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Compagnie d'orgues canadiennes 1919, 1925 / Casavant, Opus 1977, 1949/1962
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Historique
Quoique fondée par le sieur de Laviolette dès 1634, Trois-Rivières attendra les commencements du XXe siècle pour entrer dans la révolution industrielle. Le harnachement des eaux de la rivière Saint-Maurice en 1899 et l'installation d'industries (Canada Iron Foundries en 1901, Wabasso Cotton en 1907, Wayagamack Pulp and Paper en 1913 et Canadian International Pulp and Paper en 1919) marquent le point de départ du quartier Notre-Dame, plus justement surnommé quartier Saint-Maurice, qui devait être le berceau de l'expansion industrielle de la ville qui marque la période de 1911 à 1930. L'implantation de ces industries nouvelles et le feu du 22 juin 1908, qui détruit le vieux centre historique de la ville (800 bâtiments y compris hangars, entrepôts et la presque totalité des commerces de la ville) déclenchent un mouvement de construction dans la zone du quartier Notre-Dame aux larges possibilités domiciliaires et commerciales. Tous ces facteurs amènent des centaines de logements ouvriers et des familles originaires de la campagne s'y installent.
La paroisse
De 1634 à 1908, il n'y eut qu'une seule paroisse pour desservir les fidèles de Trois-Rivières. Un premier démembrement s'effectue le 1er mai 1909 par l'érection canonique de la paroisse Saint-Philippe (paroisse actuellement fermée et église démolie en 2017). Le 21 mars 1910, trois citoyens, Albert de Châteauneuf, Johnny Boivin et Wilbrod Rousseau, présentent une requête signée par la majorité des francs-tenanciers du quartier Notre-Dame à Mgr François-Xavier Cloutier, évêque de Trois-Rivières, en vue d'obtenir l'érection d'une nouvelle paroisse. Le vicaire général du diocèse, Mgr Hermyle Baril, vérifie le bien-fondé de la requête et, le 12 août 1911, Mgr Cloutier promulgue le décret d'érection de la paroisse Notre-Dame-des-Sept-Allégresses. L'érection civile a lieu le 12 octobre 1911. Deux paroisses seront créées à partir du territoire initial de la paroisse : celle de Notre-Dame-du-Très-Saint-Sacrement, le 20 février 1926 et celle de Saint-François-d'Assise le 23 septembre 1927.
Au moment de la fondation de la paroisse, les Franciscains font déjà figures de pionniers dans le quartier. Dès 1888, le Père Frédéric-Cornil Janssoone y installe un Commissariat de Terre-Sainte sur un terrain cédé gratuitement par Mgr Louis-François Richer-Laflèche, l'évêque de Trois-Rivières du temps. Il faut dire que ces religieux n'étaient pas des nouveaux venus dans la région. Ils en avaient été les premiers missionnaires, de 1615 à 1629, sous le nom de Récollets. Ils ont été desservants de la paroisse de Trois-Rivières de 1670 à 1682 et de 1693 à 1776. Le 10 juin 1903, les Franciscains fondent au Commissariat leur première maison régulière. Ils inaugurent leur couvent le 1er janvier 1904 et leur chapelle conventuelle le 5 mai 1907. Leur présence dans le quartier incite Mgr Cloutier à leur offrir la direction de la nouvelle paroisse, et ce, à perpétuité. Ceux-ci d'abord refusent puis, à la suite d'une décision du conseil général de l'ordre des Frères mineurs, reviennent sur leur décision et acceptent la direction de la paroisse. Celle-ci prend le nom de Notre-Dame-des-Sept-Allégresses pour s'accorder au nom du quartier et pour honorer la Vierge, vénérée sous ce titre dans l'Ordre des Mineurs. C'est pour honorer les aimables mystères de la vie de la Vierge Marie que s'est introduit parmi les Frères mineurs l'usage de réciter la couronne franciscaine ou rosaire séraphique composée de sept Pater, représentant les sept allégresses de la sainte Mère de Dieu (l’Annonciation, la Visitation, la Nativité, l’Adoration des mages, le Recouvrement de Jésus au Temple, la Résurrection et l’Assomption), et de soixante-douze Ave, en l'honneur des 72 ans que celle-ci vécut sur la terre, d'après la croyance la plus probable.
