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Casavant, Opus 2561, 1959
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Saint-Léonard, un arrondissement de Montréal depuis le 1er janvier 2002, réfère à la municipalité de paroisse érigée le 7 avril 1887. Cette municipalité obtient le statut de ville le 5 mars 1915.
Le nom officiel de l'ancienne municipalité était Saint-Léonard-de-Port-Maurice en référence au père franciscain Léonard de Port-Maurice (1676-1751). Il rappelle aussi la mémoire du sulpicien, l'abbé Léonard Chaigneau (1665-1711), arrivé au Canada en 1688 et qui participe au développement du village.
Historique
En 1672, l'abbé François Dollier de Casson (1636-1701) devient supérieur des Sulpiciens alors seigneurs de l'île de Montréal. Parmi ses tâches, il dirige le développement de l'île. Il prend la décision de fortifier l'île en poursuivant le mouvement lancé par son prédécesseur, l'abbé Gabriel Thubières de Levy de Queylus (1612-1677) qui vise à concéder des terres à de simples habitants. Les premières concessions sont faites en 1672, à la frontière des côtes Saint-Michel et Saint-Léonard dans un endroit appelé Prairie du lac Sainte-Anne et Grande-Prairie ou côte de Plaisance. Celles de la côte Saint-Michel sont concédées à partir de 1699, et celles de la côte Saint-Léonard, qui est le prolongement de la côte Saint-Michel vers l'est, en 1707.
Au début, les premiers colons, les Carrière, Bouchard, Archambault, Rouillier et Charly habitant la région n'appartiennent à aucune paroisse. Lorsque le missionnaire s'arrête à Pointe-aux-Trembles, ces colons se réunissent parfois à la maison de François Beau. Le 18 novembre 1674, avec l'appui du sulpicien, l'abbé Jean Frémont (1624-1694), les résidents de la Prairie du lac Sainte-Anne réclament la formation d'une nouvelle paroisse. Ils sont alors invités à se joindre au groupe de colons établis depuis 1665, à Longue-Pointe, un peu plus à l'est. Les vingt années suivantes sont orageuses et sont marquées par le fait qu'aucune nouvelle terre n'est concédée. Parmi les possibles raisons, il y a, entre autres, le massacre de Lachine en 1689, la guerre toujours existante contre les Iroquois et les retombées de la guerre de Neuf Ans (1688-1697) entre l'Angleterre et la France. La paix revient en 1697 avec le traité de Ryswick.
C'est ainsi, qu'en mars 1699, la concession des terres dans le secteur de la côte Saint-Michel débute. Ces concessions se poursuivent jusqu'en 1724 au moment où il n'y a plus de terre disponible. C'est massivement, entre 1707 et 1714, que les Sulpiciens concèdent des terres le long d'une nouvelle commune, la côte Saint-Léonard, qui se développe dans l'extrémité opposée à la côte Saint-Michel.
Dès 1719, à Longue-Pointe, la messe est célébrée par des missionnaires dans une chapelle dédiée à Saint-François-d'Assise. La paroisse est fondée le 11 juin 1724 sur ordonnance de l'intendant (1710-1726) Michel Bégon de la Picardière (1667-1747) après entente avec les Sulpiciens, seigneurs de l'île. Cette ordonnance intime les résidents à se cotiser pour couvrir les coûts de construction d'une église et d'un presbytère. Le territoire de la nouvelle paroisse est détaché des paroisses Notre-Dame et Saint-Enfant-Jésus-de-la-Pointe-aux-Trembles. Il inclut les résidents de la côte Saint-Léonard et non ceux de la côte Saint-Michel qui sont rattachés de la paroisse Saint-Laurent jusqu'en 1736 avant de rejoindre la nouvelle paroisse de la Visitation du Sault-au-Récollet.
Nouvelle paroisse
Apparues à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle, les côtes Saint-Michel et Saint-Léonard sont littéralement effacées de la carte au lendemain des restructurations paroissiales. Leur territoire est divisé entre les quatre grandes paroisses du secteur : Rivière-des-Prairies, Sault-au-Récollet, Longue-Pointe, et Pointe-aux-Trembles.
Au début du XIXe siècle, la situation des paroisses est confuse. Depuis la Conquête de 1760, aucune nouvelle paroisse n'a été créée et l'état de celles qui existent est incertain. En 1828, Mgr Bernard-Claude Panet (1753-1833), archevêque (1825-1833) de Québec, se penche sur cette situation. La question de la reconnaissance civile des paroisses érigées canoniquement revient à l'ordre du jour. La question se règle en 1839 par l'adoption d'une ordonnance du Conseil spécial, cette institution qui gouverna le Bas-Canada de 1838 à 1841.
