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Casavant, Opus 230, 1905 Guilbault-Thérien, 1991
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Trois-Pistoles est une ville située dans la région du Bas-Saint-Laurent, dans la municipalité régionale de comté (MRC) des Basques, dont elle est le chef-lieu. Elle est située sur la rive sud du Saint-Laurent à 250 km (155 milles) au sud-est de la ville de Québec, 40 km (25 milles) à l'est de Rivière-du-Loup, et 63 km (39 milles) à l'ouest de Rimouski.
Le nom « Trois-Pistoles » vient de l'ancienne monnaie du XVIe siècle. L'hypothèse la plus souvent avancée veut que, vers 1621, une chaloupe se soit échouée en face d'une rivière aux eaux limpides. Désirant boire de cette eau, un matelot aurait accidentellement échappé un gobelet d'argent et se serait écrié : « voilà 3 pistoles perdues ». Les autres légendes veulent que dans les premiers temps de la colonie, un traversier chargeait invariablement trois pistoles pour traverser les voyageurs. Une troisième veut que l'un des premiers missionnaires, en traversant la rivière, échappa une pièce de trois pistoles. Une quatrième veut que le seigneur Denys de Vitré gagea trois pistoles que ses chasseurs abattraient moins de phoques à l'embouchure de la rivière que ses autres chasseurs en abattraient dans son autre seigneurie du Bic; les chasseurs gagnèrent la gageure et le seigneur paya en disant « voilà vos trois pistoles pour vous et la rivière ». Ce serait ainsi que le nom aurait d'abord été attribuée à la rivière, puis à la seigneurie et à la paroisse.
Une municipalité est établie le 8 juin 1845 pour être abolie le 1er septembre 1847. Après l'abolition du régime seigneurial, le 18 décembre 1854, une municipalité de paroisse est à nouveau établie le 1er juillet 1855 sous le nom de Notre-Dame-des-Neiges-des-Trois-Pistoles. Le 9 mars 1916, la municipalité de la ville de Trois-Pistoles est constituée par détachement de celle de la paroisse qui, le 27 septembre 1997, abandonne son statut de paroisse et abrège son nom en Notre-Dame-des-Neiges.
Historique
La seigneurie de la Rivière-des-Trois-Pistoles située le long du fleuve Saint-Laurent, longue de deux lieues sur deux lieues de profondeur y compris l’île-aux-Basques, est concédée le 6 janvier 1687 par la gouverneur (1685-1689) Jacques-René de Brisay de Denonville (1632-1710) et l'intendant (1687-1702) Jean Bochart de Champigny (1643-1720) à Charles Denys de Vitré (1645-1703), conseiller au Conseil Souverain. (Note : 1 lieue équivaut à environ 2,5 milles ou 4 km). Le 15 mars 1696, comme il n'a effectué aucun travail dans la seigneurie, il l'échange contre une terre que Jean Riou possède dans la paroisse de Saint-François dans l’île d’Orléans. Jean Riou (1652-1710) et sa famille arrivent dans la seigneurie au début de l’été 1697. Au décès de Jean Riou, la seigneurie est léguée à moitié à son fils Nicolas (1683-1756) et le reste, en égales parties, aux autres enfants (Vincent, Pierre et Marie-Madeleine). En 1712, Nicolas achète, de Pierre de Niort, sieur de la Minotière (1676-avant 1716), la seigneurie qui est adjacente à la sienne. Le 16 février 1723, les trois frères se partagent la part de leur sœur qui est religieuse
Les registres de la paroisse de Rivière-des-Trois-Pistoles s’ouvrent le 8 septembre 1713 et une mission est établie en 1726. La population est desservie par les curés de Kamouraska jusqu'en 1783 puis par des missionnaires jusqu’à l’arrivée du premier curé résidant (1783-1792), l'abbé Jean-Adrien Leclerc (1752-1792) alors que la paroisse est érigée canoniquement par Mgr Bernard-Claude Panet (1753-1833), archevêque (1825-1833) de Québec le 9 novembre 1827. L'église L’église actuelle, la cinquième, affiche la fière prestance d’un lion vainqueur au combat. En fait, la construction d’églises en milieu rural a parfois bel et bien donné lieu à des affrontements entre diverses factions