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Casavant, Opus 40, 1892 / Opus 2073, 1951 Guilbault-Thérien, 1996
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Historique
Le 1er février 1820, Mgr Joseph-Octave Plessis (1763-1825), archevêque de Québec (1801-1825), nomme le sulpicien Jean-Jacques Lartigue (1777-1840) en tant qu'évêque auxiliaire et vicaire général pour le district de Montréal. Le 13 mai 1836, ce district est érigé en diocèse par le pape Grégoire XVI et Mgr Lartigue en devint le premier évêque titulaire, et ce, à la suite de longues et pénibles difficultés venant de rapports houleux qu'entretenaient avec lui ses confrères sulpiciens qui étaient seigneurs de l'île de Montréal et relevaient non pas de l'évêque de Québec, mais de leur supérieur général résidant à Paris. L'érection du diocèse de Montréal marque la première subdivision du diocèse de Québec dont le territoire couvrait depuis 1659 la totalité de l'Amérique du Nord. Le diocèse de Montréal est élevé au rang d'archidiocèse le 8 juin 1886 et au rang de siège métropolitain le 10 mai 1887 par le pape Léon XIII.
Les cathédrales antérieures
Le 21 janvier 1821, le sulpicien Lartigue est sacré évêque en l'église Notre-Dame de Montréal qui devient la première cathédrale de la ville. Les tensions entre l'évêque et les Sulpiciens le forcent à déménager l'année suivante. Il s'installe alors à l'Hôtel-Dieu et la chapelle des religieuses fait office de cathédrale jusqu'à ce que la cathédrale Saint-Jacques soit achevée. En 1822, Mgr Lartigue décide de construire un nouveau siège épiscopal, incluant une église, dans l'est du faubourg Saint-Laurent, ce qui fera du secteur le cœur du quartier français de la ville. Mgr Lartigue fait de l'apôtre saint Jacques le Majeur, le premier patron de Montréal et titulaire de la nouvelle église. Construite entre le 22 mai 1823 et le 22 septembre 1825 par l'architecte et entrepreneur Joseph Fournier sur la rue Saint-Denis, tout près de la rue Sainte-Catherine, sa venue contribue à dynamiser le secteur. Elle devient cathédrale au moment de la création du diocèse de Montréal le 8 septembre 1836. Une sacristie est ajoutée côté de la rue Sainte-Catherine en 1851. Elle est détruite dans le grand incendie de Montréal le 8 juillet 1852.
À partir de cette date et jusqu'en 1855, la chapelle de l'Asile de la Providence, sis angle des rues Saint-Hubert et Sainte-Catherine, sert de cathédrale. Elle sera suivie de 1855 à 1894 par une modeste chapelle au mont Saint-Joseph, emplacement actuel de l'archevêché.
Arrivé à la tête du diocèse en 1840, Mgr Ignace Bourget (1799-1885) propose, en 1854, de reconstruire la cathédrale dans la partie ouest de la ville, au coeur du quartier anglo-protestant et confie l'édifice religieux de la rue Saint-Denis aux Sulpiciens qui en font une église paroissiale rattachée en tant que succursale à l'église Notre-Dame. Ceux-ci embauchent l’architecte anglais protestant John Ostell (1813-1892) qui érige, entre 1855 et 1857, sur les fondations de la première nef, seul vestige laissé par les flammes, une église d’inspiration gothique fortement imprégnée de la nuance anglo-saxonne de l'époque. Elle est ouverte au culte le 29 juin 1857.
Dès le 4 janvier 1858, un deuxième incendie détruit le nouveau bâtiment, en ne laissant debout que le clocher et les murs. La reconstruction est confiée à Victor Bourgeau (1809-1888), l’un des plus grands architectes montréalais de son époque. L'église est rouverte dès le 8 décembre 1860. En 1866, l'édifice devient le lieu de culte de la nouvelle paroisse canonique Saint-Jacques, suite au démembrement de la vieille et trop grosse paroisse Notre-Dame. En 1876, l'architecte Victor Bourgeau est embauché pour ajouter une flèche au clocher lequel est construit en 1880 par la firme M. Huberdeau. Une nouvelle sacristie et la chapelle du Sacré-Coeur, conçues par Victor Bourgeau et M. Ducharme, sont ajoutées en 1884. Le peintre M. Meloche est embauché pour y faire la décoration. L'architecte Joseph Venne (1858-1925), de la firme d'architectes Perrault, Mesnard et Venne, conçoit le transept sud, côté de la rue Sainte-Catherine, lequel est construit entre 1889 et 1891. Il est décoré, en 1892, de quatre grands tableaux du peintre M. E. Chabane. La décoration de l'église est révisée en 1919 selon les plans de l'architecte Charles Bernier (1866-1930) et réalisée par Tousssaint-Xénophon Renaud (1860-1946). Le même architecte, en 1919-1920, voit à la construction d'une voûte de sûreté dans la grande sacristie et procède à l'aménagement de deux sacristies latérales ainsi qu'à une salle sous le transept sud.
