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Saint-Roch est l'un des plus anciens faubourgs de la ville de Québec. Depuis le 1er janvier 2002, le faubourg fait partie de l'arrondissement La Cité-Limoilou.
Historique
L'historique de ce faubourg remonte au début de la colonie de la Nouvelle-France avec l'arrivée des Récollets en mai 1615 avec, à leur tête, le père Jean d'Olbeau/Dolbeau (1586-1652). Celui-ci convient avec le gouverneur(1626-1629 et 1633-1635), Samuel de Champlain (1567-1635), de s'installer à un endroit connu aujourd'hui comme étant la basse-ville. Une chapelle est construite rapidement et la première messe y est célébrée le 25 juin 1615. En 1619, ils échangent certaines terres contre celles cultivées par Louis Hébert (v1575-1627) et sises près de la rivière Sainte-Croix devenue Saint-Charles en l'honneur de Charles de Ransay des Boues, grand vicaire de Pontoise et un bienfaiteur de la communauté. Ils entreprennent alors de construire, en pierre, leur couvent et une église. Le 3 juin 1620, le père d’Olbeau procède à la bénédiction de la première pierre. L'église est bénite, le 25 mai 1621 et placée sous le patronage de Notre-Dame-des-Anges en souvenir de la petite chapelle où leur fondateur, saint François d'Assise avait l'habitude de se retirer, et qui devint l'église mère de leur ordre.
Il ne faut pas confondre cette fondation avec la seigneurie de Notre-Dame-des-Anges qui occupe présentement le site du lieu historique national Cartier-Brébeuf dans le secteur de Limoilou. Cette seigneurie est concédée aux Jésuites par le vice-roi (1625-1627) Henri de Lévis, duc de Ventadour (1596-1680) le 10 mars 1626. Un premier agrandissement est concédé le 15 janvier 1637 par la Compagnie de la Nouvelle-France et un deuxième, le 18 mars 1637, par la même compagnie, et une dernière, le 17 janvier 1652, par le gouverneur (1651-1657) Jean de Lauson (1584-1666). Les Jésuites ne l'exploitent qu'à compter de 1652 et elle conserve son intégrité territoriale et sa vocation agricole jusqu'en 1855.
À la suite de la conquête de Québec au nom du roi d'Angleterre par David Kirk/Kirke (v1597-1654) et ses frères, Lewis, Thomas, John et James, ils sont forcés, avec les Jésuites (arrivés en 1625) et tous les dirigeants de la jeune colonie, de quitter la colonie le 19 juillet 1629. Les conquérants anglais détruisent alors la chapelle et, dès 1630, ils ensemencent les terres labourées par les moines. Lorsque la Nouvelle-France est rétrocédée à la France par le traité de Saint-Germain-en-Laye signé le 29 mars 1632, des colons et les Jésuites reviennent mais non les Récollets. La raison pour cette exclusion semble être le désir de Armand-Jean du Plessis, cardinal Richelieu (1585-1642) de n'avoir sur le territoire qu'un seul ordre religieux afin d'éviter tout conflit. Les Anglais, avant de rétrocéder le fort, ont brûlé ou détruit plusieurs habitations dont les couvents des Jésuites et des Récollets. Champlain revient à Québec le 23 mai 1633.
Lorsque les Récollets sont autorisés à revenir en Nouvelle-France, en 1670, ils trouvent leur ancien couvent, qui fut entre-temps utilisé à des fins agricoles, n’est plus habitable. Ils font construire une église (1671-1673) dont la première pierre est posée le 22 juin 1671 par l'intendant (1665-1672) Jean Talon (1626-1694), et un nouveau monastère en pierre (1680-1684) financé en bonne partie par le gouverneur (1672-1682 et 1689-1698) Louis de Buade, comte de Frontenac (1622-1698). Ils désignent l'ensemble sous le nom de Notre-Dame-des-Anges.
Le 13 décembre 1692, le domaine des Récollets est acquis par Mgr Jean-Baptiste de La Croix de Chevrières de Saint-Vallier (1653-1727), évêque (1687-1727) de Québec, au coût de 16 000 livres et 1 600 livres annuellement pendant cinq ans, pour la fondation du premier hôpital général de la colonie. Les Récollets vont s'installer à leur couvent de la haute-ville situé en bordure de la Place d'Armes. Toutefois, ils font l'acquisition d'un terrain sis en bordure de la rivière Saint-Charles où, en 1693, ils établissent une chapelle dédiée à saint Roch de Montpellier (1295-1378) sous l'appellation "Petit hermitage Saint-Roch". Le gouverneur Louis de Buade, comte de Frontenac, et l'intendant (1686-1702) Jean Bochart de Champigny (1643-1720), confirment la transaction le 4 novembre 1693.
La population invoque saint Roch lors des épidémies de grippe ou de petite vérole qui frappent la Nouvelle-France en 1699 et en 1731. La chapelle est détruite, en 1754, au cours de la guerre de la Conquête. Au XIXe siècle, le culte de saint Roch connaît un regain de popularité avec les épidémies de choléra (1832) et de typhus (1847). Éventuellement, cet hermitage donnera son nom à une rue, puis au faubourg, à la paroisse, et enfin au quartier du même nom.
Le développement du quartier commence à l'est avec une première agglomération qui prend forme autour de l'hermitage Saint-Roch, agglomération qu'on nomme alors faubourg Saint-Henry/Henri ou faubourg Hiché, du nom de Henry/Henri Hiché (v1672-1758), propriétaire des lieux. Ces terres ont d'abord appartenues à Louis Hébert. Elles passent ensuite au négociant Charles Aubert de La Chesnaye (1632-1702), époux de Catherine-Gertrude (1648-1664), fille de Guillaume Couillard de Lespinay (v1591-1663) et de Guillemette Hébert (1621-1684), fille de Louis Hébert. Mises aux enchères en 1720, elles sont adjugées à Henri Hiché. Les premiers lottissements remontent à 1731 mais prennent de l'ampleur autour de 1751. Après la conquête, le 29 septembre 1764, William Grant (1744-1805) acquiert, pour la somme de 250 000 livres, toute la propriété de Marie-Josephte-Madeleine Hiché (1722-?), fille de Henri Hiché et épouse de Jean-Baptiste-Ignace Perthuis (1716-après 1767) lorsque ceux-ci retournent en France.
Un peu plus tard, une autre petite agglomération voit le jour à l'ouest de la première, le long de la rue Saint-Vallier : le faubourg Saint-Vallier où se concentrent des tanneurs installés là en raison des nombreuses sources provenant du haut de la falaise. Tout au long du XVIIIe siècle, Saint-Roch connaît une croissance très lente. Ses résidents sont des artisans et des gens de métier dont le gagne-pain est relié à l'activité maritime et portuaire.
L'expansion véritable du faubourg survient au XIXe siècle quand la vague de prospérité de la construction navale provoque une affluence d'ouvriers qui viennent s'y établir. Progressivement, le faubourg s'étend vers l'ouest. Un peu avant 1833, les terrains appartenant aux Augustines, les religieuses de l'Hôtel-Dieu, sont lotis pour y construire des habitations. Douze ans plus tard, les religieuses de l'Hôpital Général en font autant. Le 9 octobre 1835, la municipalité de paroisse Saint-Roch est constituée. Elle est reconfirmée le 1er juillet 1855. Elle comprend les territoires actuels de Saint-Sauveur, du Vieux-Limoilou et de Duberger. Le 9 juin 1862, la municipalité de paroisse de Saint-Roch est abolie et son territoire est divisé en deux parties. La section nord devient, le 27 février 1893, d'une part, la municipalité de Limoilou qui sera annexée à la ville de Québec le 30 décembre 1909 et, d'autre part, celle de Saint-Malo aussi annexée à la ville de Québec le 14 avril 1908. La section sud devient, le 1er janvier 1872, la municipalité de Saint-Sauveur qui est annexée à la ville de Québec le 27 septembre 1889.