Le Père Ladislas Minette est nommé curé-fondateur de la paroisse. La première messe solennelle est célébrée le 1er octobre 1911 dans la chapelle conventuelle qui tient lieu d'église paroissiale jusqu'à l'aménagement d'une chapelle dans le sous-sol de l'église en construction, en août 1914. Le 10 décembre 1911, le conseil de fabrique approuve l'achat d'un terrain de 20 000 pieds carrés situé à l'angle des rues Cooke et Sainte-Julie pour la construction de l'église paroissiale. Mais, bientôt, le choix du site est fixé sur un autre terrain situé à l'angle des rues Saint-Maurice et Saint-François-Xavier où se trouve la maison Bellefeuille acquise en 1910 par la Commission scolaire de Trois-Rivières et dans laquelle les Ursulines dirigent une école de filles. L'école est démolie et reconstruite ailleurs. L'architecte Joseph-Ovide Turgeon (1875-1933), de Montréal, est chargé de préparer les plans et devis de la nouvelle église et les travaux de construction sont confiés à la firme Filion & Frères, de Montréal. Les coûts de construction s'élèvent à 160 000 $. La pierre angulaire est posée le 21 septembre 1913 et l'église est officiellement bénite par Mgr Cloutier et ouverte au culte le 8 décembre 1914.
Un carillon de cinq cloches est prévu, seules quatre cloches sont bénites le 18 juillet 1915; la cinquième cloche ne sera jamais ajoutée. En 1924, une partie de la crypte est aménagée en chapelle publique au coût de 28 450 $ et sera inaugurée le 1er mars 1925. En 1926, l'artiste Guido Nincheri (1885-1973), de Montréal, est chargé de la décoration de l'église par des peintures illustrant les mystères de Notre-Dame et des scènes de la vie de saint François. Par la suite, le sculpteur Télémaire Auger, de Trois-Rivières, est invité à produire les statues de pierre qui ornent la façade de l'église : Notre-Dame, bénite par Mgr Alfred-Odilon Comtois, le 28 août 1938 puis celles de saint François et saint Joseph, vers 1940.
L'église est restaurée de 1955 à 1957 sous la direction de l'artiste Zotique Pelland, de Sherbrooke : deux verrières du transept sont commandées aux frères Rault de Rennes (France) par l'entreprise de la firme Arthur Guyot, de Montréal, puis l'église se dote de nouveaux autels et de sculptures sur bois auprès de Lauréat Vallières (1888-1973), de Saint-Romuald, et de Léo Arbour (1912-2003), de Pointe-du-Lac. De riches mosaïques sont ajoutées en juin 1961.
En 2002, la paroisse est fermée et son territoire fait maintenant partie de la paroisse de l'Immaculée-Conception. Toutefois, le lieu de culte est conservé.
L'église
Inspiré du style néo-roman qui était en vogue au Québec au début du XXe siècle, le vaste bâtiment en pierre grise de Deschambault présente un plan en croix latine composé d'une nef, de bas-côtés, d'un transept et d'un choeur en saillie terminé par une abside à pans coupés. Il peut accueillir 900 personnes. Il est coiffé d'un toit en cuivre à deux versants droits. La façade, aménagée dans un mur pignon, est flanquée de chaque côté d'un clocher, percée d'une grande verrière cintrée au centre et surmontée d'une croix au faîte. Elle comprend aussi trois niches où figurent des statues, de même qu'une ornementation raffinée. Les massives tours-clochers sont coiffées d'un toit en dôme et richement ornées d'ouvrages en cuivre. Un escalier monumental comprenant des rampes en fer forgé et éclairé par des lampadaires mène aux trois portails cintrés. L'église est implantée en bordure de la voie publique, à côté d'un monastère, d'une chapelle et d'une résidence appartenant à l'ordre des Franciscains.