Le 25 mars 1933, un troisième feu détruit l'édifice ne laissant que le clocher et les murs extérieurs. Il est rapidement reconstruit. L'intérieur, conçu par l'architecte Gaston Gagnier (1905-1982) en s'inspirant du style propre à Dom Bellot, est inauguré le 20 juin 1936.
En 1965, alors que les paroissiens devraient se préparer fêter le centenaire de l'érection canonique de la paroisse, ils doivent faire face à une baisse importante du nombre de paroissiens et à un bâtiment devenu vétuste. Au lieu de fermer l'église, l'archevêque de Montréal, le cardinal Paul-Émile Léger (1904-1991) transforme la paroisse en centre de pèlerinage. L'église est choisie comme l'église de l'exposition universelle de 1967 avec une entrée directe au métro nouvellement inauguré.
En 1970, l’Université du Québec à Montréal, qui vient d'être fondée, désire construire son campus dans le quartier. La vieille église est condamnée et, le 17 septembre 1973, elle est vendue à l'Univsersité. En 1975, l'église est démolie à l'exception du clocher et du transept sud. Les architectes Dimitri Dimakopoulos (1929-1995) et ceux de la firme Jodoin, Lamarre et Pratte, choisissent de respecter les plans d'Ostell et de Bourgeau en greffant la nouvelle construction autour du mur du transept sud donnant sur la rue Sainte-Catherine et en mettant en relief le clocher et son portail, rue Saint-Denis. Le nouveau campus de l’UQAM a été inauguré en septembre 1979. Cette réalisation a été récompensée par le Prix d'excellence de l'Ordre des architectes du Québec.
Le clocher et le transept sud sont classés en tant « qu'immeuble patrimonial » par le ministère de la Culture et des Communications du Québec le 29 juin 1973.
La cathédrale actuelle
En 1854, après l'incendie de la cathédrale en 1852, Mgr Ignace Bourget propose, de reconstruire la cathédrale dans la partie ouest de la ville et, la même année, il procède à l'achat du site actuel. En 1857, à la faveur d'un séjour à Rome, il décide, à la suite d'une idée émise par son secrétaire, le chanoine Joseph-Octave Paré (1814-1878), de faire de sa future cathédrale une réplique réduite (au tiers de l'échelle) de la basilique Saint-Pierre de Rome.
La même année, l'évêque fait appel à l'architecte Victor Bourgeau qui, avec son collaborateur Alcibiade Leprohon (1842-1902) après un séjour à Rome, estiment que la basilique Saint-Pierre est trop difficile à reproduire et tente en vain de convaincre l'évêque qu'un monument comme celui du Vatican ne se reproduit pas même sur une échelle réduite. L'évêque ne baisse pas les bras et nomme alors le père Joseph Michaud (1822-1902), un Clerc de Saint-Viateur et un architecte, en tant qu'aumônier à Rome auprès des zouaves du diocèse venus se joindre aux autres contingents pour défendre les États pontificaux. En 1868, le père Michaud, un architecte, reçoit comme mission secrète d'étudier la basilique Saint-Pierre, d'en dresser les plans et de construire une maquette qu'il doit rapporter aussi rapidement que possible à Montréal. Revenu de Rome en 1869, il remet à l'évêque le résultat de ses travaux principalement une maquette de 4,8 mètres (15 pieds) à laquelle les ouvriers se référeront plus souvent qu'à tout autre plan. L'architecte Bourgeau accepte de surveiller les travaux de construction.