Au cours de son histoire, le quartier Saint-Roch a été plusieurs fois l'objet d'incendies majeurs. Le 28 mai 1845, deux-tiers des résidences, magasins et dépendances sont réduites en cendres. Le 14 octobre 1866, la partie ouest du faubourg, comprenant environ 2 500 maisons, est détruite par un incendie. Il faut signaler aussi les incendies du 24 mai 1870 où 500 maisons sont détruites, celui du 9 septembre 1892 où tout le village Hedleyville (Limoilou) est détruit et enfin, celui du 18 juillet 1899 qui détruisit les maisons de tout un quadrilatère dans le secteur central.
Dans les années 1910, devant le déclin de l'industrie de construction navale, Saint-Roch devient le centre commercial et industriel de la ville et le quartier le plus densément peuplé. Les années 1960 marquent cependant une baisse dramatique des activités du quartier au profit de la banlieue. Ce ralentissement se maintient jusqu'aux années 1990, alors que la Ville de Québec et ses partenaires entreprennent un important chantier de revitalisation du quartier : la fonction résidentielle et commerciale est alors consolidée.
L'église
Lorsqu'on évoque l'histoire de la paroisse Saint-Roch de Québec, il est nécessaire de se rappeler la construction de quatre églises successives : 1811, 1816, 1845, et 1915.
Le 16 avril 1811, une demande est adressée à Mgr Joseph-Octave Plessis (1763-1825), évêque (1806-1825) de Québec, afin d'obtenir la permission de construire une chapelle dans le faubourg. Elle sera desservie par des chapelains appartenant à la paroisse Notre-Dame dont le premier (1818-1822) fut l'abbé Hyacinthe Hudon (1792-1847). La demande est acceptée et l'architecte François Baillairgé (1759-1830) voit à la construction de l'édifice qui est situé sur l'emplacement de l'église actuelle, sur un terrain donné, en mai 1811, par l'homme d'affaires John Mure (v1776-1823) alors propriétaire de la partie sud-ouest du faubourg. La pierre angulaire est bénite, le 4 août 1811, par l'abbé Charles-Joseph Brassard-Deschenaux (1752-1832), curé (1786-1832) de l'Ancienne-Lorette et grand vicaire (1809-1832) du diocèse de Québec. À peine terminée, cette chapelle est détruite lors d'un incendie le 17 décembre 1816 ne laissant que les murs.
Elle est reconstruite aussitôt sur les mêmes plans. Une première cloche est bénite et installée le 13 septembre 1818. L'église est bénite le 18 octobre 1818 par Mgr Plessis. Le 26 septembre 1829, Mgr Bernard-Claude Panet (1753-1833), évêque (1825-1830) de Québec, érige canoniquement la paroisse Saint-Roch qui devient ainsi la première paroisse à être détachée de celle de Notre-Dame de Québec. L'abbé Alexis Mailloux (1801-1877) est nommé comme premier curé (1829-1833). À cette occasion, la décision est prise de parachever l'aménagement intérieur de l'église selon les plans de Thomas Baillairgé (1791-1859), fils de François Baillairgé. Le 5 octobre 1829, une nouvelle cloche remplace l'ancienne et, à son tour, est remplacée le 27 juillet 1834. En raison du nombre croissant de fidèles, l'église est agrandie en 1841 par le même architecte et est dotée d'une façade monumentale encadrée de deux tours. À peine quatre ans plus tard, le 28 mai 1845, l'édifice est anéanti dans l'incendie qui dévaste le faubourg.
L'église est alors reconstruite sur les mêmes murs, entre 1845 et 1847, mais cette fois la nef est bordée de bas-côtés. Charles Baillairgé (1826-1906), petit-cousin de Thomas, dessine les nouveaux clochers qui accueillent trois nouvelles cloches fondues à Londres par Charles et George Mears de la firme Whitechapel Bells Foundry. Ces cloches arrivent en juillet 1846, et sont bénites le 1er août par Mgr Pierre-Flavien Turgeon (1787-1867), archevêque coadjuteur (1834-1850) de Québec. L'architecture intérieure, avec ses deux étages de galeries latérales, est réalisée de 1848 à 1852 par Louis-Thomas Berlinguet (1790-1863), selon les plans de Raphaël Giroux (1815-1869). Cette église monumentale domine le quartier tout au long de la seconde moitié du XIXe siècle, mais, dès 1880, architectes et experts s'accordent à dire qu'il faut la reconstruire. En février 1887, un nouvel ensemble de trois cloches, fondues par la même firme, arrive à Québec pour remplacer les anciennes dont deux sont brisées. Elles sont bénites le 13 février 1887 par Mgr Cyrille-Étienne Légaré (1832-1890), vicaire général (1881-1890) du diocèse de Québec.
En 1839, une organisation laïque présente une requête à Mgr Joseph Signay (1778-1850), archevêque (1833-1850) de Québec, pour obtenir l'autorisation de construire une chapelle pour leur groupe qui, devenu trop nombreux, doit se séparer de celui qui existe à la cathédrale. La requête est acceptée le 29 décembre 1839. Le 11 mai 1851, l'organisation laïque décide de construire une chapelle dans le secteur Saint-Roch. C'est la chapelle Notre-Dame-de-Jacques-Cartier. Elle est ouverte au culte et bénite, le 11 septembre 1853, par Mgr Charles-Félix Cazeau (1807-1881), vicaire général (1850-1881) du diocèse de Québec. Afin d'accueillir le trop-plein de fidèles de l'église Saint-Roch, le curé (1839-1876) de celle-ci, l'abbé Zéphirin Charest (1813-1876), demande à ce qu'elle soit accessible aux paroissiens pour la messe du dimanche et autres offices paroissiaux. Elle échappe miraculeusement au grand incendie de 1866, et est élevée au rang d'église lors de l'érection canonique de la paroisse le 25 septembre 1901. L'abbé Paul-Eugène Roy (1859-1926), futur archevêque (1925-1926) de Québec, est nommé comme premier curé (1901-1907).
Lors de la reconstruction après l'incendie de 1866, une chapelle est érigée dans la partie ouest du faubourg sur des terres données par Pierre Boisseau (1796-1869) et inaugurée, le 29 juin 1853, par l'abbé Pierre-Léon Lahaye (1820-1873) alors vicaire (1852-1854) à Saint-Roch. La chapelle est alors dédiée à Saint-Sauveur en souvenir de l'abbé Jean Le Sueur de Saint-Sauveur (1623-1668) qui vint au Canada en 1634 avec Jean Bourdon (v1601-1668) avec qui ils ont défriché une partie du territoire. Le 14 octobre 1853, les Missionnaires Oblats de Marie-Immaculée arrivent dans le secteur et, à la demande de Mgr Pierre-Flavien Turgeon (1787-1867), archevêque (1850-1867) de Québec, ils en assurent la deserte avec le père Flavien Durocher (1800-1876) comme premier répondant (1854-1867). Il deviendra le premier curé (1867-1876) le 28 février 1867 alors que le territoire desservi par la chapelle est canoniquement érigé en paroisse.
En 1870, le territoire de la paroisse, devant sa taille toujours croissante, doit ajouter une chapelle pour desservir les résidents du secteur Stadaconna. Celle-ci est dédiée à Saint-Zéphirin en souvenir de l'abbé Zéphirin Charest, curé de Saint-Roch. Elle est desservie par le curé et les vicaires de Saint-Roch jusqu'au 2 avril 1896 date où un prêtre résident est officiellement nommé. Le territoire est canoniquement érigé en paroisse le 14 octobre 1921.
De retour à l'église Saint-Roch, peu après 1887, à la suite d'une mauvaise manœuvre de la part d'un sonneur, une cloche se brise, mais ne l'empêche pas de sonner. Toutefois, sa tonalité est fausse lorsqu'elle est combinée avec les deux autres cloches. Las de cette situation, les marguilliers décident, le 7 décembre 1906, de faire l'acquisition, de la fonderie Paccard, d'Annecy-le-Vieux (France), d'un carillon de cinq cloches. Mises à bord du paquebot Sardinian en avril 1907, elles arrivent à Québec le 9 mai suivant. Elles sont bénites le 12 mai 1907 par Mgr Cyrille-Alfred Marois (1849-1927), vicaire général du diocèse de Québec.
