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Wolff & Associés, Opus 36, 1993
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Historique
Contrairement à ce que l’on peut penser, la plus ancienne église de Montréal toujours existante n’est pas située dans le Vieux-Montréal, mais tout au nord de la ville, au 1847, boulevard Gouin Est, au bord de la rivière des Prairies dans le secteur appelé « Sault-au-Récollet ».
Plusieurs faits historiques se rapportent à l'appellation de ce lieu. D'abord, le 2 octobre 1535, Jacques Cartier visite ce lui. Puis, en 1610, un Français appelé des Prairies s'égare dans la rivière qui adoptera son nom. Enfin, à cause du dernier sault de la rivière non loin de l'église et de la noyade, le 25 juin 1625, du récollet Nicolas Viel et de son néophyte, Ahuntsic, par trois Hurons, l'endroit est appelé « Sault-au-Récollet ».
La paroisse
La paroisse de La Visitation de la bienheureuse Vierge Marie a été fondée en 1736, mais son histoire dans ce secteur nord de l'île de Montréal remonte probablement au temps de Samuel de Champlain (1567-1635) qui, selon la tradition, aurait assisté à une messe dite pour lui-même et ses compagnons par les pères Denys Jamet (?-1625) et Joseph LeCaron (1586-1632) durant l'un de ses voyages autour du 24 juin 1615.
En 1689, les Sulpiciens construisent le Fort Lorette près du site actuel de l'église. Ce fort comprend une résidence et une église d'après les indications de François Vachon de Belmont (1645-1732), supérieur (1700-1731) de Saint-Sulpice. En 1696, les Hurons convertis provenant du Fort de la Montagne (site actuel du Grand Séminaire) sont transférés ici et l'endroit devient une mission dans le but de les protéger contre leurs ennemis iroquois ainsi que des tentations alcooliques de Ville-Marie (du nom de Montréal d'alors). Cette mission, nommé Notre-Dame-de-Lorette, est transférée à Oka en 1721.
Le territoire paroissial est érigé en municipalité de paroisse le 1er juillet 1845. Le 3 septembre 1896, le secteur Villeray se détache de la municipalité. Suivront, Ahuntsic le 21 janvier 1897 et Bordeaux le 21 mars 1898. Une municipalité de village est constituée le 11 avril 1910 par détachement de celle de la paroisse. Le village obtient le statut de ville le 19 février 1914 tandis que la municipalité de paroisse adopte le nom de Montréal-Nord le 5 mars 1915. Enfin, la ville et la paroisse sont annexées à celle de Montréal le 22 décembre 1916. Depuis le 1er janvier 2002, le territoire appartient au district Ahuntsic-Cartierville de la ville de Montréal.
L'église
La chapelle de la mission sert de première église. L'édifice actuel, dont la construction, par les Sulpiciens, débute en 1749, est l'un des plus intéressants et des plus remarquables au Canada, toutes religions confondues. C'est d'ailleurs la seule église construite sous le Régime français qui est restée intacte. Toutes les autres ont été détruites par les incendies ou ont été débâties, généralement pour faire place à des églises plus grandes ou plus modernes.
Construite sous la direction du maître maçon Charles Guilbault, l'église, de style architectural français traditionnel, est ouverte au culte en 1751 et inaugurée le 12 juin 1752 par Mgr Henri-Marie Dubreuil de Pontbriand (1708-1760), évêque (1741-1760) de Québec. Selon la tradition canadienne, ses murs sont en maçonnerie de pierres avec façade en pignon percée d'une grande porte et surmontée d'un clocher. Elle mesure 30,5 mètres (100 pieds) sur 13,7 mètres (45 pieds), sans transept, et se termine par un chevet plat. Le plan ne comporte pas de sacristie; elle était vraisemblablement située à l'arrière d'une cloison divisant en deux l'espace du choeur. Les coûts s'élèvent à 11 656 livres. En 1755, à la suite d'un ouragan, les longs-pans sont renforcés par des contreforts de pierre ce qui représente une rare utilisation dans l'architecture religieuse québécoise. Ils sont remplacés par des structures de béton au XXe siècle.