La pierre angulaire est posée le 28 août 1870 et les travaux de construction par la firme Lepage et Pépin débutent en 1875. En raison de conditions économiques difficiles, la démission de Mgr Bourget le 11 mai 1876 et surtout devant la controverse soulevée par le fait que la construction de la nouvelle cathédrale se fait dans un quartier en majorité anglo-protestante, les travaux sont suspendus de 1878 à 1885. Le dôme n'est complété qu'en 1886. Mgr Bourget ne verra pas le résultat de ses efforts puisqu'il décède le 7 juin 1885. L'architecte Victor Bourgeau décède le 1er mars 1888 et c'est l'architecte Joseph Michaud qui supervise le parachèvement de la cathédrale. Le 24 mars 1894, dimanche de Pâques, Mgr Édouard-Charles Fabre (1827-1896), successeur de Mgr Bourget, procède à la consécration de la cathédrale sous le nom de cathédrale Saint-Jacques lequel devient également le patron de la paroisse desservie par l'église. Le pape Benoît XV l'élève au rang de basilique mineure en 1919. À la demande du cardinal Paul-Émile Léger par la bulle du pape Pie XII le 12 novembre 1955, elle est renommée basilique-cathédrale Marie-Reine-du-Monde et Saint-Jacques-le-Majeur.
L'édifice
Cet édifice est la quatrième plus grande église au Québec après l'Oratoire Saint-Joseph et la basilique Notre-Dame à Montréal et la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré. Il mesure 45,7 mètres (150 pieds) de large sur 101,5 mètres (333 pieds) de long. Sa superficie atteint 4 700 mètres carrés (50 600 pieds carrés). Elle se caractérise par un narthex proéminent conçu en pierre de taille, surmonté de treize statues exécutées entre 1892 et 1900 par le sculpteur Joseph-Olindo Gratton (1845-1941). Alors qu'à Saint-Pierre de Rome, les statues représentent les douze apôtres, ici elles représentent les saints patrons de 13 paroisses de la ville qui ont accepté d'en défrayer le coût. Et que dire du dôme monumental qui domine l'édifice et qui atteint 77 mètres (253 pieds) de hauteur à la croisée du transept. Une croix, en fer forgé, haute de 5,5 mètres (18 pieds) et pesant 726 kg (1 600 livres) est installée la même année.
Le plan au sol adopte la croix latine avec un choeur en saillie et une abside en hémicycle. Les murs extérieurs sont de pierre et le toit à deux versants est en cuivre. La voûte est en bois et prend la forme d'arc en plein cintre. La nef comprend trois vaisseaux avec une tribune arrière, un baptistère et trois chapelles extérieures au plan.
L'intérieur ne reproduit pas, dans toute sa splendeur, la basilique Saint-Pierre de Rome, mais l'agencement architectural de la nef demeure intéressant. La voûte à caissons en bois blanc et doré a été réalisée par la maison Benoît. Le baldaquin est une reproduction de celui de Gian Lorenzo Bernini. Il est en cuivre rouge avec colonnes torsadées et décorées à la feuille d'or. Il a été réalisé par les sculpteurs Joseph-Arthur Vincent (1852-1903), Antonio Leroux (1880-1940) et Elzéar Soucy (1876-1970) en 1895 et installé en 1900. Les anges, les guirlandes et les insignes papaux ont été ajoutés en 1911. Ils sont l'oeuvre de Joseph-Olindo Gratton.
Une chapelle mortuaire des évêques est inaugurée le 27 mai 1933 par Mgr Georges Gauthier (1871-1940), archevêque de Montréal (1939-1940). C’est dans ce lieu que reposent les dépouilles des évêques et archevêques du diocèse. Au centre est le mausolée de Mgr Ignace Bourget réalisé, en 1929, par l'artiste Giulio Barberi et installé dans la cathédrale en 1936. Une deuxième chapelle mortuaire est ajoutée en 2005.
Parmi les oeuvres d'art, on retrouve un Christ douloureux sur la croix, oeuvre du sculpteur Louis-Philippe Hébert (1850-1917) que l'on retrouve dans la chapelle des fonts baptismaux; statue en acajou de Marie-Reine-du-Monde de Sylvia Daoust (1902-2004) dans l'abside (1959); tableau de Guido Nincheri (1885-1973) au-dessus de l'autel des âmes du purgatoire; neuf tableaux représentant des faits historiques des premiers temps de Montréal, oeuvres de Georges Delfosse (1869-1908), Lionel Ryder, Ernest Laurent (1859-1929) dans les arcades du transept et les bas-côtés; les médaillons peints, représentant les quatre évangélistes, réalisés par Georges Delfosse et Jules-Bernardin-Raoul Rioux (1835-1921) et placés à la croisée du transept.