En 1913, la paroisse décide de bâtir une nouvelle église plus grande et plus imposante. Ce sera la quatrième et dernière église. La fabrique retient à cette fin les services des architectes Eugène-Michel Talbot (1858-1917) et Joseph-Arthur-Thomas Dionne (1875-1954), une firme de Saint-Roch. Ils proposent un style néo-médiéval à la nouvelle église, un style qui marie les styles roman et gothique, suivant en cela, les principes du mouvement rationaliste français, inspiré par l'architecture et les restaurations d'Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc (1814-1879). Les travaux de construction sont confiés à l'entrepreneur Joseph Villeneuve (1865-1923) et Fils.
Le chantier débute le 23 août 1914 par la construction d'un nouveau presbytère. Cet édifice achevé, les travaux du gros œuvre de l'église commencent l'année suivante, au chevet de l'ancienne église, et s'effectuent en deux phases. On célèbre les premiers offices religieux dans la nouvelle église dès juillet 1917, et la construction de la nef s'amorce aussitôt après le démantèlement de l'ancien édifice en mai 1918. Malgré le décès de l'architecte Talbot, le 24 mars 1917, et en dépit de la guerre (Première Guerre mondiale 1914-1918), les travaux progressent. L'ancienne façade et ses deux clochers sont démolis en août 1917. L'église est livrée au culte en avril 1920. Les cloches sont installées dans le clocher sud le 29 mai 1920. L'église est bénite, le 10 octobre 1920, par Mgr Paul-Eugène Roy, archevêque coadjuteur (1920-1926) de Québec. Vu le coût élevé du chantier, l'intérieur reste inachevé.
En 1923, la fabrique fait appel à l'architecte Louis-Napoléon Audet (1881-1975) pour réaliser l'architecture intérieure. Il propose la suppression des grandes galeries latérales prévues dans le projet initial. L'intérieur révèle un espace ample formé de trois nefs de hauteur presque égale. Les murs sont revêtus de pierre peignée, alors que la voûte est recouverte de ciment sur treillis. L'architecte a recours à certains métiers artisanaux : menuiserie fine et sculptée (mobilier), mosaïque (autels), fer forgé (luminaire), et sculpture sur pierre.
Dans les années 1970, le quartier est déserté au profit des banlieues et l'achalandage de l'église diminue. En 1974, l'église perd son importance visuelle dans le quartier lors de la construction du Mail centre-ville sur la rue Saint-Joseph ainsi que lors de la construction d'un hôtel, en 1975, sur le terrain avant de l'église. Le mécanisme actionnant les cloches, installé dans les années 1940, devient défectueux et certaines cloches deviennent muettes. L'église et son parvis se retrouvent cloisonnés au nord de cette infrastructure. Sa fermeture est redoutée à plusieurs reprises, faute de paroissiens pour subvenir à ses besoins. En 1984, le cardinal Louis-Albert Vachon (1912-2006), archevêque (1981-1990) de Québec, décide de maintenir cette paroisse. Avec la démolition du Mail centre-ville entre 2000 et 2007 et le projet de revitalisation du secteur, le monument constitue l'une des pierres d'assise autour desquelles s'organise la réhabilitation du quartier.
En 2012, la paroisse Saint-Roch devient celle de Notre-Dame-de-Saint-Roch à la suite de la fermeture de la paroisse Notre-Dame-de-Jacques-Cartier. À son tour, cette nouvelle paroisse, en 2019, fusionne avec celles de Sainte-Angèle de Saint-Malo, Saint-Sauveur, et Notre-Dame-de-la-Recouvrance de Vanier pour former la paroisse Sainte-Marie-de-l'Incarnation.
En 2020, grâce à l'initiative de Michel Lucien Rowan et avec l'aide de Marc Goudreault, le mécanisme actionnant les cloches est totalement restauré. Ce mécanisme, à l'origine mécanique, est maintenant électrique. Chaque cloche possède son propre tableau de bord électronique, de technologie allemande, qui contrôle son moteur de volée et son marteau de frappe. Le 8 novembre 2020, à midi, les cinq cloches ont résonné en chœur pour la première fois depuis près de 50 ans.
L'édifice
L'église Saint-Roch est la plus grande église de Québec, avec ses 80,8 mètres (265 pieds) de longueur, ses 33,8 mètres (111 pieds) de largeur et ses 45,7 mètres (150 pieds) de hauteur (incluant les tours). Les murs extérieurs sont en granit noir extrait des carrières de Rivière-à-Pierre. L'intérieur est fait de pierre peignée et renferme des traces visibles de fossiles. Il proviendrait, dit-on, de la Saskatchewan.
Inspiré des architectures du Moyen Âge, l'édifice allie le style néo-gothique sur la façade et le style néo-roman à l'intérieur de ses murs. Il témoigne du renouveau qui s'amorce dans l'architecture religieuse du Québec dans les années 1910. Les architectes sont Talbot et Dionne, les mêmes qui ont fait les devis de la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré. Puisque l'un des deux architectes décède au cours des travaux, l'architecte Louis-Napoléon Audet, qui travailla aussi à la conception intérieure de la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré, est appelé à le remplacer.
Malgré le décès de l'entrepreneur Joseph Villeneuve (10 novembre 1923), son atelier de Saint-Romuald réalise le mobilier en chêne blanc tel que dessiné par l'architecte Audet. Les retables des autels et les fonts baptismaux sont l'œuvre du sculpteur Lauréat Vallière (1888-1973). Les bancs sont installés en 1924 et le mobilier du sanctuaire est mis en place en 1925. Elzéar Filion réalise, en 1934, la sculpture de la chaire et son abat-voix ainsi que du banc d'œuvre. Le maître-autel, les autels latéraux, et la table de communion, en marbre rose, proviennent des ateliers Daprato de Chicago.
Les verrières, exécutées par la firme Hobbs, de Montréal, sont installées entre 1929 et 1930. À l'entrée de l'église, elles racontent la vie de saint Roch, tandis que celles de la nef centrale sont des diptyques. La partie supérieure représente une scène de l'Ancien Testament tandis que la partie inférieure représente la scène équivalente dans le Nouveau Testament. Ces verrières visaient donc à enseigner, par le visuel, la Bible aux paroissiens qui ne savaient ni lire ni écrire.
Quatre grandes toiles sont intégrées au décor. Les œuvres les plus anciennes sont françaises et ont été amenées à Québec par les abbés Philippe (1753-1833) et Louis-Joseph (1766-1848) Desjardins : elles ornaient des églises de Paris au XVIIe siècle. Il s'agit de "La vision de saint Roch", de Simon Vouet (1590-1649) et de "La Sainte Famille pendant le séjour en Égypte", attribuée à Collin de Vermont (1693-1791). Les autres tableaux sont d'Antoine Plamondon (1804-1895) et ont été peints vers 1830 : "Le Repos de la Sainte Famille" et "Le Christ en croix".
En 2018, une campagne de financement a permis d'amasser près de deux millions de dollars qui seront principalement destinés à la réfection du bâtiment.
Les orgues
En 1816, lors de la reconstruction de l'église, Mgr Joseph-Octave Plessis (1763-1825), évêque (1806-1825) de Québec, recommande de prévoir l'installation d'un orgue. Il semble que la fabrique n'ait fait l'acquisition de son premier instrument qu'en 1850, car les archives ne fournissent aucun renseignement sur l'existence d'un instrument avant cette date. Pour justifier cette hypothèse, il suffit de rappeler que les organiers québécois étaient plutôt rares à cette époque.
Premier orgue
En 1816, lors de la reconstruction de l'église, Mgr Joseph-Octave Plessis, évêque de Québec, recommande de prévoir l'installation d'un orgue. Il semble que les marguilliers n'aient fait l'acquisition d'un premier instrument qu'en 1850, car les archives ne fournissent aucun renseignement sur l'existence d'un instrument avant cette date. Pour justifier cette hypothèse, il suffit de rappeler que les organiers québécois étaient plutôt rares à cette époque.
Ainsi, peu de temps après la construction de la troisième église, il est convenu par le curé (1839-1875), l'abbé Zéphirin Charest (1813-1876), de marchander l'orgue de la cathédrale anglicane de Québec. Cet instrument, issu des ateliers du facteur anglais Thomas Eliott (v1759-1832), avait été acquis en 1803, soit en même temps que l'ancien orgue de la basilique Notre-Dame de Québec.