de la population, affrontements qui ont toujours connu des dénouements douloureux. C’est en quelques mots l’histoire de cette église spectaculaire. Érigée sur une crête dominant le Saint-Laurent, le village de Trois-Pistoles prend, dès sa fondation, une forme allongée sur la berge du fleuve. Une distance assez considérable sépare les deux extrémités de l’agglomération. Quand vient le temps de construire une église, les habitants de chaque extrémité veulent, pour une question tant pratique que pour la fierté, que le temple soit érigé près de chez eux. La construction de la première église, selon Augustin Dufresne, aurait débuté dès 1700. Elle est placée sous le vocable de Notre-Dame-des-Anges lequel est modifié en Notre-Dame-des-Neiges, en 1790, par Mgr Jean-François Hubert (1739-1797), évêque (1788-1797) de Québec. Le 14 mars 1817, une requête demande sa démolition. Le 1er octobre 1781, un terrain est donné à la paroisse par le seigneur Étienne Riou (1726-1800), fils de Nicolas. Le décret du 5 août 1801, signé par Mgr Pierre Denaut (1743-1806), évêque (1797-1806) de Québec, permet la construction de la seconde église dont les plans et devis sont l’œuvre du jésuite Jean-Baptiste de La Brosse (1724-1782). Elle mesure 76 pieds (23 mètres) de longueur sur 32 pieds (9,7 mètres) de largeur, elle est en colombage et sa façade est orientée à l’ouest. En 1835, les paroissiens demandent la construction d’une nouvelle église, car la population augmente rapidement. Mgr Joseph Signay (1778-1850), archevêque (1833-1850) de Québec, donne son accord le 12 janvier 1836 à condition que la nouvelle église soit construite près de l’ancienne. Cette décision ne plaît pas à tous et les opposants, dans une lettre du 8 juin 1836, demandent à l’archevêque de réviser sa décision et d’autoriser la construction de la nouvelle église sur la côte. Dans une lettre pastorale en date du 16 août 1836, l’archevêque maintient sa décision de privilégier le site près du fleuve et qu’elle recevra l’approbation de la majorité des paroissiens. C’est le début de la « chicane des églises » et d’une haine farouche entre les paroissiens. Le 22 mai 1841, Mgr Signay annonce aux paroissiens que le site choisi pour la troisième église ne sera pas changé et il les enjoint de se soumettre à sa décision. L'abbé Nicolas-Tolentin Hébert (1810-1888), curé (1840-1852) de Saint-Pascal de Kamouraska marque l’endroit où sera érigée cette nouvelle église. Ce sera sur l’emplacement de la première église. La construction est confiée à Édouard Ennis, également de Saint-Pascal. La construction de cette église se termine en 1843 et, le 19 août 1844, les objets de culte sont transportés dans la nouvelle église./P>
C’est la première église en pierre. La façade est dirigée vers le nord-est, ce qui veut dire que les deuxième et troisième églises se font face. Si les rédients d’en bas jubilent, ceux d’en haut ragent, car une nouvelle route est planifiée pour être construite sur la côte, et les résidents les plus éloignés auront à monter ou descendre 14 côtes par le chemin royal. Face à cette situation, en 1844, les dissidents entreprennent de construire leur propre église sur la côte. Le curé (1843-1850), l'abbé Louis-Stanislas Malo (1801-1884) est dans une position difficile puisqu’il est pasteur d’une paroisse comptant trois églises dont une seule bénite, des paroissiens aigris et des familles divisées. Si bien qu’en 1846, Mgr Signay lui demande de ne pas suivre les dissidents, d’arrêter la construction de la nouvelle église et de tenir son bout face au schisme provoqué par les paroissiens rebelles. Mais, en 1848, la deuxième église brûle. On croit à un incendie criminel, mais on ne trouve pas de coupable. Les accusations fusent, autant des résidants du village sis en bas du coteau, que de ceux demeurant sur le coteau. Les positions se durcissent tellement que les paroissiens fidèles doivent monter