La chapelle de l'Assomption, connue aussi en tant que chapelle des mariages, est située du côté ouest de la nef. Elle contient une peinture de l'Assomption de la Vierge Marie réalisée en 1635 à l'abbaye bénédictine de Bellelay, en Suisse. Lorsque les moines sont expulsés, les troupes d'occupation françaises vendent tout l'ameublement. Au début du XXe siècle, Rodolphe Messmer, un architecte autrichien, découvre cette oeuvre dans une église à Suarce (France) et l'acquiert. Il en fait don à la cathédrale en 1994.
Entre 1955 et 1960, la cathédrale subit des transformations majeures sous la supervision des architectes Jean Crevier, Paul-Marie Lemieux et Henri Mercier : réaménagement du choeur et modifications à la peinture intérieure qui auparavant était blanche. En 1958, la croix du dôme est remplacée par une croix en aluminium de 6 mètres (20 pieds) de hauteur. Des travaux majeurs sont réalisés au narthex et à l'esplanade en 2005.
L'édifice est classé « lieu historique national » par le gouvernement du Canada le 28 mars 2000. Une plaque commémorative en ce sens est dévoilée le 14 mai 2006. Quant à la ville de Montréal, elle le reconnaît comme « site patrimonial » le 23 janvier 2012.
La cathédrale a été solennellement reconsacrée le 13 octobre 2017 par Mgr Christian Lépine, archevêque de Montréal.
L'orgue
Le 30 janvier 1893, un contrat est accordé à la maison Casavant Frères pour la construction d'un instrument de 50 jeux, à traction electro-pneumatique, répartis sur trois claviers, et ce, pour la somme de 12 000 $. L'instrument (Opus 40), comprenant une console détachée du buffet, est installé dans la tribune arrière de la cathédrale. Le contrat spécifiait que le buffet de l'instrument ainsi que la décoration des tuyaux de la façade étaient à la charge de la cathédrale. L'inauguration a eu lieu le 22 septembre 1893 par l'organiste et compositeur français Alexandre Guilmant.
En 1951, l'orgue est complètement reconstruit et est agrandi par Casavant Frères pour une somme de 47 000 $. Les travaux portent l'instrument à 76 jeux, dont une batterie de 18 jeux d'anches et un grand plein-jeu de 16'. La console est remplacée et un système de combinaisons électriques est prévu pour le tirage de jeux. Le buffet est modifié afin de permettre une meilleure diffusion du son vers le sanctuaire et les tuyaux de la façade sont repeints.
En 1996, une restauration, destinée à remédier aux lacunes techniques de l'instrument et à confirmer son esthétique symphonique à la française, est réalisée par la maison Guilbault-Thérien de Saint-Hyacinthe. Depuis, l'orgue compte 93 jeux et comprend une division flottante, appelée "solo", où repose une trompette horizontale "en chamade". Un ordinateur, conçu par la maison Syncordia, est intégré à l'instrument pour le tirage des jeux. Cet ordinateur gère un séquenceur ainsi qu'un combinateur de huit utilisateurs comprenant 256 niveaux de mémoire chacun.
Les grandes orgues possèdent des pleins-jeux et des cornets à tous les claviers. Elles sont également pourvues d'une enviable batterie de jeux d'anches. Au seul clavier de Grand-Orgue, on compte deux trompettes, une bombarde et un clairon, tandis que les claviers du Grand-Choeur, du Positif et du Récit comportent des séries complètes d'anches de 16', 8' et 4'. La trompette en chamade couronne l'ensemble. Par ailleurs, le grand plein-jeu de 16' jouit de la profondeur du Bourdon de 32' du Grand-Orgue.
Plusieurs grands musiciens ont été titulaire de cet instrument, entre autres Romain-Octave Pelletier (1893-1923), Arthur Letondal (1923-1949) et Georges Lindsay (1949-1973). Depuis 1975, la titulaire est Hélène Dugal.