Ces démarches n'engendrent cependant aucun résultat puisque, quelque temps plus tard, les procès-verbaux des réunions de marguilliers notent :
«… Résolu d'allouer quarante louis à sieur Fay pour avoir placer l'orgue dans l'église, et le trésorier est autorisé à payer cette somme ».
Auguste Fay (1796-1874) dont il est ici question, avait ses ateliers à Sainte-Geneviève-de-Bastiscan. Les orgues installées durant cette période à Sainte-Geneviève-de-Batiscan (1838), à Sainte-Marie-de-Beauce, à l'Hôpital Général (1840-1841) et chez les Ursulines de Trois-Rivières, lui sont attribuées. Comme la plupart des facteurs d'orgues de l'époque, Fay importait son matériel : Schiedmayer (de Stuttgart), Smith (de Boston) et Willis (de Londres) étaient, avec quelques autres firmes de Paris et de Lyon, ses principaux fournisseurs.
L'orgue, qu'il installe dans le chœur de l'église Saint-Roch, provient de la maison Henry Willis (1821-1901), de Londres, dont le buffet est une réalisation du sculpteur Louis-Thomas Berlinget (1790-1863) qui était, en même temps, responsable de la décoration intérieure de l'église. L'inauguration a lieu le 17 novembre 1850, et Le Journal de Québec livre le compte rendu suivant :
« Samedi soir, l'église de Saint-Roch était pleine de curieux qui allaient y entendre le magnifique orgue que messieurs les fabriciens de cette paroisse ont tout récemment fait venir de Londres. Cet orgue coûte £500 rendu ici, et le buffet coûtera £90. C'est M. Fée (sic) des Trois-Rivières, qui a monté l'orgue; et il l'a fait de manière à se faire honneur, au dire des connaisseurs, et à rendre justice à ceux qui l'ont employé.Cet orgue, qui contient vingt jeux, tous harmonieux et agréables à l'oreille, du plus grave au plus aigu, est un des plus beaux de l'Amérique ».
Acquis en 1917 par l'abbé Georges Guy (1851-1943), curé (1903-1929) de Saint-Louis-de-Kamouraska, il est restauré, en 1949, par Casavant Frères. Cet instrument est toujours en fonction.
À défaut d'en avoir retrouvé le devis original, voici la composition actuelle de cet instrument en marquant d'un astérisque les jeux qui appartenaient au vieil orgue :
Grand-Orgue | Récit (expressif) | |||
---|---|---|---|---|
*Montre | 8 | *Principal | 8 | |
Mélodie | 8 | *Bourdon | 8 | |
*Dulciane | 8 | Viole de gambe | 8 | |
*Prestant | 4 | Voix céleste | 8 | |
Flûte bouchée | 4 | *Violon | 4 | |
Nasard | 2 2/3 | Flûte harmonique | 4 | |
*Doublette | 2 | Cornet | III | |
Trompette | 8 | |||
*Hautbois | 8 | |||
Tremolo |
Pédale | |
---|---|
Basse principale | 16 |
*Bourdon | 16 |
Gedeckt | 16 |
Bourdon | 8 |
En 1915, le chœur de l'ancienne église est démoli afin de permettre la construction de l'église actuelle. L'orgue de Fay est probablement entreposé jusqu'en 1917, date à laquelle la fabrique de la paroisse Saint-Louis-de-Kamouraska s'en porte acquéreur.
Deuxième orgue
Au mois de mai 1917, le curé (1910-1933), l'abbé Robert Lagueux (1866-1933) obtient, par l'entremise de l'un de ses paroissiens (Cyrille Robitaille, marchand de musique), un instrument de « La Compagnie d'Orgues Canadiennes » qu'il paie 2 500$. Aménagé d'abord dans l'ancienne église, il est définitivement installé, deux ans plus tard, dans le nouvel édifice. Relégué quelques années plus tard au sous-sol, il retrouve, en 1967, sa place à l'église supérieure comme orgue de chœur. En dépit de certains troubles mécaniques dus à son âge avancé, la sonorité de cet orgue demeure pour le moins particulière.
Grand-orgue | Récit (expressif) | |||
---|---|---|---|---|
Montre | 8 | Principal | 8 | |
Mélodie | 8 | Bourdon | 8 | |
Dulciane | 8 | Viole de gambe | 8 | |
Prestant | 4 | Voix céleste | 8 | |
Flûte harmonique | 4 | Flûte traverse | 4 | |
Trompette | 8 | Piccolo | 2 | |
Hautbois | 8 | |||
Tremolo |
Pédale | |
---|---|
Bourdon | 16 |
Flûte | 8 |
Troisième orgue
La fabrique convient alors de louer, à 100 $ par année, un petit orgue de sept jeux, en attendant que sa situation financière lui permette l'acquisition de grandes orgues « à la taille de l'église ». Cet instrument est acheté en 1934 au prix de 2 000 $. Joseph Turgeon, l'organiste du temps, qualifie cet instrument de « petit monstre » parce qu'il est harmonisé de façon très dure. En 1943, il est cédé pour la somme de 1 200 $ aux Pères Assomptionnistes du Montmartre Canadien. Sans doute, le qualificatif de Joseph Turgeon est-il juste puisqu'on s'imagine difficilement la compatibilité d'un si petit orgue dans un tel édifice.
Quatrième orgue
L'idée d'aménager de grandes orgues dans la nouvelle église est envisagée dès la fin des travaux de parachèvement. Deux soumissions, présentées en 1925, par « La Compagnie d'Orgues Canadiennes » proposent l'installation d'un instrument qui, d'une part, aurait coûté 28 000 $ pour un devis de 64 jeux, et d'autre part, un instrument qui aurait coûté 25 000 $ pour un devis de 54 jeux.
Par la suite, sans doute en raison d'une décision des marguilliers, plusieurs démarches sont entreprises auprès de quelques autres firmes, dont l'une, de la part de la maison Kimball, de Chicago, propose un instrument de 67 jeux qui aurait possédé deux jeux de 32 pieds… un « Gravissima » de 64 pieds!
Par ailleurs, les archives paroissiales contiennent quatre soumissions de la maison Casavant Frères. Elles sont datées de 1933 et proposent plusieurs projets de buffet. Une lettre, jointe à ces soumissions, laisse présager la tenue d'autres démarches qui auraient été entreprises antérieurement auprès de cette firme.
Il apparaît évident que les administrateurs avaient à cœur la réalisation de ce projet et c'est probablement en raison de l'urgence de travaux prioritaires qu'il a fallu attendre encore neuf ans pour sa réalisation. Si bien qu'après un aussi long mûrissement, une décision unanime est prise, en 1942, par le curé et les marguilliers :
« Le vingt-sixième jour de mars de l'an mil neuf cent quarante-deux (…) monsieur le curé déclare que cette assemblée est d'étudier la question de l'opportunité de faire l'acquisition d'un nouvel orgue plus proportionné à notre église. Après avoir sérieusement considéré la situation financière de la fabrique et toutes les circonstances, l'on est d'avis que le temps est arrivé d'avoir un orgue convenable. En conséquence, il est proposé (…) que l'on achète un orgue d'une valeur d'environ trente-cinq mille piastres et que monsieur le curé et messieurs les marguilliers du banc soient chargés de faire exécuter ces travaux ».
De nouvelles démarches sont alors entreprises auprès de Casavant Frères. Le contrat de vente est signé le 18 juin 1942 et l'instrument est inauguré le 8 décembre 1943 par Joseph Turgeon (1898-?), l'organiste titulaire. Cet orgue de 85 jeux coûta 35 546.75 $.
Il est très étonnant de prendre connaissance de la composition sonore de cet instrument sachant qu'à l'époque, il n'était à peu près pas question des mixtures composées. En effet, ce devis permet de constater que la firme Casavant abordait une période de recherche et de transition qui devait aboutir à la production de haute qualité que nous connaissons aujourd'hui. Au moment de son installation, la réalisation sonore de cet instrument n'est pas accueillie avec beaucoup d'enthousiasme et provoque une vive déception chez les organistes d'avant-garde. Les premières tentatives visant à réduire les pressions ne sont pas concluantes puisque l'harmonie n'est pas établie en conséquence, ce qui rendait, à l'époque, cet orgue quelque peu anémique.
