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Cavaillé-Coll, 1876
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Le monastère bénédictin, fondé vers le VIIe siècle par saint Alain et reconstruit au XIe, fut à peu près complètement détruit, en 1211, lors de la croisade contre les Albigeois et de la prise de la cité par Simon de Montfort. En 1254, l'église fut réédifié par les consuls de Lavaur. Devenue cathédrale en 1317, elle devait être alors agrandie et prolongée, à l'est, par une abside en hémicycle qui remplaça le chevet carré. Le clocher-donjon date de la seconde moitié du XVe siècle.
L'intérieur forme un très remarquable vaisseau unique, long de 40 mètres (131 pieds), large de 13,8 m (45 pieds) et haut de 22 m (72 pieds), percé d'étroites fenêtres cintrées que surmontent des oculi losangés; il est couvert d'une voûte d'ogives dont les fortes nervures carrées évoquent celles de la nef de la cathédrale de Toulouse. Les chapelles latérales des XIVe et XVe siècles ouvrent directement sur cette ample nef que termine une abside polygonale plus étroite, flanquée d'absidioles. Établi sous la Renaissance par l'évêque Simon de Beausoleil, le jubé fut détruit en 1780, disparition regrettable certes, mais qui n'en a pas moins rendu à l'église sa frappante unité plastique.
Les façades latérales de cet édifice de briques sont maintenues par de rudes contreforts. À l'ouest, se dresse une tour fortifiée, soeur de celle d'Albi: elle possède une énorme base carrée dotée de contreforts vigoureux et de mâchicoulis et surmontée d'une balustrade ajourée. Un clocher octogonal, imité de celui des Jacobins de Toulouse, couronne et tempère ce donjon farouche.
Le diocèse de Lavaur fut supprimé en 1790 et rattaché au diocèse d'Albi.
L'orgue
En 1523, un orgue, attribué sans certitude à Jehan Torrian et dont il ne reste que le buffet de Nicolas Bachelier, est commandé par l'évêque Simon de Beausoleil. Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, l'instrument est agrandi et reconstruit par les Lépine, Isnard et Rabiny.
Au cours de la Révolution, l'orgue est détérioré puis abandonné.
Une restauration, exécutée par Théodore Puget, débute en 1856 mais, suite à des désaccords financiers entre le facteur et les autorités locales, les travaux restent inachevés.
Le 1er octobre 1874, Aristide Cavaillé-Coll soumet un devis pour un instrument de trois claviers et pédalier pour un montant de 54 000 francs. Le devis supprime le Positif de dos qui n'était pas de la même époque que le grand corps. L'instrument est reçu les 28 et 29 novembre 1876.
En 1963, l'instrument est modifié, par le facteur Edmond Costa, pour la première fois depuis son inauguration. Costa supprime l'Unda Maris au profit de mutations et retouche le Plein-Jeu. La même année, la Commission des Monuments Historiques classe la partie instrumentale qui date de 1876.
En janvier 1974, le buffet est classé par la Commission des Monuments Historiques.
De 1984 à 1993, le buffet est restauré par Pierre Bellin qui y a restitué la polychromie qui avait été masquée en 1876 tandis que la partie instrumentale est restaurée à l'original par Michel Giroud.
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The Benedictine monastery, founded around the 7th century by St. Alain and rebuilt in the 11th century, was almost completely destroyed, in 1211, during the crusade against the Albigensians and the conquest of the city by Simon de Montfort. In 1254, the church was rebuilt by the consuls of Lavaur. When the church became a cathedral in 1317, it was enlarged and extended, to the east, by a semicircular apse that replaced the square chevet. The bell-tower-donjon dates from the second half of the 15th century.
The unique nave, 131 feet (40 m) long, 45 feet (13.8 m) wide and 72 feet (22 m) high, is pierced with narrow arched windows that are topped by diamond-shaped oculi. The interior vault is made of diagonal ribs whose strong square ribs are reminiscent of those in the Toulouse cathedral. The 14th- and 15th-century lateral chapels directly opened onto this large nave that ends with a narrower polygonal apse, flanked by apsidioles. Built during the Renaissance, under the supervision of Bishop Simon de Beausoleil, the rood screen was destroyed in 1780, certainly a deplorable loss, but the church found a striking unity.
Lateral façades, in brick, are supported by strong buttresses. In the west, the fortified tower, an sister-tower of Albi, has a huge square foundation equipped with strong buttresses and machicolations topped by an openwork balustrade. The octogonal tower, that looks like the one of the Jacobins in Toulouse, crowns and softens this fierce donjon.
The diocese of Lavaur was repealed in 1790 and is now part of Albi diocese.
The Organ
In 1523, an organ, attributed without certitude to Johan Torrian, was commissionned by Bishop Simon de Beausoleil. From this organ, only the organcase, executed by Nicolas Bachelier, is left. During the 17th and 18th centuries, the instrument was enlarged and rebuilt by organbuilders Lépine, Isnard and Rabiny.
During the Revolution, the organ was damaged and then abandonned.
A restoration, executed by Théodore Puget, began in 1856 but, due to financial disagreements between the organbuilder and the local authorities, works remained unfinished.
On October 1st, 1874, Aristide Cavaillé-Coll submits a project for a 3-manual and pedal instrument for the amount of 54,000 francs. The project eliminated the back Positive that had been added years after the original main organcase. The instrument was received on November 28 and 29, 1876.
In 1963, the instrument was modified, by organbuilder Edmond Costa, for the first time since its inaugutation. Costa eliminated the Unda Maris stop and replaced it with mutations and modified the Plein-Jeu. The same year, the Historic Monuments Commission classifies the 1876 pipework.
In January 1974, the organcase is classified by the Historic Monuments Commission.
From 1984 to 1993, the organcase has been restored by Pierre Bellin who reconstituted the polychromy that was concealed in 1876 while the pipework was restored to original by Michel Giroud.
I. Grand-Orgue |
II. Positif |
|||
|---|---|---|---|---|
| Montre | 16' | Principal | 8' | |
| Bourdon | 16' | Bourdon | 8' | |
| Montre | 8' | 1Unda Maris | 8' | |
| Bourdon | 8' | Dulciane | 4' | |
| Flûte harmonique | 8' | Flûte douce | 4' | |
| Salicional | 8' | Doublette | 2' | |
| Prestant | 4' | Trompette | 8' | |
| Doublette | 2' | Clarinette | 8' | |
| Plein Jeu | II-IV | |||
| Basson | 16' | |||
| Trompette | 8' | |||
| Clairon | 4' | |||
III. Récit |
Pédale |
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|---|---|---|---|---|
| Flûte traversière | 8' | Contrebasse | 16' | |
| Gambe | 8' | Flûte | 8' | |
| 1Voix céleste | 8' | Bombarde | 16' | |
| Flûte octaviante | 4' | Trompette | 8' | |
| Octavin | 2' | |||
| Trompette | 8' | |||
| Basson-Hautbois | 8' | |||
| Voix humaine | 8' | |||
| 1 | à partir de / from: c1 |