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History
On February 1st, 1820, Archbishop Joseph-Octave (1763-1825), of Québec City (1801-1825), appointed Sulpician Fr Jean-Jacques Lartigue (1777-1840) as auxiliary bishop and General Vicar for the Montréal region. On May 13th, 1836, the region was established as a diocese by Pope Gregory XVI and Bishop Lartigue became its first bishop. This appointment came after many difficulties he had with his Sulpician brothers who were the feudal seigneurs of the Island of Montréal and who did not report to the Québec City bishop but to their General Superior residing in Paris, France. The establishment of the Montréal diocese was the first subdivision of the Québec City diocese whose territory since 1659 encompassed all North America. The Montréal diocese was raised to the rank of an archdiocese on June 8th, 1886, and as a metropolitan see on May 10th, 1887, by Pope Leon XIII
The Former Cathedrals
On January 21st, 1821, Fr Lartigue was ordained as a bishop in the Montréal Notre-Dame Church which became the city's first cathedral. Tensions between the bishop and the Sulpicians forced the bishop to move away the following year. He chose to reside at the Hôtel-Dieu Hospital and its chapel served as the cathedral until St. Jacques Cathedral was completed. In 1822, Bishop Lartigue decided to build a new episcopal complex, including a church, in the eastern part of St. Laurent area will become the city's French-speaking center. Bishop Lartigue chose Apostle St. Jacques the Greater, as the church patron saint. Built between May 22nd, 1823, and September 22nd, 1825, by the architect and contractor Joseph Fournier on St. Denis Street very close to St. Catherine Street, its presence contributed to the dynamics of the area. It became a cathedral when the Montréal diocese was established on September 8th, 1836. A sacristy was added on st. Catherine Street side in 1851. It was destroyed in the Montréal large fire on July 8th, 1852.
From this date and until 1855, the Providence Asylum's chapel, located at corner St. Hubert and St. Catherine Streets, acted as a cathedral. It will be followed from 1855 till 1894 by a modest chapel in the St. Joseph Hill, the actual site of the archdiocese.
Appointed as the diocese head in 1840, Bishop Ignace Bourget (1799-1885) proposed, in 1854, to rebuild the cathedral in the western section of the city, in the middle of the Anglo-Protestant section and entrusted the St. Denis Street building to the Sulpicians who used it as a subsidiary to the Notre-Dame Church. English-Protestant architect John Ostell (1813-1892) was entrusted to build, between 1855 and 1857, over the foundations of the first nave, the only relic left by fire, a Gothic-styled church largely copied from the Anglo-Saxon architecture. It was opened to worship on June 29th, 1857.
On January 4th, 1858, a second fire destroyed the new building, leaving only the steeple and walls standing. Reconstruction was entrusted to Victor Bourgeau (1809-1888), one Montréal's renown architects, and the church was opened again on December 8th, 1860. In 1866, the building became the worship place of the new canonically erected St. Jacques parish following to the dismantling of the old and too large Notre-Dame parish. In 1876, architect Victor Bourgeau was called again to add a steeple to the bell tower. It was built in 1880 by the Huberdeau firm. A new sacristy and the Sacred-Heart Chapel, designed by Victor Bourgeau and Mr Ducharme, were added in 1884. Painter Meloche was entrusted with the interior decoration. Architect Joseph Venne (1858-1925) from Perrault, Mesnard and Venne architectural firm, designed the south transept, on St. Catherine Street side. It was built between 1889 and 1891. It was decorated with four large paintings executed, in 1892, by E. Chabane. The decoration of the church was revised in 1919 according to the plans of architect Charles Bernier (1866-1930) and executed by Toussaint-Xénophon Renaud (1860-1946). The same architect, in 1919-1920, designed the safety archway in the large sacristy and developed two lateral sacristies as well as a all-purpose room under the south transept.
On March 25th, 1933, a third fire destroyed the building leaving only the bell tower and the exterior walls. It was fast rebuilt. The interior, designed by architect Gaston Gagnier (1906-1982) who used a style inspired by Dom Bellot, was inaugurated on June 20th, 1936.
In 1965, while the parishioners should prepare themselves to celebrate the centenary of the canonical erection of the parish, they had to face up an important drop among the number of parishioners and a more and more worn out building. Instead of closing the church, the archbishop of Montréal, Paul-Émile Cardinal Léger (1904-1991) transformed the parish church into a pilgrimage center. The church was chosen as the 1967 World Fair Church with a direct entrance to the newly inaugurated subway.
In 1970, the University of Québec in Montréal, which has just been created, wished to build its campus in the area. The old church was condemned and, on September 17th, 1973, it was sold to the university. In 1975, the church was demolished except for the bell tower and the south transept. Architects Dimitri Dimakopoulos (1929-1995) and those from the Jodoin, Lamarre and Pratte firm, chose to respect the Ostell's and Bourgeau's design by grafting a new building around the wall of the south transept looking onto the St. Catherine Steet and by emphasizing the bell tower and the portal on St. Denis Street. The new UQAM campus was inaugurated in September 1979. This project was rewarded by the Excellence Award by the Québec Order of architects.
The bell tower and the south transept were classified as « patrimonial buildings » by the Québec Ministry of Culture and Communications on June 29th, 1973.