Cet instrument représente, sans doute au Québec, sinon au Canada, la première expression du mouvement pour l'orgue de facture plus classique. Cet instrument, le plus grand à l'est de Montréal, comprend 85 jeux, dont 20 jeux indépendants à la Pédale et 46 rangs de mixtures et de mutations, pour un total de 6 186 tuyaux; la console est préparée pour un orgue de sanctuaire de 25 jeux. Le devis est préparé par Marius Cayouette (1904-1985), alors conseiller de la Commission diocésaine de musique sacrée, et Joseph Turgeon, l'organiste titulaire.
L'instrument porte la signature de Stephen Stoot (1881-1959), successeur de Claver Casavant (1855-1933) à la direction artistique de la maison. Charles Chapais (1879-1944) écrit, au sujet de l'orgue :
« (…) ce qu'il y a de plus remarquable dans cet instrument, c'est le Récit et surtout la Pédale. Le Récit par sa variété, son homogénéité, sa cohésion, sa solidité et son brillant, enveloppe le reste de l'orgue comme dans un manteau d'une splendeur royale ajoutant à la richesse des autres claviers. Quant à la Pédale (…) elle est remarquable sinon par une puissance imposante, du moins par sa variété, son efficacité et sa clarté. Peu d'orgues sorties des ateliers Casavant offrent à l'organiste une pareille palette où s'étalent les couleurs les plus chaudes comme les plus diverses et les plus brillantes. (…) Les pièces classiques exécutées sur les orgues de Saint-Roch auront un caractère de distinction qui réjouira les vrais musiciens ».
Georges Bertrand, représentant de Casavant Frères à Québec à cette période, ajoutera :
« (…) laissez-moi vous dire que c'est un devis complètement différent des nôtres. Il y entre des noms de jeux dont je n'avais encore jamais entendu parler ».
Le curé (1933-?) de l'époque, l'abbé Joseph Ferland (1880-?), bien que se disant satisfait, regrette de ne pas avoir laisser au facteur le soin de préparer lui-même le devis et de déterminer les différents paramètres de sa construction.
Dans la période 1994-1995, la maison Casavant a entrepris une restauration et une réharmonisation complète de l'instrument dans le but de mettre pleinement en valeur son potentiel sonore. L'approche retenue permet non seulement de tirer le meilleur parti des excellents matériaux qui composent l'orgue, mais également d'assurer la sauvegarde du plus grand instrument sorti des ateliers Casavant dans les années 1940.
L'installation des grandes orgues prévoyait l'ajout d'un orgue de chœur de 25 jeux qui aurait pu être joué directement de la tribune arrière. Les administrateurs du temps ne jugèrent pas utile d'effectuer ces dépenses supplémentaires de l'ordre de 6 000 $ et l'instrument ne fut jamais construit.
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St. Roch is one of Québec City's oldest suburbs. Since January 1, 2002, it is part of the La Cité-Limoilou district.
History
The history of this suburb dates back to the beginning of New France with the arrival of the Récollets friars in May 1615 with, as leader, Fr Jean d'Olbeau/Dolbeau (1586-1652). He agreed with Governor (1626-1629 and 1633-1635), Samuel de Champlain (1567-1635), to settle in a location known today as the lower town. A chapel was quickly built and the first mass was celebrated on June 25, 1615. In 1619, they exchanged lands for those cultivated by Louis Hébert (v1575-1627) and located near the St. Croix River now St. Charles River to honor Charles de Ransay des Boues, vicar general of Pontoise and a benefactor of the congregation. They began to build their convent and a church in stone. On June 3, 1620, Fr d’Olbeau blessed the first stone. The church was blessed on May 25, 1621 and dedicated to Notre-Dame-des-Anges (Our Lady of Angels) as a memorial the small chapel where their founder, St. Francis of Assisi, used to retire, and which became the congregation's 'mother church.
This settlement should not be confused with the Notre-Dame-des-Anges seigniory which now occupies the Cartier-Brébeuf national historic site in Limoilou district. This seigniory was granted to the Jesuits by Viceroy (1625-1627) Henri de Lévis, Duke of Ventadour (1596-1680) on March 10, 1626. A first expansion was granted on January 15, 1637 by the Compagnie de la Nouvelle-France (New France Company) and a second one, on March 18, 1637, by the same company, and a last one, on January 17, 1652, by Governor (1651-1657) Jean de Lauson (1584-1666). The Jesuits only exploited it from 1652, and it retained its territorial integrity and its agricultural vocation until 1855.
Following the conquest of Québec in the name of the King of England by David Kirk/Kirke (v1597-1654) and his brothers, Lewis, Thomas, John and James, they were forced, with the Jesuits (who arrived in 1625) and all the leaders of the young colony, to leave the colony on July 19, 1629. The English conquerers destroyed the chapel and, from 1630, they sowed the land plowed by the monks. When New France was returned to France by the St. Germain-en-Laye Treaty signed on March 29, 1632, settlers and the Jesuits returned but not the Récollets. The reason for this exclusion seems to be the wish of Armand-Jean du Plessis, Cardinal Richelieu (1585-1642) to have only one religious order in the territory to avoid any conflict. The English, before returning the fort, burned or destroyed several dwellings including the Jesuit and Récollet convents. Champlain returned to Québec on May 23, 1633.
When the Récollets were authorized to return to New France in 1670, they found their former convent, which had in the meantime been used for agricultural purposes, was no longer habitable. They built a church (1671-1673) whose first stone was laid on June 22, 1671 by Treasurer (1665-1672) Jean Talon (1626-1694), and a new stone monastery (1680-1684) mainly financed by Governor (1672-1682 and 1689-1698) Louis de Buade, Count of Frontenac (1622-1698). They designated the settlement as Notre-Dame-des-Anges.
On December 13, 1692, the Récollets' establishment was acquired by Jean-Baptiste de La Croix de Chevrières de Saint-Vallier (1653-1727), bishop (1687-1727) of Québec, for 16,000 pounds and 1,600 pounds annually for five years, for the settling of the first general hospital in the colony. The Récollets will settle in their upper town convent located on the edge of Place d'Armes. However, they acquired land located on the banks of the St. Charles River where, in 1693, they built a chapel dedicated to St. Roch of Montpellier (1295-1378) under the name 'Petit hermitage Saint-Roch' St. Roch's Little Hermitage). Governor Louis de Buade, count of Frontenac, and Treasurer (1686-1702) Jean Bochart de Champigny (1643-1720), confirmed the transaction on November 4 1693.
The population invoked this protective saint during influenza or smallpox epidemics which struck New France in 1699 and 1731. The chapel was destroyed, in 1754, in the Conquest War. In the 19th century, St. Roch's worship experienced a resurgence in popularity with the cholera (1832) and typhus (1847) epidemics. Eventually, this hermitage will give its name to a street, then to the suburb, to the parish, and finally to the district.
The development of the suburb began in the east with a first settlement which took shape around the St. Roch hermitage, an settlement known as Faubourg Saint-Henry/Henri or Faubourg Hiché, named after Henry/Henri Hiché (c1672-1758), the land owner. These lands first belonged to Louis Hébert. They then passed to Charles Aubert de La Chesnaye (1632-1702), husband of Catherine-Gertrude (1648-1664), daughter of Guillaume Couillard de Lespinay (c1591-1663) and Guillemette Hébert (1621-1684), Louis Hébert's daughter. Put up for auction in 1720, they were sold to Henri Hiché. The first subdivisions date back to 1731 but gained momentum around 1751. After the Conquest, on September 29, 1764, William Grant (1744-1805) acquired, for 250,000 pounds, the entire estate from Marie-Josephte-Madeleine Hiché (1722-?), Henri Hiché's daughter and wife of Jean-Baptiste-Ignace Perthuis (1716-after 1767) when these two returned to France.
A little later, another suburb appeared to the west of the first one, along St. Vallier Street : the St. Vallier suburb where tanners settled due to the numerous water sources coming from the top of the cliff. Throughout the 18th century, St. Roch experienced very slow growth. Its residents were craftmen and tradespeople whose livelihood was linked to maritime and port activity.