En mai 1836, au moment où le district de Montréal est érigé en diocèse, l'île compte seulement dix paroisses : Notre-Dame (1657), Saint-Enfant-Jésus de la Pointe-aux-Trembles (1674 et fermée en 2022), Saints-Anges-Gardiens de Lachine (1676), Sainte-Anne-de-Bellevue (1703), Saint-Joachim de Pointe-Claire(1713), Saint-Laurent (1720), Saint-François-d'Assise de Longue-Pointe (1724), La Visitation du Sault-au-Récollet (1736), Sainte-Geneviève de Pierrefonds (1741) et Saint-Joseph de la Rivière-des-Prairies (1687).
C'est à partir de 1875 que le désir d'émancipation se manifeste parmi les résidents des deux côtes. Ils adressent une demande à Mgr Ignace Bourget (1799-1885), évêque (1840-1876) de Montréal au sujet de la création d'une nouvelle paroisse bien à eux. La demande ne connaît pas de suite. Ils reviennent à la charge en 1880 auprès de Mgr Édouard-Charles Fabre (1827-1896), archevêque (1876-1896) de Montréal. Le 28 juillet 1885, Mgr Fabre délègue l'abbé Joseph-Alfred Vaillant (1855-1909) pour y analyser la situation sur place et faire rapport. À la suite à ce rapport, Mgr Fabre érige canoniquement, le 21 novembre 1885, la paroisse Saint-Léonard-de-Port-Maurice par détachement de celles de La Visitation du Sault-au-Récollet et de Saint-François-d'Assise de Longue-Pointe. Il nomme l'abbé Damase Laporte (1831-1906) comme premier curé (1886-1892) qui célèbre la première messe le 1er janvier 1886. Les services religieux ont lieu dans la grande salle de l'école.
Le 10 janvier 1886, les paroissiens autorisent les marguilliers à ne pas dépenser plus de 2 000 $ pour la construction d'une chapelle temporaire en bois. Celle-ci est ouverte au culte le 12 avril suivant. Les paroissiens profitent de cette occasion pour demander à Mgr Fabre l'autorisation de construire une église, une sacristie en pierre sur un terrain qu'il désignera. Les services de l'abbé Vaillant sont à nouveau requis pour étudier le projet. Le 30 avril, celui-ci informe que les édifices religieux, construits en pierre, seront érigés sur des terrains donnés par Paul Dagenais et Théophile Colleterre. L'église aura environ 39,6 mètres (130 pieds) de longueur, 15,2 mètres (50 pieds) de largeur et au moins 11 mètres (36 pieds) de hauteur au-dessus des lambourdes. La sacristie aura environ 11 mètres (36 pieds) de longueur sur 8,5 mètres (28 pieds) de largeur. Un presbytère est construit en 1886 par l'entrepreneur Zotique Bérard selon les plans des architectes Maurice Perrault (1857-1909) et Albert Mesnard (1847-1909). Le 9 février 1887, Mgr Fabre décrète l'annexion d'une autre partie de la côte Saint-Michel jusqu'alors incluse dans la paroisse du Sault-au-Récollet.
L'église
Les plans de l'église sont préparés par les architectes Maurice Perrault et Albert Mesnard. Les travaux débutent en 1887 et se terminent en 1889. L'église ouvre ses portes le 22 décembre 1889, mais elle est officiellement inaugurée, trois jours plus tard, à l'occasion de la messe de Noël. Les travaux de construction ont été réalisés par les entrepreneurs François-Xavier Prénoveau, Delphis Turcot et Joseph-Onésime Martineau.
Le 3 novembre 1905, Mgr Paul Bruchési (1855-1939), archevêque (1896-1939) de Montréal érige la paroisse Notre-Dame-du-Mont-Carmel (Madonna del Carmine) pour les catholiques de langue italienne. Son territoire couvre plusieurs paroisses, dont celle de Saint-Léonard. Desservie par les Jésuites de 1905 à 1913, elle est ensuite confiée aux Pères Servites de Marie jusqu'en 1981 où elle est prise en main par des prêtres italiens. À l'origine, le lieu de culte est situé au centre-ville de Montréal puis transféré, le 1er janvier 1967, sur le territoire de la paroisse Saint-Léonard. Une église-centre communautaire est inaugurée le 23 septembre 1979. Le 8 mai 1984, un terrain est acheté en vue de la construction d'une nouvelle église dont la construction est autorisée le 6 août 1984 par Mgr Paul Grégoire (1911-1993), archevêque (1968-1990) de Montréal. Finalement, l'église est bénite le 21 avril 1985 par Mgr Grégoire.