Une première phase de décoration intérieure en bois est réalisée, de 1764 à 1775, par Philippe Liébert (1733-1804), architecte, sculpteur et peintre, au coût de 5 150 livres. Celle-ci comprend le retable du maître-autel dans le pur style Louis XIV, les portes menant à la sacristie au sanctuaire ainsi que la voûte du sanctuaire. Les portes représentent, du côté de l'évangile, en haut, Samson tuant le lion et, en bas, un prêtre récitant son bréviaire près de son église tandis que celle du côté de l'épitre représente, en haut, Samson portant les portes de Gaza et, en bas, un prêtre allant voir un malade dans son village. Les travaux sont réalisés dans un esprit des plus classiques. Pendant que ces travaux se déroulent, une première sacristie est construite en 1773 libérant ainsi une partie du sanctuaire. Elle est allongée en 1844 par le charpentier Joseph Corbeil et le maçon François Lepage tandis qu'une chapelle y est aménagée en 1852.
Liébert réalise aussi la première chaire (1791), l'actuel tabernacle du maître-autel (1792), les statuettes en bois doré de saint Jean et de saint Amable qui ornent le maître-autel (1793) et le chandelier pascal en 1798. Louis-Amable Quévillon (1749-1823), architecte et sculpteur, réalise le banc d'oeuvre (1800) les tabernacles des autels latéraux (1802) et les tombeaux des trois autels (1806).
En 1814, lors des travaux de réfection de la toiture, le clocher original est démoli et est remplacé par une nouvelle structure à deux lanternes. Une deuxième phase de décoration intérieure se déroule entre 1816 et 1828 sous la direction de David-Fleury David (1780-1841), architecte et sculpteur, au coût de 46 000 livres. Il termine la voûte, la tribune, la corniche, les pilastres et les arcs plein-cintre. Il reprit les trois retables, le banc d'oeuvre et les fonts baptismaux, car le curé avait trouvé à vendre les anciens. En 1834, le peintre Thomas-Henry Valin (1810-1850) réalise le tableau de sainte Philomème/sainte Barbe et celui de sainte Catherine d'Alexandrie lesquels, livrés en 1836, surmontent les portes d'accès à la sacristie. En 1836, une nouvelle chaire avec son abat-voix est réalisée par le sculpteur Vincent Chartrand dit Vincennes (1795-1863).
L'érection canonique de la paroisse remonte au 9 avril 1834 par Mgr Joseph Signay (1778-1850), archevêque (1833-1850) de Québec.
En 1850, des travaux visant à allonger la nef viennent modifier l'aspect original de l'édifice tant en plan qu'en élévation. Pour réaliser ces travaux, la paroisse fait appel à l'architecte John Ostell (1813-1892), celui-là même qui vient de compléter les doubles tours de l'église Notre-Dame en 1841 et 1843. L'architecte ajoute deux travées à la nef et compose une façade grandiose cantonnée de deux tours en s'inspirant sur la façade construite, 30 ans plus tôt, par l'architecte Thomas Bailliargé (1791-1859) pour l'église Sainte-Geneviève de Pierrefonds. Le coût des travaux est évalué à 41 434 livres. La phase d'agrandissement est réalisée sous la direction du charpentier François Dutrisac tandis que la phase de construction des clochers ne se réalise qu'en 1864 (selon les historiens Ramsay Traquair et Marthe Beaudoin) ou entre 1868 et 1870 (selon l'historien Luc Noppen). La façade, construite de pierre calcaire grise, est rehaussée de deux tours couronnées de clochers. Celui de gauche possède deux cloches, une, venue de Londres en 1815 et l’autre, de Rome en 1864. Le clocher de droite loge trois cloches qui ont été achetées à la fonderie Mears and Strainbanks de Londres en 1880. La cloche originale de 1693 avait été donnée aux Frères de Saint-Gabriel.