la garde de leur église. Un décret de l’archevêque (1850-1867) de Québec, Mgr Pierre-Flavien Turgeon (1787-1867), en date du 9 juillet 1852, établit que l’église paroissiale sera changée de place et qu’elle sera bâtie près du nouveau chemin royal sur la côte. Cette décision sème le désarroi parmi la population échelonnée le long du rivage, mais elle se soumet à l’autorité. La quatrième église est bénite le 21 août 1853 et le village d’en-bas monte sur la côte. La troisième église est démolie entre 1882 et 1887. Les pierres serviront de fondations pour la cinquième église. Dès 1877, la quatrième église montre des signes de faiblesse et menace de s’écrouler. La détérioration de l’église, construite sans architecte, oblige les paroissiens à choisir entre la réparer à un coût prohibitif ou à en construire une nouvelle. Le 3 septembre 1881, les paroissiens s’adressent à Mgr Jean Langevin (1821-1892), évêque (1867-1891) de Rimouski, pour lui demander la permission de construire une nouvelle église. En date du 24 septembre 1881, le curé (1876-1897), l'abbé Désiré Vézina (1836-1906), reçoit par décret spécial la décision de l’évêque accordant la permission des construire la cinquième église sur le site du cimetière. Elle sera donc érigée à côté de la quatrième. En avril 1882, paraît dans le Journal de Québec la demande de soumissions pour la construction d’une église en pierre à Trois-Pistoles. L’architecte choisi est David Ouellet (1844-1915), de Québec. La présentation des plans, en 1883, engendra des démêlés avec les responsables à l’évêché qui veulent les modifier dans le but de réduire les coûts, mais l’architecte a gain de cause et son projet initial sera réalisé. La construction est confiée aux entrepreneurs Hubert Morin et Augustin Audet. Les dimensions de l’église sont de 209 pieds (63,7 mètres) de longueur sur 70 pieds (21,5 mètres) de largeur et 40 pieds (12,3 mètres) de hauteur. Elle est entièrement construite de pierre et de bois. Les coûts de construction s'élèvent à 37 000 $. La pierre angulaire est posée le 3 août 1885. Une permission est obtenue de l’évêque pour célébrer une première messe dans la nouvelle église le 1er janvier 1888, et ce, même si certains ornements à l’autel ne sont pas encore complétés. L’église est bénite le 28 juin 1888 par Mgr Langevin. Elle sera consacrée le 29 mai 1988, à l’occasion de son centenaire, par Mgr Gilles Ouellet (1922-2009), archevêque (1973-1992) de Rimouski. Le clocher principal contient trois cloches bénites par Mgr Langevin le 8 juillet 1894. Le petit clocher de la chapelle situé à l’est de l’église possède deux cloches. L’une date de 1807 et vient de la deuxième église. L’autre date de 1845 et provient de la troisième église. En 1897, le chanoine Damase Morisset (1837-1922) est nommé curé de la paroisse. Sa principale préoccupation est de procéder à la finition de l’intérieur de l’église. Craignant que le dôme ne s’écrase, il en fait faire l’inspection par les architectes François-Xavier Berlinguet (1830-1916) et Joseph-Ferdinand Peachy (1830-1903) ainsi que par le chanoine Georges Bouillon (1841-1932). Le problème est résolu en installant des poutres d’acier aux quatre colonnes le supportant. En 1898, il demande au chanoine Bouillon, qui a déjà élaboré les plans pour la cathédrale Notre-Dame d’Ottawa et la basilique Notre-Dame de Montréal, de préparer des plans et d’élaborer des décors pour le parachèvement de l’intérieur de l’église. Comme celui-ci n’est pas un architecte agréé, la Fabrique embauche l'architecte Joseph-Pierre Ouellet (1871-1959). Ce dernier apporte des modifications mineures aux plans originaux afin de permettre le raccordement entre l’extérieur et l’intérieur de l’église. Finalement, les plans sont approuvés par Mgr André-Albert Blais (1842-1919), évêque (1891-1919) de Rimouski. L’entrepreneur J. Hubert Morin, de Trois-Pistoles, qui avait travaillé à l’érection