Les deux clochers et les corniches des toitures sont richement ornés d’ouvrages en cuivre. Toutes les portes et les fenêtres sont faites en bois et l’escalier monumental a été enrichi de nouvelles rampes en fer forgé et de beaux lampadaires en 1930 par les frères Lebrun d’après les plans des architectes Asselin et Denoncourt. Les frères Lebruns sont aussi responsables des charnières très ouvragées des portes. En 1947, les portiques latéraux en bois ont été reconstruits en pierre selon les plans dressés par l'architecte Jean-Louis Caron.
À l’origine, l’église possédait des galeries latérales de chaque côté de la nef. Ces galeries ainsi qu’une chaire ouvragée qui s’accrochaient sur les grandes colonnes sont aujourd’hui disparues. De grands lustres en verre soufflé et produits par des maîtres-verriers de Murano (Venise) magnifient l’espace intérieur qui est rythmé par les nervures élancées des voûtes cintrées qui sont supportées par de hautes colonnes aux chapiteaux corinthiens. Les finis des murs intérieurs, qui étaient probablement en plâtre à l’origine, ont été modifiés sans affecter la richesse du décor. Élément peu courant pour l'époque : le plancher de la nef possède une légère pente d’environ 18 pouces (0,5 mètre) entre l’arrière de l’église et le chœur. Une petite chapelle et une sacristie sont aménagées de chaque côté du chœur en hémicycle.
L'orgue
De 1911 à 1914 alors que la paroisse utilise la chapelle conventuelle des Franciscains comme église paroissiale et de 1914 à 1919 dans la nouvelle église paroissiale, un harmonium est utilisé. En septembre 1916, Joseph-Antonio Thompson (1896-1974) devient organiste titulaire en remplacement de Nazaire Marchand.
L'orgue actuel a été construit originalement au coût de 10 150 $ par la Companie d'orgues canadiennes, de Saint-Hyacinthe, et a été inauguré le 22 janvier 1919 par Joseph-Arthur Bernier (1877-1944), organiste de l'église Saint-Jean-Baptiste de Québec. Un orgue-écho, construit par la Compagnie d'orgues canadiennes, est installé sur la tribune de chaque côté du maître autel dans le sanctuaire. Il est inauguré le 22 novembre 1925. L'orgue comporte alors cinq divisions manuelles accessibles sur trois claviers : le Positif et l'orgue d'écho (sanctuaire) sont accessibles à partir du clavier du Grand-Orgue ou celui du Choral.
En 1949, l'instrument est reconstruit par Casavant Frères en tant que leur opus 1977 tout en conservant 27 jeux de l'orgue précédent. L'inauguration a lieu le 23 novembre 1949 par André Marchal, organiste de l'église Saint-Eustache à Paris. La composition de l'orgue, préparée par Joseph-Antonio Thompson, est influencée par les idéaux de l'American Classic Organ, tels qu'appliqués dans le grand orgue de 85 jeux installé par Casavant en 1943 à l'église Saint-Roch de Québec. Signes de cette influence, le Grand Orgue s'appuie sur une Flûte conique de 16' et ne comporte pas de jeux d'anches, et on y retrouve un Positif non expressif qui comporte une petite Fourniture de trois rangs. Cette division est harmonisée à trois pouces de pression, ce qui était inhabituel à l'époque. Le Choral expressif est basé sur Quintaton de 16' et comporte un Cornet décomposé et un Larigot. La Pédale comporte une Mixture de trois rangs et des jeux indépendants, et non pas des jeux en extension comme on retrouvait partout à l'époque.
En 1962, afin de dégager la rosace de la façade et de pouvoir admirer le vitrail de l'intérieur de l'église, la partie centrale du buffet principal est retirée et la tuyauterie est placée dans la tour nord de l'église dans un nouveau buffet, et ce, malgré les réticences de l'organiste titulaire. Une nouvelle console est alors installée non plus au centre de la tribune et face à la chorale, mais perpendiculaire du côté droit au bord de la tribune. Les travaux ont coûté 10 820 $, dont 4 600 $ pour le nouveau buffet.
