. Enlarged in 1676, and, since 1683, kept standing with much effort and trouble through various annual repair works and covered with straw for the last time in 1693, it was in use until 1697, the year it was replaced by a stone church. The land was donated by the Jesuits to the Bourg-Royal parish in 1686.
Discussions about the construction of a stone church were going on since 1688. One request, initiated by the parish priest (1684-1690), Fr Nicolas Du Bos (1659-1699), was sent to Jean-Baptiste de la Croix de Chevrières de Saint-Vallier ()1653-1727), bishop (1688-1727)of Québec, to obtain the necessary approval. The bishop, who was to establish Charlesbourg as a parish five years later, readily approved the plan but military events going on at the time (siege of Québec in 1690 by Admiral William Phipps) postponed the construction until 1695.
Construction started in 1695, and the main structural work was completed by 1702, with the construction of the bell tower by Jacques Bédard. In 1696, the first parish priest (1690-1700), Fr Alexandre Doucet (1657-1701), accepted a 1,000 £ donation on behalf of Bishop de Saint-Vallier. The first mass was celebrated in the summer of 1697. The building, whose plans were designed by mason Jean-Baptiste Maillou dit Desmoulins (1658-1753), was 80 feet (24.4 meters) long by 30 feet (9.1 meters) wide. It had a cruciform shape with two lateral chapels and a sacristy. Walls were covered with roughcast and whitewashed in the nave; the vault, erected in 1710, was painted with visible knots. The main, very simple facade had a door and an oculus. The sanctuary was small but richly decorated with sculpted and painted walnut panelling. The reredos of the main altar, executed between 1741 and 1746 by Charles Vézina (1685-1755) and altered between 1755 and 1768 by Charles Gravel, replaced the one executed between 1706 and 1720 by Louis Jacques (1665-1735). The main altar was flanked two fluted columns decorated with sculpted flowers garlands and supporting a rich entablature decorated with cherubs, flower vases, etc. Above the tabernacle, a painting depicting "St. Charles distributing communion to plague victims in Milan" acquired by the churchwardens in 1700 for the amount of 390 £ and included in a sculpted frame executed by Charles Vézina. This painting is an anonymous copy of a painting executed by French artist Pierre Mignard (1628-1715) preserved in the Narbonne Museum (France). Above the doors leading to the sacristy, two statues of St. Peter and St. Paul executed between 1742 and 1744 by Pierre-Noël Levasseur (16990-1770) and acquired by the parish for the amount of 165 £ and of a 600 £ sum for their gilding. A pulpit and a churchwardens' bench completed the liturgical furnishings. This first church will serve until 1835.
In 1699, the Hurons came to settle in Jeune-Lorette (New Lorette). A century later, in September 1794, part of the St. Charles parish territory was detached to establish the St. Ambroise parish.
The idea about the reconstruction of the church was going on since the beginning of the 19th century. Too small, it was enlarged by 15 to 20 feet (4.6 to 6.1 meters). Moreover, the bell tower located on the gable of the building had been smashed several times. Permission was asked to build a campanile but it was denied.
In 1824, the parish priest (1823-1837), Fr Antoine Bédard (1771-1837), submitted a request to Joseph-Octave Plessis (1763-1825), archbishop (1806-1825) of Québec, to get permission to build a new church. At the time, a divergence of opinion between the parish priest and the archbishop postponed the project, both parties could not agree on the site where the new building would be erected. They waited for the archbishop's death, which occurred on December 4, 1825, to reintroduce the initial project for ecclesiastical approval. Parish priest Bédard had the layout plans of the new church prepared and the new archbishop (1825-1833), Bernard-Claude Panet (1753-1833), approved them. On June 19, 1826, Fr Jérôme Demers (1774-1853), superior of the seminary, vicar general and an architecture keen, accepted to meet a delegation to discuss the construction of the church. He was asked to decide where the church would be built and what would be the main dimensions of the new building.
The approved project was the one Fr Demers and his young protégé, architect Thomas Baillairgé (1791-1859), were already familiar with: a 120 feet (36.6 meters) long by 58 feet (17.7 meters) wide building with one nave with a depressed arched vault and closed by a narrower chancel with a flat apse. Given the wish of the parishioners to get a very large church, Fr Demers agreed provided that two lateral chapels were added to their project. It is therefore a Récollet floor plan to which chapels are added. As for the flat apse, its selection is a result of the presence of a two-storied sacristy in the back of the sanctuary; the upper floor being originally occupied by a chapel used by congregationists.
The architecture of the facade is distinct from that rest of the building. It is composed of two imposing bell towers, of a pediment containing an oculus and of a Palladian window. While the building itself is quite traditional, the facade innovates on three points. Very wide, this facade develops over both lateral towers. The base of the towers contributes to the vertical division of the group into three sections. A wide pediment unites these divisions and crowns the group. As a whole, the facade is a perfect square and its module is a quarter of it. It was designed based on the one designed for Holy Trinity Anglican Cathedral, in Québec City, in 1804, by British military architects William Robe (1765-1820) and William Hall (1767-1854).
The construction of the church was financed by the parish, but the parishioners had to provide materials such as wood and stone. A mason a hired to erect the walls, a structure carpenter to erect the framework, a general carpenter to fabricate doors, windows, floors, etc. A first contract was signed in 1827, for the stone structure to masons André Bergevin dit Langevin and Pierre Bélanger while a second one was signed on February 20, 1828, with master carpenters Antoine and Régis Lapointe for the framework of new church while the general carpentry work of the building was entrusted to Noël Dorion. When the church was under construction, a corvée for the stones was organized and only freestone was provided by the contractor. The result: a facade where freestone is found only at angles and as frames of the openings, walls were roughly built. Roughcast was applied to these sections and the building was whitewashed; this process contributed to highlighting the freestone near the borders of surfaces. According to the facade plan, the main door should have received a sculpted portal. It was never executed and the disposition of openings was reorganized to fill up this gap. The facade is decorated with two statues installed in alcoves: St. Augustine and St. Peter. They are anonymous 19th-century works.