Le tableau de « la Visitation », qui surplombe le maître-autel, est une copie de l'oeuvre de Pierre Mignard (1612-1695), acheté à Paris en 1756 et payé par l'abbé Guillaume Chambon (1709-1768), curé (1736-1756) de la paroisse. Le tableau représentant « L'éducation de la Vierge », d'après une oeuvre de Charles LeBrun (1619-1690), et celui représentant saint Michel terrassant Lucifer, d'après l'oeuvre de Guido Reni (1575-1642) qui décorent le sanctuaire sont des dons des paroissiens d'avant 1760. Ces tableaux sont restaurés une première fois en 1877 par Édouard-Auguste Noël (1845-1909) puis en 1892 par Georges Delfosse (1869-1939), en 1919 par H. Moffat et enfin en 1997 par le ministère de la Culture et des Communications du Québec. La paroisse possède aussi, dans la sacristie, une sculpture sur bois, datant de 1818 et oeuvre de David-Fleury David, représentant la Vierge et l'Enfant, style Louis XV, qui surmontant autrefois le maître-autel.
La paroisse possède plusieurs pièces d'orfèvrerie produites par François Ranvoyzé (1739-1819), Laurent Amyot (1764-1839), Pierre Huguet dit Latour (1749-1817) et Charles-Salomon Lafontaine dit Marion (1782-1830).
L'église est classée « bien culturel » depuis le 3 octobre 1974. En 2018, d'importants travaux de rénovation sont exécutés. Le décor abandonne sa teinte bleue et verte, en place depuis les années 1950, pour redevenir blanc et doré comme à son origine.
L'orgue
La première mention d'un orgue dans cette église est retrouvée dans une entrée au Registre des actes de la fabrique en 1830 : "raccommodage de l'orgue - 6£". Le même document note une décision prise, en 1864, par les marguilliers d'acheter un orgue du curé (1841-1870), Mgr Jacques-Janvier Vinet-Souligny (1806-1890), à qui des paiements réguliers de £ 25 doivent être faits chaque 1er mars pour les 16 prochaines années afin de couvrir le coût d'achat de l'instrument qui se monte à £ 400. Cet orgue a pu être installé dans l'église aussi tôt que 1841 alors que la tribune de l'orgue a été agrandie par le sculpteur Vincent Chartrand pour accommoder un nouvel instrument. Aucune référence n'est faite dans les registres de la paroisse quant au type d'instrument ni du facteur.
L'instrument, datant des années 1800, a probablement été construit Samuel Russel Warren, ce facteur de la Nouvelle-Angleterre venu s'établir à Montréal en 1837. Il est considéré comme le premier facteur d'importance au Canada, construisant plus de 200 instruments tant au Canada qu'aux États-Unis. Certainement le buffet est similaire à un autre buffet Warren retrouvé à l'église East End Methodist, à Montréal. Ces deux buffets, à leur tour, sont très semblables à plusieurs buffets produits à l'atelier de Thomas Appleton, de qui Warren a reçu son apprentissage comme facteur.
En 1906, Joseph-Émile Pépin agrandit l'instrument pour un coût de 2 000 $. Il conserve la plupart de la tuyauterie ainsi que la soufflerie pour former un nouvel instrument de 20 jeux. La profondeur du buffet original est triplée pour y placer des sommiers pneumatiques et les jeux du Récit sont complétés, eux qui débutaient, selon une pratique anglaise et de la Nouvelle-Angleterre, au deuxième fa. La traction est changée à tubulaire-mécanique.
En 1968, la firme "Les orgues à tuyaux de Hollande au Canada", représentée par Louis Guillemette, reconstruit l'orgue au coût de 6 966 $. La traction est électrifiée, une nouvelle console détachée est installée alors que des guides d'harmonisation sont introduits dans la tuyauterie.