de l’église de 1882 à 1887, se voit confier l’exécution des travaux intérieurs. Le coût des travaux s'élève à 35 980 $ incluant la pose de l’or, mais excluant son coût. L'édifice est en forme de croix latine avec choeur en saillie et abside en hémicycle. Les murs extérieurs sont en pierre et le toit est recouvert de tôle. Les murs intérieurs sont recouverts de plâtre et la voûte, en arc en plein ceintre, est en bois. Son intérieur comprend une nef à trois vaisseaux avec deux tribunes arrière et une tribune autour du choeur. Des vitraux sont installés dans le transept, dans la coupole, dans le choeur et en façade à la hauteur des tribunes arrière. La décoration intérieure avec ses colonnes, ses corniches, ses pilastres et ses frises est du style corinthien le plus pur. Le plafond est voûté en hémicycle comme il est coutume de faire depuis que le voûtement en anse de panier est disparu vers les années 1870. L'église conserve le maître-autel de la deuxième église, une oeuvre réalisée en 1802 par François Baillairgé (1759-1830) ainsi qu'un tableau représentant Notre-Dame-des-Anges peint par Carlo Maratta (1625-1713), tableau qui a été restauré en 2001. L’aspect général de l’église a subi quelques transformations en 1904 et en 1954. Ces derniers travaux sont exécutés par la firme Jean Belzile & Fils, de Trois-Pistoles, celle-là même qui exécuta les réparations extérieures en 1953. Les travaux d’art de 1954 incluent le choix des couleurs, le marbrage, les vitraux, tandis que la restauration des tableaux et du chemin de croix sont réalisés, au coût de 48 500 $, par les Arts Appliqués de Québec sous la direction de Mario Mauro, artiste-peintre italien. Le fait que trois architectes ont participé à la construction et à la décoration n’aide pas à l’analyse. Cette église s’inscrit dans le courant néo-gothique en vogue à l’époque. Ses dimensions sont colossales, les styles s’y chevauchent : le corinthien, le byzantin, le néo-gothique.
L’orgue
En 1905, la maison Casavant Frères, de Saint-Hyacinthe, installe un orgue de 28 jeux répartis sur deux claviers et un pédalier fabriqué au coût de 4 000 $. Le devis de l’orgue a été établi par Gustave Gagnon, organiste de la basilique Notre-Dame de Québec. L’installation des orgues marque le parachèvement de l’intérieur de l’église.
En 1991, les orgues sont restaurées au coût de 83 000 $. par la firme Guilbault-Thérien, de Saint-Hyacinthe. À la même occasion, on installa une seconde console dans le transept sud de l’église, là où maintenant prend place la chorale.
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Trois-Pistoles is a city located in the Bas-Saint-Laurent region, in the regional county municipality (MRC) of Les Basques, of which it is the county seat. It is located on the south shore of St. Lawrence River 155 miles (250 km) southeast of Québec City, 25 miles (40 km) east of Rivière-du-Loup, and 39 miles (63 km) west of Rimouski.
The name "Trois-Pistoles" recalls a currency used in the 16th century. The most popular hypothesis is that, by 1621, a longboat ran aground in front of a river with clear water. Wanting to drink of that water, a seaman would have incidentally dropped a silver beaker and would have exclaimed: « just lost three pistols ». Another legend is that in the first time of the colony, passengers were invariably charged three pistols to use a ferry. A third one is that one of the first missionaries, while crossing the river, dropped a piece of money worth three pistols. A fourth one is that landlord Denys de Vitré pawned three pistols that his hunters would kill fewer seals in the mouth of the river than his other hunters would in the Bic seigniory; the hunters won the challenge and the landlord paid by saying: « here are your three pistols for you and for the river » . This would have been how the name was given first to the river, then to the seigniory and to the parish.