The Present Cathedral
In 1854, after the fire of the cathedral in 1852, Bishop Ignace Bourget proposed, to rebuild the cathedral in the western section of the city and, the same year, the actual site was purchased. In 1857, during a stay in Rome, he decided, following an idea formulated by his secretary, Canon Joseph-Octave Paré (1814-1878), that the future cathedral would be a reduced (1/3 scale replica) version of Rome's St. Pierre Basilica.
The same year, the bishop called upon architect Victor Bourgeau who, with his colleague Alcibiade Leprohon (1842-1902) after a stay in Rome, recommended that St. Pierre Basilica was too difficult to reproduce and unsuccessfully attempted to persuade the bishop that a monument like that cannot be duplicated even on a reduced scale. The bishop did not give up and appointed Fr Joseph Michaud (1822-1902), a St. Viateur priest, as padre in Rome to the diocese's pontifical zouaves who came to join other contingents to defend the pontifical estates. In 1868, Fr Michaud, an architect, accepted as a secret mission to study St. Pierre basilica, to draw the plans and to build a model which he must bring back in Montréal as quickly as possible. When he came back from Rome in 1869, he submitted his work to the bishop including a 15-foot (4.8-meter) scale model to which workers would refer to more than to any other plan or sketch. Architect Bourgeau agreed to supervise construction works.
The cornerstone was laid on August 28th, 1870, and construction works by the Lepage et Pépin firm started in 1875. Owing to difficult economic conditions, Bishop Bourget's resignation on May 11th, 1876, and mainly the storm of protest over the radical plan of building the Catholic cathedral in the heart of English Protestant Montréal, works were suspended from 1878 till 1885. The cupola was completed only in 1886. Bishop Bourget will not see the result of his efforts because he died on June 7th, 1885. Architect Victor Bourgeau died on March 1st, 1888, and architect Joseph Michaud was called who supervises the completion of the cathedral. On March 24th, 1894, Easter Sunday, Archbishop Édouard-Charles Fabre (1827-1896), Bishop Bourget's successor, consecrated of the cathedral as St. Jacques Cathedral. St. Jacques also became the patron saint of the parish served by the church. Pope Benedict XV raised it as a minor basilica in 1919. At the request of Paul-Émile Cardinal Léger by the decree of Pope Pius XII on November 12th, 1955, it was renamed as Marie-Reine-du-monde (Mary Queen of the World) and St. Jacques the Greater Basilica-cathedral.
The Building
This building is the fourth-largest church in Québec after the St. Joseph Oratory and Notre-Dame Basilica in Montréal and St. Anne-de-Beaupré Basilica. It measures 150 feet (45,7 meters) wide on 333 feet (101,5 meters) long. Its surface area reaches 50 600 square feet (4 700 square meters). It is characterized by a stone prominent narthex topped by thirteen statues executed between 1892 and 1900 by sculptor Joseph-Olindo Gratton (1955-1941). While in St. Pierre of Rome where statues represent the twelve apostles, here they represent the patron saints of the city's 13 parishes who agreed to be to pay for them. And that to say about the monumental cupola which dominates the building which rises to 253 feet (77 meters) at the transept crossing. A wrought-iron cross, 18 feet (5.5 meters) high and weighing 1,600 pounds (726 kg) was installed the same year.
The floor plan is a Latin cross with a protruding chancel and a semicircular apse. The exterior walls are covered with stone and the two-sided roof is brass. The wooden vault uses a semicircular arch. There is a three-vessel nave with a rear gallery, a baptistry and three exterior chapels.
The interior does not replicate St. Pierre Basilica in all its splendor, but the nave architectural layout remains interesting. First, the white and gold wooden coffered vault executed by the Benoît firm, and the baldachin, a replica of the one by Gian Lorenzo Bernini. Made of red brass with twisted columns and gold leaf decorated, it was executed by sculptors Joseph-Arthur Vincent (1852-1903), Antonio Leroux (1880-1940) and Elzéar Soucy (1876-1970) in 1895 and installed in 1900. The angels, the garlands and the papal insignia were added in 1911. They are the work of Joseph-Olindo Gratton.
A mortuary chapel of the bishops was inaugurated on May 27th, 1933, by Archbishop Georges Gauthier (1871-1940), of Montréal. It is the resting place for the remains of the bishops and archbishops of the diocese. In the center is Bishop Ignace Bourget's mausoleum executed, in 1929, by artist Giulio Barberi and installed in the cathedral in 1936. A second funeral chapel was added in 2005.