The suburb's real expansion came in the 19th century when prosperous shipbuilding activities caused an influx of workers. Gradually, the suburb extended towards the west. Shortly before 1833, land owned by the Augustine Nuns from the Hôtel-Dieu, was subdivided into lots to build houses. Twelve years later, the General Hospital Nuns did the same. On October 9, 1835, the St. Roch parish municipality was established. It was reconfirmed on July 1, 1855. It included the actual St. Sauveur, Old Limoilou and Duberger territories. On June 9, 1862, the St. Roch parish municipality was abolished and its territory was divided into two entities. On one hand, the northern section became, on February 27, 1893, the Limoilou municipality which would be annexed to the city of Québec on December 30, 1909 and, on the other hand, the St. Malo municipality also annexed to the city of Québec on April 14, 1908. The southern section became, on January 1, 1872, the St. Sauveur municipality which was annexed to the city of Québec on September 27, 1889.
Throughout its history, the St. Roch suburb was hit by major fires several times. On May 28, 1845, two-thirds of the residences, stores and outbuildings were reduced to ashes. On October 14, 1866, the western part of the suburb which included approximately 2,500 houses was destroyed by fire. There were also fires on May 24, 1870 where 500 houses were destroyed, and the one on September 9, 1892 where the entire Hedleyville (Limoilou) village was destroyed and finally, the one on July 18, 1899 which destroyed houses of several blocks in the central area.
In the 1910s, shipbuilding activities declined, and St. Roch became the city's commercial and industrial center and the most densely populated district. The 1960s, neighborhood activities dramatically declined in favor of new suburbs. This slowdown continued until the 1990s, when the City of Québec and its partners undertook a major revitalization project: the residential and commercial functions were then consolidated.
The Church
When speaking about the history of St. Roch Church in Québec City, it is necessary to remember the existence of four consecutive churches: 1811, 1816, 1845, and 1915.
On April 16, 1811, a request was sent to Joseph-Octave Plessis (1763-1825), bishop (1806-1825) of Québec, to get the authorization to build a chapel in the suburb that would be served by chaplains from Notre-Dame parish. The first chaplain to (1818-1822) was Fr Hyacinthe Hudon (1792-1847). The request was approved and architect François Baillairgé (1759-1830) was responsible for the construction of the building which was located on the site of the actual church, on land donated by businessman John Mure (c1776-1823) then owner of the suburb's southwest section. The cornerstone was blessed, on August 4, 1811 by Fr Charles-Joseph Brassard-Descheneaux (1752-1832), parish priest (1786-1832) in Ancienne-Lorette and Grand Vicar (1809-1832) for the Québec diocese. Just completed, this chapel was destroyed in a fire on December 17, 1816 leaving only the exterior walls standing.
It was immediately rebuilt using the same plans. A first bell was blessed and installed on September 13, 1818. The church was blessed on October 8, 1818 by Bishop Plessis. On September 26, 1829, Bernard-Claude Panet (1753-1833), bishop (1825-1830) of Québec, canonically established the St. Roch parish which thus became the first parish to be detached from Notre-Dame de Québec. Fr Alexis Mailloux (1801-1877) was appointed as the first parish priest (1829-1833). On that occasion, it was decided to complete the church interior according to plans by Thomas Baillairgé (1791-1859), François Baillairgé's son. On October 5, 1829, a new bell replaced the old one and, in turn, was replaced on July 27, 1834. Due to the growing number of parishioners, the church was enlarged in 1841 by the same architect and received a monumental facade framed by two towers. Barely four years later, on May 28, 1845, the building was lost in a fire that destroyed the suburb.
The church was then rebuilt using the same exterior walls, between 1845 and 1847, but this time the nave received side aisles. Charles Baillairgé (1826-1906), Thomas's second cousin, designed the new bell towers which received three new bells cast in London by Charles and George Mears of the Whitechapel Bells Foundry. These bells arrived in July 1846 and were blessed on August 1 by Pierre-Flavien Turgeon (1787-1867), coadjutor archbishop (1834-1850) of Québec. The interior architecture, with its two floors of lateral galleries, was carried out from 1848 to 1852 by Louis-Thomas Berlinguet (1790-1863), according to plans by Raphaël Giroux (1815-1869). This monumental church dominated the neighborhood throughout the second half of the 19th century. In 1880, architects and experts agreed that it had to be rebuilt. In February 1887, a new set of three bells, cast by the same firm, arrived in Québec to replace the old ones, two of which were broken. They were blessed on February 13, 1887 by Msgr Cyrille-Étienne Légaré (1832-1890), general vicar (1881-1890) of the Québec diocese.
In 1839, a secular organization presented a request to Joseph Signay (1778-1850), archbishop (1833-1850) of Québec, to obtain authorization to build a chapel for their members which, being too numerous, had to separate from the one existing at the cathedral. The request was accepted on December 29, 1839. On May 11, 1851, the secular organization decided to build a chapel in St. Roch suburb. It is the Notre-Dame-de-Jacques-Cartier chapel. It was opened for worship and was blessed on September 11, 1853, by Msgr Charles-Félix Cazeau (1807-1881), vicar general (1850-1881) of the diocese of Québec. To accommodate the overflow of parishioners from the St. Roch church, the parish priest (1839-1876), Fr Zéphirin Charest (1813-1876), asked that the chapel to be accessible to parishioners for Sunday mass and other parish services. It miraculously escaped the 1866 great fire, and was granted the church status following the parish's canonical establishment on September 25, 1901. Fr Paul-Eugène Roy (1859-1926), future archbishop (1925-1926) of Québec, was appointed as the first priest (1901-1907).
During the reconstruction after the 1866 fire, a chapel was built in the western part of the suburb on land donated by Pierre Boisseau (1796-1869) and inaugurated on June 29, 1853, by Fr Pierre-Léon Lahaye ( 1820-1873) then vicar (1852-1854) in St. Roch. The chapel was then dedicated to St. Sauveur to commemorate Fr Jean Le Sueur of Saint-Sauveur (1623-1668) who came to Canada in 1634 with Jean Bourdon (c1601-1668) and with whom he cleared part of the territory. On October 14, 1853, the Missionary Oblates of Mary Immaculate arrived in the area and, at the request of Pierre-Flavien Turgeon (1787-1867), archbishop (1850-1867) of Québec, they took over the responsibility for the chapel with Fr Flavien Durocher (1800-1876) as first respondent (1854-1867). He became the first parish priest (1867-1876) on February 28, 1867 when the territory served by the chapel was canonically established as a parish.In 1870, facing an ever-increasing size, the parish had to add a chapel to serve the residents of the Stadaconna area. it was dedicated to St. Zéphirin to honor Fr Zéphirin Charest, parish priest of St. Roch. It was served by the St. Roch parish priest and vicars until April 2, 1896, when a resident priest was officially appointed. The territory was canonically established as a parish on October 14, 1921.
Shortly after 1887, in St. Roch, following a ringer's wrong move, a bell broke but did not prevent it from ringing. However, its sound was false when combined with the other two bells. Tired of this situation, the churchwardens decided, on December 7, 1906, to buy a new five-bell carillon from the Paccard foundry in Annecy-le-Vieux (France). Put on board the liner Sardinian in April 1907, they arrived in Québec the following May 9. They were blessed on May 12, 1907, by Msgr Cyrille-Alfred Marois (1849-1927), general vicar of the Québec diocese.
In 1913, the parish decided to build a new, larger and more imposing church. This will be the fourth and final church. For this purpose, the churchwardens called upon architects Eugène-Michel Talbot (1858-1917) and Joseph-Arthur-Thomas Dionne (1875-1954), a St. Roch firm. They proposed a neo-medieval style for the new church, a style which combines Romanesque and Gothic styles, following the principles of the French rationalist movement, inspired by the architecture and restorations of Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc (1814-1879). Construction work was entrusted to contractor Joseph Villeneuve (1865-1923) et Fils.
The project began on August 23, 1914 with the construction of a new presbytery. Once it was completed, structural work on the church began, the following year, at the apse and was carried out in two phases. The first religious services were celebrated in the new church in July 1917, and construction of the nave began as soon as the old building was demolished in May 1918. Despite architect Talbot's death on March 24, 1917, and the war (World War I, 1914-1918), work progressed. The old facade and its two bell towers were demolished in August 1917. The church was open to worship in April 1920. Bells were installed in the south bell tower on May 29, 1920. The church was blessed on October 10, 1920, by Paul-Eugène Roy, coadjutor archbishop (1920-1926) of Québec. Given cost overruns, the interior remained unfinished.