A municipality was established on June 8, 1845, only to be abolished on September 1, 1847. After the abrogation of the seigniorial regime, on December 18, 1854, a parish municipality was again established on July 1, 1855, under the name of Notre-Dame-des-Neiges-des-Trois-Pistoles. On March 9, 1916, the city municipality of Trois-Pistoles was established from territory taken from the parish who, on September 27, 1997, dropped its parish status and shortened its name to Notre-Dame-des-Neiges.
History
The seigniory of Rivière-des-Trois-Pistoles located two leagues along the coast of the St. Lawrence River by two leagues deep including Île-aux-Basques, was conceded on January 6, 1687, by Governor (1685-1689) Jacques-René de Brisay de Denonville (1632-1710) and Treasurer (1687-1702) Jean Bochart de Champigny (1643-1720) to Charles Denys de Vitré (1645-1703), a Sovereign Council member. (Note: 1 league is equivalent in about 2,5 miles or 4 km). On March 15, 1696, as he has not done any development work in the seigniory, he exchanged it for a farm land belonging to Jean Riou in St. Francis parish in the Orléans Island. Jean Riou (1652-1710) and the family arrived in the seigniory early in the summer of 1697. When Jean Riou died, the seigniory was half bequeathed to his son Nicolas (1683-1756) and the rest equally divided among the other children (Vincent, Pierre and Marie-Madeleine). In 1712, Nicolas purchased, from Pierre de Niort, Sieur de la Minotière (1676-before1716), the seigniory next to his. On February 16, 1723, the three brothers shared the inheritance of their sister qho is a nun at Hôtel-Dieu Hospital in Québec City..
The parish registers of Rivière-des-Trois-Pistoles began on September 8, 1713, and a mission was established in 1726. The population was served first by the Kamouraska parish priests until 1783, then by missionaries up to the arrival of the first resident parish priest (1783-1792), Fr Jean-Adrien Leclerc (1752-1792) while the parish was canonically established by Bernard-Claude Panet (1753-1833), archbishop (1825-1833) of Québec on November 9, 1827.
The Church
The actual church, the fifth one, shows the proud elegance of a lion after winning a fight. In fact, the construction of churches in rural communities was often the result of confrontations between various factions of the population, confrontations that always ended in painful outcomes. This summarizes the history of this spectacular church.
Built on a crest overlooking the St. Lawrence River, the village of Trois-Pistoles took, ever since its establishment, an elongated shape following the river banks. A good distance separates both extremities of the village. When it was time to build a church, the population in each extremity wanted, as a matter of practicability and pride, the church to be built near them.
According to Augustin Dufresne, the construction of the first church would have begun by 1700. The church was dedicated to Notre-Dame-des-Anges (Our Lady of Angels) but, in 1790, Jean-François Hubert (1739-1797), bishop (1788-1797) of Québec, changed it to Notre-Dame-des-Neiges (Our Lady of Snow). On March 14, 1817, a request was made for its demolition.
On October 1, 1781, landlord Étienne Riou (1726-1800), Nicolas's son, donated a piece of land to the parish. A decree, issued on August 5, 1801, and signed by Pierre Danaut (1743-1806), bishop (1797-1806) of Québec, authorized the construction of the second church upon plans drawn by Jesuit Jean-Baptiste Labrosse (1724-1782). The measurements of the church were 76 feet (23 meters) long by 32 feet (9.7 meters) wide. It was a frame structure building with a west-oriented façade.
By 1835, because of the rapidly growing population, the parishioners petitioned for a new church to be built. Joseph Signay (1778-1850), archbishop (1833-1850) of Québec, agreed on January 12, 1836, on the condition that it would be built near the old one. This decision did not please everyone and opponents, in a letter dated June 8, 1836, asked that the new church be built atop the hill. In a pastoral letter dated August 16, 1836, the Bishop upheld his decision to favor the site near the river and hoped that it would be approved by the majority of the parishioners. The Bishop’s decision launched what was referred to as the “battle of the churches” which developed into a ferocious hatred between parishioners.