Le 17 janvier 1907, un incendie détruit complètement l'église Saint-Léonard ne laissant que les quatre murs extérieurs. Cet incendie est considéré comme criminel, car le feu a pris naissance à deux endroits éloignés l'un de l'autre et qu'il m'y avait ni fils électriques, ni calorifères.
Le 10 février suivant, les marguilliers décident de reconstruire l'église d'après les plans originaux. Les travaux, dirigés par l'architecte Hippolyte Bergeron (1860-1930) et confiés à l'entrepreneur Henri Tessier, débutent le 8 mai. L'église est ouverte au culte le 29 mars 1908, et bénite par Mgr Zotique Racicot (1845-1915) évêque auxiliaire (1905-1915) de Montréal.
Comme répercussion à l'incendie, des résidants de la côte Saint-Michel font une demande à Mgr Bruchési pour qu'il autorise l'érection d'une nouvelle paroisse dans leur secteur. Celui-ci répond favorablement à leur demande et érige canoniquement la paroisse Saint-Bernardin-de-Sienne le 22 décembre 1911 en détachant son territoire de la paroisse Saint-Léonard.
Le 1er mai 1930, un autre incendie détruit complètement l'église ne laissant que des ruines. Les restes sont démolis par la firme Rochon et Dufresne. Des plans d'une nouvelle église sont élaborés par l'architecte Georges-Alphonse Monette (1870-1941). Les travaux sont confiés à la firme Dominion Bridge pour la structure d'acier et à l'entrepreneur Wilfrid Lalonde.Le 23 août 1931, la nouvelle église est bénite par Mgr Alphonse-Emmanuel Deschamps (1874-1940), évêque auxiliaire (1925-1940) de Montréal.
L'édifice est de forme croix latine avec chœur en saillie et abside en hémicycle. La façade principale ainsi que les murs extérieurs sont en pierre. À l'intérieur, les murs et la voûte en arc surbaissé sont recouverts de crépi.
L'explosion démographique du secteur dans les années 1960 amène le cardinal Paul-Émile Léger (1904-1991), archevêque (1950-1967) de Montréal, à subdiviser la paroisse Saint-Léonard et à en créer deux autres. D'abord, le juin 1962, il érige canoniquement la paroisse Sainte-Angèle-de-Mérici dont l'église est bénite le 20 octobre 1968 par le Mgr Paul Grégoire. Le 3 octobre de la même année, le cardinal Léger érige canoniquement la paroisse Saint-Gilbert et nomme l'abbé Henri Pépin comme premier curé. Une église y est construite et elle est bénite le 26 novembre 1966 par le cardinal Léger.
L'orgue
Lors de la reconstruction de l'église après l'incendie de 1907, la paroisse commande un orgue au facteur Joseph-Émile Pépin (1861-1934). L'orgue est livré et installé à la fin du mois de mars 1908. L'instrument disparaît dans l'incendie de 1930.
L'instrument actuel s'inscrit dans une période de renouveau classique chez Casavant. Malgré sa petite taille, il remplit très bien le vaisseau qui possède une acoustique exceptionnelle. Même avec peu de jeux de mutation et un seul jeu d'anche, cet orgue possède une sonorité brillante et uen belle précision d'attaque.
La console a fait l'objet d'une restauration au cours de l'année 2010 et un combinateur électronique y a été ajouté.
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St. Léonard, a district within the city of Montréal since January 1, 2002, refers to the parish municipality established on April 7, 1887. This municipality was granted the city status on March 5, 1915.
The official name of the former municipality was St. Léonard-de-Port-Maurice refers to the Franciscan Fr Léonard of Port Maurice (1676-1751). It also recalls the memory of the Sulpician Fr Léonard Chaigneau (1665-1711), who arrived in Canada in 1688 and who participated in the development of the village.
History
In 1672, Fr François Dollier de Casson (1636-1701) became superior of the Sulpicians, then the landlords of the island of Montréal. Among his duties, he managed the development of the island. He decided to fortify the island by pursuing the work launched by his predecessor, Fr Gabriel Thubières de Levy de Queylus (1612-1677), which was to grant land to ordinary settlers. The first concessions were made in 1672, on the border of the St. Michel and St. Léonard roads in a place called Prairie du lac Sainte-Anne (St. Anne Lake Prairie) and Grande-Prairie or Côte de Plaisance (Plaisance Road). The ones on St. Michel Road were granted starting in 1699 and those on St. Léonard Road, which is an extension to the east of St. Michel Road, in 1707.