In 1923, the churchwardens commissionned architect Louis-Napoléon Audet (1881-1975) to prepare plans for the interior decor. He proposed the removal of the large lateral galleries included in the initial project. The interior reveals a large room made up of three naves of almost equal height. The walls are covered with combed stone, while the vault is covered with cement over wire-mesh. The architect resorted to traditional trades: fine and sculpted woodwork (furniture), mosaic (altars), wrought iron (lighting), and stone sculpture.
In the 1970s, the neighborhood was deserted in favor of other suburbs and the church's attendance decreased. In 1974, the church lost its visual importance in the neighborhood with the construction of the Downtown Mall over St. Joseph Street as well as with the construction of a hotel, in 1975, on the church's front lot. The bells' operating mechanism, installed in the 1940s, became defective and some bells became silent. The church and its square were partitioned off to the north of this infrastructure. Its closure was feared on several occasions, due to a lack of parishioners to support it. In 1984, Louis-Albert Cardinal Vachon (1912-2006), archbishop (1981-1990) of Québec, decided to uphold the parish. With the demolition of the Downtown Mall between 2000 and 2007 combined with the revitalization of the area, the church is now one of the cornerstones of the rehabilitation project.
In 2012, the St. Roch parish became known as Notre-Dame-de-Saint-Roch parish following the abolition of the Notre-Dame-de-Jacques-Cartier parish. In 2019, this new parish merged with St. Angèle de Saint-Malo, St. Sauveur, and Notre-Dame-de-la-Recouvrance in Vanier parishes to establish the St. Marie-de-l'Incarnation parish.
In 2020, thanks to Michel Lucien Rowan's gift and initiative and help from Marc Goudreault, the bells' operating mechanism was completely restored. The mechanism, originally mechanical, is now electric. Each bell has its own electronic dashboard (German technology) which controls its fly motor and its striking hammer. On November 8, 2020, at noon, all five bells sounded together for the first time in almost 50 years.
The Building
St. Roch Church is the largest church in Québec City, with its 265 feet (80.8 meters) in length, its 111 feet (33.8 meters) in width and its 150 feet (45.7 meters) in height (including the towers). The exterior walls are made of black granite quarried Rivière-à-Pierre. The interior walls are covered with combed stone showing visible traces of fossils. It is said to come from Saskatchewan.
Inspired by the Middle Ages architecture, the building combines neo-Gothic style on the facade and neo-Romanesque style on the interior. It bears witness to the renewal that began in Québec's religious architecture in the 1910s. Architects Talbot and Dionne are the same ones who worked on the St. Anne-de-Beaupré Basilica. When one architect died while working on the project, architect Louis-Napoléon Audet, who also worked on the interior design of the St. Anne-de-Beaupré Basilica, was called in to replace him.
Despite the death of contractor Joseph Villeneuve (November 10, 1923), his St. Romuald workshop produced the white-oak furniture as designed by architect Audet. The altar reredos and the baptismal font are the work of sculptor Lauréat Vallière (1888-1973). The pews were installed in 1924, and the chancel furniture was installed in 1925. Elzéar Filion was responsible, in 1934, for the sculpture of the pulpit and its sounding board and also the churchwardens' pew. The main altar, the lateral altars, and the communion table, all made of pink marble, come from the Daprato workshops in Chicago.
The stained-glass windows were made by the Hobbs firm, of Montréal, and were installed between 1929 and 1930. At the entrance to the church, they depict events from St. Roch's life, while those in the central nave are diptychs. The upper part shows a scene from the Old Testament while the lower part show the equivalent scene from the New Testament. The aim was to teach, through visual means, the Bible to parishioners who could neither read nor write.
Four large paintings are integrated into the decor. The oldest ones are from France and were brought to Québec by Fr Philippe (1753-1833) and Fr Louis-Joseph (1766-1848) Desjardins: they decorated churches in Paris in the 17th century. They are 'St. Roch's apparition', by Simon Vouet (1590-1649) and 'The Holy Family during its stay in Egypt', ascribed to Collin de Vermont (1693-1791). The other paintings are by Antoine Plamondon (1804-1895) and were painted around 1830: 'The Rest of the Holy Family' and 'Christ on the Cross'.
In 2018, a fundraising campaign brought in nearly two million dollars which will mainly be used to repair the building.
The Organs
In a letter dated in 1816, Joseph-Octave Plessis (1763-1825), bishop (1806-1825) of Québec, recommended that an organ be purchased for the new church being built but it seems that the churchwardens did not buy the first instrument before 1850. Parochial archives support this assumption since they do not mention the presence of an instrument before that date. As for the reason, there were not many Québec organbuilders in operation at the time.
First Organ
Soon after the construction of the third church, it was decided that Fr Zéphirin Charest (parish priest from 1839 to 1875) be authorized to negociate the purchase of the organ installed in the Québec Anglican Cathedral. The instrument, built by English organbuilder Thomas Eliott (c1759-1832), was purchased, in 1803, at the same time as the old organ in Québec Notre-Dame Basilica.
No results came out of these negociations because later the proceedings of the churchwardens meetings state:
«… Approved to pay forty louis to Mr. Fay for the installation of the organ in the church, and the treasurer is authorized to pay this amount ».
Mr. Fay referred to to is Auguste Fay (1796-1874) whose workshop was located in St. Geneviève-de-Bastiscan. During this period, it is believed that he installed organs in St. Geneviève-de-Batiscan (1838), in St. Marie-de-Beauce, in the General Hospital (1840-1841) and in the Ursulines Convent in Trois-Rivières. Like many organbuilders of the time, Fay imported the necessary pipework. His main suppliers were Schiedmayer (from Stuttgart), Smith (from Boston) and Willis (from London) and a few other firms in Paris and Lyon.
The organ he installed in the chancel of St. Roch Church was built by the Henry Willis (1821-1901) firm. The organcase is the work of Québec sculptor Louis-Thomas Berlinget (1790-1863) who, at the time, was in charge of the interior decoration of the church. The inauguration took place on November 17, 1850, and the « Journal de Québec » published the following report:
« Saturday night, St. Roch Church was filled to capacity with people who came to listen to the magnificient organ recently acquired from London by the churchwardens. This organ costs £500 while the organcase will cost £90. Mr. Fée (sic), from Trois-Rivières, installed the organ in all good faith according to connaisseurs and doing justice to whom hired him.All 20 stops are toneful and pleasant to the ear, from the lowest to the highest pitch. It is one of the finest in America ».
Purchased in 1917 by Fr Georges Guy (1851-1943), parish priest (1903-1929) in St. Louis-de-Kamouraska, it was restored by Casavant in 1949 and is still in use.
Unable to locate the original stoplist, the actual one is given below. Stops marked with an asterisk are stops belonging to the old instrument.
Grand-orgue | Récit (enclosed) | |||
---|---|---|---|---|
*Montre | 8 | *Principal | 8 | |
Mélodie | 8 | *Bourdon | 8 | |
*Dulciane | 8 | Viole de gambe | 8 | |
*Prestant | 4 | Voix céleste | 8 | |
Flûte bouchée | 4 | *Violon | 4 | |
Nasard | 2 2/3 | Flûte harmonique | 4 | |
*Doublette | 2 | Cornet | III | |
Trompette | 8 | |||
*Hautbois | 8 | |||
Tremolo |
Pédale | |
---|---|
Basse principale | 16 |
*Bourdon | 16 |
Gedeckt | 16 |
Bourdon | 8 |
In 1915, the St. Roch chancel was demolished to allow the construction of the actual church. Fay's organ was probably removed and put into storage until 1917 when it was purchased by Saint-Louis-de-Kamouraska parish.
Second Organ
In May 1917, Fr Robert Lagueux (1866-1933), parish priest from 1910 to 1933, got, through one his parishioners (Cyrille Robitaille, a music dealer), an organ from Canadian Organ Company for $2,500. First installed in the old church, it was installed, two years later, in the new one. Transferred in the crypt a few years later, it was re-installed, in 1967, in the chancel of the main church. Apart from a few mechanical problems due to its age, this organ has a very particular voice.