Après avoir été muet pendant cinq ou six ans à la suite d'une défectuosité électrique, l'instrument est remis en marche en marche en 2016 par Reynald Lavoie, de Québec. Tous les tirages de jeux ont été remplacés et ceux datant des années 1940 étaient presque tous brisés. Cette opération a été rendue possible grâce à un don de 20 000 $ de la part d'une paroissienne.
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History
Though founded by Sieur de Laviolette in 1634, Trois-Rivières will wait for the beginning of the 20th century to enter the Industrial Revolution era. The harnessing of the St. Maurice River in 1899 and the installation of industries (Canada Iron Foundries in 1901, Wabasso Cotton in 1907, Wayagamack Pulp and Paper in 1913 and Canadian International Pulp and Paper in 1919) mark the starting point of the Notre-Dame district, more precisely nicknamed St. Maurice district, which became the cradle of the city's industrial expansion from 1911 till 1930. The establishment of these new industries and the June 22nd, 1908, fire, which destroyed the old historical city center (800 buildings including sheds, warehouses and almost all stores) triggered off a building movement in the Notre-Dame district where residential and commercial constructions were possible. All these factors brought in hundreds of available accommodations for factory workers and for families coming from the neighboring rural areas and wishing to move in the city to work in the factories.
The Parish
From 1634 till 1908, there was only one parish to serve the residents of Trois-Rivières. A first expansion was made on May 1st, 1909, by the canonical erection of the St. Philippe parish (the parish is now closed and its church was demolished in 2017). On March 21st, 1910, three citizens, Albert de Châteauneuf, Johnny Boivin and Wilbrod Rousseau, sent a request signed by the most of Notre-Dame district property owners to Bishop François-Xavier Cloutier, of Trois-Rivières, asking for the erection of a new parish. The General Vicar of the diocese, Msgr Hermyle Baril, verified the relevance of the request and, on August 12th, 1911, Bishop Cloutier issued the decree of the erection of the Notre-Dame-Des-Sept-Allégresses (Our Lady of Seven Joys) parish. Civil erection took place on October 12th, 1911. Two parishes will be created from the initial parish territory: Notre-Dame-du-Très-Saint-Sacrement on February 20th, 1926, and St. François-d'Assise on September 23rd, 1927.
When the parish was founded, the Franciscans Fathers were already active in the district. From 1888, Fr Frédéric-Cornil Janssoone established a Holyland Commissariat on a piece of land donated by Bishop Louis-François Richer-Laflèche, of Trois-Rivières at the time. These monks were not newcomers in the region. They had been the first missionaries, from 1615 till 1629, under the name of Récollets. They were parish priests of Trois-Rivières from 1670 till 1682 and from 1693 till 1776. On June 10th, 1903, the Franciscans decided to install their first regular monastery in the Commissariat. It was inaugurated on January 1st, 1904, and their conventual chapel on May 5th, 1907. Their presence in the district encouraged Bishop Cloutier to offer them the direction of the new parish, and this, in perpetuity. At first, the offer was refused but, following a decision of the general council of the Order, the decision was reversed and the direction of the parish was accepted named Notre-Dame-des-Sept-Allégresses to meet the district name and to honor the Virgin, venerated under this title in the Order. It is to honor the joyful mysteries in the life of the Virgin Mary, a usage by the Order to recite the Franciscan crown or seraphic rosary made of seven Pater, representing the seven joys of the holy mother of God (the Annunciation, the Visitation, the Birth of Our Lord, the Adoration of the Magi, the Finding of Child Jesus in the Temple, the Resurrection of Our Lord and the Assumption of Mary), and of seventy-two Ave, to honor the 72 years it is believed she lived on earth.