At first, the settlers, the Carrières, Bouchards, Archambaults, Rouilliers and Charlys living in the region, did not belong to any parish. When the missionary stopped at Pointe-aux-Trembles, these settlers sometimes met at François Beau's house. On November 18, 1674, with the support of Sulpician Fr Jean Frémont (1624-1694), the residents of the Prairie du Lac Sainte-Anne requested the establishment of a new parish. They were then invited to join the settlers established since 1665, at Longue-Pointe, a little further east. The following twenty years were stormy and were marked by the fact that no new land was granted. Among the possible reasons, there was, among others, the Lachine massacre in 1689, the ongoing war against the Iroquois and the fallout from the Nine Years' War (1688-1697) between England and France. Peace returned in 1697 with the Treaty of Ryswick.
Thus, in March 1699, the land concession in St. Michel Road began. These concessions continued until 1724 when there was no more land available. It was mainly, between 1707 and 1714, that the Sulpicians granted land along a new commune, St. Léonard Road, whose development started at the opposite end of St. Michel Road.
From 1719, at Longue-Pointe, mass was celebrated by missionaries in a chapel dedicated to St. Francis of Assisi. There, a parish was established on June 11, 1724, by order of the treasurer (1710-1726) Michel Bégon de la Picardière (1667-1747) after an agreement with the Sulpicians, landlords of the island. This order also obliged the settlers to pay for the construction of a church and a presbytery. The territory of the new parish was taken from the Notre-Dame and Saint-Enfant-Jésus-de-la-Pointe-aux-Trembles parishes. It included St. Léonard Road residents and not those on St. Michel Road who were attached to the St. Laurent parish until 1736 before joining the new Visitation du Sault-au-Récollet parish.
New Parish
Established at the end of the 17th and the beginning of the 18th centuries, the St. Michel Road and St. Léonard Road residents were literally erased from the map following the parish restructuring. Their territory was divided between the four large parishes in the area: Rivière-des-Prairies, Sault-au-Récollet, Longue-Pointe, and Pointe-aux-Trembles.
Early in the 19th century, the status of the parishes was confused. Since the 1760 Conquest, no new parish had been established and the status of the existing ones was uncertain. In 1828, Bernard-Claude Panet (1753-1833), archbishop (1825-1833) of Québec, looked into this situation. The question concerning the civil recognition of canonically established parishes was back on the agenda. The question was settled in 1839 by the adoption of an ordinance by the Special Council, the institution which governed Lower Canada from 1838 to 1841.
In May 1836, when the district of Montréal was established as a diocese, the island had only ten parishes: Notre-Dame (1657), Saint-Enfant-Jésus in Pointe-aux-Trembles (1674 and closed in 2022), Saints-Anges-Gardiens in Lachine (1676), Sainte-Anne-de-Bellevue (1703), Saint-Joachim in Pointe-Claire (1713), Saint-Laurent (1720), Saint-François-d'Assise in Longue-Pointe (1724), The Visitation in Sault-au-Récollet (1736), Sainte-Geneviève in Pierrefonds (1741) and Saint-Joseph in Rivière-des-Prairies (1687).
Starting in 1875, the residents of both roads wished for emancipation. They sent a request to Ignace Bourget (1799-1885), bishop (1840-1876) of Montréal about the establishment of a new parish of their own. The request received no answer. They did the same in 1880 to Édouard-Charles Fabre (1827-1896), archbishop (1876-1896) of Montréal. On July 28, 1885, Bishop Fabre delegated Fr Joseph-Alfred Vaillant (1855-1909) to analyze the situation and to report back. Following this report, Bishop Fabre canonically established, on November 21, 1885, the St. Léonard-de-Port-Maurice parish by taking territory from La Visitation in Sault-au-Récollet and St. François-d'Assise in Longue Pointe parishes. He appointed Fr Damase Laporte (1831-1906) as the first parish priest (1886-1892) who celebrated the first mass on January 1, 1886. Religious services took place in the main hall of the school.
On January 10, 1886, the parishioners authorized the churchwardens not to spend more than $2,000 for the construction of a temporary wooden chapel. It was opened for worship on the following April 12. The parishioners took advantage of this opportunity to ask Bishop Fabre for permission to build a church, a stone sacristy on land that he would designate. Fr Vaillant's services were again required to study the project. On April 30, he reported that the religious buildings, built of stone, will be erected on land donated by Paul Dagenais and Théophile Colleterre. The church will be approximately 130 feet (39.6 meters) long, 50 feet (15.2 meters) wide and at least 36 feet (11 meters) high above the joists. The sacristy will be approximately 36 feet (11 meters) long by 28 feet (8.5 meters) wide. A presbytery was built in 1886 by contractor Zotique Bérard according to plans by architects Maurice Perrault (1857-1909) and Albert Mesnard (1847-1909). On February 9, 1887, Bishop Fabre decreed the annexation to the parish of another part of the St. Michel Road until then included in the Sault-au-Récollet parish.