On May 22, 1841, Archbishop Signay announced to the parishioners that the site of the third church would not be moved and encouraged them to uphold his decision. Fr. Nicolas-Tolentin Hébert (1810-1888), parish priest (1840-1852) in St. Pascal de Kamouraska identified the site where the new church would be built. It would be on the first church's site. The construction work was entrusted to Edouard Ennis, also from St. Pascal. The new church was completed in 1843 and, on August 19, 1844, religious objects of worship were transferred into the new church.
It would be the first stone church with its façade facing north-east meaning that the second and third churches were facing each other. Although residents from the lower section of the village were happy, the residents of the upper section were enraged, especially since a new road was planned to be built on the hill and the fact the most distant residents would have to negotiate 14 hills using the King's Road.
Facing this situation, in 1844, the dissidents decided to build their own church on the hill. The parish priest, Fr Louis-Stanislas Malo (1801-1884), was in a difficult position because he was the pastor of a parish where there were three churches, only one of which was blessed, and in a situation where the parishioners were bitter and families were divided. By 1846, Archbishop Signay asked him not to listen to the dissidents, to stop the construction of the new church and to hold his ground against the schism provoked by the dissenting parishioners. But in 1848, the second church burnt down. Arson was suspected, but no one was arrested. Everybody accused everybody, lower section residents accusing upper section residents and vice versa. Bitterness was such that parishioners were obliged to post a guard at their church.
In a decree dated July 9, 1852, Pierre-Flavien Turgeon (1787-1867), archbishop (1850-1867) of Québec, established that the parish church site would be moved and that a new church would be built atop the hill near the new King's Road. The decision once again caused disputes with the residents living along the shore, but they finally submitted to authority.
The fourth church was blessed on August 21, 1853, and residents from the lower section of the village joined those atop the hill. The third church would be demolished between 1882 and 1887 and its stones would serve as a foundation for the fifth church.
By 1877, the fourth church showed signs of weakness and danger of collapsing. The deterioration of the church, built without architectural plans and supervision, forced the parishioners to choose between prohibitively expensive repairs or building a new church. On September 3, 1881, the parishioners petitioned Jean Langevin (1821-1892), bishop (1867-1891) of Rimouski, for permission to build another church. In a special decree dated September 24, 1881, the parish priest (1876-1897), Fr Désiré Vézina (1836-1906), was authorized by the Bishop to build a new church on the cemetery grounds. The fifth church would be built alongside the fourth one.
In April 1882, the Journal of Québec printed the tenders for the construction of a stone church in Trois-Pistoles. Architect David Ouellet (1844-1915) from Québec was selected. The preparation of the plans, in 1883, led to problems with diocesan authorities who wanted revised the plans to lower the costs but the architect justified his stand and the initial project would be carried out. The construction work was entrusted to contractors Hubert Morin and Augustin Audet.
The church’s dimensions are 209 feet (63.7 meters) long by 70 feet (21.3 meters) wide by 40 feet (12.2 meters) high. It is built entirely of stone and wood. The construction costs amounted to $37,000.
The cornerstone was laid on August 3, 1885. Permission was granted by the Bishop to celebrate a mass in the new church on January 1, 1888. even though some altar ornaments were still not completed. The church was blessed on June 28, 1888, by Bishop Langevin. On its centennial anniversary, the church was consecrated by Gilles Ouellet (1922-2009), archbishop (1973-1992) of Rimouski, on May 29, 1988.
The main belfry contains three bells blessed by Bishop Langevin on July 8, 1894. As for the chapel’s small belfry, located at the back of the church, it has two bells. One is from 1807 and comes from the second church; the other one is from 1845, and comes from the third church.