Fr Ladislas Minette was appointed as the founding parish priest. The first solemn mass was celebrated on October 1st, 1911, in the conventual chapel which served as parish church until August 1914 when a chapel was installed in the basement of the church under construction. On December 10th, 1911, the churchwardens purchased a 20 000 square feet piece of land located corner of Cooke and St. Julie streets Cooke for the construction of the parish church. Soon, the site was exchanged for another one located corner of St. Maurice and St. François-Xavier streets where stood the Bellefeuille house acquired in 1910 by Trois-Rivières School Commission and used by the Ursulines nuns as a school for girls. The school was demolished and rebuilt elsewhere. Architect Joseph-Ovide Turgeon (1875-1933), from Montreal, was selected to prepare the plans for the new church and construction works were entrusted to the Filion et Frères firm, of Montreal. The construction costs amounted to $160,000. The cornerstone was laid on September 21st, 1913, and the church was officially blessed by Bishop Cloutier and opened to worship on December 8th, 1914.
A five-bell carillon was planned but only four bells were blessed on July 18th, 1915; the fifth bell will never be added. In 1924, part of the crypt was converted into a public chapel at the cost of $28,450 and was inaugurated on March 1st, 1925. In 1926, artist Guido Nincheri (1885-1973), from Montreal, decorated the church with paintings illustrating the Notre-Dame mysteries and scenes from the life of St. Francis. Later, sculptor Télémaire Auger, of Trois-Rivières, executed the stony statues which adorn the facade of the church: Notre-Dame, blessed by Bishop Alfred-Odilon Comtois, on August 28th, 1938, then those of St. Francis and St. Joseph, by 1940.
The church was restored from 1955 till 1957 under the supervision of artist Zotique Pelland, of Sherbrooke: two stained glass windows for the transept were ordered to brothers Rault of Rennes (France) through Arthur Guyot, of Montreal, then the church acquired new altars and wooden sculptures from Lauréat Vallières (1888-1973), of Saint-Romuald, and from Léo Arbour (1912-2003), of Pointe-du-Lac. Rich mosaics were added in June 1961.
In 2002, the parish was closed and its territory was added to the Immacule Conception parish. However, the place of worship was preserved.
The Church
Based on the neo-Romanesque style which was fashionable in Quebec at the beginning of the 20th century, the vast stone from Deschambault building presents a Latin cross floor plan composed of one nave, side aisles, a transept and a protruding chancel ending in a canted wall apse. It can accommodate 900 persons. Its pitch roof is covered with copper. The facade, executed within a wall gable, has a steeple on each side and a large rose windows at its center crowned by a cross. There are also three alcoves with statues, as well as refined decorating. Massive bell towers are topped by cupola roofs and are richly decorated with brass works. A monumental staircase with forged iron ramps and lit by floor lamps leads to the three vaulted portals. The church is located next to a public street, a monastery, a chapel and a residence belonging to the Franciscan Fathers.
Both bell towers and the roof cornices are richly decorated with brass works. All doors and windows are made of wood and the monumental staircase was enriched with new forged iron ramps and of beautiful floor lamps in 1930 executed by the Lebrun brothers according to plans by architects Asselin and Denoncourt. The Lebrun brothers also executed for the very finely wrought door hinges. In 1947, the wooden lateral porticos were rebuilt in stone according to plans by architect Jean-Louis Caron.
Originally, the church had lateral galleries on each side of the nave. These galleries as well as the finely wrought pulpit which was hung on the big columns are now missing. Large blown glass chandeliers and executed by master glassblowers in Murano (Venice) idealize the interior which is regulated by groined ribs of the semi-circular vault which are supported by high columns with Corinthian capitals. The finishing of the internal walls, which were probably in plaster originally, was modified without affecting the wealth of the decor. A rare element for the era: an inclined nave floor with about 18 inches (0.5 meter) from the back of the church and the chancel. A small chapel and a sacristy are on either side of the semicircular chancel.
The Organ
From 1911 till 1914 while the parish used the Franciscan conventual chapel as a parish church and from 1914 till 1919 in the new parish church, a harmonium was used. In September 1916, Joseph-Antonio Thompson (1896-1974) became main organist replacing Nazaire Marchand.
The actual organ was built at the cost of $10,150 by Compagnie d'orgues canadiennes, of St. Hyacinthe, and was inaugurated on January 22nd, 1919, by Joseph-Arthur Bernier (1877-1944), organist at St. Jean-Baptiste Church in Québec City. An echo organ, built by Compagnie d'orgues canadiennes, was installed on the gallery on each side of the main altar in the chancel. It was inaugurated on November 22nd, 1925. The organ includes five manual divisions payable on three manuals: the Positif and the Echo organ (chancel) are playable from the Grand-Orgue or Choral manuals.