Un contrat est signé avec Hellmuth Wolff le 23 décembre 1991 pour la construction d'un nouvel instrument qui conserverait les caractéristiques architecturales générales de l'ancien instrument. Le buffet reçoit une nouvelle finition et sa dimension est réduite de 5,3 mètres (12 pieds) à 2.4 mètres (8 pieds) permettant ainsi de découvrir la fenêtre sise à l'arrière du buffet. Une nouvelle console "en fenêtre" est construite dans le style construit par Warren et introduite dans le buffet sous la nouvelle façade de tuyaux en étain. Plusieurs rangs provenant de l'ancien instrument Warren sont incorporés dans la nouvelle composition sonore.
La traction mécanique des jeux et des claviers (balancée), les sommiers, la soufflerie et le ventilateur sont tous neufs. Pour assister l'organiste, un système électronique de combinaisons Solid State Logic, actionnant six pistons généraux et trois pistons divisionnels, est installé. Les pistons généraux, les pistons de pédale ainsi que les accouplements clavier-pédale sont tous dupliqués par des pistons au niveau du pédalier.
Une heureuse alliance entre les anciens et les nouveaux jeux confère à l'orgue un caractère unique.
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Contrary to what we can think, Montréal's most ancient extant church is not located in the old section of the city, but in its north end at 1847 Gouin Boulevard East, by des Prairies River in the borough called "Sault-au-Récollet".
Several historical events are related to the naming of this location. First, on October 2nd, 1535, Jacques Cartier visited it. Then, in 1610, a Frenchman named "des Prairies" got lost on the river which will take its name. Finally, because of the last river sault located not far from the church and the drowning, on June 25th, 1625, of Recollet Fr Nicolas Viel and his neophyte, Ahuntsic, by three Hurons, this location was named 'Sault-au-Récollet'.
The Parish
The Visitation of the Blessed Virgin Mary parish was established in 1736 but its history in this northern part of the Island of Montréal possibly dates back to the times of Samuel de Champlain (1567-1635) who, according to tradition, had a mass celebrated for him and his companions by Fr Denys Jamet (?-1625) and Fr Joseph LeCaron (1586-1632) during one of his voyages around June 24th, 1615.
In 1689, the Sulpician Fathers built Fort Lorette near the actual church site. This fort housed a residence and a church built according to plans by Fr François Vachon de Belmont (1645-1732), St. Sulpice superior (1700-1731). In 1696, the converted Hurons from the Fort de la Montagne (present site of Le Grand Séminaire) were moved here and it became a mission to protect them from their Iroquois enemies and the alcoholic temptations present in Ville Marie (as Montréal was then known). The mission, dedicated to Our Lady of Loretto, was moved to Oka in 1721.
The parish territory was established as a parish municipality on July 1st, 1845. On September 3rd, 1894, the Villeray section was detached from the municipality. Will follow, Ahuntsic on January 21st, 1897, and Bordeaux on March 21, 1898. A village municipality was established on April 11th, 1910, taking its territory from the parish. The village was granted city status on February 19th, 1914, while the parish municipality changed its name into Montréal-North on March 5th, 1915. Finally, both the city and the parish were annexed to the City of Montréal on December 22nd, 1916. Since January 1st, 2002, the territory belongs to the Ahuntsic-Cartierville borough of the City of Montréal.
The Church
The mission chapel served as the first parish church. The actual building, whose construction by the Sulpicians started in 1749, is one of the most interesting and most remarkable in Canada, no matter the denomination. It is the only church built under the French regime that is still original. All others have either been destroyed by fire, or demolished to make room for larger or more modern buildings.
Built under the supervision of master mason Charles Guilbault, the traditional French-styled church was open to worship in 1751 and inaugurated on June 12th, 1752, by Henri-Marie Dubreuil de Pontbriand (1708-1760), bishop (1741-1760) of Québec City. According to Canadian tradition, it presented stone walls, a gabled facade pierced by a large door and topped by a steeple. It measured 100 feet (30.5 meters) by 45 feet (13.7 meters), without a transept, and with a flat apse. The floor plan did not include a sacristy; it was probably located behind a partition dividing the chancel area into two sections. The construction costs amounted to 11,656 pounds. In 1755, following a hurricane, the long walls were reinforced by stone buttresses which is a rare use in Québec religious architecture. They were replaced with concrete structures in the 20th century.