In 1897, when Canon Damase Morisset (1837-1922) was appointed as the parish priest, his first concern was to complete the church’s interior. Afraid of the dome falling in, he had it inspected by architects François-Xavier Berlinguet (1830-1916) and Joseph-Ferdinand Peachy (1830-1903) as well as by Canon Georges Bouillon (1841-1932). The problem was solved by adding steel beams to the four pillars supporting the dome.
In 1898, he asked Canon Bouillon, who had, in the past, been responsible for the interior decoration of the Notre-Dame Cathedral in Ottawa and the Notre-Dame Basilica in Montréal, to prepare the plans and to design the decor for the finishing touches of the church’s interior. Because Canon Bouillon was not an accredited architect, architect Joseph-Pierre Ouellet (1871-1959) was asked to supervise the plans. He made some minor modifications to the original plans to insure the tie-in between the church’s interior with its exterior. Finally, the plans were approved by André-Albert Blais (1842-1919), bishop (1891-1919) of Rimouski.
Contractor J. Hubert Morin from Trois-Pistoles, who worked on the church from 1882 to 1887, was entrusted with the interior work. The contract, which included the application of gold leaf, amounted to $35,900 excluding the gold leaf cost.
The buildiing has a Latin cross shape with a protruding chancel and a semicircular apse. The exterior walls are of stone and the roof is covered with sheet metal. The interior walls are covered with plaster and the semicircular vault is made of wood. The interior includes a three-vessel nave with two rear galleries and one around the chancel. Stained glass windows are present in the transept, in the dome, in the chancel and in the facade at the rear galleries level.
The interior decor with its columns, cornices, pilasters, friezes is purely in the Corinthian style. The ceiling is a semicircular arch, which was the current trend after the near disappearance, in the 1870s, of the basket-handle arch. The church houses the main altar from the second church, a work executed in 1802 by François Baillairgé (1759-1830) and a painting representing Our Lady of Angels executed by Carlo Maratta (1625-1713) and which was restored in 2001.
The church’s interior general appearance was modified in 1904 and in 1954. The Trois-Pistoles firm of Jean Belzile & Fils carried out exterior repair works in 1953 and interior repairs in 1954. Artwork executed in 1954 included color selection, marbling, stained glass windows, and restoration of the Stations of the Cross paintings carried out by the Arts Appliqués de Québec firm under the direction of Italian artist-painter Mario Mauro. The cost of these works amounted to $48,500.
The fact that three architects worked on the church’s construction and decoration makes analysis difficult. The church is within the scope of the standard neo-gothic style that was fashionable in those days. Its dimensions are colossal, with overlapping Corinthian, Byzantine and Neo-gothic styles.
In 1905, Casavant Frères from St. Hyacinthe installed a 28-stop organ over two manuals and pedal at a cost of $4,000. The stoplist was designed by Gustave Gagnon, organist in Notre-Dame Basilica in Québec City. The installation of the organ marked the end of the works on the church interior.
In 1991, the organ was restored, at a cost of $83,000 by the Guilbault-Thérien firm from St. Hyacinthe. At the same time, a new console was added in the south transept where the choir is now located.
Grand-Orgue |
Récit |
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Montre | 16' | Bourdon | 16' | |
Montre | 8' | Bourdon | 8' | |
Flûte double | 8' | 1Principal | 8' | |
Gambe | 8' | Viole de gambe | 8' | |
Bourdon | 8' | 2Voix céleste | 8' | |
Dulciane | 8' | Mélodie | 8' | |
Prestant | 4' | Flûte harmonique | 4' | |
Flûte harmonique | 4' | Violon | 4' | |
Doublette | 2' | Octave | 2' | |
Mixture 1 1/3' | IV | Cornet | III | |
Trompette | 8' | Trompette | 8' | |
Clarinette | 8' | Hautbois | 8' | |
Voix humaine | 8' | |||
Tremblant |
Pédale |
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Flûte | 16' | Bourdon | 16' |
Flûte (ext) | 8' |
1 | 1-12 de / from Mélodie | |
2 | à partir du deuxième DO / From tenor C |