In 1949, the instrument was rebuilt by Casavant Frères as their opus 1977 while keeping 27 stops of the previous organ. Inauguration took place on November 23rd, 1949, by André Marchal, organist at St. Eustache Church in Paris. The stoplist, prepared by Joseph-Antonio Thompson, is based on the American Classic Organ principles as they were applied in the large 85-stop organ installed by Casavant in 1943 in St. Roch Church in Québec City. Signs of this influence, the Grand-Orgue division is based on a 16' Flûte conique and does not include reed stops, the unenclosed Positif division which includes a small III-rank Fourniture. This division is voiced on 3-inch pressure which was not usual at that time. The enclosed Choral division is based on a 16' Quintaton and includes a decomposed Cornet and a Larigot. The Pedal division includes a III-rank Mixture and independent stops and not extensions as found everywhere at the time.
In 1962, to free the facade rose window and to be able to view it from the inside of the church, the central section of the main organcase was removed and the pipework was moved into the north tower of the church in a new organcase, and this, in spite of reluctance from the main organist. A new console was installed no longer in the center of the gallery facing the choir but perpendicular on the right-hand side near the railing. Works cost $10,820, among which $4,600 was for the new organcase.
After being silent for five or six years following an electrical malfunction, the instrument was repaired in 2016 by Reynald Lavoie, of Québec City. The complete stop action was replaced and the elements dating from the 1940s were almost all broken. This operation was made possible thanks to a $20,000 donation on behalf of a parishioner.
II. Grand-Orgue |
III. Récit |
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Flûte conique | 16' | Principal Violon | 8' | |
Montre | 8' | Bourdon | 8' | |
Flûte double | 8' | Viole de Gambe | 8' | |
Salicional | 8' | 3Voix céleste | 8' | |
Prestant | 4' | Octave | 4' | |
Flûte harmonique | 4' | Flûte traversière | 4' | |
1Rauschquint | II | Octavin doux | 2' | |
2Fourniture | IV | Cornet | IV | |
Harpe (ECHO) | Trompette | 16' | ||
Trompette | 8' | |||
Hautbois français | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Clairon | 4' | |||
Trémolo |
I. Choral |
I. Positif |
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Quintaton | 16' | Bourdon | 16' | |
Diapason | 8' | Spitzflöte | 8' | |
Flûte à cheminée | 8' | Cor de nuit | 8' | |
Flûte creuse | 8' | Koppelflöte | 4' | |
Gemshorn | 8' | Nazard | 2 2/3' | |
Principal | 4' | Flautino | 2' | |
Flûte douce | 4' | 4Petite Fourniture | III | |
Nazard | 2 2/3' | Harpe (ECHO) | ||
Flageolet | 2' | |||
Tierce | 1 3/5' | |||
Larigot | 1 1/3' | |||
Corno di Basetto | 8' | |||
Trémolo |
Pédale |
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Resultante (ext) | 32' |
Contrebasse | 16' |
Bourdon | 16' |
Dulciane | 16' |
Flûte conique (GO) | 16' |
Spitzprincipal | 8' |
Bourdon | 8' |
Basse chorale | 4' |
Mixture | III |
Trombone | 16' |
Orgue d'écho |
||||
---|---|---|---|---|
I., II. Clavier |
Pédale |
|||
Principal étroit | 8' | Bourdon | 16' | |
Bourdon | 8' | |||
Salicional | 8' | |||
3Céleste | 8' | |||
Violon | 4' | |||
Flûte bouchée | 4' | |||
Flautino | 2' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Harpe | ||||
Harpe grave | ||||
Trémolo |
1 | 2 2/3' + 2' | |
2 | 2 2/3' + 2' + 1 1/3' + 1' | |
3 | À partir du 2e SOL / From tenor G | |
4 | 2' + 1 1/3' + 1' |