Among the works of art, there is a Christ on the cross, by sculptor Louis-Philippe Hébert (1850-1917) located in the baptismal chapel; Marie-Reine-du-monde (Mary Queen of the World) mahogany statue by Sylvia Daoust (1902-2004) in the apse (1959); a painting by Guido Nincheri (1885-1973) above the Souls in purgatory altar; nine paintings representing historical events from the beginnings of Montréal, by Georges Delfosse (1869-1908), Lionel Ryder, Ernest Laurent (1859-1929) in the transept archways and the side aisles; the medallions, representing the four Evangelists, located at the transept crossing and executed by Georges Delfosse and Jules-Bernardin-Raoul Rioux (1835-1921).
The Assumption Chapel, also known as the marriages chapel, is located on the west side of the nave. It contains a painting of the Assumption of the Virgin Mary executed in 1635 in the Bellelay Benedictine Abbey, in Switzerland. When the monks were evicted, the French occupation troops sold all the furnishings. Early in the 20th century, Rodolphe Messmer, an Austrian architect, discovered this work of art in a church in Suarce (France) and purchased it. It donated it to the cathedral in 1994.
Between 1955 and 1960, the cathedral received major modifications under the supervision of architects Jean Crevier, Paul-Marie Lemieux and Henri Mercier : new layout for the chancel and modification to the interior paint color which was white. In 1958, the dome cross was replaced with 20 feet (6 meters) high one in aluminum. Major works were carried out on the narthex and the esplanade in 2005.
The building was classified as « national historic site » by the government of Canada on March 28th, 2000, and a plaque was revealed on May 14th, 2006. It is also classified by the city of Montréal as a « patrimonial site » on January 23rd, 2012.
The cathedral was reconsecrated on October 13th, 2017, by Archbishop Christian Lépine, of Montréal.
The Organ
On January 30, 1893, Casavant Frères was entrusted to build a new three-manual, 50-stop electro-pneumatic organ for the cathedral at the cost of $12,000. The instrument (Opus 40) included a detached console and was placed in the organ loft at the rear of the church. The agreement specified that the organcase and the decoration of the facade pipes was to be paid for by the cathedral. The inaugural concert was played by French organist and composer Alexandre Guilmant on September 22nd, 1893.
In 1951, the organ was completely rebuilt and enlarged by Casavant Frères at the cost of $47,000. Added stops brought the number of stops to 76 including a battery of 18 reed stops and a large 16' Plein-Jeu. A new console was fitted and an electric system for stop combinations was installed. The organcase was refurbished and modified to allow the sound of the organ to speak more freely into the sanctuary and the facade pipes were repainted.
in 1996, a restoration, to remedy technical deficiencies and to affirm the French symphonic character of the instrument, was carried out by Guilbault-Thérien of St. Hyacinthe. Now, the organ has 93 stops and has a floating division labeled "solo" where a horizontal trumpet "en chamade" is located. An electronic combinator, designed by Syncordia, was integrated into the instrument. This device supervises a sequencer and a 256-memory level, 8-user combinator.
The instrument has pleins-jeux and cornets on all manuals. It also has an enviable battery of reed stops. On the Grand-Orgue manual, there are two trumpets, a bombarde and a clairon while on the Grand-Choeur, Positif and Récit manuals, there are complete series of 16', 8' and 4' reed stops. The Trompette "en chamade" acts as the crowning stop of the instrument. The large 16' Plein-Jeu benefits from the deepness of the Grand-Orgue 32' Bourdon.
Several well-known musicians have been titular organists at the cathedral, among them Romain-Octave Pelletier (1893-1923), Arthur Letondal (1923-1949) and Georges Lindsay (1949-1973. Since 1975, the titular organist is Hélène Dugal.