The Church
The church plans were prepared by architects Maurice Perrault and Albert Mesnard. Work began in 1887 and ended in 1889. The church opened its doors on December 22, 1889, but was officially inaugurated three days later, on Christmas Day. The construction work was carried out by contractors François-Xavier Prénoveau, Delphis Turcot and Joseph-Onésime Martineau.
On November 3, 1905, Paul Bruchési (1855-1939), archbishop (1896-1939) of Montréal, established the Notre-Dame-du-Mont-Carmel (Madonna del Carmine) parish for Italian-speaking Catholics. Its territory covered several parishes including St. Léonard. Served by the Jesuits from 1905 to 1913, it was then entrusted to the Servite Fathers of Mary until 1981 when it was taken over by Italian priests. Originally, the place of worship was located in downtown Montréal and then transferred on January 1, 1967, into the St. Léonard parish territory. A church-community center was inaugurated on September 23, 1979. On May 8, 1984, land was purchased for the construction of a new church, the construction of which was authorized on August 6, 1984, by Paul Grégoire (1911-1993), archbishop (1968-1990) of Montréal. Finally, the church was blessed on April 21, 1985, by Archbishop Grégoire.
On January 17, 1907, a fire completely destroyed the St. Léonard church, leaving only the four exterior walls. This fire was considered to be criminal, because the fire originated in two places far from each other and there were neither electric wires nor heaters.
The following February 10, the churchwardens decided to rebuild the church according to the original plans. The work, directed by architect Hippolyte Bergeron (1860-1930) and entrusted to contractor Henri Tessier, began on May 8. The church was opened for worship on March 29, 1908. It was blessed by Zotique Racicot (1845-1915), auxiliary bishop (1905-1915) of Montréal.
As a repercussion of the fire, residents on St. Michel Road made a request to Archbishop Bruchési concerning the establishment of a new parish in their area. He responded favorably to their request and he canonically established the St. Bernardin-de-Sienne parish on December 22, 1911, taking its territory from the St. Léonard parish.
On May 1, 1930, another fire completely destroyed the church. Leaving only ruins. The remains were demolished by the Rochon and Dufresne firm. Plans for a new church were prepared by architect Georges-Alphonse Monette (1870-1941). The work was entrusted to the Dominion Bridge firm for the steel structure and to contractor Wilfrid Lalonde. On August 23, 1931, the new church was blessed by Alphonse-Emmanuel Deschamps (1874-1940), auxiliary bishop (1925-1940) from Montréal.
The building has the shape of a Latin cross with a protruding chancel and a semicircular apse. The main facade as well as the exterior walls are covered stone. Inside, the walls and the surbased-arch vault are covered with plaster.
The population explosion in the area in the 1960s led Paul-Émile Cardinal Léger (1904-1991), archbishop (1950-1967) of Montréal, to divide the St. Léonard and to establish two others. First, in June 1962, he canonically established the St. Angèle-de-Mérici parish whose church was blessed on October 20, 1968, by Archbishop Paul Grégoire. On October 3 of the same year, Cardinal Léger canonically established the St. Gilbert and appointed Fr Henri Pépin as the first parish priest. A church was built and blessed on November 26, 1966, by Cardinal Léger.
The Organ
As part of the reconstruction of the church after the 1907 fire, the parish commissioned an organ from organbuilder Joseph-Émile Pépin (1861-1934). The organ was delivered and installed at the end of March 1908. The instrument disappeared in the 1930 fire.
The actual instrument was built during the organ revival period at Casavant. In spite of its small size, the sound of this instrument beautifully fills the church which has an exceptional acoustics. With few mutation stops and only one reed stop, this organ bas a bright sound and a precise attack.
In 2010, the console was restored and an electronic combinator was added.
Grand-Orgue |
Récit |
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Montre | 8' | Bourdon | 8' | |
Flûte à cheminée | 8' | Viole de gambe | 8' | |
Gemshorn | 8' | Voix céleste | 8' | |
Prestant | 4' | Principal | 4' | |
Mixture grave 2 2/3' | II | Flûte traverse | 4' | |
Piccolo | 2' | |||
Trompette | 8' | |||
Trémolo |
Pédale |
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Bourdon | 16' | Gedeckt | 16' |
Principal | 8' |
Bourdon | 8' |
Basse choral | 4' |