A first phase of the wood interior decoration was carried out, from 1764 till 1775, by architect, sculptor and painter Philippe Liébert (1733-1804), at the cost of 5,150 pounds. This included the main altar reredos in pure Louis XIV style, the doors leading from the sacristy to the chancel, and the chancel vault. The doors illustrate, on the Gospel side, in the upper section, Samson killing the lion and, in the bottom section, a priest reciting his breviary near his church while the one on the Epistle side represents, in the upper section, Samson carrying the Gaza doors and, in the bottom section, a priest going to visit a sick man in his village. Work was carried out in the most classical style. While these works were taking place, a first sacristy was built in 1773 freeing a section in the chancel. It was enlarged in 1844 by carpenter Joseph Corbeil and bricklayer François Lepage while a chapel was installed in 1852.
Liébert also executed the first pulpit (1791), the actual main altar tabernacle (1792), the gold wooden statuettes of St. Jean and St. Amable which adorn the main altar (1793) and the Easter candlestick in 1798. Architect and sculptor Louis-Amable Quévillon (1749-1823) executed the churchwardens' pew (1800) the lateral altars tabernacles (1802) and the tombs of the three altars (1806).
In 1814, while renovating the roofing, the original steeple was demolished and replaced with a new two-lantern structure. A second phase of the interior decoration took place between 1816 and 1828 and was carried out by architect and sculptor David-Fleury David (1780-1841) at the 46,000 pounds. He completed the vault, the gallery, the cornice, the pilasters and the semicircular arches. He rebuilt the three reredos, the churchwardens' pew and the baptismal font because the parish priest had been successful in selling the former ones. In 1834, Thomas-Henry Valin (1810-1850) executed the paintings of St. Philomème / St. Barbe and of St. Catharine of Alexandria, which were delivered in 1836, hung above the doors leading to the sacristy. In 1836, a new pulpit with its sound board was executed by sculptor Vincent Chartrand dit Vincennes (1795-1863).
The parish was canonically established on April 9th, 1834, by Joseph Signay (1778-1850), archbishop (1833-1850) of Québec City.
In 1850, work aiming at lengthening the nave came to change the original building both in its floor plan and in its elevation. To carry out the work, the parish called upon architect John Ostell (1813-1892), the one who had just completed the twin towers of Notre-Dame Church in 1841 and 1843. The architect added two bays in the nave and designed for a grandiose facade framed by two towers based on the facade built 30 years earlier by architect Thomas Bailliargé (1791-1859) for St. Geneviève Church in Pierrefonds. The cost of these works was estimated at 41,434 pounds. The enlargement works were carried out by carpenter François Dutrisac while the tower construction works would be carried out only in 1864 (according to historians Ramsay Traquair and Marthe Beaudoin) or between 1868 and 1870 (according to historian Luc Noppen). The facade, built in gray calcareous stone, is enhanced by the two towers which are crowned with steeples. The one on the left has two bells, one, coming from London in 1815 and the other one, from Rome in 1864. The right side steeple has three bells which were cast by the Mears and Strainbanks foundry of London in 1880. The original 1693 bell had been given to the St. Gabriel Brothers.
The Visitation painting overhanging the main altar is a copy of a work by Pierre Mignard (1612-1695), purchased in Paris in 1756 and paid for by Fr Guillaume Chambon (1709-1768), parish priest (1736-1756). The painting representing « The Education of the Virgin », from a work by Charles LeBrun(1619-1690), and the one representing « St. Michael striking down Lucifer », from a work by Guido Reni (1575-1642) which decorate the chancel are donations from parishioners before 1760. These paintings were restored for a first time in 1877 by Édouard-Auguste Noël (1845-1909) then in 1892 by Georges Delfosse (1869-1939), in 1919 by H. Moffat and finally in 1997 by the Québec Ministry of Culture and Communications. The parish also has, in the sacristy, a wooden sculpture, dating from 1818 and the work of David-Fleury David, representing the Virgin and the Child, in Louis XV style, which used to be placed on top of the main altar.