II. Grand-Orgue |
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1892/1950 |
1996 |
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Montre | 16' | Bourdon | 32' | |
Montre | 8' | Montre | 16' | |
Keraulophone | 8' | Bourdon | 16' | |
Hohl Flute | 8' | Montre | 8' | |
Bourdon | 8' | Gambe | 8' | |
Prestant | 4' | Flûte harmonique | 8' | |
Flûte bouchée | 4' | Bourdon | 8' | |
Nazard | 2 2/3' | Prestant | 4' | |
Doublette | 2' | Flûte ouverte | 4' | |
Piccolo | 1' | Quinte | 2 2/3' | |
Mixture | V | Doublette | 2' | |
Trompette | 8' | Cornet | V | |
Clairon | 4' | Grande fourniture | III-V | |
Fourniture | IV-V | |||
Cymbale | IV | |||
Bombarde | 16' | |||
Trompette 1ère | 8' | |||
Trompette 2è | 8' | |||
Clairon | 4' |
I. Positif |
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1892/1950 |
1996 |
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Quintaton | 16' | Quintaton | 16' | |
Principal | 8' | Diapason | 8' | |
Viola | 8' | Salicional | 8' | |
Mélodie | 8' | Cor de nuit | 8' | |
Cor de nuit | 8' | Dulciane | 8' | |
Dulciane | 8' | Unda Maris | 8' | |
Unda Maris | 8' | Prestant | 4' | |
Violina | 4' | Flûte bouchée | 4' | |
Flûte | 4' | Nazard | 2 2/3' | |
Nazard | 2 2/3' | Doublette | 2' | |
Piccolo | 2' | Tierce | 1 3/5' | |
Tierce | 1 3/5' | Larigot | 1 1/3' | |
Larigot | 1 1/3' | Carillon | III | |
Septième | 1 1/7' | Plein Jeu | V | |
Sifflöte | 1' | Basson | 16' | |
Cromorne | 8' | Cromorne | 8' | |
Musette | 8' | Tremblant |
III. Récit |
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1892/1950 |
1996 |
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Contre Gambe | 16' | Contre Gambe | 16' | |
Principal | 8' | Principal | 8' | |
Flûte harmonique | 8' | Bourdon | 8' | |
Bourdon | 8' | Flûte harmonique | 8' | |
Viole de gambe | 8' | Viole de gambe | 8' | |
Voix céleste | 8' | Voix céleste | 8' | |
Octave | 4' | Octave | 4' | |
Flûte octaviante | 4' | Flûte octaviante | 4' | |
Octavin | 2' | Octavin | 2' | |
Mixture | III | Cornet | V | |
Cornet | V | Plein Jeu (progressif) | IV-VI | |
Trompette | 16' | Sesquialtera | II | |
Trompette | 8' | Trompette | 16' | |
Cor anglais | 8' | Trompette | 8' | |
Hautbois | 8' | Hautbois | 8' | |
Voix humaine | 8' | Voix humaine | 8' | |
Clairon | 4' | Cor anglais | 8' | |
Clairon | 4' | |||
Tremblant |
IV. Solo |
IV. Grand-Choeur |
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1892/1950 |
1986 |
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Stentorphone | 8' | Bourdon | 16' | |
Violoncelle | 8' | Principal | 8' | |
Grosse flûte | 8' | Violoncelle | 8' | |
Flûte traversière | 8' | Flûte traversière | 8' | |
Flûte harmonique | 4' | Fugara | 4' | |
Fugara | 4' | Grande tierce | 3 1/5' | |
Harmonics | V | Nazard | 2 2/3' | |
Clarinette | 8' | Quarte | 2' | |
Tuba magna | 16' | Tierce | 1 3/5' | |
Tuba mirabilis | 8' | Progression harmonique | II-V | |
Tuba clairon | 4' | Bombarde | 16' | |
Trompette harmonique | 8' | |||
Clarinette | 8' | |||
Clairon harmonique | 4' | |||
Tremblant | ||||
Solo |
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Cornet (GO) | V | |||
Bombarde (GO) | 16' | |||
Trompette en chamade | 8' | |||
Clairon (GO) | 4' |
Pédale |
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1892/1950 |
1996 |
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Flûte acoustique | 32' | Flûte acoustique | 32' | |
Undersatz | 32' | Soubasse | 32' | |
Flûte | 16' | Montre | 16' | |
Violon | 16' | Violon | 16' | |
Principal | 16' | Flûte | 16' | |
Bourdon | 16' | Bourdon | 16' | |
Quinte | 10 2/3' | Quinte | 10 2/3' | |
Flûte | 8' | Montre | 8' | |
Cello | 8' | Violoncelle | 8' | |
Bourdon | 8' | Flûte | 8' | |
Flûte | 4' | Bourdon | 8' | |
Basse Chorale | 4' | Prestant | 4' | |
Mixture | IV | Flûte | 4' | |
Contre Bombarde | 32' | Cor de nuit | 2' | |
Bombarde | 16' | Mixture | IV | |
Trompette | 16' | Contre Bombarde | 32' | |
Trompette | 8' | Bombarde | 16' | |
Clairon | 4' | Bombarde (GO) | 16' | |
Trompette (Récit) | 16' | |||
Trompette 1ère | 8' | |||
Trompette 2ème (GO) | 8' | |||
Clairon | 4' |