The church was consecrated on May 25, 1830, by Joseph Signay (1778-1850), coadjutor bishop (1827-1833) of Québec, and the first mass was celebrated the following June 29th. Work on the vault was undertaken in 1833. A first project, dated from May 23, 1833, and submitted by Louis-Thomas Berlinguet (1790-1863), was rejected. Shortly afterwards, on November 19, 1833, the churchwardens accepted a project designed by Thomas Baillairgé who is Québec diocese architect and, since 1830, a personal friend of vicar general Demers. Being extremely occupied elsewhere, Thomas Baillairgé entrusted his apprentice since 1820, André Paquet dit Lavallée (1799-1860) to carry out the work on the vault according to his plans. The vault was completed in 1836.
When this first contract was coming close to an end, André Paquet submitted a project to erect the church's reredos according to plans prepared by Thomas Baillairgé. Due to lack of financial resources, the project was postponed. In 1841, the same project was accepted and enlarged to include the complete interior decoration. André Paquet executed all three reredos in addition to the pulpit and the churchwarden's pew as well as all the sanctuary furnishings. Mainly a decoration specialist, Paquet eliminated all figurative sculptures but kept the two sculpted statues executed in 1742-1744 by Pierre-Noël Levasseur for the former church's reredos.
By 1850, all interior decoration work was completed but the altars were temporary furnishings. In 1854, sculptor Thomas-Louis Berlinguet executed the main altar based on the one in Notre-Dame Cathedral, in Québec City, which was executed by François Baillairgé (1759-1830). As for the lateral altars, also executed in 1854, they are ascribed to André Paquet owing to similarities with the altars he created for St. Charles de Bellechasse Church, his natal parish.
The Second Empire styled new sacristy is the work of architect David Ouellet (1844-1915), of Québec City. The plans for stonework and carpentry work were prepared in 1887. The building is 40 feet (12.2 meters) wide by 60 feet (12.2 meters) long. It is adjacent, on the north side, to the two-storied building located behind the sanctuary and built in 1833. The interior decoration of the new sacristy was completed in 1888.
Besides the St. Charles painting above the main altar and originating from the former church, the chapel paintings (Immaculate-Conception and Christ appearing to St. Marguerite-Marie) are works by the members of Québec's Sisters of the Good Shephard and executed at the end of the 19th century. The church houses two paintings executed in 1821, by Joseph Légaré (1795-1855): a first one representing St. Jerome and the other one a "Ecco Homo". It also houses a painting representing "the vision of St. Anthony of Padua" attributed to a sister of the Good Shephard and dating from the beginning of the 19th century, and a "Education of the Virgin" by Jean-Baptiste Côté (1832-1927). The interior decoration also includes stained glass windows, plaster stations of the Cross executed by Ethelbert Bouchon and a sanctuary lamp, dated in 1780, attributed to François Ranvoyzé (1739-1819).
Several modifications were introduced during the 19th century. In 1874, rear galleries were built according to plans prepared by architect Joseph-Ferdinand Peachy (1830-1903). A side gallery had already been built, in 1872, in the south transept; another gallery would be built, in 1886, in the north transept.
Major modifications were also introduced during the 20th century. In 1923-1925, modifications are carried out under the supervision of architects Jean-Siméon Bergeron (1878-1955) and Charles-Auguste Lemay (1877-1958): removal of the lateral galleries, relocation of the organ and, mainly, at the specific request of Fr Jean-Thomas Nadeau (1883-1934), cutting through of the main altar reredos in three places to make room for the organ and for the choir. To do so, the painting above the main altar and both statues by Pierre-Noël Levasseur had to be removed. Besides, in 1936, the facade was covered with a cement facing imitating polychrome granite.
The building has been classified as "historical monument" on August 27, 1959. Following this classification, restoration work spread from 1960 till 1963, carried out under the supervision of Gérard Morisset (1898-1970) and André Robitaille (1922-2009), brought the building back more or less to the original: the exterior and the main reredos were restored, as well as works of art, and the organ was relocated on the second rear gallery. Thanks to this classification, the church did not have to suffer from modifications put forward by Vatican II Council. Renovation work has also been executed from January till June 2008.
The Organ
A first reed organ was purchased in 1858 and was installed on the rear gallery while up to this date, the choir was located in the chancel. A first organ was purchased in 1872 from organbuilder Louis Mitchell (1823?-1902), of Montréal. This organ was installed on a newly built gallery in the south transept. When, in 1923, it was decided to remove the transept galleries and to move the organ along with the choir behind the main altar on the second floor of the former vestry, the organ was modified by Casavant Frères.
When major restoration work was carried out in 1960, the organ was moved again, this time on the second rear gallery.
Grand-Orgue |
Récit |
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Montre | 8' | Bourdon (ext) | 16' | |
Flûte | 8' | Principal | 8' | |
Prestant | 4' | Bourdon | 8' | |
Doublette | 2' | Viole de gambe | 8' | |
Mixture | III | Voix céleste | 8' | |
Trompette | 8' | Flûte harmonique | 4' | |
Cornet | II | |||
Hautbois | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Tremolo |
Pédale |
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Flûte | 16' | Bourdon (REC) | 16' |
Flûte (ext) | 8' |