The parish owns several silver pieces executed by François Ranvoyzé (1739-1819), Laurent Amyot (1764-1839), Pierre Huguet dit Latour (1749-1817) and Charles-Salomon Lafontaine dit Marion (1782-1830).
The church was classified as a "heritage building" on October 3rd, 1974. In 2018, important renovation work was carried out on the interior. Its decor abandons its blue and green colors, in place since the 1950s, to retrieve its original white and gold colors.
The Organ
The first mention of an organ in the church was found in an entry in the church records of 1830: "raccommodage de l'orgue (organ repairs) - 6£". The same volume reports a decision, in 1864, by the churchwardens to purchase an organ from the parish priest (1841-1870), Msgr Jacques-Janvier Vinet-Souligny (1806-1890), to whom regular £25 payments were to be made every March 1st for the next 16 years to cover the £400 purchase cost of the instrument. This organ may have already been installed in the church as early as 1841 when the organ loft was enlarged by Vincent Chartrand to accommodate a new instrument. Church records do not mention any information as to the type of instrument or who the builder was.
The instrument, dating from early 1800s, was most probably built by Samuel Russel Warren, a builder who came from New England to establish his workshop in Montréal in 1837. He became the first major Canadian organbuilder, building over 200 instruments in Canada and the United States. Certainly, the organcase is strikingly similar to another Warren organ case found in the former East End Methodist Church, in Montréal. Both these organcases were very similar to several organ cases from the workshop of Thomas Appleton from whom Warren had received his training as an organbuilder.
In 1906, Joseph-Émile Pépin enlarged and rebuilt the organ at a cost of $2,000. He retained most of the old pipework and the bellows to create a new 20-stop instrument. The size of the organcase was extended to three times deeper to make room for the pneumatic windchests and for the larger Swell, which originally, in typical English (and New England) way, where most of the stops started at tenor F. The action was changed to tubular pneumatic.
In 1968, "Les orgues à tuyaux de Hollande au Canada" (Netherlands Pipe Organs in Canada), represented by Louis Guillemette, rebuilt the organ at a cost of $6,966. The action was electrified, a new detached console was installed and tuning slides were installed in the pipework.
A contract was signed with Hellmuth Wolff on December 23rd, 1991, to build a new instrument that would preserve the general architectural characteristics of the old instrument. The case was refinished and shortened from 12 feet (3.5 meters) to approximately 8 feet (2.4 meters), to allow the window behind the organcase to be unobstructed. A new attached console in Warren's style was built into the case under the new tin pipe facade. Several ranks from the old Warren organ were also incorporated into the new instrument.
The mechanical stop action and the key balanced action, the windchests, the bellows and the blower are all new. To assist the organist, a 6-general and 3-divisional piston Solid State Logic electronic combinator was also installed. The 6 general pistons, the 3 pedal pistons and the manual and pedal couplers are all duplicated by toe pistons.
The successful mixture of the old and the new stops give the organ quite a unique tonal character.
I. Grand Orgue |
II. Récit |
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Montre | 8' | 1Principal | 8' | |
Bourdon | 8' | 2Bourdon | 8' | |
1Dulciane | 8' | 1Prestant | 4' | |
Prestant | 4' | 2Flûte douce | 4' | |
Flûte conique | 4' | 2Nazard | 2 2/3' | |
Cornet (dessus) | III | Doublette | 2' | |
Doublette | 2' | 2Tierce | 1 3/5' | |
Fourniture | IV | 1Hautbois | 8' | |
1Trompette | 8' |
Pédale |
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2Bourdon | 16' |
3Principal | 8' |
2Bourdon | 8' |
Prestant | 4' |
Trombone | 16' |
Trompette | 8' |
1 | Tuyauterie Warren et Pépin / Warren and Pépin pipework | |
2 | Tuyauterie Warren / Warren pipework | |
3 | Tuyauterie Warren et Wolff / Warren and Wolff pipework |