Grand-orgue | Récit (enclosed) | |||
---|---|---|---|---|
Montre | 8 | Principal | 8 | |
Mélodie | 8 | Bourdon | 8 | |
Dulciane | 8 | Viole de gambe | 8 | |
Prestant | 4 | Voix céleste | 8 | |
Flûte harmonique | 4 | Flûte traverse | 4 | |
Trompette | 8 | Piccolo | 2 | |
Hautbois | 8 | |||
Tremolo |
Pédale | |
---|---|
Bourdon | 16 |
Flûte | 8 |
Third Organ
The churchwardens decided to rent, for $100 a year, a small seven-stop instrument pending a better financial situation which would allow the purchase of a large organ commensurate with the size of the church. It was urchased in 1934 for $2,000. The then organist, Joseph Turgeon, nicknamed it the “little munster” because it was voiced very agressively. It was sold, in 1943, for $1,200 to the Assomptionnist Fathers for the Canadian Montmartre. Without doubt, Joseph Turgeon's qualificative was right because of the incompatibility of such a small organ in such a large church.
Fourth Organ
The idea of installing a large instrument in the new church was considered ever since the end of the construction of the church. Parochial archives mention that, in 1925, two proposals were received from Canadian Organ Company, one for a 64-stop instrument at the cost of $28,000 and one for a 54-stop instrument at the cost of $25,000.
Following a resolution from the churchwardens, other organbuilders were contacted. A proposal was even received from a Chicago firm, Kimball, for a 67-stop instrument that would have two 32-foot stops and … a 64-foot Gravissima!
Parochial archives also mention that, in 1933, four proposals were received from Casavant Frères along with a few organcase sketches. According to a letter covering these proposals, it seems that contacts with Casavant Frères were established even before that date.
It is evident that the churchwardens wanted to complete this project but urgent priority works delayed the project for nine years. After such a long delay and careful consideration, the following unanimous decision was taken, in 1942, by the parish priest and the churchwardens:
« On the twenty-sixth day of March of nineteen forty-two (…) the parish priest declares that the assembly is convened to study the question concerning the purchase of a new organ commensurate with the church. After seriously considering the parish's financial situation and all the circumstances, it is now time to purchase a suitable organ. As a consequence, it is moved (…) that we purchase an organ for a value of about thirty-five thousand dollars and that the parish priest and the churchwardens are authorized to have the project carried out ».
Contacts were renewed with Casavant Frères. A contract was signed on June 18, 1942 and the instrument was inaugurated on December 8, 1943 by Joseph Turgeon (1898-?), then church organist. This 85-stop organ costed $35,546.75.
Looking at the stoplist of the instrument, it is surprising to find composed mixtures which were not usual in those days. The stoplist also reflects the fact that Casavant was at the beginning of a research period as well as a transition period that would lead to the high quality production we now know. At installation time, the instrument was not received with much enthusiasm and caused great disappointment among avant-garde organists. The first attempts to reduce the wind pressures were not conclusive since the voicing was not established to this end and as a result, the organ sounded somewhat anemic.
This instrument represents, without any doubt in Québec if not in Canada, the first example of the classical organ reform movement. This 85-stop, 6,186-pipe instrument is the largest organ installed east of Montréal. There are 46 ranks of mixtures and mutations and, to itself, the Pédale boosts 20 independent stops. The console is prepared for a 25-stop chancel organ which has never been built. The stoplist has been prepared by Marius Cayouette (1904-1985), consultant for the Diocesan Commission for Sacred Music, and Joseph Turgeon, then church organist.
The instrument bears the signature of Stephen Stoot (1881-1959) who was the successor to Claver Casavant (1855-1933) as Artistic Director. Charles Chapais (1879-1944) wrote the following about the instrument:
« (…) what is more remarquable about this instrument is the Récit and mainly the Pédale. The Récit, with its variety, its homogeneity, its cohesion, its sturdiness and its brightness, surrounds the rest of the organ with a royal cape adding to the richness of the other divisions. As for the Pédale (…) it is remarquable if not by its impressive strength, at least by its variety, its efficiency and its brightness. Few Casavant organs offer a similar palette which include such diversified colors ranging from the warmest to the brightest. (…) Classical repertoire played on the St. Roch organ will have a distinctive character which will please true musicians ».
Georges Bertrand, the Québec Casavant representative at the time, added:
« (…) let me tell you that this organ has a stoplist which is completely different from the usual. There are stop names that I have never heard of before ».
The parish priest (1933-?), Fr Joseph Ferland (1880-?), although saying he was satisfied, regrets not having left it to the organbuilder to prepare the stoplist and to determine the different construction parameters.
In 1994 and 1995, Casavant Frères carried out a complete restoration and revoiced the instrument to bring out its full sound potential. The selected restoration approach took advantage of the excellent existing material and made sure to preserve the largest Casavant instrument built in the 1940s.
The initial contract called for the installation of a chancel organ which could be played from the gallery console. The churchwardens did not approve the $6,000 additional expense.
II. Grand-Orgue |
III. Récit |
|||
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Quintaton | 16' | Salicional | 16' | |
Montre | 8' | Diapason | 8' | |
Flûte | 8' | Viole de gambe | 8' | |
Bourdon | 8' | Voix céleste | 8' | |
Dolce | 8' | Flûte harmonique | 8' | |
Grosse quinte | 5 1/3' | Cor de nuit | 8' | |
Prestant | 4' | Principal | 4' | |
Flûte à cheminée | 4' | Fugara | 4' | |
Gemshorn | 4' | Flûte bouchée | 4' | |
Quinte | 2 2/3' | Nazard | 2 2/3' | |
Doublette | 2' | Octavin | 2' | |
Tierce | 1 3/5' | Cornet | V | |
Fourniture | V | Fourniture | IV | |
Cymbale | III | Cymbale | III | |
Trompette | 16' | |||
Trompette | 8' | |||
Hautbois | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Clairon | 4' | |||
Tremolo |
Positif |
IV. Solo |
|||
---|---|---|---|---|
Bourdon | 8' | Contra viola | 16' | |
Salicional | 8' | Viola | 8' | |
Dulciane | 4' | Octave de viola | 4' | |
Flûte douce | 4' | Cornet | VI | |
Nazard | 2 2/3' | Contra tromba | 16' | |
Octavin | 2' | Tromba | 8' | |
Tierce | 1 3/5' | Clairon | 4' | |
Piccolo | 1' |
I. Choral |
Pédale |
|||
---|---|---|---|---|
Bourdon | 16' | Bourdon | 32' | |
Flûte chorale | 8' | Principal | 16' | |
Quintaton | 8' | Contrebasse | 16' | |
Flûte creuse | 8' | Bourdon | 16' | |
Gemshorn | 8' | Dulciane | 16' | |
Unda maris | 8' | Cor de nuit | 16' | |
Cor de nuit | 4' | Gedeckt | 16' | |
Salicet | 4' | Grosse quinte | 10 2/3' | |
Flageolet | 2' | Spitz Principal | 8' | |
Plein Jeu | III | Violoncelle | 8' | |
Dulzian | 16' | Flûte | 8' | |
Cromorne | 8' | Bourdon | 8' | |
Cor anglais | 8' | Quinte | 5 1/3' | |
Clarinette | 8' | Basse chorale | 4' | |
Chalumeau | 4' | Flûte ouverte | 4' | |
Tremolo | Cornet | III | ||
Fourniture | VI | |||
Contra posaune | 32' | |||
Posaune | 16' | |||
Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' | |||
Chalumeau | 4' |
I. Grand-Orgue |
II. Récit |
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Diapason I | 8' | Principal | 8' | |
Diapason II | 8' | Bourdon | 8' | |
Flûte double | 8' | Viole de gambe | 8' | |
Dulciane | 8' | Voix céleste | 8' | |
Prestant | 4' | Violon | 4' | |
Flûte douce | 4' | Flûte octaviante | 4' | |
Doublette | 2' | Mixture | III | |
Sesquialtera | II5' | Hautbois | 8' | |
Trompette | 8' | Voix humaine | 8' | |
Clarinette | 8' | Tremolo |
Pédale |
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Flûte | 16' |
Bourdon | 16' |
Dulciane | 16' |
Violoncelle | 8' |
Bourdon | 8' |
Bombarde | 16' |